A propos Miss Tâm

D'origine vietnamienne, née il y a bientôt 40 ans et basée à Paris, Miss Tâm, insatiable curieuse et pétillante gourmande, parcourt le monde culinaire à la recherche des saveurs, des parfums, des odeurs, des couleurs, des textures, des mots, des images, des sons qui ont du goût!

Perles de riz gluant et haricot mungo au sirop de gingembre (Chè trôi nước)

Voici un dessert dont raffolent les Vietnamiens, le chè trôi nước (trôi nước = flotter dans l’eau), de belles boules blanches à base de farine de riz gluant fourrées aux haricots mungo décortiqués « flottant » dans un sirop de sucre brun délicieusement piquant et parfumé au gingembre, parsemées de sésame grillé ! Dans le sud, on rajoute encore un nappage onctueux de lait de coco sur les perles de riz gluant. Quel délice ! Souvent présent sur les autels en offrande aux ancêtres, ce mets se déguste à toute heure de la journée au Vietnam, en particulier à l’heure du thé.

Il existe des mets assez proches en Chine, comme les exquis tāng yuán qui se dégustent lors de la fête des Lanternes, quinze jours après le nouvel an chinois. Ce sont des boulettes de farine de riz gluant fourrées à la pâte de haricots rouges ou de poudre de sésame, d’arachide et de sucre consommées dans une soupe sucrée ou fourrées au hachis de viande dans un bouillon salé¹. Un peu différent au Japon, les dango (à base de mochi – farine de riz gluant et d’eau) sont des boulettes qui se déclinent sous différentes variantes, avec farces sucrés ou salés, et la plupart du temps en brochettes par 3, 4 ou 5 dangos. Point de soupe sucrée dans la version japonaise. (1. sources Wikipedia)

De mon enfance, je garde un souvenir merveilleux de moments où l’on faisait ce dessert en famille. Pour moi, c’était l’atelier de pâte à modeler… Pétrir la pâte, faire des boulettes, quel enfant n’aime pas ça ! Au lieu de faire les grosses perles de riz gluant trop délicates à faire pour une enfant, on me faisait participer dans la confection de boulettes de haricot mungo (la farce), ce qui fut pour moi une mission très importante. Durant ce temps, le gingembre cuisait doucement dans son sirop de sucre brun en laissant flotter sa douce fragrance dans toute la cuisine.

Comment apprécier cette douceur ? La subtilité de ce mets réside dans le contraste sucré-salé et le jeu des textures : la tendreté et l’élasticité de la pâte de riz gluant rivalisent avec le farineux fondant de la farce, la douceur piquante du sirop au gingembre avec la farce fade légèrement salée et parfumée aux oignons vert… En prélevant un morceau avec la cuillère, la farce s’imprègne aussitôt du sirop avant chaque bouchée. C’est le voyage assuré au paradis gourmand ! Bien sûr, il fait aimer le gingembre pour apprécier ce mets délicat.

Voici la recette de perles de riz gluant et haricot mungo au sirop de gingembre (Chè trôi nước) telle que je fais pour ma famille.

Pour 4/5 personnes. Temps de préparation : 1 heure. Cuisson : 30 minutes / 20-25 minutes / 10 minutes.

Ingrédients :

  • 200 g de farine de riz gluant
  • 175 ml (plus ou moins) d’eau chaude – à voir en fonction de la pâte
  • 1 pincée de sel

  • 500 g de sucre de canne brun ou roux
  • 1 litre d’eau
  • 100 g de gingembre (soit environ 2 morceaux de 5 cm)
  • 1 pincée de sel
  • 100 g de haricot mungo décortiqué (graines jaunes)
  • 4 tiges d’oignon vert ou ciboule de Chine (partie blanche)
  • 1 cuillère à soupe de lait de coco (attention : ne pas en mettre si les haricots mungo sont trop humides car la pâte ne doit pas l’être, sinon impossible de faire des boulettes)
  • ¼ cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à soupe d’huile (pour faire revenir les oignons verts)

Optionnel :

  • 100 ml de lait de coco
  • 1 cuillère à café de fécule de tapioca
  • 1 bonne pincée de sel

À parsemer :

  • 1 cuillère à soupe de grains de sésame grillés

Préparation :

La veille :

  • Faire tremper les haricots mungo décortiqués dans l’eau froide pendant une nuit.

Le jour J :

  • Dans une petite casserole, cuire les haricots mungo avec 200 ml d’eau pendant 20-25 minutes. Remuer régulièrement. Après cuisson, égoutter puis écraser les haricots mungo en purée dans un bol.

Pendant ce temps :

  • Laver, peler et couper le gingembre en filaments.

  • Dans une casserole, porter à ébullition 1 litre d’eau avec le sucre brun et le gingembre. Baisser à feu doux et poursuivre la cuisson pendant trente minutes. En fin de cuisson, éteindre et laisser tiédir.

  • Laver et ciseler finement la partie blanche de l’oignon vert ou de la ciboule.
  • Dans une petite casserole, mettre un fond d’huile à chauffer. Hors du feu, ajouter l’oignon vert ciselé dans l’huile chaude. Laisser tiédir avant de les ajouter dans la pâte de haricot mungo.
  • En option, ajouter une cuillère à soupe de lait de coco (mais si la pâte vous semble trop humide déjà, il ne faut pas ajouter de lait de coco). Mélanger, remuer. Ajouter le sel. Bien mélanger. Si votre pâte est trop humide : la remettre à chauffer dans une poêle (à fond avec revêtement anti-adhésif) sur feu moyen pour la « sécher » un peu, en remuant la pâte sans cesse pour ne pas la faire brûler. Laisser tiédir dans une assiette.

  • Dans un récipient, mettre la farine de riz gluant. Verser par toutes petites quantités, l’eau chaude (pas bouillante !) sur la farine, mélanger et pétrir au fur et à mesure. Procéder ainsi jusqu’à obtenir une pâte proche de la consistance de la pâte à modeler. La pâte ne colle plus tout en étant très souple. Laisser reposer la pâte une quinzaine de minutes recouverte d’un film alimentaire.

  •  Une fois que la pâte de haricot mungo est tiède, former des boulettes de la taille d’une grosse bille.

  • Prélever dans la main, une portion de pâte de riz gluant de la quantité d’une balle de ping-pong. Former une boule, l’aplatir sur la paume de la main en formant un disque de 2mm d’épaisseur.

  • Poser une boulette de farce, l’envelopper de la pâte de farine gluant.

  • Refermer complètement la boule avec délicatesse. Si besoin, soit on supprime l’excédent de pâte ou on ajoute un peu de pâte pour bien couvrir la farce de haricot mungo. Rouler la boule entre les paumes de la main pour lui donner une belle forme bien ronde et lisse. Procéder ainsi jusqu’à la fin des quantités.

  • Former quelques petites perles de riz gluant (viên ỉ) sans farce.

  • Dans une casserole remplie d’eau bouillante, à feu vif, déposer les boules de riz gluant au haricot mungo et les petites billes de riz gluant. Baisser à feu moyen en conservant un petit frémissement.

  • Préparer un grand récipient d’eau froide à proximité pour recueillir les boules de riz gluant cuites.
  • Dès que les boules ou billes sont cuites, elles remontent à la surface et flottent. Les sortir et les plonger aussitôt dans le récipient d’eau froide.

  • Une fois que toutes les boules de riz gluant sont cuites et plongées dans l’eau froide. Les transvaser dans le sirop de gingembre.

  • Faire dorer les grains de sésame à sec dans une poêle.
  • Dans la version du sud, on nappe les perles de haricot mungo de lait de coco : Dans une casserole, chauffer le lait de coco, ajouter la fécule de tapioca et le sel. Mélanger jusqu’à obtenir une sauce un peu épaisse. Réserver.
  • Servir dans des bols et compter 2 à 3 grosses perles de riz gluant au haricot mungo + 1 ou 2 perles de riz gluant sans farce. Parsemer de filaments de gingembre puis de grains de sésame grillé. Option : Arroser les perles de haricot mungo avant de parsemer de sésame et de filaments de gingembre.

Ce merveilleux dessert se déguste à température ambiante ou chaud. Il se conserve au frais deux ou trois jours maximum et se réchauffe quelques minutes sur le feu dans son sirop de gingembre pour retrouver l’élasticité des perles de riz gluant au haricot mungo. Ne mangez jamais les perles de riz gluant directement à la sortie du réfrigérateur, elles seront toutes dures…

Bonne découverte et bonne dégustation !

Crêpe vietnamienne farcie aux crevettes et au porc (Bánh xèo)

Connaissez-vous le délicieux bánh xèo (bánh = gâteau ou galette et xèo = grésillement), une crêpe vietnamienne, d’un beau jaune éclatant (grâce au curcuma) et croustillante, à base de farine de riz, de curcuma et de lait de coco, garnie de viande de porc, de crevettes et de germes de haricot mungo ? Elle se déguste à la main, enroulée dans une feuille de moutarde ou de salade avec quelques herbes aromatiques fraîches, trempée dans la sauce nuoc mam préparée à l’ail et au piment. Un concentré de saveurs et de parfum, un vrai régal !

Le bánh xèo est un plat du sud qui trouve vraisemblablement ses racines dans le centre du Vietnam. Dans la ville de Huê (ancienne capitale impériale du Vietnam), il y a l’emblématique bánh khoái, une spécialité de Huê, d’aspect et de garniture très similaires au bánh xèo du sud, mais de plus petite taille, avec une composition de pâte, de sauce et d’accompagnement de végétaux légèrement différents. J’aurai l’occasion d’en parler en détail dans un des futurs articles. Ci-dessous, une photo de bánh khoái dégusté dans une gargote à Huê.

Bánh khoái, Huê, Vietnam.

Le bánh xèo tire son nom du grésillement de la crêpe lorsque l’on verse la pâte dans la poêle bien chaude. La qualité de ce mets se mesure à son degré de croustillant et à la finesse de la pâte. Pour cela, il faut une poêle fine aux larges bords relevés comme au Vietnam, que le feu lèche jusqu’aux rebords pour uniformiser la chaleur. La cuisinière graisse bien la poêle avec du gras de porc (saindoux) qui donne une bonne saveur à la crêpe et qui permet à la crêpe de ne pas coller à la poêle. À feu vif, elle fait revenir quelques morceaux de viande, les oignons, quelques crevettes, puis verse la pâte avec dextérité pour recouvrir la surface de la poêle, ajoute les graines et les germes de haricot mungo, couvre la crêpe, laisse cuire une dizaine de minutes, replie la crêpe en deux et sert aussitôt, bien chaud.

Hors du Vietnam, avec d’autres matériaux et des habitudes alimentaires différentes, il faut composer pour essayer d’obtenir un résultat proche des crêpes traditionnelles. Avec un grand wok avec un revêtement anti-adhésif, ça marche assez bien aussi. Et concernant la matière grasse, on utilise peu de saindoux ici, ce qui fait perdre un peu de son goût exquis si spécial, mais on peut sans problème remplacer par l’huile végétale comme l’huile d’arachide ou de tournesol.

Le critère recherché d’un bon banh xèo est son croustillant. Le mélange de la pâte sera donc très important. Certains font des mélanges de farines différentes, rajoutent de la fécule de pomme de terre et de la farine de blé. Ou encore, on rajoute un œuf ou des œufs comme à Huê, alors qu’il n’y en avait pas dans la recette originale du sud. Cependant, dans l’évolution moderne de la recette, on rajoute un oeuf dans la pâte pour apporter plus de croustillant. Aujourd’hui, la plupart des gens utilisent des préparations toutes faites de mélange de farines pour les banh xèo, par commodité ! En ce qui me concerne, je préfère utiliser simplement la farine de riz, je rajoute de l’oeuf et un peu de fécule de haricot mungo (facultatif).

Dans les recettes proposées, la quantité de lait de coco me semble toujours très élevée. À raison, j’oserais dire, car au Vietnam, le lait de coco fait maison est moins “gras” que celui trouvé dans les boîtes de conserve. Là-bas, on prend une noix de coco sèche (coque sèche et marron), on gratte la pulpe, on verse de l’eau chaude ou on mixe avec l’eau chaude, et on filtre avec une mousseline pour extraire le lait de coco. La subtilité de certaines recettes va jusqu’à utiliser 2 pressions : le premier extrait de lait (plus concentré en coco) et le deuxième extrait (on rajoute de l’eau chaude à la pulpe de coco déjà pressée) qui donnera un lait très dilué. Cette procédure est notamment utilisée dans la confection de mets sucrés vietnamiens. Bref, ce lait de coco fait maison moins gras que l’industriel permet d’avoir de la légèreté et du croustillant à la crêpe banh xeo ! C’est la raison pour laquelle je dilue toujours le lait de coco avec un peu d’eau.

Concernant la farce, il y a deux façons de cuisiner. Certains préparent et cuisent la viande et les crevettes avant de faire les crêpes. La farce est déposée sur la pâte déjà étalée dans la poêle. D’autres font revenir la viande, les oignons et les crevettes avant de verser la pâte. Cette version permet de “prendre” la farce dans la pâte et en facilite sa dégustation (sinon la farce tombe quand on roule dans la salade!). Il y a ceux qui mettent de la farce sur toute la crêpe et ceux qui n’en mettent que d’un côté pour faciliter le pliage et avantager le croustillant. Bien que les gourmands préfèrent une crêpe très garnie, il est préférable comme dans la recette originale, de mettre juste quelques petits morceaux de porc et deux, trois crevettes. S’il y a trop de farce, la crêpe sera difficile à manger et perdra de son croustillant, comme de sa légèreté.

Enfin, il existe des variantes de crêpes avec la même base de farce (porc, crevettes, germes de haricot mungo) à laquelle on ajoute des champignons parfumés (shiitake), de l’ail, de la ciboulette chinoise (aillée) et/ou des carottes râpées, et des farces à base de bœuf ou des produits de la mer.

Fish mint / Houttuynia cordata ou Rau giấp cá, diếp cá, dấp cá.

L’accompagnement est similaire à celui des nems ou pâtés impériaux : de la salade (ou des feuilles de moutarde au Vietnam), une variété d’herbes aromatiques et idéalement si on peut en trouver comme à Paris, de l’herbe “fish mint” / houttuynia cordata ou en vietnamien, rau giấp cá (orthographié également diếp cá ou dấp cá), qui est incontournable dans ce plat et qui lui donne une saveur subtile très particulière de fumé aux senteurs de poisson.

Si la plupart des plats vietnamiens paraissent compliqués à faire mais dont la réalisation est en réalité simple, je dois dire que le banh xeo paraît simple mais sa réalisation est plus délicate par rapport au résultat attendu : son croustillant ! Que cela ne décourage personne ! Même s’il arrive que la pâte ne soit pas toujours croustillante, cela n’altère pas les saveurs exquises de ce plat. Alors, pourquoi se priver du plaisir de réaliser ce plat ? Après plusieurs tests de recettes (venant de la famille, des livres, d’internet), voici ma version de la recette de banh xèo.

Recette de la crêpe vietnamienne farcie aux porc, crevettes et germes de haricot mungo / bánh xèo :

Recette révisée et réactualisée le 11/10/2017.

Pour 6 crêpes moyennes avec un wok de 36 cm de diamètre.

Ingrédients :

  • 200 g de farine de riz (bột gạo, de préférence la farine d’aspect aggloméré concassé, marque Vinawang).
  • 300 ml de lait de coco
  • 150 ml (ou un peu +) d’eau (en fonction de la texture de la pâte = bien fluide, liquide)
  • 1 c. à café de curcuma en poudre
  • 1 c. à café rase de sel fin
  • 1/2 oeuf légèrement battu (facultatif)
  • 3 à 4 tiges de ciboulettes thaïes (ou cives – seulement la partie verte (tiges))
  • Huile de tournesol ou d’arachide

Farce

  • 300 g de poitrine de porc découennée (pas trop grasse)
  • 300 g de crevettes décortiquées (prévoir environ 400 g avec leur carapace sans tête)
  • 2 cuillères à soupe de nuoc mam (saumure de poisson)
  • 1 gros oignon pelé, ciselé
  • 200 g de germes de haricot mungo
  • Facultatif : 50 g de haricots mungo décortiqués (graines jaunes)

Assiette d’herbes aromatiques et de feuilles de salade

  • Feuilles de pérille ou shiso (rau tía tô)
  • Menthe
  • L’indispensable « fish mint » ou feuilles d’houttuynia cordata (rau giấp cá, dấp cá ou diếp cá) aux senteurs surprenantes de poisson que l’on sert toujours avec ces crêpes vietnamiennes ou avec les pâtés impériaux / nems.
  • Feuilles de batavia

Sauce nuoc mam préparée (saumure de poisson diluée aigre-douce) (nước mắm pha (sud) / nước chấm (nord))

  • 2 à 3 cuillères à soupe de nuoc mam (de préférence, de Phu Quôc, Vietnam, 35 N)
  • 2 c. à soupe de cassonade ou sucre blond de canne en poudre
  • 1 c. à soupe de vinaigre de riz (ou remplacer par 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre)
  • 2 c. à soupe de jus de citron vert pressé
  • 9 à 10 cuillères à soupe d’eau (ou plus, rectifiez selon votre goût)
  • 1 ou 2 gousses d’ail haché
  • Piment rouge épépinée et hachée ou 1 cuillère à café de Sambal Oelek (purée de piment) selon goût et envie

Préparation :

Pâte à crêpe

  • Dans un grand récipient, mélanger la farine de riz, le sel et la poudre de curcuma.
  • Mélanger l’eau et le lait de coco. Verser sur la farine de riz. Bien mélanger l’ensemble.
  • Laver, nettoyer et ciseler la partie verte de la ciboulette thaïe (ou cives).
  • Ajouter la ciboulette ciselée à la pâte. Mélanger et laisser reposer pendant 1 heure.

Sauce nuoc mam préparée

  • Pendant que la crêpe cuit, préparer la sauce d’accompagnement. Dans un bol, mélanger les 2 (ou 3 selon goût) cuillères à soupe de sucre à 9 ou 10 cuillères à soupe d’eau pour bien le dissoudre. Ajouter les 3 cuillères à soupe de nuoc mam pur (saumure de poisson non diluée), 1 c. à soupe de vinaigre de riz blanc et 2 c. à soupe de jus de citron vert pressé. Mélanger. Goûter. Rectifier si nécessaire selon goût.
  • Hacher finement l’ail et ciseler le piment (quantité selon envie et goût).
  • Ajouter à la sauce préparée. Mélanger. Réserver.

Assiette de feuilles de salade et d’herbes aromatiques

  • Laver et sécher la salade et les herbes. Les disposer dans un grand plat ou une grande assiette.

Farce

  • Facultatif : Faire tremper dans l’eau 50 g de haricots mungo décortiqués (= graines jaunes) pendant 30 minutes. Les cuire à la vapeur ou à l’eau froide (avec 1 cm d’eau au-dessus des haricots mungo) pendant 20 minutes. Si on les cuit à l’eau, il faut bien surveiller la cuisson pour que cela n’attache pas au fond de la casserole.

  • Trancher finement la poitrine de porc en morceaux (1 cm x 2 cm environ) et 1 mm d’épaisseur, en conservant (ou pas) la couenne. Mélanger avec 1 cuillère à soupe de nuoc mam pur (saumure de poisson non diluée) et une pincée de sucre. Faire mariner au moins 15 minutes.
  • Laver, décortiquer entièrement les crevettes. Mélanger avec 1 cuillère à soupe de nuoc mam pur (saumure de poisson non diluée). Faire mariner 15 minutes.
  • Emincer l’oignon. Réserver.

  • Laver, égoutter les germes de haricots mungo (connu sous le nom de « pousses de soja »). Réserver.
  • Faire chauffer 2 cuillères à soupe d’huile dans une poêle en fonte à feu moyen. Dès que l’huile est bien chaude, faire revenir les tranches de poitrine de porc et les oignons pendant 5 bonnes minutes,
  • Ajouter les crevettes. Faire revenir 1 ou 2 minutes. Hors feu, réserver.

  • Bien remuer la pâte avant de verser une louche dans le wok bien chaud et huilé, tourner le le wok pour répartir uniformément la pâte (les bords notamment).
  • Ajouter quelques tranches de porc et quelques crevettes sur la pâte.

  • Parsemer aussitôt une petite poignée de pousses de haricots mungo (et facultatif, déposer une cuillère à soupe rase de haricots mungo cuits) sur la farce.
  • Couvrir le wok avec une grille anti-projection (avec un couvercle, on risque de ramollir la crêpe). Au bout de 2mn les bords se décollent légèrement, ajouter quelques gouttes d’huile sur les bords de la crêpe. Bien répartir la matière grasse en tournant le wok de façon circulaire. Cuire encore 4 minutes environ.
  • Déposer la crêpe banh xèo dans le plat de service et couper aux ciseaux en trois ou 4 portions. Ainsi tout le monde peut déguster chaud en même temps.

Service et présentation :

  • Comptez 1 à 2 grandes crêpes par personne.
  • Mettre à disposition au centre de la table, les herbes et la salade ainsi que le plat contenant la crêpe garnie. Pour faciliter la prise avec les baguettes, on pourra pré-découper en 2 ou en 4 portions.
  • Pour chaque convive, une coupelle de sauce nuoc mam à l’ail et au piment.

Notes :

Les photos ont été réalisées à l’époque avec une poêle à revêtement anti-adhésif. Mais le wok est plus adapté.

Pour déguster, prenez une demi feuille de salade, déposez quelques herbes et une portion de crêpe garnie, roulez l’ensemble dans votre main, trempez le rouleau dans la sauce et… bon appétit !!!

Questionnaire de Miss Tâm #4 : Stéphane Ly-Cuong (spectacle musical Cabaret Jaune Citron)

NOUVEAU – mis à jour le 9 avril 2015 !!! : Du 9 avril au 21 mai 2015 (tous les jeudis à 21h et dimanches à 17h30 sauf relâche le jeudi 10 mai et le dimanche 14 mai) ! Venez nombreux !!!

Aujourd’hui est le lancement officiel de l’année du Vietnam en France !

Soyez aux aguets, il y aura plein d’événements autour du Vietnam (spectacles, concerts, expositions, sorties de livres…) cette année ! À commencer par le spectacle musical Cabaret jaune citron de Stéphane Ly-Cuong qui explore le thème de l’identité et de la double culture à travers l’histoire d’une jeune femme, piquante et impertinente, française d’origine vietnamienne ! C’est ce soir à l’Auguste-Théâtre (Paris 11, métro Philippe-Auguste) et à l’affiche tous les vendredis à 21h et les dimanches à 17h jusqu’au 23 mars inclus !

Cabaret jaune citron, c’est l’histoire d’Yvonne Nguyên,  jeune femme française d’origine vietnamienne, qui gère tant bien que mal sa double culture. Entre le regard des autres qui ne la trouvent pas assez asiatique et celui de sa famille qui la trouve trop française, comment trouver l’équilibre ? Entre humour et impertinence, Yvonne, qui se rêve star de comédie musicale, accumule au quotidien les déboires sentimentaux et familiaux. Un voyage sur la terre de ses origines la réconciliera peut-être avec elle-même … 

Pour le soir de la Saint-Valentin, Yvonne et Nam vous emmènent au « marché de l’amour » où ont lieu des « joutes amoureuses » et où l’on se dit des douces gentillesses…

Tanguy Duran et Clotilde Chevalier Cabaret Jaune Citron – en répétition
Photo © Stéphane Ly Cuong

Avant d’aller voir ce superbe spectacle musical, je vous invite d’abord à faire la connaissance avec l’auteur et le metteur en scène de Cabaret Jaune Citron, Stéphane Ly-Cuong, un vrai gourmand comme tout Vietnamien qui se respecte…

J’ai rencontré Stéphane en novembre dernier, à l’une de ces joyeuses rencontres de blogueurs dont il était l’organisateur cette fois-là (lire l’article de Grace ici). J’y ai fait la connaissance de personnes passionnantes. Un deuxième repas en plus petit comité a suivi. Stéphane nous avait déjà parlé de la reprise de Cabaret jaune citron en février, aiguisant notre curiosité et nous laissant dans l’impatience de découvrir ce petit bijou musical acidulé.

Rencontre de blogueurs #2 Paris, Novembre 2013
Linh, Stéphane, Isabelle, Miss Tâm, Grace, Alex.

La première du spectacle s’est déroulée le 7 février dernier à guichets fermés ! J’y étais et j’y ai croisé ma copine Grace (du blog La Petite Banane) qui a écrit un excellent article (à lire ici). Tout comme le reporter David-Minh Tra qui a également écrit une magnifique critique, moi aussi « j’ai pris une gifle artistique » (lire son élogieux article ici) ! Après ces excellentes publications, difficile d’écrire mieux à propos de la pièce. Je vous laisse le soin de les parcourir, ils traduisent parfaitement mes sentiments vis-à-vis de Cabaret jaune citron. J’ajouterais une mention spéciale pour le talent des artistes (Clotilde Chevalier, Tanguy Duran et Ayano Baba), fabuleux sur scène, et un grand bravo pour les chansons co-écrites et composées par Christine Kandjian !

1er rang de gauche à droite : Marine Julien (assistante mise en scène), Ayano Baba (piano et mère d’Yvonne), Clotilde Chevalier (Yvonne)
2ème rang de gauche à droite : Tanguy Duran (Laurent / Nam), Christine Kandjian (co-auteure, compositrice), Stéphane Ly-Cuong (auteur et mise en scène)
Photo © Paris Broadway Saïgon

Jovial, discret, Stéphane Ly-Cuong devient loquace lorsqu’il s’agit de parler de son travail…ou de cuisine ( ! ). Il a gentiment accepté de se livrer dans un petit portrait culinaire du Questionnaire de Miss Tâm avant de nous parler de ses origines, de son parcours, du Cabaret jaune citron et de son prochain projet.

• Si tu étais un aliment ou un plat / dessert, lequel serais-tu ?

Double culture oblige, je serais le nuoc mam, la version diluée en sauce (c’est à la fois complètement vietnamien et indispensable aux plats) et le caramel au beurre salé.

Ton meilleur souvenir de cuisine ou en lien avec la nourriture dans ton enfance ?

Les barbecues qu’organisaient mes parents dans leur petit jardin de banlieue. Mes parents invitaient amis, famille, voisins et leur cuisinaient généralement du bun cha en brochettes, servi avec du vermicelle. C’était un événement convivial, festif où mes deux parents mettaient la main à la pâte. Je me souviendrai toujours de l’odeur de la viande grillée flottant dans le soir d’été !

Ton coup de foudre gustatif ?

Je n’ai découvert que très récemment (honte à moi…) le rau ram (coriandre vietnamienne ou polygonum). Je ne sais pas si c’est un « coup de foudre » mais j’ai envie d’en mettre partout en ce moment. Il y a quelques mois ma sœur s’est mise à en cultiver. D’habitude je ne suis pas aussi curieux qu’on le pense mais j’ai décidé de goûter à cette herbe et j’ai beaucoup aimé. Alors j’en mets partout, dans le goi (nom générique pour les salades vietnamiennes). Ou par exemple hier, j’en ai mis sur mon petit écrasé de sardine… Maintenant j’ai une petite production de rau ram sur mon rebord de fenêtre…

L’anecdote culinaire la plus drôle qui t’est arrivée ?

Quand je fais la cuisine, je me mets beaucoup de pression. Un jour j’ai invité des amis vietnamiens et j’ai eu envie de faire un plat sympa, de les impressionner avec des banh cuôn, bien qu’en ayant fait une seule fois dans ma vie. Ce fut le ratage total ! La pâte ratée, je n’avais plus de farine de riz pour en refaire, j’ai dû aller en trouver loin de chez moi, puis finalement j’ai acheté de la pâte fraîche (destinée à l’usage d’un autre mets – banh uot) mais je ne l’ai finalement pas utilisée. Bref, le fiasco.

Dans une cuisine, quel objet serais-tu ?

Un chinois*, bien sûr !

*passoire de forme conique à maillage fin

Ton pire cauchemar culinaire ou un aliment que tu détestes ?

Les abats de façon générale.

Ton plat magique pour conquérir la personne de ton coeur ?

Un repas vietnamien qui comprendrait les cinq saveurs traditionnelles de notre gastronomie : sucré, salé, acide, amer et piquant. Un peu comme la vie quoi !

Si tu étais un chef cuisine, où serais-tu ?

Je serai un chef de cuisine vietnamienne en France. Je mettrais en avant l’authenticité de cette cuisine sans forcément adapter au palais occidental, les plats familiaux qu’on ne trouve pas dans les restos, aller vers une authenticité et parfois proposer des choses plus métissées comme les desserts. Parce que les desserts vietnamiens, ce n’est pas ça… J’irais vers la fusion, comme par exemple utiliser le thé vert dans les pâtisseries françaises et du caramel beurre salé dans les desserts vietnamiens.

Le plat ou le dessert que tu as toujours rêvé de faire sans jamais l’oser ?

Je l’avoue, je n’ai jamais cuisiné quoi que ce soit qui nécessite des blancs en neige, ce qui me limite, notamment pour les pâtisseries. Le jour où j’aurai un beau robot peut-être (message subliminal…).

En cuisine, si tu étais un secret, lequel serais-tu ?

Ma trinité en cuisine : sucre, sauce d’huître et un peu de bouillon en cube. Sinon, je consulte aussi… les recettes de La Kitchenette de Miss Tâm ! (rires)

Quel est ton plat (ou dessert) vietnamien favori ?

Les banh cuôn, sans hésiter !

Merci Stéphane pour ce joli portrait culinaire… Passons maintenant à des choses plus personnelles.

En quelques mots, qui es-tu ? D’où viens-tu ?

Élevé à la vietnamienne, je suis né en France de parents vietnamiens. J’ai cinq sœurs et deux frères. Et je suis le dernier. Mes parents sont arrivés en France en 1961.

Ayant fait partie des rapatriés d’Indochine, ils étaient déjà de nationalité française. Du côté de ma famille paternelle, mon père l’a toujours eue. Son grand-père maternel était français, mon père était donc déjà français par sa mère. Malgré la mentalité très vietnamienne de mon père, basée sur les principes de Confucius, il retrouvait quelques petits « trucs » de Français, surtout dans la nourriture, comme par exemple il lui fallait impérativement du pain quand on mangeait un repas français. Né en 1930, mon père avait parfois le sentiment anti-français, en tout cas du temps de la colonisation, se rangeait toujours du côté des opprimés et fut très fier de sa « vietnamitude ». Certainement un dilemme pour lui.

Arrivés en France, mes parents fréquentaient l’association de l’Union générale des vietnamiens. Jeune, j’allais donc aux fêtes du Têt, de l’huma, de Têt Trung Thu (fête de la mi-automne) à la salle Maubert de la Maison de la Mutualité à Paris.

• Quel est ton parcours ? 

J’ai toujours voulu faire un métier artistique, qui réunissait à la fois le spectacle, l’écriture, le rêve et la musique. Les films qui me faisaient rêver étaient par exemple Mary Poppins ou Peau d’Âne. Quand j’ai su que j’avais envie de faire un métier dans la création artistique, le cinéma m’est venu rapidement à l’esprit, pour le travail d’équipe, le fait que tous les postes contribuent à un projet commun, cela me plaisait..

Après mon bac, j’ai fait des études de cinéma, puis réalisé des courts-métrages. Ensuite, j’ai bifurqué vers le spectacle et la mise en scène de spectacles vivants. J’ai toujours aimé la comédie musicale sous ses diverses formes, sur scène ou au cinéma, parce qu’elle réunit plusieurs disciplines, transcende la réalité. Ça nous fait rêver ! On retrouve ses yeux d’enfants, on s’émerveille devant une comédie musicale. Après mes courts-métrages, j’avais envie de développer des projets de longs-métrages. Mais ça a pris du temps.

J’étais davantage intégré dans le milieu de théâtre musical parce que parallèlement j’écrivais des articles sur le théâtre musical. J’ai eu cette opportunité et donc j’ai commencé à faire des mises en scène. Récemment, j’ai eu envie retrouver le milieu du cinéma et j’ai passé le concours de l’atelier scénario de la Fémis pour me remettre en selle, pour retrouver une base d’écriture et surtout pour être encadré. J’ai développé un projet de long-métrage dans ce cadre.

Comment cela t’est venu l’idée de créer Cabaret Jaune Citron ? Comment est né ce projet ?

Personnellement, je n’ai jamais ressenti de problème avec ma double culture. Très tôt j’ai compris que c’était un environnement vietnamien à la maison et un environnement français à l’extérieur, je n’ai jamais rejeté mes origines, je n’ai jamais eu de doutes à ce sujet. Je voyais même cela comme une source de richesse.

Après je sais que cela peut être un dilemme pour beaucoup de personnes et je trouve que c’est une problématique très intéressante. J’ai donc voulu aborder ce sujet à travers le personnage d’Yvonne Nguyên, qui est un peu décalée, excentrique, marrante. Et sa problématique est d’autant plus forte qu’elle rêve d’être comédienne, de jouer dans des comédies musicales, mais les directeurs de casting ne la voient que dans des clichés d’asiatique (par exemple, une prostituée chinoise, une serveuse chinoise…), et qu’elle ne trouve pas vraiment sa place. Elle va avoir encore plus envie de rejeter ses origines. En fait elle aimerait être considérée comme une « vraie » personne au-delà de sa différence.  Du coup elle voit ses origines comme un obstacle, un handicap. Et le parcours d’Yvonne dans ce spectacle est de retourner aux sources et de découvrir que toute cette différence, toute cette particularité fait toute sa richesse et sa singularité.  Voilà comment est né le projet.

Ce spectacle a été créé dans le cadre d’un festival de comédie musicale « Toulemondiva » organisé par Cathy Sabroux et Jacky Azencott en 2011 au Vingtième Théâtre (Paris 20), puis repris une première fois en 2012 à l’Auguste-Théâtre. Le Vingtième Théâtre avait un espace un peu grand pour le format actuel. Quand on a décidé de rejouer la pièce, on a trouvé l’Auguste Théâtre. On aimait beaucoup cette configuration intime. Et comme ça se passait bien avec l’équipe du théâtre, alors on a décidé de reprendre le spectacle en 2014.

Clotilde Chevalier dans Cabaret Jaune Citron de Stéphane Ly-Cuong
Photo © Frédéric Tousche

• Pourquoi as-tu choisi ce titre « Cabaret Jaune Citron » ?

Au début j’avais envie d’avoir le mot cabaret dans le titre parce que c’est une forme assez particulière. Ce n’est pas du théâtre musical pur avec une narration classique.  Il y a un esprit cabaret dans la pièce parce que parfois Yvonne, le personnage principal, s’adresse aussi au public. C’est une forme plus intime, et il y a une alternance de scènes et de chansons qui ne sont pas intégrées dans une progression traditionnelle. Au début le titre de travail était juste « Cabaret jaune » mais je trouvais ça un peu sec et connoté, pouvant même évoquer un titre raciste. Et citron s’est rapidement imposé pour le côté acidulé, frais, ça accroche, et on a une petite saveur !

Clotilde Chevalier dans Cabaret Jaune Citron de Stéphane Ly-Cuong
Photo © Frédéric Tousche

• Quel est ton passage préféré dans ce spectacle ?

Mon passage préféré c’est quand Yvonne retourne au Vietnam.  À la demande de son père, elle va sur la tombe de ses grands-parents qui n’a pas été visitée depuis plusieurs années. Elle découvre le cimetière avec des tombes éparpillées au milieu des rizières. Elle se rend compte en voyant ce petit village au sud de Saïgon, du chemin que ses parents ont parcouru, à la fois géographique et culturel, elle comprend que ses parents ont fait ça pour qu’ils aient une vie meilleure, pour que leurs enfants aient une vie meilleure et qu’ils puissent réaliser leurs rêves.

Le fait de partir, de quitter le pays qu’ils aimaient.  Tout recommencer à zéro. Le fait de mieux comprendre la problématique de ses parents va aussi lui donner la force d’accomplir ses propres rêves. Le rêve réel de ses parents n’est pas forcément qu’elle devienne médecin ou pharmacienne, mais avant tout qu’elle soit heureuse et réalise son rêve.

La visite des tombes de ses grands-parents a été inspirée de ma propre histoire. Il y a 20 ans, juste après la mort de mon père, je suis allé sur la tombe de mes grands-parents maternels, avec quelques-unes de mes sœurs et avec ma mère. J’étais frappé par l’atmosphère sereine, ce beau ciel bleu qui se reflétait dans l’eau. C’était très émouvant.

Recueillement devant la tombe des ancêtres dans Cabaret Jaune Citron de Stéphane Ly-Cuong.
Photo © Frédéric Tousche

• Y a-t-il un souvenir lié à la cuisine dans ta pièce ?

Oui plusieurs. Je ne t’apprends rien en disant que la cuisine est très importante dans notre culture. Dans ce spectacle, la cuisine n’est pas un élément majeur mais elle est évoquée à plusieurs reprises. On comprend qu’elle a plusieurs fonctions, à la fois une récompense, une punition, un geste d’amour ou encore un remède pour un chagrin d’amour. Ce ne sont que quelques fonctions parmi d’autres. C’est un langage. De l’émotionnel.

• Pour revenir au thème de mon blog, aimes-tu cuisiner ou préfères-tu manger ? Ou les deux ? Si oui, quel genre de cuisine fais-tu chez toi ? Et quelle cuisine aimes-tu manger en dehors de chez toi ?

J’aime les deux. Chez moi, j’aime bien cuisiner asiatique, plutôt vietnamien, parfois thaï. En dehors de chez moi, j’aime bien manger de tout : vietnamien, chinois, japonais, thaï, italien, afghan (si, si !), indien, etc. et bien évidemment, français.

• Quelles sont tes adresses préférées de cuisine vietnamienne à Paris que tu pourrais recommander à mes visiteurs ?

En cantine vietnamienne, j’aime beaucoup le Dong Huong, 14 rue Louis Bonnet à Paris 11, Etoile Saigon, 25 rue Guy Môquet, Paris 17. Tous ces restaurants sont des cantines, il ne faut donc pas s’attendre à des petites nappes en tissu… Et sinon, chez ma mère, mais malheureusement, ce n’est pas une adresse publique !

• Selon toi, quelles sont les croyances, les erreurs ou les confusions que les Français font souvent dans la cuisine vietnamienne ?

Pendant longtemps, on a mis toute la cuisine asiatique dans le même sac (ah, ces restaurants chinois-vietnamiens-japonais-thaï-lao…) mais je crois que c’est heureusement en train de changer. J’ajouterais juste que c’est une gastronomie extrêmement variée et qu’il ne faut pas s’arrêter aux nems, surtout les nems de restaurant !

• Enfin, pour clore cette interview, quels sont tes futurs projets pour l’année du cheval ? Ou un rêve à réaliser ?

Mon rêve serait de trouver un producteur pour mon premier film Dans la cuisine des Nguyên. En fait, je pars un peu des mêmes personnages que dans le Cabaret jaune citron. On retrouve Yvonne Nguyên qui, après l’incendie de son appartement, est contrainte de retourner vivre chez sa mère en banlieue parisienne.  Avec la différence à la fois culturelle et générationnelle, la cohabitation est assez tendue avec la mère. Celle-ci regrette que sa fille ne soit pas médecin. Elle aimerait qu’elle épouse un Vietnamien et qu’elle respecte les traditions.

Mais Yvonne est une comédienne, qui à 35 ans stagne dans sa carrière, galère avec les petits boulots, est toujours célibataire mais n’a pas forcément envie de tomber amoureuse de celui que sa mère lui présente. Yvonne passe plus de temps à justifier aux autres qu’elle est française pour s’attacher aux traditions qu’elle trouve peut-être trop ancestrales et trop éloignées de ce qu’elle est.

En fait c’est dans la cuisine que le dialogue va se nouer et que les tensions vont s’apaiser à travers l’élaboration de recettes familiales. Certains souvenirs, certaines confidences, vont faire surface. Pas forcément des drames, mais des souvenirs qui vont permettre à Yvonne de mieux comprendre sa mère et de resserrer les liens. Sa mère va se servir de légendes qui accompagnent certains plats ou de certaines anecdotes personnelles pour faire passer des messages qui ne passeraient pas dans une conversation normale. Ça sera finalement des messages forts pour Yvonne, qui l’aideront à s’accomplir. Ici, la nourriture est très présente. La cuisine est un personnage dans toutes ses formes.

Je sais que ça va être un long chemin, que c’est un premier film de quelqu’un de pas connu, dans un registre précis. Mais en même temps c’est une comédie, donc on accède au sujet de façon plus facile et plus ludique et je pense que la cuisine vietnamienne attire beaucoup.

À la question, est-ce un retour aux sources ? Je te dirais que la culture vietnamienne est bien ancrée en moi, ça fait partie de mon éducation, sans être obsessionnel. Comme pour beaucoup d’entre nous, avec des origines étrangères, on a besoin de poser ses jalons dans un premier temps, de se réaliser. Puis vient l’envie de comprendre parce qu’on grandit. On n’a plus besoin de prouver quoi que ce soit et on s’ouvre vers cette richesse en soi, pour puiser cette différence culturelle qui a aussi fondé notre identité.

Merci Stéphane pour ce délicieux moment passé ensemble et d’avoir accepté de partager avec nous un peu de ta vie, de ton parcours et de ton travail.

Cabaret Jaune Citron, mars 2014, L’Auguste-Théâtre, Paris.
Ayano Baba (piano, la mère), Clotilde Chevalier (Yvonne Nguyên), Tanguy Duran (Laurent / Nam)
Photo : © Frédéric Tousche

Je vous invite chaleureusement à aller voir le superbe spectacle musical Cabaret Jaune Citron de Stéphane Ly-Cuong, avec les talentueux artistes Clotilde Chevalier dans le rôle d’Yvonne, Tanguy Duran dans le rôle de Laurent / Nam et Ayano Baba dans le rôle de la mère* d’Yvonne / pianiste. On rit, on pleure, et on a envie de retourner voir le spectacle !!! Réservez vite, certaines dates sont déjà bien remplies (le 7 mars est déjà « sold out ») !!!

*Pour la 4ème saison en 2015, le rôle de la mère et la pianiste est interprété par la pianiste Trami Nguyên.

> Découvrez quelques extraits des chansons du spectacle en écoutant l’interview de Stéphane Ly-Cuong sur France info :

Interview de Stéphane Ly-Cuong dans « Les Cinglés du Musical » du 8 février sur France Info, présenté par Laurent Valière, à propos du Cabaret jaune citron

> Soutenez Cabaret jaune citron, il ne reste plus que 4 jours pour atteindre les objectifs financiers !!!

Cliquez ici : Kisskissbankbank / Cabaret jaune citron

> Toutes les informations sur le spectacle Cabaret jaune citron :

Paris Broadway Saigon 

Facebook / Cabaret jaune citron

> Où et quand se joue le spectacle ?

>> REPRISE du spectacle (4ème saison) en 2015 : Du jeudi 9 avril au jeudi 21 mai 2015 inclus. Tous les jeudis à 21h et les dimanches à 7h30.

*Pour la 4ème saison en 2015, le rôle de la mère est interprété par la pianiste Trami Nguyên.

2014 (3ème saison) : Tous les vendredis à 21 heures et les dimanches à 17 heures jusqu’au 20 avril 2014 inclus.

Auguste Théâtre, 6 impasse Lamier, 75011 Paris. Métro Philippe-Auguste (ligne 2).

> Réservations de billets :

Auguste Théâtre Billetterie

BilletRéduc.com / Cabaret jaune citron

> Excellents articles sur le spectacle via des blogs à découvrir :

« Je me suis pris une gifle artistique » de David-Minh Tra

« Ma vie de banane dans un cabaret » de Grace du blog La petite banane

« Cheminement identitaire solaire et tendre du Cabaret jaune citron » du blog Hier au théâtre

Porc char siu (Thịt xá xíu)

Si vous êtes amateur de cuisine chinoise et plus précisément de cuisine cantonaise, vous avez sans doute déjà goûté à cette délicieuse viande de porc rôti ou laqué, à la peau rouge, sucré-salé parfumé aux cinq-épices. Dans les rôtisseries chinoises, on en voit toujours suspendu à côté des canards laqués, brillant et magnifiquement grillé, à l’odeur irrésistible. On remettrait le couvert même à peine sorti de table !

Petite, J’étais déjà été fascinée par ces belles tranches de viande à la croûte rouge. Je soupçonne même d’avoir aimé le mì xá xíu (terme vietnamien pour une soupe d’origine chinoise avec des nouilles chinoises fraîches à base de blé et d’œuf), rien que pour ces lamelles de porc rouges sucré-salé… Je me souviens aussi de ces repas sur le pouce avec un délicieux banh mi au porc char siu (bánh mì thịt xá xíu) avant de faire les courses en famille dans le quartier chinois de Paris 13. Un vrai régal !

Le porc char siu est un plat d’origine cantonaise (sud de la Chine). Laqué, grillé en rôtisserie ou au barbecue, il se déguste avec du riz, en farce dans les petits pains vapeur baozi ou en garniture dans les soupes de nouilles de blé . Au Vietnam où la population d’origine cantonaise est très nombreuse, ce mets est présent dans les habitudes culinaires des Vietnamiens dans le sud, mais aussi hors du pays, et fait partie d’une des garnitures de choix pour les sandwichs vietnamiens, les fameux banh mi.

Comment se prépare le porc char siu ? Selon mes recherches, il existe deux marinades de base pour le porc char siu : la marinade à base de sauce de soja, de hoisin, de pâte de soja fermenté rouge, de vin (ou alcool) de riz, de cinq-parfums et de miel vs. la marinade à base de sauce de soja, de hoisin, de sauce d’huître, de cinq-parfums et de miel. À cela s’ajoutent encore le maltose pour son côté brillant (difficile à trouver – sinon dans les supermarchés asiatiques), l’huile de sésame, la poudre d’ail ou l’ail frais haché dans certaines recettes, parfois le gingembre haché, etc. Il existe également des préparations industrielles toutes prêtes à l’emploi en poudre ou en sauce. Mais il va sans dire que la marinade faite maison est toujours meilleure.

Quant à la viande, on utilise soit l’épaule qui contient un peu de gras pour donner du moelleux à la grillade, soit le filet mignon, un morceau de choix bien tendre, soit la poitrine de porc qui est tendre mais plutôt grasse. En ce qui me concerne, j’ai une préférence pour le filet mignon de porc.

Sur le chapitre de la cuisson, à moins d’avoir (idéalement) une rôtissoire ou un barbecue, on peut faire griller la viande au four soit directement sur une grille avec un récipient posé en-dessous pour récolter le jus de cuisson, soit dans un plat allant au four comme un rôti.

Pourquoi la cuisine cantonaise est-elle si présente au Vietnam ?

Dans le sud du Vietnam, une forte concentration de population d’origine chinoise (en majorité cantonaise et teochiu) s’est installée à Hô-Chi-Minh-ville pour y faire du commerce. Le brassage et les influences culinaires chinoises apportent une richesse indéniable dans la cuisine vietnamienne.

Avec quelques centaines de kilomètres de frontières communes avec la Chine, et presque dix siècles de présence chinoise jusqu’au Xe. siècle, d’étroites « relations sociales, économiques et culturelles se sont [..] maintenues [durant] ces siècles avec des alternances de coopération et d’affrontement« , écrit Emmanuel Ma Mung dans La diaspora chinoise : Géographie d’une migration. La colonisation française a favorisé l’immigration chinoise au XIXe. siècle. La communauté chinoise (en majorité des cantonais et des teochiu) s’installe principalement dans trois grandes villes au Vietnam, Hanoï, Haiphong et Hô-Chi-Minh-ville. En 1989, 56,5% des Chinois dans le sud du Vietnam étaient d’origine cantonaise (contre 34% d’origine Teochiu). En 1992, un demi million de personnes d’origine chinoise (les Hoa) vivaient à Hô-Chi-Minh-ville (ex-Saïgon) regroupées dans le quartier de Cholon. Aujourd’hui, il y a un peu plus de 2 millions de personnes d’origine chinoise sur tout le pays soit 3% de la population totale du Vietnam. « Le Vietnam est [d’ailleurs] l’un des pays où l’on enregistre une des plus importantes présences chinoises dans le monde« . Source : Emmanuel Ma Mung, La diaspora chinoise : Géographie d’une migration, éditions Ophrys.

Voici la délicieuse recette modifiée du porc char siu telle que je prépare chez moi, inspirée du site About Chinese Food : chinesefood.about.com/od/pork/r/charsiu.htm et de la video « How to make char siu« .

Pour 6 personnes. Préparation : 20 minutes. Temps de repos pour la marinade : 4 heures à une nuit. Cuisson : 15 minutes à 220°C + 10 minutes à 180°C + 5 minutes sous gril.

Ingrédients :

  • 1 kg de filet mignon
  • 1 ou 2 cuillères à soupe de miel

Marinade :

  • 1 cuillère à soupe soit 1 « gros » cube de pâte de soja fermenté rouge (ou blanche si on n’en trouve pas – on n’aura donc pas la coloration rouge particulière du char siu)
  • 1 cuillère à soupe de sauce Hoisin (sauce préparée à base de fève de soja fermenté et des épices et des condiments)
  • 1 cuillère à soupe de sauce de soja clair (cf photo – light soy sauce)
  • (facultatif) 1/2 cuillère à soupe de sauce de soja foncé (cf photo – dark soy sauce)
  • 1 cuillère à soupe de vin de riz Shaoxing
  • 2 cuillères à soupe de miel liquide
  • 1 cuillère à café de poudre de cinq-épices
  • 1 cuillère à soupe d’huile de sésame
  • 2 ou 3 gousses d’ail haché
  • Poivre selon goût
  • (facultatif) : 1 cuillère à café rase de colorant naturel alimentaire à base d’extrait de betterave de la marque Scrap Cooking.

Préparation :

  • Préparer la marinade en mélangeant bien tous les ingrédients dans un bol sauf l’huile qui empêchera la marinade de pénétrer dans la viande et le poivre qu’on saupoudrera seulement vers la fin de cuisson.

  • Dans un récipient, verser la marinade sur les filets, la faire pénétrer sur toute la surface, puis la laisser reposer au frais pendant 4 heures ou mieux, une nuit. Plus vous laisserez longtemps la marinade, plus la viande aura de goût ( ! ). En fin de marinade, ajouter l’huile de sésame. Bien mélanger.

  • Préchauffer le four à 220°C (Th. 7/8) avec un récipient contenant un fond d’eau.
  • Mettre les filets mignons soit directement sur la grille en n’oubliant pas de bien mettre le récipient avec le fond d’eau sous la viande, soit dans un plat allant au four. Cuire à 220°C pendant 15 minutes.
  • Retourner la viande, passer une couche de marinade sur la viande, baisser à 180°C (Th. 6) et cuire pendant 10 minutes.

  • Retourner la viande, passer une couche de miel liquide (1 cuillère à soupe) sur la surface pour faire briller la viande puis faire dorer sous grill pendant 5 minutes en surveillant de près afin d’éviter que ça grille trop !
  • Sortir la viande, la laisser tiédir avant de trancher en lamelles et de l’utiliser comme plat ou comme garniture (soupe, farce de bao zi, banh mi,…).

  • Le jus de cuisson au fond du récipient peut être récupéré et réchauffer avec le reste de marinade. Ajouter un peu d’eau si nécessaire. Donner un petit coup de bouillon, baisser à feu doux pour réduire la sauce char siu. Remuer. Réserver et servir en sauce si envie.

Voyez comme il est facile de faire le délicieux porc char siu ! Avec un simple bol de riz, dans une soupe de nouilles chinoises de blé ou en garniture dans un sandwich vietnamien, le banh mi, ce savoureux porc char siu mettront vos papilles en joie !

Très bonne réalisation et excellente dégustation !

Torta caprese ou gâteau de l’île de Capri

La cuisine italienne a une place de choix dans mon cœur. Et lorsqu’une Vietnamienne est invitée chez une amie italienne excellente cuisinière et gourmet, avec une tablée d’amateurs de cuisine italienne, cela frise l’inconscience d’amener un dessert…italien ! Mais avec une torta caprese, je voulais conquérir l’estomac et le cœur des convives… Vol direct, septième ciel !

La torta (=gâteau) caprese (=de l’île de Capri) est de loin mon gâteau au chocolat préféré. Cela faisait un moment que je lorgnais sur la recette trouvée et proposée par mon amie de blog, Graziella de L’Italie dans ma cuisine, une de mes sources italiennes !  Mais connaissant la « légèreté » du gâteau (250 g de beurre!) et mon addiction pour la torta caprese, je me suis abstenue de tester cette version. L’occasion était trop belle pour réaliser cette merveilleuse douceur pour le dîner de mon amie Alessandra.

Allora qu’est-ce que cette torta caprese a de si spécial ? C’est un gâteau sans farine, à base d’amandes, de chocolat, de beurre et de sucre. Son goût marie les amandes délicatement grillées à la finesse d’un chocolat corsé, sa texture légère, indécemment moelleuse, réserve de petites surprises gourmandes avec la présence de quelques morceaux d’amandes grossièrement hachés. Ce gâteau est simplement sublime et diaboliquement irrésistible.

Sur l’origine de ce gâteau, c’est assez flou. Une légende dit que dans les années vingt le pâtissier Carmine di Fiori aurait oublié de mettre de la farine dans son gâteau commandé par trois malfaiteurs américains, venus en Italie pour acheter des stocks de guêtres pour le compte d’Al Capone, et que cela leur avait tellement plu qu’ils lui auraient demandé la recette… Mais en réalité, sur l’ìle de Capri, personne ne connaît cette histoire, lit-on dans l’interview de Lello Sorrentino (article ici en anglais, Tales of a dolce born by mistake in a corner of Paradise).  Plusieurs versions existent allant des origines autrichiennes par des héritières du peintre August Weber, à la pension Weber, à celle d’un pâtissier du nom de Capochiella (selon Claudio Novelli, auteur d’un ouvrage sur la cuisine de Capri) qui aurait de fatigue, confondu le cacao en poudre avec la farine, se serait endormi, puis réveillé par l’odeur alléchante de son gâteau au chocolat et aux amandes, se retrouvait avec un délicieux gâteau sans farine ! Que croire ? Quoi qu’il en soit, toutes les versions convergent vers un point, ce gâteau est le résultat d’un oubli de farine et nous, gourmands, sommes bien reconnaissants de ce heureux hasard.

Pour 8 personnes. Préparation : 40 minutes. Cuisson : 1 heure. Moule à manqué de 28 cm.

Ingrédients :

  • 200 g d’amandes entières mondées
  • 100 g d’amandes en poudre
  • 250 g de beurre mou
  • 200 g de sucre en poudre
  • 250 g de chocolat noir (min. 64% de cacao)
  • 5 œufs moyens ou gros
  • 1 bonne pincée de sel
  • Sucre glace

Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C (Th. 6/7). Faire dorer les amandes entières mondées sur la plaque à pâtisserie pendant 5 à 10 minutes suivant la puissance du four. Surveiller les amandes pour qu’elles soient juste dorées. Laisser refroidir dans une assiette. Hacher grossièrement au mixer. Il faut qu’il reste des petits bouts d’amandes.

  • Dans une poêle, faire dorer à sec l’amande en poudre pendant 5 ou 10 minutes à feu moyen. Dès que la poudre devient légèrement dorée, arrêter le feu, transvaser dans un récipient pour refroidir.
  • Faire fondre le chocolat noir au bain-marie. Séparer les jaunes et les blancs d’œufs.
  • Dans un grand récipient, battre le beurre mou et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent. Incorporer les jaunes d’œufs et bien mélanger.
  • Ajouter le chocolat fondu et les amandes à la préparation, bien mélanger.

  • Monter les blancs en neige avec une bonne pincée de sel. Ajouter à la préparation par petites portions en mélangeant délicatement.

  • Beurrer un moule à manqué. Verser la préparation dans le moule. Enfourner à mi-hauteur et laisser cuire pendant 1 heure à 170°C à chaleur tournante (température valable pour mon four). Au bout de 50 minutes, vérifier la cuisson du gâteau. Suivant la puissance du four, le gâteau sera assez cuit ou pas. La croûte du gâteau doit être ferme et l’intérieur moelleux.

  • Lorsque la torta caprese a refroidi, saupoudrer de sucre glace. Le lendemain il est tout aussi exquis si ce n’est même meilleur !

Bonne dégustation et bon week end à toutes et à tous !