Torta caprese ou gâteau de l’île de Capri

La cuisine italienne a une place de choix dans mon cœur. Et lorsqu’une Vietnamienne est invitée chez une amie italienne excellente cuisinière et gourmet, avec une tablée d’amateurs de cuisine italienne, cela frise l’inconscience d’amener un dessert…italien ! Mais avec une torta caprese, je voulais conquérir l’estomac et le cœur des convives… Vol direct, septième ciel !

La torta (=gâteau) caprese (=de l’île de Capri) est de loin mon gâteau au chocolat préféré. Cela faisait un moment que je lorgnais sur la recette trouvée et proposée par mon amie de blog, Graziella de L’Italie dans ma cuisine, une de mes sources italiennes !  Mais connaissant la « légèreté » du gâteau (250 g de beurre!) et mon addiction pour la torta caprese, je me suis abstenue de tester cette version. L’occasion était trop belle pour réaliser cette merveilleuse douceur pour le dîner de mon amie Alessandra.

Allora qu’est-ce que cette torta caprese a de si spécial ? C’est un gâteau sans farine, à base d’amandes, de chocolat, de beurre et de sucre. Son goût marie les amandes délicatement grillées à la finesse d’un chocolat corsé, sa texture légère, indécemment moelleuse, réserve de petites surprises gourmandes avec la présence de quelques morceaux d’amandes grossièrement hachés. Ce gâteau est simplement sublime et diaboliquement irrésistible.

Sur l’origine de ce gâteau, c’est assez flou. Une légende dit que dans les années vingt le pâtissier Carmine di Fiori aurait oublié de mettre de la farine dans son gâteau commandé par trois malfaiteurs américains, venus en Italie pour acheter des stocks de guêtres pour le compte d’Al Capone, et que cela leur avait tellement plu qu’ils lui auraient demandé la recette… Mais en réalité, sur l’ìle de Capri, personne ne connaît cette histoire, lit-on dans l’interview de Lello Sorrentino (article ici en anglais, Tales of a dolce born by mistake in a corner of Paradise).  Plusieurs versions existent allant des origines autrichiennes par des héritières du peintre August Weber, à la pension Weber, à celle d’un pâtissier du nom de Capochiella (selon Claudio Novelli, auteur d’un ouvrage sur la cuisine de Capri) qui aurait de fatigue, confondu le cacao en poudre avec la farine, se serait endormi, puis réveillé par l’odeur alléchante de son gâteau au chocolat et aux amandes, se retrouvait avec un délicieux gâteau sans farine ! Que croire ? Quoi qu’il en soit, toutes les versions convergent vers un point, ce gâteau est le résultat d’un oubli de farine et nous, gourmands, sommes bien reconnaissants de ce heureux hasard.

Pour 8 personnes. Préparation : 40 minutes. Cuisson : 1 heure. Moule à manqué de 28 cm.

Ingrédients :

  • 200 g d’amandes entières mondées
  • 100 g d’amandes en poudre
  • 250 g de beurre mou
  • 200 g de sucre en poudre
  • 250 g de chocolat noir (min. 64% de cacao)
  • 5 œufs moyens ou gros
  • 1 bonne pincée de sel
  • Sucre glace

Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C (Th. 6/7). Faire dorer les amandes entières mondées sur la plaque à pâtisserie pendant 5 à 10 minutes suivant la puissance du four. Surveiller les amandes pour qu’elles soient juste dorées. Laisser refroidir dans une assiette. Hacher grossièrement au mixer. Il faut qu’il reste des petits bouts d’amandes.

  • Dans une poêle, faire dorer à sec l’amande en poudre pendant 5 ou 10 minutes à feu moyen. Dès que la poudre devient légèrement dorée, arrêter le feu, transvaser dans un récipient pour refroidir.
  • Faire fondre le chocolat noir au bain-marie. Séparer les jaunes et les blancs d’œufs.
  • Dans un grand récipient, battre le beurre mou et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent. Incorporer les jaunes d’œufs et bien mélanger.
  • Ajouter le chocolat fondu et les amandes à la préparation, bien mélanger.

  • Monter les blancs en neige avec une bonne pincée de sel. Ajouter à la préparation par petites portions en mélangeant délicatement.

  • Beurrer un moule à manqué. Verser la préparation dans le moule. Enfourner à mi-hauteur et laisser cuire pendant 1 heure à 170°C à chaleur tournante (température valable pour mon four). Au bout de 50 minutes, vérifier la cuisson du gâteau. Suivant la puissance du four, le gâteau sera assez cuit ou pas. La croûte du gâteau doit être ferme et l’intérieur moelleux.

  • Lorsque la torta caprese a refroidi, saupoudrer de sucre glace. Le lendemain il est tout aussi exquis si ce n’est même meilleur !

Bonne dégustation et bon week end à toutes et à tous !

Cookies au parfum de Speculoos

Ce week end, on quitte momentanément l’Asie, le Vietnam, et on change complètement de registre pour de nouvelles humeurs gustatives sucrées…

Un jour en rentrant de collège, mon fils m’a réclamé des Speculoos. Là tout de suite, dans l’heure qui vient. Une envie furieuse de cannelle, d’épices et de croustillant. Évidemment, impossible de faire des Speculoos sans devoir laisser reposer la pâte, etc. Les biscuits les plus rapides à faire chez moi en terme de temps de préparation et de cuisson, ce sont les cookies. Et ceux aux flocons d’avoine et aux pépites de chocolat (recette ici) sont absolument irrésistibles, croustillants et légers, au bon goût de chocolat. Mais à force d’en faire, on s’en lasse tous…

Concilier le parfum des Speculoos et la rapidité des cookies, telle fut la solution. Je me suis donc basée sur ma recette de cookies aux flocons d’avoine et pépites de chocolat, puis j’ai ajouté les épices présentes dans les biscuits Speculoos. Cela donne d’exquis cookies bien croustillants et légers grâce aux flocons d’avoine, au doux parfum d’épices qui se marient parfaitement avec le chocolat. Les biscuits sont partis en un clin d’œil… C’est devenu une succulente alternative aux autres variétés de biscuits pour le bonheur de la famille et des amis. Et si vous en faisiez aussi pour ce week end ?

Recette des cookies aux flocons d’avoine, chocolat et épices.

Ingrédients :

  • 150 g de farine
  • 100 g de flocons d’avoine
  • 100 g de sucre cassonade
  • 120 g de beurre mou
  • 1 œuf
  • 120 g de chocolat noir en pépites
  • 1 cuillère à café rase de cannelle en poudre
  • 1 cuillère à café rase de 4 épices
  • 1 grosse pincée de sel
  • 1/2 sachet de levure chimique

 Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C.
  • Dans un récipient, mélanger le beurre mou et le sucre cassonade jusqu’à ce qu’ils blanchissent et soient mousseux.
  • Ajouter l’œuf et bien mélanger.
  • Incorporer la farine, les épices, le sel et la levure, à la pâte. Mélanger de façon homogène.
  • Couper le chocolat noir en petits morceaux (au couteau) ou utiliser directement des pépites de chocolat déjà prêtes à l’emploi. Les incorporer à la pâte et mélanger.
  • Incorporer les flocons d’avoine, bien  mélanger.
  • Sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier de cuisson (papier sulfurisé), déposer une vingtaine de petites boules de pâtes à cookies de la taille d’une grosse noix. Aplatir légèrement. Enfourner à mi-hauteur pendant 10 à 12 minutes (selon votre four). Indice de cuisson : le pourtour des cookies doit être légèrement doré.

Dans une boîte métallique avec couvercle, ces délicieux biscuits se conservent quelques jours tout en conservant leur croustillant.

Bon week end à tous !

Cookies aux flocons d’avoine et pépites de chocolat

Après la vague culinaire asiatique qui a déferlé sur la Kitchenette, retour à mes premiers amours, la pâtisserie ! Mes petits biscuits chéris… Des cookies aux flocons d’avoine et pépites de chocolat… Ceux qui me mettent de bonne humeur : à faire, à voir, à dévorer ET à voir dévorer. Oui, il y a une réelle addiction dans la famille : réclamation régulière du fiston, affolement papillaire – pourtant non sucré – dû au manque du côté du mari, et moi (re-)pioche frénétique dans la boîte « comme une morte de faim », après chaque cookie avalé. C’est grave, Docteur ?

En attendant, place aux fourneaux et à mes déambulations culinaires… Les cookies, mot anglais dérivé du néerlandais « koekje » (petite galette)¹ pour désigner en général des biscuits secs sucrés, sont pour les Européens, ce que les Américains du Nord appellent  « chocolate chip cookies » : des biscuits croustillants à l’extérieur, moelleux à l’intérieur, avec des pépites de chocolat. On apprend que les chocolate chip cookies ont été inventés par Ruth Graves Wakefield, propriétaire de l’Auberge Toll House Inn avec son mari Kenneth, dans le Massachusetts en 1930. Un jour, manquant un ingrédient à base de cacao pour réaliser ses Butter Drop Do cookies, Madame Graves Wakefield remplace par du chocolat Semi-Sweet de Nestlé. À sa grande surprise, au lieu de fondre complètement, les morceaux de chocolat sont restés moelleux, et les cookies tout à fait exquis. Ainsi sont nés les chocolate chip cookies, qui connaît alors un succès phénoménal.  À tel point que la société Nestlé qui voulait arrêter la production des Semi-Sweet, a vu ses ventes décoller grâce aux cookies de Toll House, et scelle une collaboration marketing historique : la recette de cookies imprimée au dos de l’emballage des chocolats Semi Sweet de Nestlé en échange de chocolat Nestlé à vie pour la dame².

En France, les cookies les plus célèbres sont ceux de la marque Laura Todd. Il n’y a qu’à voir les commentaires dithyrambiques et les partages de la recette des fameux cookies Laura Todd qui circulent dans la blogosphère. C’est vrai qu’ils sont exquis. Bernard du blog culinaire La cuisine de Bernard, nous livre comme toujours avec talent et générosité le fruit de ses explorations approfondies des recettes qu’il propose. On comprend mieux la réaction des aliments, le tour de main, ou le secret dévoilé de certaines recettes connues… comme par exemple les fameux cookies de Laura Todd dont la recette donnée au public ne serait PAS la « véritable » recette (lire ici). Bernard nous en fait une démonstration bien argumentée. Très instructif !

Donc point de cookies Laura Todd ! Je vous propose simplement la recette inspirée du livre « Chocolat, moelleux et fondants » de la collection Hachette pratique, offert par une amie. De cette recette de cookie, j’ai procédé à quelques modifications pour adapter à mon goût : baisse significative de la quantité de sucre, baisse sensible de la quantité de beurre, remplacement des noix de pécan par les flocons d’avoine et ajouté de la vanille et de la levure chimique. Le résultat est délicieux, bien croustillant grâce aux flocons d’avoine, moelleux à l’intérieur, savoureux et surtout…simple et rapide à réaliser ! Voilà ce que je propose…

Pour 35/40 petits cookies. Préparation : 20 minutes. Cuisson : 10 à 12 minutes selon four.

Ingrédients :

  • 1 oeuf
  • 120 g de beurre mou (au lieu de 125 g)
  • 100 g de sucre cassonade (au lieu de 95 g de sucre blanc + 75 g de sucre cassonade = 170 g de sucre !)
  • 150 g de farine
  • 100 g de flocons d’avoine (au lieu de 150 g de noix de pécan)
  • 120 g de chocolat noir à découper grossièrement en petits morceaux (au lieu de pépites de chocolat noir 150 g) – ou un mélange chocolat noir / chocolat au lait.
  • 1 grosse pincée de sel
  • 1 sachet de sucre vanillé (ajout personnel inspiré d’autres recettes)
  • 1/2 sachet de levure chimique (ajout personnel inspiré d’autres recettes)

 Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C.
  • Dans un récipient, mélanger le beurre mou et le sucre cassonade + sucre vanillé jusqu’à ce qu’ils blanchissent et soient mousseux.
  • Ajouter l’œuf et bien mélanger.
  • Incorporer la farine, le sel et la levure, à la pâte. Mélanger de façon homogène.
  • Couper le chocolat noir en petits morceaux (au couteau) ou pour les « paresseux », utiliser directement des pépites de chocolat. Ajouter à la pâte et mélanger.
  • Incorporer les flocons d’avoine, mélanger de façon homogène.
  • Sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier de cuisson (papier sulfurisé), déposer une vingtaine de petites boules de pâtes à cookies de la taille d’une grosse noix. Aplatir légèrement. Enfourner à mi-hauteur pendant 10 à 12 minutes (selon votre four). Indice de cuisson : le pourtour des cookies doit être un peu doré.

Et voilà, en deux fournées, vous avez entre 35 et 40 petits délicieux cookies aux flocons d’avoine, à déguster avec un bon verre de lait pour les enfants ou un thé ou café pour les plus grands ! Quel régal ! Moi, je pioche et re-pioche dans la boîte à biscuits, sans thé, sans café, sans lait… sans m’arrêter !

Sources :

(1) Wikipedia / cookies

(2) About.com / Inventors

Fondant au chocolat

Une petite déambulation culinaire autour du fondant au chocolat, LE dessert préféré des Français, selon les statistiques de TNS Sofres de novembre 2012. Après avoir vu la semaine passée, la une du Journal des Femmes rubrique Cuisine, de la recette du fondant au chocolat proposée par une internaute du JDF, Eloise Vaudois, avec 1670 votes positifs, cela a vraiment titillé ma curiosité et…ma gourmandise !

Ni une, ni deux, je me suis mise illico presto aux fourneaux, fébrile, impatiente de goûter à cette merveille. Comme toujours, lorsque je fais une première fois une recette, je suis tout à la lettre. Le résultat fut excellent !

Cependant, quelques petites modifications me semblaient judicieuses pour adapter à mon goût. D’abord, la température de cuisson indiquée à 150°C était sans doute trop basse pour mon four. Le fondant, au goût délicieux mais un poil trop sucré pour moi, me paraissait un peu trop « coulant ». J’ai donc refait ce fondant avec plus de farine, un peu moins de sucre, en ajoutant un peu d’extrait de café, et en augmentant la température à 160°C. Ça reste fondant à l’intérieur, le goût est légèrement plus corsé avec l’extrait de café, et la cuisson parfaite. Mais comme pour tout fondant, c’est toujours délicat de démouler… Au lieu de beurrer le moule comme indiqué, je suggère de mettre du papier de cuisson…

Et voilà une rectification qui ne dénature pas la recette originale du fondant au chocolat.

Pour 6/8 personnes. Temps de préparation : 20 minutes. Temps de cuisson : 30 minutes.

Ingrédients :

  • 200 g de chocolat noir
  • 150 g de beurre à température ambiante
  • 120 g de sucre (au lieu de 150 g)
  • 75 g de farine (au lieu de 50 g), soit 3 cuillères à soupe bombées de farine
  • 3 oeufs (moyens)
  • 1/2 cuillère à café d’extrait de café (ajout personnel)

Préparation :

  • Sortir le beurre pour qu’il soit à température ambiante. Préchauffer le four à 160°C (au lieu de 150°C comme indiqué).
  • Faire fondre le chocolat au bain-marie. (Dans la recette d’Eloise Vaudois, elle ajoute 3 cuillères à soupe d’eau. En ce qui me concerne, je n’en rajoute jamais dans le chocolat).
  • Dans un récipient, battre le beurre et le sucre jusqu’à obtenir une mousse.
  • Ajouter les oeufs un à un en mélangeant bien entre chaque ajout.
  • (Au lieu d’ajouter la farine à cette étape comme dans la recette originale…) Verser le chocolat fondu + l’extrait de café dans la préparation. Mélanger vigoureusement.
  • (Au lieu de verser le chocolat, à l’inverse…) Ajouter la farine. Bien mélanger jusqu’à obtenir une belle préparation homogène et mousseuse.
  • Chemiser un moule de papier de cuisson (papier sulfurisé). Sinon, beurrer le moule.
  • Verser la préparation dans le moule. Enfourner à mi-hauteur et laisser cuire pendant 30 minutes. Sortir le fondant puis laisser refroidir.
  • Mettre le fondant au frais avant de le déguster. Saupoudrer de sucre glace si envie.

Accompagné de crème anglaise ou tout seul, ce fondant au chocolat revisité, inspiré de la recette d’Eloise Vaudois dans le Journal des Femmes (ici), fera le bonheur des gourmandes et des gourmands !