Nouilles d’Asie : un livre à savourer !

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Voilà tout beau, tout chaud arrivé, notre nouveau livre de cuisine Nouilles d’Asie publié aux éditions du Chêne, écrit à six mains avec Chihiro Masui, éminente journaliste et auteure de magnifiques livres gastronomiques (Thés japonais, La cuisine du Japon, Astrance le livre de cuisine, Poissons Un art du Japon…, Chihiro’s Foodblog) et Margot Zhang, experte et formatrice culinaire en cuisine chinoise dont le blog Recettes d’une Chinoise est une référence ; avec les photographies du talentueux photographe japonais Taisuke Yoshida.

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En 320 pages, vous aurez le plaisir de découvrir 150 recettes de nouilles japonaises, chinoises et vietnamiennes en photos (des recettes incontournables, des classiques, parfois réadaptées et des recettes créatives), des pas-à-pas de nouilles maison et de bouillons naturels, un glossaire sur les herbes, aromates et produits asiatiques. Plus aucune excuse pour confondre les nouilles et plus aucune excuse pour ne pas les cuisiner! (fiche complète de la description du livre ici).

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Il y a un an, je n’aurais jamais pensé que je participerai à l’une de mes plus belles aventures culinaires : écrire un livre de cuisine.

Peu de temps après notre rencontre, Chihiro nous a contactées Margot et moi, pour proposer de faire ensemble un livre sur les nouilles d’Asie.

De cette savoureuse soirée, nous avions gardé en mémoire la discussion passionnante sur les différences et les ressemblances dans les cultures (et cuisines) d’Asie, sur le triste constat d’un manque évident de solidarité entre les pays asiatiques, et sur le rêve d’une union qui dépasserait ce clivage politique et diplomatique. L’idée avait germé et fait son chemin. La réunion insolite d’une Japonaise, d’une Chinoise et d’une Vietnamienne, parisiennes de coeur, aux horizons, cultures et personnalités différentes, autour de la cuisine, serait une parfaite illustration de ce bel esprit pan-asiatique.

Nous l’avons fait. Ce livre nous a non seulement permis de mieux comprendre la culture, les us et coutumes et la cuisine de nos pays respectifs, de faire tomber nos préjugés mais il a surtout nourri une grande et belle amitié entre nous trois. Ce fut neuf mois de travail très enrichissant, dans la bonne humeur et dans le rire. Des conditions de rêve…

© Taisuke Yoshida, Nouilles d'Asie

© Taisuke Yoshida, Nouilles d’Asie

Pourquoi les nouilles d’Asie (Chine, Japon et Vietnam) ? Parce que les nouilles occupent une place importante dans notre répertoire culinaire, après le riz. D’un pays à l’autre, nous avons découvert une grande variété de nouilles (blé, sarrasin, riz, fécule de tapioca, de haricot mungo ou de patate de douce…) dans leur composition et dans leurs formes, sèches ou fraîches, diverses manières de les apprêter et de les cuisiner, ainsi que différents modes de dégustation. Il aurait fallu écrire une encyclopédie de nouilles si tous les pays d’Asie étaient représentés ! Déjà, nous avons dû faire une sélection de recettes de nouilles de nos propres pays tant le choix fût large.

J’espère que tout cela vous donnera envie de parcourir notre livre Nouilles d’Asie et d’explorer toutes ces bonnes nouilles sautées, en soupe, en sauce ou en salade…

Pour la petite anecdote… En hommage à mon grand-père paternel Trân Van Khê, grand artiste, chercheur de renom et fin gastronome, disparu le 24 juin 2015, nous avons utilisé en fond de page pour certains bols de nouilles vietnamiennes, un article de journal où on le voit souriant avec un de ses instruments de musique… Cherchez bien, vous le trouverez !

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© Taisuke Yoshida

Ce livre n’aurait pu être possible sans…

Merci à notre cher ami commun Patrick Cadour (Cuisine de la mer) pour cette rencontre, à Fabienne Kriegel des éditions du Chêne pour sa confiance, à notre éditrice Fanny Delahaye pour sa patience et son travail titanesque sur ce projet, à Sabine Houpain (DA) et à la super graphiste Ximena Riveros pour le design et la superbe maquette du livre, et à Auriane Velten pour son aide précieuse à la relecture.

Merci Chihiro et Margot pour votre amitié, pour cette merveilleuse aventure et tous ces moments précieux ensemble !

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Minh-Tâm, Chihiro, Margot et Nouilles d’Asie au Chêne.

Si vous souhaitez nous rencontrer, nous serions très heureuses de vous retrouver à l’une des prochaines dédicaces à Paris :

  • Samedi 5 novembre de 15h30 à 17h, à la Librairie gourmande, 92-96 rue Montmartre 75002 Paris. Entrée libre.
  • Dimanche 6 novembre de 15h à 16h, au Salon du livre asiatique, stand de la librairie du Phénix, Mairie du 2ère arrondissement de Paris, 8 rue de la Banque 75002 Paris. Entrée libre.
  • Samedi 12 novembre de 17h à 18h, rencontre-dédicace à la librairie du Phénix, 72 boulevard de Sébastopol 75003 Paris. Entrée gratuite sur réservation : cliquez ici.
  • Samedi 28 janvier de 15h à 18h, rencontre-dédicace à la librairie du Musée des arts asiatiques Guimet, 6 place Iéna 75116 Paris. À l’occasion du Nouvel an chinois et autour de la gastronomie. Entrée gratuite et indépendante du musée.
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© Shanshan Zhu.

Parution le 3 novembre en librairie.

Commande en ligne : ici.

Suivez-nous et l’actualité (photos, vidéos, événements, presse) des Nouilles d’Asie sur facebook.

> On en parle dans les médias et sur les blogs : 

RADIO FRANCE INTERNATIONALE (RFI), Emission Le Goût du Monde avec Clémence Dénavit / diffusion le 03 avril 2021 et réécoute en podcast / Nouilles d’Asie avec 2 autres invités, Chihiro Masui et Stéphane Lagarde : cliquez ici.

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TV5 Monde, 64′ Le monde en français, présenté par Mohamed Kaci, Grand angle du 29/11/2016 de 18h30 à 18h45 en direct, La diplomatie des nouilles. REPLAY ici.

Bruit de Table, 04/11/2016, vidéo « Chine Japon Vietnam, la diplomatie par les nouilles«  : http://bruitdetable.com/chine-japon-vietnam-la-diplomatie-par-les-nouilles/

Télérama – Sortir, 15/12/16, Gastronomie, par Estérelle Payani : http://www.telerama.fr/sortir/specialistes-des-nouilles-asiatiques-elles-devoilent-leurs-restos-preferes-a-paris,151460.php

Singabuzz, Le webzine des francophones de Singapour, 12/12/2016, interview à trois voix par Valérie de Gaulejac : http://www.singabuzz.sg/les-nouilles-en-asie/

Le journal du Japon, 11/12/2017, article d’Alice Monard, « Nouilles d’Asie : une éloge de la nouille à savourer !«  : http://www.journaldujapon.com/2016/12/11/nouilles-dasie-une-eloge-de-la-nouille-a-savourer/

Chine-info.com, 04/11/2016http://www.chine-info.com/french/lachineenfrance/culture/liv/20161104/246592.html

Cuisine de la mer, blog de Patrick Cadour, 06/11/2016, un merveilleux article sur les nouilles et sur Nouilles d’Asie : http://www.cuisinedelamer.com/archives/2016/11/06/34528982.html

Kweezine, 08/11/2016, une Kweezine Session avec Miss Tâm : http://blog.kweezine.com/kitchenette-de-miss-tam/

La petite banane, blog de Grace Ly, 12/11/2016 : http://lapetitebanane.com/index.php/2016/11/12/nouilles-dasie-livre-recettes-cuisine/

BIBA, décembre 2016, rubrique « Cuisine Quoi de neuf », page 182.

Bonne lecture, bon week end et… Vive les nouilles !!!

Minh-Tâm

De gauche à droite : Minh-Tâm Trân, Chihiro Masui, Margot Zhang et Taisuke Yoshida (photographe)

De gauche à droite : Minh-Tâm Trân, Chihiro Masui, Margot Zhang et Taisuke Yoshida (photographe)

Questionnaire de Miss Tâm #6 : Emmanuelle Mourareau, plume culinaire et éditrice

Emmanuelle Mourareau pasta photo M Goldstein

Photo © 2014 Michelle Goldstein

Quand j’ai rencontré Emmanuelle Mourareau la première fois, c’était il y a exactement un an et un jour, à l’épicerie fine italienne RAP (Paris 9ème). Je suis immédiatement tombée sous le charme mutin de ce petit bout de femme douce, espiègle et pétillante comme une bulle de champagne ! Sa bonne humeur est contagieuse, le fou rire n’est jamais loin. Et il y en a eu avec elle (lire l’article sur la Pasta Therapy de Farine 00). Emmanuelle manie la plume avec talent et poésie, cuisine ses mots avec sensualité, raffinement et gourmandise; et elle nous fait sacrément saliver !

Emmanuelle traduisant le cours de cuisine du chef italien Maurizio Pinto du restaurant gênois Voltalacarta (lors du Concours du meilleur pesto de Paris, 12 avril 2014). Photo © Thierry Panchaud

Emmanuelle interprète le cours de cuisine du chef italien Maurizio Pinto du restaurant gênois Voltalacarta (lors du Concours du meilleur pesto de Paris, 12 avril 2014 au Purgatoire, Paris 10).
Photo © Thierry Panchaud

Amoureuse de la gastronomie italienne et « plume culinaire » pour de grands restaurants, de magazines et de sites, Emmanuelle collabore étroitement avec Alessandra Pierini, patronne de la fameuse épicerie fine italienne RAP à Paris (entre autres !), sur plusieurs projets et le site de RAP. Dans la continuité de ses rêves, elle se tourne vers l’édition et la littérature gastronomique. Un projet fabuleux est né avec la création des éditions du Pétrin, entouré d’une équipe de passionnés et d’experts en gastronomie italienne : Alessandra Pierini, auteure des prochains Petits Précis de Parmigiano et de Polenta. Des informations supplémentaires en fin d’article sont disponibles pour soutenir ce magnifique projet par un financement participatif sur KissKissBankBank ici.

Une fois n’est pas coutume, Emmanuelle a troqué un plat de pasta contre un délicieux bol de soupe vietnamienne Pho. Elle m’emmène découvrir son petit boui-boui viet-thaï préféré, où des femmes de plusieurs générations d’une même famille donnent vie à ce modeste petit lieu. Sous un soleil radieux, nous dégustons notre bonne soupe à l’extérieur. Au-dessus de nos bols fumants et une bière fraîche Saïgonnaise pour accompagner nos rires, Emmanuelle se prête au jeu du questionnaire et me livre avec grâce et poésie, son portrait gourmand, son parcours et ses rêves… Je vous souhaite une belle déambulation culinaire avec Emmanuelle Mourareau.

Emmanuelle Mourareau photo La Kitchenette de Miss Tam

Photo © 2014 La Kitchenette de Miss Tâm

Le portrait culinaire d’Emmanuelle…

Si tu étais un aliment ou un plat/dessert, lequel serais-tu?

Sans hésiter, un citron. Pas n’importe quel citron : un citron du jardin des Hespérides ! Tout le monde croit que ce sont des pommes  – d’or – qui couvrent ce jardin. C’est totalement faux ! Je le sais d’autant mieux que je l’ai vu. Suspendu entre ciel et terre, il dévale la falaise jusqu’aux eaux qui le séparent de Capri. Par souci de discrétion, Alfonso Iaccarino (restaurant Don Alfonso) qui en détient les clés l’appelle Le Peracciole. Aux visiteurs privilégiés, il offre à croquer des citrons aussi gros que des pommes justement ! Tout se mange dans ces citrons, zeste, peau, pulpe. C’est doux, vitaminé, inattendu, délicieux !

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Photo © Emmanuelle Mourareau. Les citrons du jardin des Hespérides.

Ton meilleur souvenir de cuisine ou de nourriture dans ton enfance ?

« …L’enfance est le seul chemin vers le royaume des cieux… » écrit Cristina Campo, magnifique écrivain et poétesse italienne. En matière de paradis, je me souviens d’une cueillette miraculeuse de fraises des bois dans les Dolomites. Je devais avoir quatre ans. Sur les diapos Kodachrome de mon père, présentant la récolte à l’objectif, je suis incontestablement au paradis. Autre souvenir tout aussi jouissif lié au chocolat cette fois, lorsque j’ai entièrement badigeonnée ma sœur de chocolat noir fondu pour la grimer en indien – moi je faisais le cowboy !

Ton coup de fondre gustatif ?

Un granité au citron (!) et aux fruits rouges servi tiède ! C’était le premier été que nous passions sans ma mère. Pour adoucir notre peine, mon père nous a invités avec ma sœur et mon frère au Grand Ecuyer, l’étoilé de Cordes-sur-ciel dans le Tarn qui a accueilli la Reine d’Angleterre, l’Empereur du Japon, Mitterrand et, qui n’existe plus aujourd’hui. Yves Thuries, reconverti en éditeur et chocolatier, était aux fourneaux. Meilleur ouvrier de France, il se distinguait surtout en pâtisseries. Moi qui ne suis pas très dessert, je garde intact le souvenir de son granité au citron et fruits rouges : une évanescence d’agrumes et de douceurs sanguines des bois…

L’anecdote culinaire la plus drôle qui t’est arrivée ?

C’était il y a quelques années dans un petit restaurant chinois du côté de Montparnasse. À la table d’à côté, un couple de retraités de province s’est confondu en remerciements à la vue de l’assiette que leur a apporté le garçon à la fin du repas. Ils avaient pris les serviettes chaudes  pour une dernière douceur offerte par la maison et s’apprêtaient à les attaquer à la fourchette et au couteau ! Une seconde anecdote me revient. Une actrice française célèbre affirme qu’un repas réussi est un repas où les convives débattent d’amour, de sexe et de politique. Je me souviens d’un tel repas où la maîtresse de maison, emportée par son sujet, à avaler cul sec son rince-doigt savonneux sous l’œil affolé de son mari…

Dans une cuisine, quel objet serais-tu ?

Hum, je ne sais pas trop… Un rouleau à pâtisserie, une planche à découper, un mortier peut-être… En tous les cas certainement pas un robot électrique ! Oui,… un rouleau à pâtisserie en marbre rose du Minervois… comme la colonnade du Grand Trianon à Versailles ! Un objet qui dure et se transmet.

Le mattarello : coupable du premier fou rire entre Emmanuelle et moi lors de l'atelier Pasta Therapy le 29 juin 2013.

Le mattarello : coupable du premier fou rire entre Emmanuelle et moi lors de l’atelier Pasta Therapy le 29 juin 2013.

Ton pire cauchemar culinaire ou un aliment que tu détestes ?

Le cassoulet ! Il doit y avoir de l’œdipe dans ma détestation du cassoulet…c’est le plat préféré de mon père ! Originaire du sud-ouest, avec le rugby, c’est son truc ! Aux vacances, ma grand-mère lui en préparait pour lui faire plaisir. Elle démarrait son cassoulet à « l’heure où blanchit la campagne ». Petit-déjeuner dans des relents de graisse d’oie et de canard rissolée, ça laisse des traumas !

Ton plat fétiche pour conquérir la personne de ton cœur ?

Bon, je commencerai par la saouler. Pour un effet immédiat, le mieux, c’est le champagne ! Ensuite, et bien ensuite, à vrai dire je ne sais pas trop. Essayer de séduire la personne de mon cœur, à tous les coups ça me coupe tous mes moyens. C’est le désastre assuré !

Donc, j’ouvrirai Le grand dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas et tenterai, tant qu’à faire, un truc improbable : du chevreau de l’île de Mélos aux navets de Thèbes, des œufs de cent ans aux radis de Mantinée… Ce choix du plat pour conquérir la personne de mon cœur me fait penser à une histoire que m’a raconté une amie italienne. Mariée depuis 50 ans, elle a bien failli succomber à la tentation. À 26 ans, elle croise le chemin d’un séduisant jeune homme pour qui elle est prête à tout quitter. Son mari mis au courant – et très amoureux – obtient de sa femme de rencontrer son rival. D’un commun accord, mari et femme décident de convier ce dernier à dîner. En plus de toutes ses qualités, l’élu a un talent de cuisinier et insiste pour préparer le repas. Bientôt, nos trois protagonistes s’attablent devant les spaghetti alla carbonara de notre chef qui guette le compliment. Sa carbonara est abominablement  trop salée ! Il nie, s’emporte, se vexe et finit par prendre la porte. Moral de l’histoire :  comment un ratage culinaire sauva un mariage appelé à durer !

Si tu étais chef de cuisine, où serais-tu ?

Dans les cuisines du doge de Venise au milieu des parfums d’épices d’Orient à faire rissoler de petits castraure du potager de l’île de Sant’Erasmo en prévision du banquet donné en l’honneur du Grand Vizir de Constantinople. Ou dans les cuisines d’une grande brasserie parisienne à la Belle Époque à agencer des plateaux de fruits de mer délirants. Ou encore, dans les cuisines d’El Bulli où soufflait un vent de liberté créative qui faisait fi des traditions, à regarder ébahie notre alchimiste officier.

Le plat ou le dessert que tu as toujours rêvé de faire sans jamais l’oser ?

Des sardines grillées sur mon petit bout de balcon parisien…

En cuisine, si tu étais un secret…

Le secret de l’Ambroisie…

Allez question bonus : Quel est ton plat (ou dessert) vietnamien favori ?

Pho Bière Saigon La Kitchenette de Miss Tâm 30 mai 2014

Je ne connais pas la cuisine vietnamienne en dehors de la soupe Pho, du Bo Bun et des ravioli. L’été dernier j’ai découvert la cuisine thaïlandaise, qui n’a probablement rien à voir avec la cuisine vietnamienne, mais qui est néanmoins délicieuse. J’ai appris à cuisiner quelques recettes avec Orr, la compagne de la propriétaire du très bel hôtel conçu par l’architecte thaï Duangrit Bunnag où je logeais (Costa Lanta Resort). Voici celle des petites bouchées appelées Ma Hor, qu’il faut avaler en une fois pour en apprécier l’élégante saveur. Il s’agit d’une très vieille recette de cour à base d’ananas, très facile à réaliser.

Ingrédients :

  • 1 gousse d’ail, une racine de coriandre et quelques grains de poivre blanc écrasés ensemble  (ces trois ingrédients sont appelés « la trinité » ou « les trois amis » dans la cuisine thaï)
  • ail haché revenu à la poêle
  • cacahuètes écrasées
  • échalotes émincées revenues à la poêle
  • blancs de poulet émincés
  • crevettes fraîches émincées
  • saindoux
  • sauce de poisson
  • sucre de palme (mélasse)

Dans une sauteuse faire chauffer de l’huile végétale, ajouter « la trinité », le poulet et les crevettes émincées et le saindoux. Ajouter un peu de sauce de poisson, de sucre de palme. Une fois cuits, ajouter les ingrédients secs (l’ail et les échalotes fris et les cacahuètes) et éteindre le feu. Laisser refroidir. Travailler ensuite avec les mains pour en faire une pâte. Dans des tranches d’ananas de 2 cm d’épaisseur découper à l’emporte-pièce des ronds de 3cm de diamètre. Sur ces rondelles, déposer un peu de la pâte et décorer d’une noix de cajou, d’une lamelle d’un grand piment rouge et de feuilles de coriandre.

Merci Emmanuelle pour ce joli portrait culinaire ! Passons maintenant à l’entretien si tu le veux bien… 

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Photo © 2014 Michelle Goldstein.

Entretien avec Emmanuelle Mourareau

En quelques mots, qui es-tu ? D’où viens-tu ?

À cette question, je suis toujours tentée de répondre comme Polly Maggoo l’héroïne du film de William Klein : « je suis la fille de mon père et de ma mère »… Je suis la fille d’un ancien fonctionnaire européen et d’une prof d’anglais. Je suis née en Italie, j’ai fait mes premiers pas dans le Manitoba, j’ai appris à lire et à compter dans une petite école privée du Dorset, j’ai grandi nourrie aux idéaux européens à Bruxelles. Sur mon t-shirt de gym était écrit en latin « Ecole européenne de Bruxelles » entouré des 9 étoiles (ce qui entre nous avait un peu plus de sens que les 28 d’aujourd’hui !). Dans nos petits shorts moulants en lycra vert, mes camarades danoises, anglaises, hollandaises, belges, allemandes, italiennes et moi étaient bien plus appétissantes que les filles de l’équipe du lycée français ou les américaines du lycée international ! Les garçons de chez nous aussi étaient autrement plus craquants !

Quel est ton parcours ?

Mon bac européen en poche, direction Paris à la découverte du pays, dont en dépit de ce qui précède, je suis et qui venait de me délivrer mon premier passeport. Une drôle d’histoire que celle de ce passeport… Tous les français nés à l’étranger sont enregistrés à Nantes. À 18 ans, j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir que je n’existais pas ! Le Consul de France à Varèse avait tout simplement oublié de signer le livret de famille, et donc aucune trace de moi nulle part ! Sur ce, la France suspicieuse me demande de prouver que mes arrière-grands-parents, mes grands-parents, mes parents sont bien français… un véritable casse-tête ! Je ne révèlerais pas comment j’ai fini par obtenir mes papiers, on n’est jamais trop prudent ! Quoiqu’il en soit, ça commençait plutôt mal.

Reprenons donc le fil. Littéraire contrariée, je me suis ennuyée ferme des années qui m’ont semblé une éternité sur les bancs de la fac de droit. En guise de baptême, les premières paroles – comment les oublier – du premier des honorables professeurs que j’eus, furent : « Vous qui êtes ici, sachez que vous êtes les ratés du système » ! Pas peu fière de mon pedigree européen si peu commun qui n’avait manifestement aucune valeur dans l’Hexagone, je me suis promis de déguerpir au plus vite. Et comme le destin vous joue parfois des tours, deux décennies plus tard je suis encore ici ! Cette absence totale de reconnaissance d’une violence inouïe pour une jeune fille de 18 ans a néanmoins déclenché – pour le meilleur – un questionnement existentiel, qui, avec une psychanalyse à la clé, ont façonné mon parcours et ses circonvolutions. Brièvement agent de photographes caractériels, puis pigiste dans une grande maison d’édition sans scrupules, j’atterris pour un bon bout de temps dans l’humanitaire. Deux licenciements violents plus tard dont l’un dans le hall d’un hôtel au fin fond de Varsovie par un directeur militant, mais pas suffisamment pour défendre une employée malmenée, je jette l’éponge. Fini les frais ! Sans plus ni dieu ni maître, je ferai désormais ce qui me plaît ! Ce qui me plaît ? ÉCRIRE !!!

Que fais-tu actuellement ? Comment est né le projet de la maison d’édition et pourquoi ?

Je réussis à – presque – vivre des trois choses qui me procurent aujourd’hui le plus vif plaisir : écrire, l’Italie et la nourriture ! Je suis rédactrice de blogs, de supports de communication et de contenu rédactionnel pour des restaurateurs, des épiceries fines, des cavistes. Cette reconversion, ou plutôt cette libération – dans le mot reconversion se tapit l’indécis qui ne sait quel dieu choisir –, je la dois à trois personnes. D’abord mon vieil ami Carlo De Pascale, qui a eu la bonne idée de me présenter Laura Zavan. Auteur culinaire à succès, Laura que j’ai la chance de compter parmi mes amis, m’a formé à la gastronomie italienne (je l’ai écoutée et regardée faire) et m’a présentée mes premiers clients. Et Alessandra Pierini, véritable locomotive capable de mener de front avec maestria mille et un projets. C’est à son contact que j’ai créé les éditions du Pétrin et eu l’idée d’une collection italienne de Petits Précis en « P ». Véritable puits de science en savoirs gastronomiques transalpins, dotée d’une sensibilité toute littéraire, j’avais trouvé mon premier auteur. Je nous souhaite une longue collaboration !

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Photo © 2014 Michelle Goldstein. En photo, Alessandra Pierini.

Pourquoi avoir choisi le nom « Les éditions du Pétrin » ?

Pour le double sens, le pétrin dans lequel on pétrit le pain, et l’autre, en forme de clin d’œil aux éditions du Désastre, pour conjurer le pétrin dans lequel il nous arrive de nous fourrer. Les éditions du Pétrin comme un talisman contre le mauvais œil en somme ! Et puis le pain, c’est la recette première, et le pétrin le creuset, la matrice où elle naît, un objet qui nous renvoie aux origines…

 logo editions du petrin

Tes premières publications seront consacrées au parmigiano, à la polenta et à la pasta. Peux-tu nous en parler ?

Pour commencer, il s’agit d’une série de Petits Précis en « P ». En « P » parce que j’ai autant besoin de poésie que de pain pour paraphraser Simone Weil. Donc, P pour parmigiano pour démarrer et baptiser les éditions du Pétrin, suivront polenta, pasta, pesto, polpette, prosciutto di Parma, pomodori, pistacchi, pane, panettone, pizza… P aussi pour Paris, prétexte, passerelle, jeter un pont, promesse, y mettre sa patte, papille, plaisir, poésie justement, pratique, précieux, produit, pari, parti pris. Sans oublier, le P des éditions du Pétrin !

Sans être exactement des livres de recettes, les Petits Précis s’adressent à tous les amoureux de l’Italie et sa table qui voudraient aller plus loin, creuser le sujet en s’amusant. Au pays de la comédie, il serait de mauvais goût d’être trop sérieux. D’autant que les Italiens ont l’assiette joyeuse! Les Petits Précis ambitionnent de faire visiter l’Italie dans son assiette. Écrits à la première personne du singulier, en format poche de 30 pages guère plus, ils mêlent anecdotes, souvenirs, recettes et illustrations, tout en réservant quelques surprises…

Petit precis de polenta editions du petrin

La sortie du Petit Précis de Polenta, écrit par Alessandra Pierini, est prévu à l’automne 2014. Pour le financer, j’ai choisi de le mettre sur le site de financement participatif (« crowdfunding ») KissKissBankBank.com.

Qu’est-ce que la cuisine italienne évoque pour toi ?

La jubilation ! La cuisine italienne me rend la félicité de mes premières années. Elle est comme un morceau de musique qui fait ressurgir des sensations enfouies. L’Italie de ma naissance était un pays joyeux où mes parents ont été vraiment heureux. C’est tout ça qu’un plat de pâtes fait remonter…

Pesto alla genovese par la Kitchenette de Miss Tâm

Photo © 2013 La Kitchenette de Miss Tâm.

Aimes-tu cuisiner ou préfères-tu manger ?

J’aime par-dessus tout tremper ma plume dans la… marmite ! Y mettre aussi le doigt. Mais, entourée de cordons bleus, j’ai le geste culinaire plutôt timide !

Quel genre de cuisine aimes-tu manger ?

La cuisine italienne bien entendu, par-dessus tout la pasta ! Un plat de spaghetti à la sauce tomate suffit à mon bonheur. Et puis, quand je songe à ses vertus, garanties par une Sophia Loren espiègle évoquant le décolleté qu’elle avait époustouflant, ainsi : « Tout ce que vous voyez là, c’est grâce aux spaghetti », alors je me ressers…

"Et un plat de pasta avait les mêmes vertus sur moi ?" Photo © 2014 Michelle Goldstein

« Et si un plat de spaghetti avait les mêmes vertus sur moi ? »
Photo © 2014 Michelle Goldstein

 Peux-tu nous recommander quelques adresses gourmandes ?

Chez Nardi, dont le nom officiel est la Rosticceria Firentina, rue Archimède en face du bâtiment du Berlaymont au cœur du quartier hideux des institutions de la Commission européenne à Bruxelles (+32 (0)2 734 92 36). Trattoria familiale comme il n’en existe plus même en Italie, on peut ici se régaler de pâtes, d’osso bucco, d’escalope milanaise comme a casa. Le cadre n’a pratiquement pas changé depuis que la famille Nardi originaire de Toscane a ouvert l’endroit il y a près de 40 ans. Mêmes nappes blanches, mêmes palissades en bois couvrant les mûrs jusqu’à mi-hauteur, même sol en travertin. Seul le nombre des plaques en cuivre sur les tables portant le nom des correspondants de presse de grands quotidiens européens a cru au fil des ans. Les habitués finissent par faire partie de la famille et être accueillis par de grandes embrassades. À ne pas manquer si vous passez par Bruxelles !

Selon toi, quelles sont les erreurs ou confusions que les Français font souvent dans la cuisine italienne ?

Mes amis italiens poussent des cris d’orfraie à la vue de crème fraîche dans une carbonara. Pourtant, parfois les « ré-interprétations » partent d’intentions louables. Une amie italienne m’a raconté que lors d’un déplacement professionnel en Corée ses correspondants voulant lui faire plaisir lui ont servi une pizza aux smarties ! Presque aussi indigestes, les pâtes du primo servies avec la viande ou le poisson du secondo. Là, je proteste à l’unisson…

Enfin, pour clore cette interview, quels sont tes futurs projets pour l’année ? Ou un rêve que tu aimerais encore réaliser dans le futur ?

Un rêve plutôt, publier un livre de chroniques de voyage et un livre de poèmes. Cela fait deux rêves en fait ! La poésie peut-elle sauver le monde ? Probablement pas, mais écrire c’est ma façon à moi d’être engagée. Voici un poème dédié aux mères syriennes que je partage avec vous :

L’Olifant

L’enfant dort?

Pourtant,

Du défilé de Roncevaux

Aux rivages du Limpopo

De la Terre du Milieu

Aux ruelles d’Alep

Une douleur sourd, identique

L’Olifant,

Instrument insigne brisé

Affluent charriant la mémoire de tristes débris

Éléphant fantastique guerrier

Parangon d’une chanson qui bouleverse les mères éplorées

Sous l’enfant,

Le papillon rouge et chaud grandit hideux

qui hurle au crime

L’enfant est mort!

Emmanuelle Mourareau – juin 2014

Merci Emmanuelle de m’avoir accordé généreusement de ton temps pour nous parler de toi et de tes projets ! Nous te souhaitons beaucoup de succès et une longue vie aux éditions du Pétrin !

> Pour que le Petit Précis de Polenta puisse voir le jour, les éditions du Pétrin ont besoin de votre soutien et du financement participatif. Il n’y a pas de petites contributions, de 5 euros à… 1 millions d’euros, avec les remerciements de l’équipe des éditions du Pétrin, d’Emmanuelle Mourareau et des auteurs, de petits cadeaux en retour ou simplement pour la beauté du geste. Je vous invite chaleureusement à aller sans plus tarder sur le site de KissKissBankBank ici pour mieux connaître le projet du livre et les objectifs de cette nouvelle petite maison d’édition, pour les soutenir ! Il ne reste plus que… 42 jours pour récolter le montant restant de 2’800 euros grâce à vos dons !

Soutenez le projet grâce au financement participatif sur KissKissBankBank : http://www.kisskissbankbank.com/petit-precis-en-p

Likez la page Facebook du Petit Précis de la Polenta : https://www.facebook.com/pppolenta?fref=ts

Bún Thịt Nướng (Vermicelles de riz au porc grillé à la citronnelle)

Bun Thit Nuong de La Kitchenette de Miss Tam 10

Voici un de mes plats favoris, délicieux, complet et facile à faire, le Bún thịt nướng (Bún = vermicelles ou pâtes de riz / thịt = viande en général et implicitement de la viande de porc / nướng = grillé) ou Vermicelles de riz au porc grillé. Sur le même principe que le fameux Bò Bún ( = boeuf / Bún = vermicelles ou pâtes de riz), ce sont des vermicelles de riz froids avec de la salade croquante, une profusion d’herbes aromatiques parfumées omniprésentes dans la cuisine vietnamienne, des légumes aigres-doux comme les carottes / daikon ou radis blanc / papaye verte, des tranches de concombre, de la grillade de porc à la citronnelle bien savoureux, le tout parsemé d’huile à la ciboule, de cacahuètes pilées et d’oignons frits croustillants et arrosé de sauce nuoc mam aigre-douce à l’ail et au piment.

Au Vietnam comme dans la plupart des pays d’Asie, la viande de porc est très appréciée pour sa saveur et sa texture moelleuse. On l’associe régulièrement aux crustacés, aux poissons, au bœuf et dans les salades composées. De la tête aux pieds, en passant par les abats, les tripes, le sang caillé, la couenne et le gras (saindoux), « tout est bon dans le cochon » dans la cuisine vietnamienne. Bien plus populaire et apprécié au Vietnam que le Bò Bún en France (version avec la viande de boeuf), on peut déguster un bol de Bún thịt nướng partout et à tout moment de la journée. Des marchandes de rue accroupies sur le trottoir devant leur braséro en terre ou un petit bidon chargé de braises de charbon fumantes, grillent de la viande de porc, des crevettes, des boulettes de viande, pour vendre des bols de bún ou une assiette complète de riz avec grillades et crudités aux passants. Les gens n’hésitent pas à faire une halte pour déguster ces petits trésors gourmands sur de petites chaises en plastique dehors à toute heure jusque tard le soir, seul ou entre amis. Là-bas, impossible de ne pas être tenté une fois de goûter à ces merveilleuses grillades dont l’odeur alléchante se répand inévitablement dans la rue…

Chaque région du Vietnam a sa recette adaptée à ses habitudes culinaires. Dans le nord, il y a l’incontournable Bún Chả Hà Nội, avec une marinade sans citronnelle, une présentation très différente et une sauce plus diluée sans ail. Dans le centre du pays, la viande de porc est marinée avec de la saumure de petites crevettes fermentées (mắm ruốc), également présente dans sa sauce plus épaisse et relevée. Enfin, dans le sud, la version que voici, le bun thit nuong est préparé comme pour la plupart des grillades du sud, avec souvent de la citronnelle et de l’ail, arrosées d’huile à la ciboule pour éviter que la viande ne soit trop sèche, servies avec une grande variété d’herbes et de salade, des crudités nature et aigres-douces, et la fameuse sauce nuoc mam à l’ail et au piment. La grande richesse de parfums, de saveurs et de textures concentrée dans ce plat à la fois complet et diététique contribuent largement à son succès.

Dans les variantes de recettes, on retrouve parfois des versions d’influence culinaire chinoise avec l’usage des cinq-épices ou de la sauce d’huître dans la marinade. En France, hors de Paris, comme il n’est pas toujours aisé de trouver des herbes aromatiques telles que les feuilles de pérille (shiso ou tia tô) ou du polygonum (coriandre vietnamienne ou rau ram), on peut remplacer par de la menthe et éventuellement de la coriandre (persil chinois). Sur le mode de cuisson, la grillade au feu de bois (barbecue) est idéale. En ville, et sans braséro, faire griller sa viande au four est une très bonne alternative aussi.

Je vous propose aujourd’hui ma recette de Bún thịt nướng (Vermicelles de riz au porc grillé à la citronnelle).

Pour 4 personnes. Préparation : 40 minutes. Cuisson : 15 minutes + 2 minutes sous grill.

Ingrédients :

Porc et marinade

Marinade Thit nuong La Kitchenette de Miss Tam

  • 500 – 600 g d’échine de porc (sinon palette ou poitrine)
  • 3-4 tiges de citronnelle (partie blanche) finement hachée
  • 2 gousses d’ail haché
  • ½ oignon rouge haché
  • 4 tiges de ciboule ou d’oignon vert (partie blanche)
  • 2 cuillères à soupe de nuoc mam pur (saumure de poisson)
  • 1 cuillère à soupe de sauce de soja épaisse (foncée)
  • 1 cuillère à soupe rase de sucre
  • 1 cuillère à soupe de miel
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
  • ½ cuillère à café de poivre blanc
  • 1 cuillère à soupe d’huile végétale (à verser seulement avant cuisson)

Bun Thit Nuong de La Kitchenette de Miss Tam 1

Huile à la ciboule ou oignon vert

  • 4 tiges de ciboule ou d’oignon vert (partie verte) ciselées
  • 6-8 cuillères à soupe d’huile végétale neutre de cuisson
  • 1 grosse pincée de sel

Accompagnement

Bun Vermicelles de riz photo La Kitchenettede Miss Tam copie

  • 320 g à 400 g de vermicelles de riz (Bún).

Garniture

Rau Thom Herbes aromatiques VN La Kitchenette de Miss Tam

  • ¼ laitue iceberg ou quelques feuilles de batavia coupées en lamelles
  • 1 concombre
  • Variété d’herbes exotiques fraîches au choix et selon goût : Feuilles de pérille (shiso / rau tía tô), feuilles de polygonum (coriandre vietnamienne / rau răm), basilic Thaïlandais (rau quế), éventuellement si on ne trouve pas les herbes pré-citées, de la menthe et de la coriandre (persil chinois).
  • Carottes râpées aigres-douces (carottes aigres-douces ici)

Touche finale

Garnitures Cacahuètes Oignons frits La Kitchenette de Miss Tam

  • 4 cuillères à soupe de cacahuètes grillées grossièrement concassées
  • Facultatif : 2 cuillères à soupe d’oignons frits (vendus en boîte – dans les épiceries asiatiques)

Sauce de nuoc mam aigre-douce à l’ail et au piment

  • 2-3 cuillères à soupe de nuoc mam pur
  • 3 cuillères à soupe de sucre en poudre
  • 2 cuillères à soupe de jus de citron vert pressé (soit 1 citron vert)
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
  • 9 à 10 cuillères à soupe d’eau
  • 2 gousses d’ail finement hachée
  • 1 piment rouge (si on ne mange pas pimenté, remplacer par un grand piment rouge (peu pimenté) ou par un peu de poivron rouge finement haché pour la couleur.

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Préparation :

Idéalement la veille ou deux heures avant utilisation

Pickles de carotte La Kitchenette de Miss Tam copie

Viande et marinade

  • Trancher l’échine de porc dans le sens opposé aux fibres et d’épaisseur de 2 mm environ (pas trop épaisses car la viande ne cuira pas assez vite et pas trop fines pour que la viande ne soit pas trop sèche). À titre purement indicatif, faire des tranches d’environ 3 x 6 cm.

Echine de porc Bun Thit Nuong photo La Kitchenette de Miss Tam

  • Peler, hacher finement l’ail, l’oignon rouge, la partie blanche de l’oignon vert ou de la ciboule.
  • Laver, enlever la première couche des tiges de citronnelle et ne garder que la partie blanche (bulbe). Garder le haut des tiges de citronnelle pour les bouillons par exemple. Écraser légèrement la partie blanche de la citronnelle, puis hacher finement.

Citronnelle photo La Kitchenette de Miss Tam 1Citronnelle photo La Kitchenette de Miss Tam 2 copie

  • Dans un récipient, mettre les tranches de porc et bien mélanger avec l’ail, l’oignon, la partie blanche de l’oignon vert ou de la ciboule, la citronnelle, le sucre, le miel, le nuoc mam pur (saumure de poisson), la sauce de soja foncée, le poivre blanc.
  • Laisser mariner au moins une heure, idéalement plus.

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Sauce de nuoc mam aigre-douce à l’ail et au piment

Nuoc Mam Pha

  • Dans une petite casserole, verser l’eau, le sucre et le nuoc mam pur et faire chauffer tout en remuant pour dissoudre rapidement le sucre.
  • Arrêter la cuisson. Presser le jus de citron, ajouter 2 cuillères à soupe de jus de citron vert pressé et 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc de riz.
  • Hacher finement l’ail et ciseler le piment rouge (facultatif) ou un petit bout de poivron pour la couleur si on ne supporte pas le piment.
  • Mettre ail et piment dans la sauce tiédie. Goûter et rectifier la sauce selon goût. Réserver.

Huile à la ciboule ou oignon vert

Hanh La Huile à la ciboule La Kitchenette de Miss Tam

  • Ciseler la partie verte des tiges de ciboule ou oignon vert.
  • Dans une petite casserole, faire chauffer 6-8 cuillères à soupe d’huile végétale neutre jusqu’à ce que l’huile soit bien chaude (des stries au fond de la casserole se forment quand l’huile est chaude). Eteindre.
  • Mettre la ciboule ou oignon vert ciselé dans un grand bol. Ajouter une grosse pincée de sel fin. Verser l’huile bien chaude dessus. Un grésillement se produira au contact de la ciboule / oignon vert.
  • Mélanger avec une cuillère et laisser tiédir.

Accompagnement et garniture

Vermicelles de riz

Bun Vermicelles de riz photo La Kitchenette de Miss Tam 2 copie

  • Dans une grande casserole, porter l’eau à ébullition, ajouter les vermicelles de riz, baisser à feu moyen et cuire pendant 7 à 8 minutes selon les marques et indications de cuisson.
  • Après cuisson, égoutter les vermicelles de riz immédiatement et les passer sous l’eau froide du robinet pour arrêter la cuisson et pour éviter que les vermicelles ne collent. Laisser égoutter dans une passoire avant utilisation.

Bun Vermicelles de riz La Kitchenette de Miss Tam 3 copie

  • Astuce : Au moment de dresser les bols, si les vermicelles collent à nouveau, il suffit de les passer très rapidement sous l’eau froide.

Herbes, salade, concombre

Rau Thom Herbes aromatiques La Kitchenette de Miss Tam

  • Laver soigneusement les herbes aromatiques et les feuilles de salade. Essorer. Effeuiller les herbes. Ciseler les herbes et la salade. Réserver.

Laitue iceberg photo La Kitchenette de Miss Tam

  • Laver le concombre et couper en julienne.

Concombre photo La Kitchenette de Miss Tam

  • Au choix, deux modes de cuisson : au four ou à la poêle (à l’huile chaude, faire revenir à feu vif le porc mariné par petites quantités jusqu’à ce que les tranches soient bien dorées).
  • Au four : Préchauffer le four à 210°C (Th. 7) pendant 10 minutes. Sortir la viande marinée du réfrigérateur. Verser une cuillère à soupe d’huile.

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  • Déposer les tranches de viande avec la marinade dans un plat allant au four. Les disposer bien à plat si possible.
  • Enfourner à mi-hauteur et cuire pendant 15 minutes. Puis cuire sous grill pendant 2 minutes. (Surveiller la cuisson sous grill pour ne pas laisser brûler la viande).

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Dressage des bols (pendant la cuisson de la viande)

Bun Thit Nuong de La kitchenette de Miss Tam 7

  • Dans chaque grand bol, mettre le concombre en julienne, la salade coupée, une couche de vermicelles de riz, la viande grillée arrosée d’huile à la ciboule, les carottes aigres-douces, les herbes aromatiques ciselées.

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  • Arroser de 3 cuillères à soupe de sauce nuoc mam à l’ail et au piment.
  • Parsemer de cacahuètes concassées grossièrement et d’oignons frits.

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Et voilà de délicieux vermicelles au porc grillé à la citronnelle qui se déguste à température ambiante et en plat unique, pour le plaisir du palais et des yeux ! La combinaison des ingrédients et des herbes parfumées offre des saveurs exceptionnelles et vous surprendra agréablement.

Bonne dégustation !

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Pansoti à la crème de noix (pansoti alla crema di noci)

(suite de la chronique Pasta Therapy / Farine 00 / RAP l’épicerie italienne)

Durant l’atelier de la Pasta Therapy du 29 juin dernier, dirigée par le duo Farine 00 (Valentina et Francesco), les six participants ont pu s’initier à la confection de la pâte maison faite à la main, à l’ancienne. A l’aide de ses bras, du mattarello long de 70 cm (rouleau à pâtisserie) et de l’huile de « coude », nous voilà mis à contribution pour unir nos forces, notre énergie, notre volonté, notre concentration, notre bonne humeur, dans le but de confectionner la pâte à base de farine T45 et d’œufs, de pétrir la pâte et de l’abaisser le plus finement possible.

À partir de ces ronds de pâte, nous avons ainsi pu réaliser de superbes tagliatelles coupées au couteau ET de délicieux pansoti alla crema di noci, sorte de ravioli ventru (pansu) farcis aux feuilles de verdure de saison, habituellement des épinards, des blettes et d’herbes sauvages (la bourrache, la dent-de-lion ou pissenlit, la roquette, le cerfeuil…) mélangées à la ricotta, et le tout arrosé de la crème ou sauce crue à la noix, originaire de la Ligurie (Nord de l’Italie), en honneur d’Alessandra, notre hôtesse de RAP l’épicerie. Tout cela, à la main, sans laminoir, sans mixer ! Quel exploit, n’est-ce pas ?

Ayant tellement apprécié l’enseignement du duo Farine 00 et les succulents pansoti à la crème de noix, j’ai décidé de les refaire à la maison, en ayant dû réadapter (indiqué ci-dessous en italique ) un peu la recette qui nous a été remise. N’ayant pas trouvé de bourrache au marché ni de pissenlit, j’ai utilisé du cerfeuil et comme à l’atelier de pasta, j’ai pris de la roquette (ruchetta en italien ou rucola en Suisse) à la saveur un peu poivrée. La crème de noix étant trop épaisse, j’ai un peu augmenté la quantité de lait. Et en égouttant mes feuilles vertes après cuisson, j’ai récupéré leur jus pour l’ajouter à l’eau de cuisson des pansoti…Pour le reste, j’ai suivi à la lettre la recette.

Sur la musique de Paolo Conti, je me suis mise à l’œuvre… Voici en photos, la réalisation de mes pansoti « ventripotents » à la crème de noix. Moins jolis que les vrais dentelés, mais tout aussi savoureux !

Recette

Pour 4/6 personnes. Préparation : 45 minutes + 30 minutes minimum de repos pour la pâte. Cuisson : 5/10 minutes pour les légumes (selon la quantité) + 2 à 3 minutes pour les pansoti

Ingrédients :

La pâte :

  • 400 g de farine de blé T45
  • 4 œufs

La farce :

  • 250 g de ricotta
  • 200 g d’épinard
  • 200 g de roquette (au lieu de la bourrache comme indiqué)
  • 200 g de blettes
  • Quelques brins de cerfeuil frais
  • 2 à 3 cuillères à soupe bombées de parmesan râpé
  • 1 œuf
  • Sel, noix de muscade (ce n’était pas indiqué dans la recette remise, mais mon oreille s’est baladée durant l’atelier et j’ai cru comprendre par Alessandra qu’on pouvait aussi ajouter un peu de noix de muscade en poudre dans la farce…)

La sauce :

  • 200 g de noix (au lieu de 400 g)
  • 1 gousse d’ail
  • 2 cuillères à soupe d’huile (au lieu de 4)
  • 20 cl de lait (au lieu de 5)
  • 2 cuillères à soupe bombée de parmesan râpé
  • mie d’un petit pain
  • Quelques cuillères d’eau de cuisson pour allonger la sauce au moment de servir

Préparation :

  • Sur un plan de travail, réaliser une fontaine avec la farine. Casser les œufs et à l’aide d’une fourchette, les battre en omelette dans le creux de la fontaine (en veillant bien à ne pas les faire couler sur les côtés)

  • Lorsque la pâte commence à se former, la travailler et pétrir à la main pour lui donner un peu d’élasticité (la texture de la pâte doit être souple et élastique, mais ni cassante ni collante). Laisser reposer la pâte au minimum 30 minutes dans un sac plastique.

  • Pendant ce temps, préparer la farce à raviolis : laver, équeuter les épinards et cuire les épinards, la roquette (la bourrache dans la recette donnée par Farine00) et les blettes dans une poêle pendant quelques minutes, sans ajouter d’eau ni d’huile. Les égoutter soigneusement en supprimant le maximum d’eau, et les laisser tiédir. (Je garde le jus des feuilles pour le mettre dans l’eau de cuisson des pansoti…qui servira ensuite à allonger la bonne crème aux noix…).

  • Dans un bol, incorporer aux feuilles d’épinard, de blettes et de roquettes, le cerfeuil finement ciselé, la ricotta, l’œuf et le parmesan râpé. Ajouter du sel « quanto basta » et une pincée de noix de muscade en poudre selon goût.

Sauce aux noix :

  • Dans un mortier, réduire les noix en poudre au pilon, puis incorporer l’ail.
  • Détacher la mie de pain de sa croûte. Dans un bol, imbiber la mie avec un peu de lait et l’huile d’olive. Réduire la mie en pâte et mélanger.

  • Ajouter à la mie de pain : le parmesan, la noix réduite en poudre, l’ail, le reste de lait en mélangeant au fur et à mesure. La crème doit être épaisse et légèrement liquide. Avant de servir, allonger la crème de noix avec un peu d’eau de cuisson des pansoti.

Pansoti :

  • Abaisser la pâte le plus finement et le plus largement possible, idéalement à l’aide d’un mattarello de 70 cm… Mais on peut se débrouiller avec un rouleau à pâtisserie.

  • Couper des bandes de 5 cm à l’horizontale et à la verticale pour créer des carrés, à l’aide d’une roulette dentelée (je l’ai perdue) ou à défaut, un couteau bien aiguisé.
  • Placer l’équivalent d’une cuillère à café de farce sur chaque carré de pâte.

  • A l’aide d’un pinceau, humecter les bords des carrés de pâtes d’un peu d’œuf battu pour mieux adhérer les bords. Sceller les bords en joignant les deux pointes opposées du carré pour former un triangle. Appuyer sur les bords pour adhérer la pâte, en tassant légèrement la farce afin qu’il n’y ait pas d’air. Replier les pointes les plus éloignées du triangle et les coller en croisant les pointes et appuyer pour adhérer.

  • Faire chauffer un grand volume d’eau salée. Ajouter le jus des feuilles après égouttage. Dès ébullition, plonger les ravioli dans l’eau et laisser cuire environ 2 à 3 minutes. Les sortir, égoutter et les disposer sur assiette.
  • Allonger la sauce avec un peu d’eau de cuisson des pansoti. Verser puis servir aussitôt.

Buon appetito !!!

Pesto alla genovese

Une semaine après la soirée du Food Sound System (ici) et ma rencontre avec Alessandra Pierini de l’épicerie fine italienne RAP, mon humeur gustative n’a pas pu quitter l’Italie sans l’avoir honorée dans ce blog. Cela m’a pris du temps. Le temps de faire des recherches  sur la cuisine italienne, de lire, d’écouter, de comprendre, de faire…  Pourtant ce n’est pas la première fois que je fais de la cuisine italienne, loin de là… Mariée à un Suisse qui aime pratiquer la langue de Dante et qui apprécie particulièrement la cuisine d’Italie, j’ai toutes les raisons valables pour mettre l’Italie à l’honneur…dans mon humble kitchenette.

Alessandra étant de Gênes, je voulais concocter un mets typique de sa région. Cette rencontre a été humainement et culinairement inspirante pour moi. Cela tombe bien parce qu’à la maison, tout le monde adore les pâtes et le pesto, oui le pesto alla genovese ! Des petites recherches s’imposaient. J’ai pu ressortir mes notes de l’été dernier, suite à l’écoute de l’émission « On va déguster » de François-Régis Gaudry, sur les pâtes italiennes, avec les invités Laura Zavan et Stephano Palombari, où j’ai appris quelques règles élémentaires pour faire les pâtes et certaines sauces, dont le pesto. Laura Zavan (www.laurazavan.com) nous apprend par exemple qu’il faut ajouter quelques morceaux de pommes de terre et quelques haricots verts dans la cuisson des pâtes pour les manger avec le pesto alla genovese pour un plat chaud. Sinon, le pesto est une base formidable pour les salades de pâtes.

« La vie est une combinaison de magie et de pâtes. » Federico Fellini

Moi, ce que je trouve magique, c’est de lire et d’entendre les Italiens « raconter » leur cuisine: c’est toujours une histoire d’amour, de famille, de mamma et de Nonna, c’est l’histoire d’une transmission familiale, un héritage culinaire, et c’est l’Histoire d’une région, identité culturelle, identité d’un peuple, à travers ses produits locaux, etc. Vous souvenez-vous de mon article sur mamma Scorsese et sa sauce ? Pour les puristes, on apprend sur le blog de Jacques Berthomeau qui présente la recette du pesto issue du livre de recettes de Larissa Bertonasco « La Nonna, la cucina, la vita », qu’il faudrait idéalement trouver le basilic ad hoc pour le pesto : le basilic de Ligurie, de la variété ocicum basilicum « Grand Vert » ou var. Genovese, qui ne doit pas avoir un arrière-goût mentholé comme beaucoup de variétés. Je me dis là que c’est fichu pour mon pesto… On poursuit la lecture et on apprend qu’il existe une A.O.P. (appellation d’origine protégée) pour les produits qui composent le pesto de Gênes : citons entre autres l’huile d’olive extra vierge Riviera ligure, le parmigiano Reggio Emilia… Aïe… Je regarde mes malheureux basilics en pot, mon huile d’olive extra vierge d’Italie, mon parmigiano reggiano, et je me demande si mon pesto sera adéquat au goût de Gênes ! Voire… en sera-t-il digne ?

Tant pis. La cuisine est un acte d’amour. Mon pesto imparfait a su flatter les papilles et conserver la flamme de mon homme. Saura-t-il convaincre mes amis italiens?

Recette du pesto alla genovese

Pour 4 personnes.

Ingrédients :

  • 4 bottes de basilic frais soit environ 50-70 g de feuilles de basilic frais.
  • 30 g de pignons de pin (dans la version de Laura Zavan, elle ajoute 10g de noix dans sa recette)
  • 50 g de parmigiano reggiano râpé (ou moitié parmigiano et moitié pecorino stagionato). N.B. Dans la recette de Larissa Bertonasco, elle rajoute encore 50 g de pecorino aux 50g de parmesan, tandis que Laura Zavan ne met que 30g de fromage(s) au total. Intéressant la différence de quantité.
  • 20 g de pecorino râpé
  • Environ 60-80 ml d’huile d’olive de Ligurie
  • 1 gousse d’ail pressée
  • 1 grosse pincée de gros sel
  • Matériel : un mortier en marbre (si possible), un pilon. Éviter si possible le mixer qui gâche les saveurs du basilic, l’agresse, le fait oxyder et perdre sa belle couleur verte, « cuit » l’huile… Cela prend une demi-heure de préparer le pesto au pilon, un peu long et fatiguant certes, mais alors incomparable au goût !

Préparation :

  • Rincer délicatement le basilic. Laisser sécher à l’air libre. Effeuiller.
  • Râper le parmigiano (et le pecorino si option). Réserver.
  • Faire dorer à la poêle sans ajout de matière grasse, les pignons de pin.
  • Dans le mortier, piler d’abord l’ail avec les pignons de pin. Réserver dans un bol.
  • Piler les feuilles de basilic avec quelques grains de gros sel (pour fixer la couleur). À l’aide du pilon, « un mouvement rotatif doux et continu […] est le meilleur moyen de libérer toutes les huiles essentielles contenues dans les veinules des feuilles de basilic. »¹ Ajouter les feuilles suivantes dès qu’elles sont réduites en pâte juteuse.
  • Ajouter les pignons et ail pilés dans le basilic. Piler et mélanger jusqu’à obtenir une pâte vert tendre.
  • Incorporer les fromages râpés. Piler encore et mélanger en tournant le pilon.
  • En dernier, verser peu à peu l’huile d’olive en filet et mélanger de façon homogène.

Et voilà votre pesto genovese. On doit avoir un pesto bien parfumé et équilibré, pas trop aillé ni trop salé et d’un beau vert… Un vrai délice… !

On peut conserver le pesto quelques jours au réfrigérateur dans un pot. Il permet de faire des salades de pâtes, mais aussi en plat chaud avec idéalement selon les traditions, des « trofie » (pâtes courtes torsadées allongées qu’on ne trouve qu’en épicerie italienne chez RAP à Paris par exemple) ou éventuellement des linguine, avec quelques dés de pommes de terre et quelques haricots verts (à cuire en même temps dans l’eau de cuisson des pâtes) et un peu de pesto (sans noyer les pâtes non plus !). Alessandra a veillé au grain par Internet. En bonne Italienne de Gênes, elle s’est spontanément assurée de la présence des pommes de terre et des haricots verts… à cuire 12 minutes dans l’eau des pâtes (ou suivant le temps de cuisson des pâtes). Je n’ai pas oublié. Ouf. Pour la cuisson des pâtes sèches, n’oubliez pas la proportion de 100g de pâtes par litre d’eau, un peu de sel seulement après ébullition de l’eau et bien sûr… »al dente » !

Buon appetito !

Sources :

(1) le blog de Jacques Berthomeau / article sur le pesto (ici)

Autres :

Le site de Laura Zavan sur la cuisine italienne : www.laurazavan.com

Les meilleurs produits italiens à Paris, épicerie fine RAP au 15 rue Rodier, 75009 Paris, tenue par Alessandra Pierini : http://rapparis.canalblog.com/

À réécouter l’émission « On va déguster » de François-Régis Gaudry, France inter : Pasty Party avec les invités Laura Zavan et Stephano Palombari.