Questionnaire de Miss Tâm #7 : Caroline Debonnaire, voyageuse responsable et gourmande

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© Vision Ethique, Caroline Debonnaire

Quand les Vietnamiens se retrouvent ou se rencontrent, c’est souvent (toujours ?) autour d’un repas. Retrouver Shirley, une vieille amie pas vue depuis une décennie, c’est forcément autour d’une table. Et ce, grâce à la rencontre de Caroline Debonnaire de Vision Ethique, qui avait partagé l’un de mes articles (Le lotus dans la cuisine vietnamienne, WSI Magazine) sur le réseau social et qui par hasard, est aussi une amie proche de Shirley, laquelle m’a retrouvée par ce biais. La magie d’Internet !

Un bo bun à Paris avec Caroline a été suivi de quelques autres repas,  pour faire connaissance, papoter, échanger sur la vie et les projets, réfléchir à un partenariat amical avec Vision Ethique. Même à des milliers de kilomètres d’ici, à Antananarivo (Madagascar) en novembre dernier, où par chance notre séjour professionnel malgache respectif coïncidait, et malgré un emploi du temps chargé, nous avions quand même pu partager un repas et déguster ensemble du délicieux foie gras “made in Madagascar” tant vanté par Caroline, un soir au restaurant Le Rossini.

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© 2012 Vision Ethique, Madagascar.

Alors… qui est mon invitée aujourd’hui ? Née à Saigon (Vietnam), de mère vietnamienne et de père indien, passionnée de voyage et « sensibilisée à l’économie sociale et solidaire, et aux enjeux du développement durable », Caroline Debonnaire fonde Vision Ethique en 2007, une agence de conseils de voyage responsable. Dans ses termes, pour « donner du sens aux vacances » tout en proposant des destinations à la carte selon les envies des voyageurs, « permettre aux voyageurs de rencontrer et d’échanger avec la population locale » et « faire en sorte que les retombées économiques du tourisme reviennent à la population locale ». Vision Ethique travaille « en étroite collaboration avec des associations et des petites structures privées impliquées dans des projets d’aide au développement couvrant les domaines de la santé, de l’artisanat, de l’éducation et de développement ».

Vision Ethique

J’ai trouvé le concept et les projets de Caroline à travers Vision Ethique tellement passionnants qu’il me semblait naturel de vous la présenter dans ce « Questionnaire » mais également pour la soutenir dans ses démarches . En un mot, si vous devez organiser votre prochain voyage, choisissez Vision Ethique.

En attendant, faites connaissance avec Caroline à travers son portrait gourmand et découvrez ses projets dans l’entretien amical qui suit, illustré par de belles photos de ses voyages et qui je l’espère, vous donneront envie de voyager. Merci à Caroline d’avoir si gentiment répondu à mes questions… Belle découverte à toutes et à tous !

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© 2011 Vision Ethique, Petit déjeuner, Inde du Sud.

Portrait culinaire

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© 2014 Vision Ethique, Caroline Debonnaire

  • Si tu étais un aliment ou un plat / dessert, lequel serais-tu?

Houlala, dur de choisir, j’aime tellement la nourriture, étant une gourmande et « gourmette » ! Disons : la noix de coco…un aliment utilisé dans beaucoup de pays, que l’on peut décliner sous plusieurs formes, de l’huile, à la chair, en râpée, jus, lait… salé/sucré à sa convenance… C’est doux, laiteux, plein de vitamines, de minéraux et d’oligoéléments tout cela dans une tête dure comme du bois ! Et les cocotiers sont aussi le symbole type pour évoquer le plaisir de la détente sur des plages de sable fin, aux eaux turquoises et cristallines… Un appel au voyage et à l’évasion.

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© 2014 Vision Ethique, Madagascar.

  • Ton meilleur souvenir de cuisine ou en lien avec la nourriture dans ton enfance ?

Tu vas dire que je suis obsessionnelle, mais le gâteau à la noix de coco en forme de cygne ou autres animaux que ma maman nous confectionnait pour nos anniversaires pendant notre enfance ma sœur, mon frère et moi. Je la revois en cuisine faire la génoise, la crème au beurre, dessiner et découper les forme du cygne dans du carton pour ensuite les assembler et le décorer de noix de coco râpée et de couleur ! Technique héritée de son enfance au Vietnam ! Ou bien les dimanches après-midi à préparer et rouler une centaine de chả giò maison aux porc et crevettes (nems) que nous congelions par la suite… Le moment de se retrouver avec ma maman et ma sœur autour de la table de cuisine et de papoter.

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© 2014 Vision Ethique, un repas, Vietnam.

  • Ton coup de fondre gustatif ?

Une tomate mozzarella di bufala, huile d’olive et basilic dégustée dans une ferme bio en Campanie – Italie du Sud. Après la visite de la ferme ou les buffles sont bichonnés comme des petits rois (un peu comme les fameux boeufs de Kobé au Japon), brossés, massés, lavés, nourris avec des produits sains, ils produisent un lait délicieux récolté directement et transformé traditionnellement en de délicieuses et crémeuses boules de mozzarella… J’en salive encore et garde un souvenir gourmand en repensant à ces producteurs étirés la mozzarella encore chaude et la travailler manuellement pour confectionner les boules qui ont par la suite ravi nos papilles. Mais tant d’autres plats me viennent à l’esprit…

  • L’anecdote culinaire la plus drôle qui t’est arrivée lors d’un voyage?

Caroline Debonnaire Tarentules

Lors d’un voyage au Cambodge en 2009, nous étions à Phnom Penh avec une amie et dînions avec des partenaires locaux. Invitées au Romdeng, un restaurant qui a la particularité d’être un centre de formation pour des jeunes issus d’un milieu défavorisé, nos hôtes nous ont fait la surprise de nous commander en entrée «le caviar cambodgien»… Une délicieuse dégustation de tarentules grillées ! Si, si, je te jure ! Après bien des minutes d’hésitation et quelques rires gênés, nous nous sommes lancées… Cela a le goût du calamar et des petites fritures de poissons grillées. Assaisonnées avec une sauce ngoc nam, sel, poivre et citron, je dois avouer au final que c’était plutôt bon. D’ici là à en remanger…

La preuve en images : http://www.vision-ethique.com/blog/1hoiaguc/cambodge-voyage-de-reperage-a-phnom-penh-mars-2009

  • Dans une cuisine, quel objet serais-tu ?

Un rice cooker bien sûr ! Ou bien une spatule en bois, outil indispensable pour bien mélanger les aliments en douceur.

  • Ton pire cauchemar culinaire ou un aliment que tu détestes ?

Sans hésitation tout ce qui est abats, tripes etc… Cela me fait penser à une anecdote de voyage, justement au Vietnam ou disons-le, il faut parfois avoir le cœur bien accroché ! J’étais à Kontum dans les plateaux du Centre, merveilleuse région oubliée par le tourisme de masse dans laquelle vous pouvez rencontrer des ethnies : les Jarai et Barhnar qui vivent dans conditions difficiles sur les Hauts Plateaux. Bovins et porcins représentants de mets de luxe ! C’est pourquoi après une journée de trekking, pour nous faire plaisir et pour nous requinquer, le guide a commandé de la panse bouillie de porc accompagnée d’une soupe aux tripes et queues-de-cochon ! Quelle horreur… Mon pire cauchemar !!! J’avoue avoir mordillé un petit bout avant de le recracher discrètement et de décliner le plus poliment possible les plats.

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© 2014 Vision Ethique, Vietnam.

  • Ton plat fétiche pour conquérir la personne de ton cœur ?

Une potée auvergnate  accompagnée d’un bon vin ? Pour bien l’alourdir et ne pas le laisser repartir ! (rires) Non, je ne sais pas, cela dépend de la personne, de l’humeur et de la saison…

  • Si tu étais une chef en cuisine, où serais-tu ?

Quelque part dans un restaurant simple, en bois et bambou surplombant la mer… à proposer une cuisine fraîche, goûteuse, mixte, internationale représentative de ma culture et passion pour le monde.

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© 2012 Vision Ethique, Madagascar.

  • Le plat ou le dessert que tu as toujours rêvé de faire sans jamais l’oser ?

En plat ? La bouillabaisse… Faire revenir les carcasses de poisson et crustacés pendant des heures, surveiller le bouillon, le niveau d’eau… Je ne m’y suis jamais risquée, pas même regardée la recette tellement cela me semble compliqué ! En dessert ? Un Saint honoré ou une tropézienne, il paraît que c’est très dur à réussir une bonne tropézienne !

  • En cuisine, si tu étais un secret, lequel serais-tu ?

Celui qui se transmet oralement et gestuellement…

  • Quel est ton plat (ou dessert) vietnamien favori ?

La colle ! Je peux en citer plusieurs ? Le banh xèo ( la crêpe farcie du Sud ), les banh cuôn au Nord, les banh khot, une soupe hu tiêu… ou le thit kho aux œufs de mon papa… En dessert les Chè bien sûr ! je les aime tous : maïs, haricots, banane etc… ça aussi ce sont directement des souvenirs d’enfance.

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© 2014 Vision Ethique, un repas, Vietnam.

  • Une recette favorite à partager avec nous ?

Un crumble de poulet aux pommes et lait de coco (recette tout simplement trouvée sur Marmiton… rien de très original… désolée mais c’est délicieux et à base de noix de coco !)

Temps de préparation : 30 minutes / Temps de cuisson : 30 minutes

Ingrédients (pour 4 personnes) :

  • 4 blancs de poulet
  • 4 pommes (golden)
  • 40 cl de lait de coco
  • 20 oignons grelots
  • 100 g de farine
  • 60 g de parmesan rapé
  • 60 g de beurre
  • 40 g de graine de sésame
  • une pointe de curry

 Préparation de la recette :

  •  Peler les pommes et les couper en cube.
  • Peler les oignons.
  • Emincer ou couper en 2 les blancs de poulet.
  • Faire dorer les oignons dans une cuillère d’huile et y rajouter les cubes de pommes.
  • Quand tout est doré ajouter le lait de coco et le curry et laisser mijoter 5 min, assaisonner.
  • Pendant que ça mijote, préparer le crumble en mélangeant le beurre ramoli avec la farine, le parmesan et les graines de sésame (si elles sont blanches, les laisser revenir à sec dans une poële pour qu’elles dorent)
  • Faire dorer le poulet (très rapidement).
  • Dans un plat, déposer le poulet, l’arroser du mélange oignon-pommes-coco, émietter le crumble et enfourner à 180°C (thermostat 6) pendant 30 minutes.
  • Mon petit plus : Je rajoute un peu de curcumin ramené de Madagascar pour apporter une petite touche de couleur supplémentaire au lait de coco et les vertus anti-oxydantes.

L’interview de Caroline…

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© 2011 Vision Ethique, Caroline Debonnaire, Inde du Sud.

  • En quelques mots, qui es-tu ? D’où viens-tu ?

Je suis née à Saïgon, métissée Indienne de par mon père qui était d’origine Pondychérienne et vietnamienne de par ma mère. Eh oui comme me l’a si bien dit une amie un jour : «  Tu es un pur produit de la colonisation française ! », puisque de par mon père Pondychérien, nous avons la nationalité française, d’où mon nom Caroline Debonnaire.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

  • Quel est ton parcours ?

J’étais cadre commercial dans des entreprises «  grands comptes » et Chargée de placement pour une école d’ingénieurs en informatique ! Comme quoi le voyage c’était pas gagné ! Puis un jour, les expériences de la vie m’ont fait réaliser qu’il fallait aller au bout ses rêves, je travaillais pourquoi ? Pour voyager ! Alors pourquoi ne pas travailler dans le voyage !

J’ai commencé à me renseigner, me former sur les principes et enjeux du commerce équitable, des notions du tourisme responsable qui démarrait à l’époque et était essentiellement associatif, l’économie sociale et solidaire..Puis après la théorie, le terrain, je suis partie en voyage, à repérer à Madagascar, au Vietnam, chercher des partenaires etc…

Puis comme aucune agence de voyage ne voulait de moi et de mes belles idées il y a huit ans, je me suis résignée à me lancer le défi et à créer ma propre agence de voyage spécialisée dans le tourisme solidaire et voilà, Vision Ethique est née !

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© 2011 Vision Ethique, Cambodge.

  • Que fais-tu actuellement ?

Vision Ethique a pour vocation de proposer un tourisme je ne dirais pas différent, c’est prétentieux, mais un tourisme qui a tout simplement du sens et qui véhicule des valeurs de respect entre les peuples à travers la rencontre et le partage.

Sur le terrain, nous participons à des projets de développement locaux menés en collaboration étroite avec des partenaires, petites structures privées, associations impliquées dans des projets liés à l‘éducation, la santé, l’artisanat et la protection de l’environnement.

Je veux aussi casser l’image que le tourisme solidaire n’est pas pour tous et ne pas oublier la notion de plaisir et de vacances.

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© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

  • Parle-nous un peu de ton métier ?

Je conjugue entre les voyages de repérages, les réunions avec les associations et partenaires locaux et la commercialisation et gestion de l’agence.

Multicasquette ! Mais c’est passionnant ! Beaucoup de personnes dans le domaine du voyage paradoxalement, ne voyagent pas ! Moi non seulement je voyage mais je rencontre des « vrais gens et des belles personnes » grâce à mon métier!

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© 2010 Vision Ethique, Vietnam.

  • Quels sont les projets en cours et ceux qui te tiennent en particulier à cœur. Peux-tu nous en parler un peu ?

Les projets à Madagascar dans la vallée du Sambirano, c’est le « Terrain de jeu de nos projets d’écotourisme » ! Cela fait huit ans que nous travaillons avec cinq villages. Nous avons construit deux éco-gîtes entièrement conçus en matériaux locaux, équipes de toilettes sèches, panneaux solaires, paillotes et cuisines pour la restauration gérés par les associations villageoises… Nous soutenons le salaire annuel de quatre professeurs pour plus de cent soixante-dix élèves !

J’aimerais que ces projets un jour deviennent autonomes grâce à l’apport de voyageurs. Pour l’instant, ils ne génèrent pas assez de revenus c’est pourquoi chaque année nous lançons à cette période une campagne Ulule (fond participatif) pour récolter 2’400 euros. Je compte sur les lecteurs de ton blog d’ailleurs !

© Vision Ethique, Madagascar.

  • Quelle est ton plus beau souvenir de rencontre ou de partage durant tes nombreux voyages ?

Houlalalala, il y en a tant ! J’ai la chance à travers mon métier de rencontrer à chacun de mes voyages de belles personnes, de vivre des moments intenses de partage. En voyage tout est exacerbé, les rencontres peuvent être brèves, ou s’inscrivent dans le temps, mais à chaque fois ce sont des moments précieux, qui vous nourrissent et vous construisent.

Récemment, me vient en souvenir la rencontre avec une famille indonésienne à Florès, suite à une petite chute en moto, nous avons été chaleureusement accueillis par toute une famille au milieu de nulle part. Ils nous ont apporté de l’eau pour nettoyer et panser les plaies, confectionner un déjeuner à base de riz, maïs bouilli, proposer un café… Comment oublier la petite « claquette » sur l’épaule donnée par la doyenne de la famille à mon compagnon de voyage et conducteur malchanceux lorsque sa peur est retombée ! C’était amical et plein de tendresse.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

  • Parmi les pays où tu organises des séjours, quelle cuisine préfères-tu ?

La cuisine vietnamienne sans hésiter, sans être chauvine, c’est tout de même l’une des plus variées et LA meilleure au monde !

  • Quand tu voyages, tu es plutôt resto ou street food ?

Les deux mon capitaine! Mais la plupart du temps, je revendique la «  street food ». J’adore m’asseoir sur un banc, petit tabouret en plastique et regarder faire les marchands avec leurs gestes rapides et précis. C’est souvent là que l’on mange le mieux et que l’on découvre les petits plats populaires et spécifiques aux régions. L’occasion aussi de contempler des scènes de vie…

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© 2012 Vision Ethique, Madagascar.

  • Peux-tu nous recommander quelques adresses gourmandes à ne pas manquer à Paris ou celles de tes voyages ?

Non pas trop car je ne suis pas très fidèle sur Paris en terme de restaurant. Chez Duong à Belleville est ma cantine pour la cuisine vietnamienne, j’adore le canard laqué au Passy Mandarin… En voyage : pas d’adresses précises non plus, si vous passez à Antananarivo la capitale de Madagascar, ne manquez pas de goûter au foie gras, il est délicieux !

  • Enfin, pour clore cette interview, quels sont tes futurs projets pour l’année qui démarre ? Ou un rêve que tu aimerais encore réaliser dans le futur ?

Les projets il y a en tant ! La participation à l’écriture d’un guide sur le tourisme responsable à Madagascar, partir vivre en Indonésie ou au Vietnam tout en maintenant Vision Ethique grâce à mes associés, car malgré tous mes voyages, je n’ai pas encore réalisé le «  rêve » ou plutôt l’expérience de vivre et travailler à l’étranger… Le challenge de la vie d’expat. mais toujours lié à mes convictions et passions, c’est à dire le voyage et les enjeux du développement durable.

© 2011 Vision Ethique, Cambodge.

© 2011 Vision Ethique, Cambodge.

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Vision Ethique

Pour organiser votre prochain voyage, faites appel à Caroline Debonnaire !

VISION ETHIQUE
Chez les Acteurs du tourisme Durable ( ATD )
21 rue Blondel
75002 Paris

contact @ vision-ethique . com

www.vision-ethique.com

>> À tous les voyageurs de Vision Ethique, un tarif avantageux sur les cours de cuisine particuliers de La Kitchenette de Miss Tâm (soit 50 euros au lieu de 90 euros pour la réalisation d’ 1 plat, 2 personnes)  !

>> Comme Vision Ethique et comme moi, soutenez le projet de scolarisation des enfants Malgaches « Sur le chemin de l’école« , plus que 48 jours pour participer à son financement dont l’objectif est de récolter 2’100 euros : http://fr.ulule.com/chemindelecole/

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© 2014 Vision Ethique, Madagascar.

 À bientôt !

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

Atelier de cuisine vietnamienne à L’appartement créatif (Paris 20)

Atelier de cuisine de Miss Tâm photo RoseAndCook

Atelier de cuisine de Miss Tâm à L’appartement créatif (Paris 20).
Photo de Rose & Cook du blog Rose & Cook.

Après la formidable expérience d’atelier culinaire avec des blogueuses douées et motivées lors du Workshop Créatif #3 à L’appartement créatif le 14 juin dernier (lire les excellents billets très complets sur l’événement et en images, par les blogueuses de Rose & Cook, Marron Chantilly, Faraboule, Diablotine, Les créas de Marie, YLan’s Little World, Le petit monde de Natieak, #RoseChiffon et Fête Unique) et ravis de l’enthousiasme que cet atelier a suscité chez les participantes, L’Appartement créatif (à Paris 20ème) et La Kitchenette de Miss Tâm concrétisent cette nouvelle collaboration en mettant en place des ateliers de cuisine vietnamienne ouverts au public dans un superbe lieu, qui seront régulièrement proposés sous différentes formules et tout au long des prochains mois.

Alors, en vous baladant ici et après lecture de nombreuses recettes vietnamiennes, avez-vous envie d’un dépaysement gustatif et de passer à la pratique ?

Venez participez à mes ateliers de cuisine vietnamienne à L’appartement créatif ! Laissez-vous transporter directement au Vietnam autour de plats traditionnels et familiaux !

Retenez les dates et inscrivez vous aux prochains cours et dégustation : (ici)

  • Vendredi 20 juin : de 11h à 14h
  • Vendredi 27 juin : de 11h à 14h ou de 18h à 21h
  • Mercredi 9 juillet : de 18h30 à 21h30
  • Vendredi 18 juillet : de 10h30 à 13h30
  • Samedi 19 juillet : de 10h30 à 13h30

Atelier de cuisine vietnamienne de Miss Tâm 4 photo K. Hénaff

Vous apprendrez non seulement à réaliser entièrement des plats, de manière à pouvoir les reproduire après sans difficulté chez vous, mais également à vous familiariser avec les ingrédients de la cuisine vietnamienne, tout cela dans une ambiance conviviale et décontractée, comme à la maison.

Le cours débute par une présentation de la cuisine vietnamienne et des ingrédients utilisés dans les recettes du jour, se poursuit par la réalisation des plats où tout le monde participe et se termine par la dégustation des plats préparés.

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Atelier de cuisine de Miss Tâm à L’appartement créatif (Paris 20).
Photo de Natieak (du blog Le petit monde de Natie)

Pour démarrer les ateliers de cuisine à L’appartement créatif, je propose un plat original, parfumé et savoureux, particulièrement apprécié par les Vietnamiens :

  • les brochettes de bœuf aux feuilles de Lôt (Bò Lá Lốt),
  • accompagnées de galettes de cheveux d’ange à la vapeur (Bánh hỏi), crudités, salade et variétés d’herbes exotiques fraîches
  • et en dessert, une douceur du sud, les bananes aux perles de tapioca et lait de coco (Chè chuối).

Bo La Lôt brochettes La Kitchenette de Miss Tâm

Chè chuối Bananes au lait de coco La Kitchenette de Miss Tâm

Au programme de cet atelier :

  • Marinade de bœuf et confection de brochettes de bœuf aux feuilles de Lôt
  • Confection de galettes de cheveux d’ange à la vapeur
  • Réalisation d’huile à la ciboule
  • Réalisation de la sauce nuoc mam aigre-douce
  • Préparation des légumes et des crudités
  • Réalisation des carottes vinaigrées
  • Réalisation des bananes aux perles de tapioca

Durée du cours avec dégustation : 3 heures

Retenez les dates et inscrivez vous aux prochains cours et dégustation : (ici)

  • Vendredi 20 juin : de 11h à 14h
  • Vendredi 27 juin : de 11h à 14h ou de 18h à 21h
  • Mercredi 9 juillet : de 18h30 à 21h30
  • Vendredi 18 juillet : de 10h30 à 13h30
  • Samedi 19 juillet : de 10h30 à 13h30

 

Je vous attends nombreux et me réjouis déjà de cuisiner avec vous ! À bientôt !

Atelier de cuisine vietnamienne de Miss Tâm photo K. Hénaff

Atelier de cuisine de Miss Tâm – avec Isabelle du beau blog Fête Unique (http://feteunique.com), active et concentrée durant le cours.

Questionnaire de Miss Tâm #5 : Marielle Laheurte et les rêves

Portrait Marielle Laheurte Copyright MinhTam Tran

J’ai rencontré Marielle Laheurte il y a presque huit ans par l’intermédiaire d’une amie proche. Ce fut le coup de foudre amical ! Depuis, le Vietnam a nourri notre amitié et nos rêves jusqu’à l’aboutissement d’un magnifique voyage ensemble au Vietnam l’an passé. Il le fallait pour nous, pour l’amour de la terre de nos ancêtres et pour le projet du livre commun.

Marielle Laheurte Minh Tâm Trân Hanoi 2013

Hanoi, Vietnam. Minh Tâm et Marielle Laheurte. Photo prise par Samuel Larochelle, journaliste et écrivain du Québec, rencontré par hasard devant la Pagode à pilier unique. Belle rencontre.

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Dà Lạt, Vietnam. Minh Tâm et Marielle avec les easy riders.

Eh oui, Marielle a beau être blonde aux yeux verts, du sang vietnamien du côté maternel coule bien dans ses veines. Et même, beaucoup ! À tel point qu’elle est partie trois mois à Hanoi en 1991 avec sa grand-mère vietnamienne, découvrir pour la première fois la famille de sa mère, en immersion complète dans une famille qu’elle ne connaît pas, une langue familière au son mais pas encore maîtrisée, et un pays très pauvre avec pas grand chose à ce moment-là. « Quand on a atterri à l’aéroport de Hanoi, il n’y avait quasiment rien, la piste était en terre battue et des buffles broutaient non loin de la piste… », raconte Marielle.

Marielle Laheurte sur Sao Mai copyright photo Thomas Goisque

Marielle Laheurte sur sa jonque Sao Mai.
Copyright photo : Thomas Goisque

Revenue du Vietnam, émue, touchée, transformée, Marielle décide d’étudier sérieusement la langue vietnamienne à l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales) à Paris, en parallèle à ses études d’histoire de l’art, de psychologie et d’interprétation de rêves. Munie de son diplôme de vietnamien, Marielle repart au Vietnam, dans le sud cette fois-ci, pour s’installer à Saigon (Hô-Chi-Minh-ville) pendant six ans, termine son DEA d’histoire de l’art et travaille comme coordinatrice des programmes de coopération audiovisuelle au service culturel du consulat de France à Hô Chi Minh-Ville (radio, télévision).

Là-bas, Marielle rencontre Michaël Pitiot avec lequel elle va vivre l’une de ses plus belles aventures : la construction d’une jonque traditionnelle vietnamienne d’un modèle du XVIIe. siècle qu’elle baptise Sao Mai (étoile du matin) et le voyage en mer qui a duré de 1998 à 2000 depuis Saigon à Saint-Malo, au gré des vents ! Deux magnifiques livres sont parus pour témoigner de cette insolite aventure sur les mers… De Saigon à Saint-Malo – Visions de la jonque Sao Mai, aux éditions Transboréal en 2000 et Pour les yeux d’une jonque aux éditions Glénat en 2002, ainsi qu’un documentaire de 52’ L’odyssée de Sao Mai produit par Gédéon en 2001.

Sao Mai en mer. Capture photo de Thomas Goisque dans le livre "Pour les yeux d'une jonque" de Marielle Laheurte et Michaël Pitiot, éd. Glénat, 2002.

Sao Mai dans l’Océan Atlantique.
Capture photo de Thomas Goisque dans le livre « Pour les yeux d’une jonque » de Marielle Laheurte et Michaël Pitiot, éd. Glénat, 2002.

De retour à Paris, un nouveau chapitre commence pour Marielle avec la naissance de son fils, Antoine. Une autre forme de voyage s’ouvre. Celle de la connaissance intérieure et de l’autre, une exploration passionnante. Marielle étudie et approfondit ses connaissances d’interprétation de rêves, de psychologie, de sophrologie et d’autres méthodes de thérapie pour compléter sa formation. Elle se met à son compte, crée le blog Grandir Zen qui connaît un beau succès et fait un travail de thérapie remarquable hors des sentiers battus (son site mariellelaheurte.com). Des médecins la recommandent désormais auprès de leurs patients.

Voie integrative Marielle Laheurte site

Aujourd’hui, installée comme thérapeute, interprète de rêves et formatrice, Marielle reçoit ses patients, donne des cours d’interprétation de rêve et publie régulièrement des livres. Elle a développé une méthode d’interprétation de rêves IREV dont le livre 50 exercices pour décrypter ses rêves est paru en mars 2013  aux éditions Eyrolles qui lui commandent dans la foulée deux autres livres 50 exercices de visualisation créatrice paru en septembre 2013 et 50 exercices d’EFT (Technique de libération émotionnelle) en février 2014. Dans l’année 2013, elle publie également Interprétez vos rêves chez Hachette dans la collection Pratique. D’autres projets de livres sont prévus et bien sûr notre livre dont le thème sera naturellement en lien avec le Vietnam.

IMG_1110En attendant, Marielle a aimablement accepté de se prêter au jeu du Questionnaire de Miss Tâm et une fois n’est pas coutume, en place de l’interview, Marielle nous explique la symbolique de la nourriture dans nos rêves… Bonne découverte !

QUESTIONNAIRE DE MISS TÂM

1- Si tu étais un aliment ?

Je serai du riz :  il représente pour moi l’Asie et me ramène toujours dans ces paysages de rizière et ce vert tendre que j’adore. Et puis il a mis tant de temps à pousser, tout ce travail fourni avant qu’il n’arrive dans mon bol. C’est mon pain quotidien.

2- Ton meilleur souvenir d’enfance de cuisine ou en lien avec la nourriture ?

Le xôi vò de ma grand-mère vietnamienne : elle manifestait peu d’affection, un vrai dragon, mais elle savait que j’aimais le xôi vò alors elle m’en préparait pour me faire plaisir. C’est par le xôi qu’elle exprimait son affection.

3- Ton coup de foudre gustatif ?

Les boulettes de riz croustillantes que j’ai découvert avec ton grand-père et toi à Saigon. Un régal, mélange de saveurs et de textures, croquantes, et moelleuses à la fois, pleine de contrastes et de paradoxes, qui pour moi caractérisent l’esprit vietnamien.

Riz croustillant Sai Gon Quan 13 photo Marielle Laheurte - copie copie 4- L’anecdote culinaire la plus drôle ou incongrue qui t’est arrivée : en cuisine ou pendant un repas.

C’était avec toi, à Nha Trang, au marché de nuit.  On s’est régalé de calamars frits et d’un poisson grillé extraordinaire. Il faisait sombre, on mangeait allègrement, nos baguettes cliquetaient sans arrêt, quand soudain, en dépiautant un dernier morceau de poisson, j’ai extirpé une sorte de brindille à l’allure étrange. Je n’ai rien dit sur le coup pour ne pas te dégoûter, je l’ai posée discrètement dans un coin de l’assiette, et finalement tu as eu la puce à l’oreille. Tu as regardé ce truc… Un ver, visiblement ! Sans parler, on s’est regardé, arrêt sur image : des yeux terrifiés, comme si on venait de voir « massacre à la tronçonneuse » ou « Vendredi 13 ». À mourir de rire, comme on dit ! Qu’est-ce qu’on a ri !

5- Dans une cuisine, que serais-tu ?

Une paire de baguettes, elles sont d’une simplicité magnifique! Je m’en sers tout le temps, même pour battre des œufs en omelettes, ou pour servir des spaghettis. J’en ai des géantes en bois brut que j’adore.

6- Ton pire cauchemar culinaire, le plat ou dessert détesté, mauvais souvenir de repas ?

Un porc au caramel concocté par la mère d’une amie quand j’avais 7 ans : elle m’avait invitée en me disant : ce sera une surprrrise ! Elle avait l’air tellement fière d’elle ! Et ce fut ignoble : un porc coupé en gros morceaux genre daube avec des carottes. Alors c’est bon ?… Et je n’ai pas osé être franche, et j’ai tout fini, quel calvaire ! Je m’en souviens encore.

7- Ton plat secret ou magique pour séduire ou faire plaisir ?

Un poulet au citron selon ma version mais je ne fais jamais le même, alors difficile de donner une recette.

8- Si tu étais une chef cuisine,  où serais-tu ?

Ce serait évidemment un restaurant vietnamien, je l’appellerai « nhà bêp » et je l’installerai sur une jonque. Sur la seine, je pense que ce serait pas mal. Mais on se déplacerait dans d’autres ports aussi.

9- Le plat ou le dessert que tu as toujours rêvé de faire sans jamais oser ?

Tous les plats très longs à faire qui dépassent une heure de préparation. Par exemple, la paella, je crois que je n’en ferai jamais. En fait, je ne sais pas suivre les recettes écrites, je m’égare toujours à un moment donné, et j’improvise. Donc pour une longue recette, je risque de m’égarer plus d’une fois… Trop risqué pour mes invités.

10- En cuisine, si tu étais un secret, lequel serais-tu ?

Le filet de citron ou encore le miel : dans une sauce salade ou dans un sauté de légumes par exemple. Cette habitude vient du Vietnam avec ses plats si souvent sucrés.

Merci Marielle d’avoir répondu à mon questionnaire ! Tu nous proposes maintenant une explication sur le symbole de la nourriture dans les rêves et un exemple d’interprétation. Merci beaucoup pour ta participation et pour l’article qui suit. À bientôt.

 Bonne lecture à tous !

Photo salade copyright Marielle Laheurte copieNOURRITURE DANS LES RÊVES

par Marielle Laheurte

Vous qui appréciez la nourriture, les bons petits plats, il est très probable que vous rêvez souvent de nourriture, de restaurants, ou de petits plats que vous concoctez dans votre cuisine. Les rêves utilisent les symboles qui vous touchent de près pour vous donner des indications sur vous et votre vie au moment du rêve.

Même si nous ne pouvons établir de grille d’interprétation symbolique (car il faut tenir compte de l’ensemble du rêve et du contexte de votre vie pour analyser un rêve), voici quelques clés pour vous aider à décrypter les symboles alimentaires.

Posons-nous d’abord la question :

Qu’est-ce que de la nourriture ? Ce sont des éléments que nous intégrons et assimilons afin d’y puiser l’énergie dont nous avons besoin pour vivre. Selon le type de nourriture que vous choisissez d’absorber, les effets sur vous seront positifs ou négatifs. Pour aller plus loin, les aliments des rêves, symboliquement, représentent tout ce que nous assimilons, y compris les connaissances, les activités, les loisirs, les émotions, etc. On se nourrit de colère ou de joie, on se nourrit de lecture ou de jardinage, de films comiques ou de voyages, on se nourrit de relations sociales ou de drames, d’amour ou de peur, etc.

Chocolat copyright Marielle Laheurte copieAinsi, le chocolat peut parler d’un besoin d’affection, de douceurs, de tendresse. Une bonne salade peut indiquer, comme ce fut le cas pour moi, des connaissances, en l’occurrence celles que Jung m’apportait dans ses ouvrages que j’étudiais à ce moment-là. Une autre nuit, je me nourrissais de spaghettis alors que je me demandais si je devais accepter une proposition de travail : j’ai compris que le rêve m’indiquait que je serai nourrie de manière substantielle à divers niveaux, en particulier financièrement. Le pain peut parfois parler aussi de votre emploi, de votre « gagne-pain ». Si dans un rêve, la nourriture manque, c’est que vous ressentez de l’insécurité, ou que vous ne pourvoyez pas suffisamment à vos besoins, vous manquez de quelque chose.

Par le symbole des aliments, le rêve vient donc nous indiquer comment nous nous nourrissons : est-ce que nous avons du discernement dans nos choix ? Est-ce que nous savons partager ? Est-ce que nous sommes avides ou modérés dans nos besoins ? Trop manger dans un rêve peut ainsi montrer votre hyper activité, le sentiment que votre vie est vide et qu’il faut la remplir d’activités, de relations ou autres.

Les boissons, et tout liquide, représentent les états émotionnels. Posez-vous la question : quels effets sur moi ont les boissons dont je rêve ? Que m’apportent-elles ? Pourquoi en ai-je envie ? Le lait, le vin, la tisane n’auront pas le même sens : peut-être que vous avez soif d’affection ou d’attention, ou de joie, de partage convivial, d’une vie plus sociale, ou enfin de détente et de calme.

Légumes Vietnam copyright Marielle LaheurtePour les autres aliments, posez-vous aussi cette même question : qu’est-ce qu’ils m’apportent ? Les fruits et légumes remplis de vitamines, qui sont nés de la terre, de l’eau et du soleil, sont le plus souvent très positifs. Ils nous alimentent en énergie, en dynamisme. La forme du fruit peut aussi avoir son sens : les connotations sexuelles sont fréquentes avec les aliments, mais pas systématiques. Je vous laisse deviner le sens d’une framboise, d’une tomate, d’une figue ou encore d’une banane ou d’un concombre. La viande est aussi quelquefois représentative de « la chair », des besoins sexuels. Elle peut aussi indiquer des besoins instinctuels autres. Tout dépendra de l’origine de la viande : manger du porc, du poulet, du mouton ou du bœuf n’aura pas le même sens. Vous vous demanderez alors comment se comportent ces animaux pour découvrir à quel niveau vous vous nourrissez ;  ce peut être autant positif que négatif, tout dépend de l’ambiance et de votre comportement dans le rêve.

Si vous mangez en rêve des aliments tout prêts, c’est que vous vous nourrissez de ce que font les autres, symboliquement vous manquez d’autonomie, ou bien vous avez tendance à  écouter plutôt les autres, à ne pas prendre le temps de trouver les réponses en vous, à vous occuper de vos besoins essentiels, ou enfin de manquer de conscience et de discernement dans vos choix…

Je pourrai écrire un livre entier sur le sens des aliments dans les rêves ! La vie nous offre un buffet de possibilités infinies, à nous d’y puiser librement et en conscience le meilleur pour nous-même et à en savourer chaque bouchée.

Noix copyright Marielle LaheurteUn exemple d’un rêve interprété

Il a été reçu par une jeune femme qui envisageait de s’installer comme masseuse après une reconversion professionnelle. A l’époque, elle doutait de son projet et de ses compétences.

« Je découvre près de chez moi  un restaurant qui vient d’ouvrir. Il est spécialisé dans les légumes et les salades. J’entre. La décoration est très simple mais soignée et chaleureuse. On se sent comme chez soi. Je m’installe. Je suis seule. Je demande la carte. Le serveur est très agréable et souriant. Je commande une salade avec des fruits secs et des légumes grillés. Peu à peu, des clients arrivent et la salle se remplit. Je me sens bien ici. La salade est très copieuse et excellente

Ce restaurant représente le projet d’installation de cette jeune masseuse : un nouveau lieu, peu de clients encore, mais le cadre est simple et chaleureux. Près de chez elle signifie que son projet est accessible, proche de ses aspirations et de qui elle est. Le restaurant montre aussi que son projet est en lien avec le collectif, la vie sociale.

Le serveur est un aspect de la rêveuse, et montre sa manière d’accueillir et de servir ses clients à venir.

La salade représente les belles énergies de la masseuse,  sa générosité, et son état d’esprit équilibré, léger et sain. C’est cela qu’elle apportera à ses clients puisque le restaurant et le serveur la représente. Elle est soucieuse d’apporter de l’énergie (fruits secs), du bien-être et du dynamisme (vitamine), et d’aider les clients à revenir à leur équilibre et leur santé naturelle (produits frais et vivants). Ses massages nourriront bien ses clients, affirme le rêve.

Elle n’a pas à s’inquiéter côté clientèle : une fois qu’elle aura installé son cadre de travail (le nouveau restaurant), et qu’elle-même aura déterminé ce qu’elle veut offrir à ses clients (tarif, prestations tout comme dans un menu de restaurant), son cabinet se remplira.

C’est exactement ce qui se passa : cette jeune femme décida de suivre les conseils du rêve. Elle chercha d’abord un lieu à louer, l’aménagea avec simplicité mais beaucoup de goût, puis prit le temps de définir concrètement son projet avant de se faire connaître du quartier. Quelques semaines après, elle reçut ses premiers clients et depuis, elle travaille à temps plein.

Marielle Laheurte – www.mariellelaheurte.com

Si vous souhaitez connaître le travail de Marielle Laheurte, venez visiter son site et son blog :

Marielle Laheurte : http://www.mariellelaheurte.com/

Grandir Zen (blog) : http://www.grandirzen.com/

Les livres de Marielle Laheurte sont disponibles en librairie et sur Internet : ici.

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Questionnaire de Miss Tâm : portrait culinaire de Margot Zhang (Recettes d’une Chinoise)

Une matinée avec Margot Zhang (du blog Recettes d’une Chinoise), une leçon de cuisine et l’entrevue menée par Miss Tâm…en ouverture pour la nouvelle rubrique de La Kitchenette de Miss Tâm.

Cela fait un moment que je souhaitais rencontrer Margot Zhang, l’auteure du fameux blog Recettes d’une Chinoise.  La liste des recettes de son blog est aussi impressionnante que la qualité de la présentation et les explications. Non sectaire, la cuisine représentée couvre toutes les régions du vaste « Pays du Milieu ». Le côté didactique des recettes m’a immédiatement séduite : le nom des plats en chinois, la prononciation phonétique en mandarin (« ce n’est pas du tout par chauvinisme, c’est simplement la langue officielle que l’on enseigne aux étrangers », me précise Margot), et le déroulement clair de la recette. Le petit plus qui fait la différence, c’est la liste des ingrédients spéciaux pour faire la cuisine chinoise et les vidéos courtes pour apprendre certains tours de main. J’en prends note et peut-être qu’un jour je m’en inspirerai aussi pour mon blog.

Par chance, Margot Zhang donne aussi des cours particuliers de cuisine (voilà un point commun avec moi). J’aime la cuisine chinoise et je rêvais entre autres de confectionner de petits raviolis aux crevettes à la vapeur, les ha kao, une variété de dim sum cantonais. Margot Zhang est la personne idéale pour me transmettre ce savoir.

Le jour J, j’arrive chez Margot. Une femme douce au sourire malicieux m’accueille. Nous commençons aussitôt la leçon de cuisine, les ha kao sont assez longs à faire. Tablier attaché, lavage de mains effectué, je suis enfin prête. Mon appareil photo aussi. Avec l’accord de Margot pour faire un article et pour partager l’expérience culinaire avec mes visiteurs.

Faire la cuisine ou prendre des photos, il faudrait choisir, et moi je n’y arrive pas. Munie de mon appareil autour du cou, je prends en photo les étapes, je dépose l’appareil pour ne pas être gênée, je réalise moi-même ce que je viens d’apprendre après avoir observé Margot, j’enregistre mentalement tout ce qu’elle me dit, dès que je vois une belle position, une belle texture, je cours chercher l’appareil, je demande à Margot de s’arrêter pour la photo, elle s’adapte avec une patience infinie à ce ballet… Un exercice d’équilibriste réussi tout en ayant retenu la leçon de cuisine (article et recette étape par étape des raviolis aux crevettes à la vapeur avec Margot Zhang ici) et le tout ponctué de discussion passionnante autour des différences ou similitudes des cuisines chinoise et vietnamienne. Margot Zhang est une personne mesurée et discrète qui inspire le respect. Rien ne semble pouvoir troubler ce calme en elle. La leçon de cuisine terminée, nous passons à la dégustation et à l’entrevue…

Margot, cela fait cinq ans que vous avez créé votre blog « Recettes d’une Chinoise » où vous partagez des recettes de toutes les régions de Chine. C’est devenu un blog incontournable pour les amoureux de la cuisine chinoise et asiatique. Vos recettes sont extrêmement bien expliquées, les photographies sont très belles, et se promener dans votre blog est un vrai plaisir. Mais pour nos visiteurs gourmands, j’aimerais en savoir plus sur vous et poser quelques questions…

Mais d’abord, le jeu du « Questionnaire de Miss Tâm » qui consiste à dresser de façon ludique votre portrait culinaire. Commençons si vous voulez bien.

1- Si vous étiez un aliment ou un mets?

Le baozi, tendre et moelleux, pas trop gras et en une bouchée, on a quelque chose d’assez équilibré.

2- Votre meilleur souvenir d’enfance de cuisine ou en lien avec la nourriture.

Manger les raviolis de Pékin préparés par ma grand-mère maternelle.

3- Votre coup de foudre gustatif.

Le repas chez Alain Passard (L’Arpège)*

4- L’anecdote culinaire la plus drôle qui vous est arrivée : en cuisine ou pendant un repas.

Le grand-père de mon mari m’a demandé quelle était la différence entre un poulet et un chapon, et j’ai répondu « un chapon chapon pas ». Ça a fait rire à tout le monde.

(rires)

5- Dans une cuisine, que seriez-vous ?

Une paire de baguettes.

6- Votre pire cauchemar culinaire ou l’aliment / plat le plus détesté ?

Le mouton !  J’ai été très malade pendant presque un mois à l’âge de cinq ans. A cause du mouton ou pas, on n’en est pas sûr, en tout cas c’était après le repas de mouton dans mon école maternelle que j’étais tombée malade. Depuis, plus jamais de mouton !

7- Votre plat secret ou magique pour conquérir le cœur de votre élu ?

Ha Kao, les raviolis crevettes à la vapeur, c’est un mets élégant, fin et délicat.

8- Si vous étiez un chef cuisine, où seriez-vous ?

À Londres ou à Hong Kong.

9- Le plat ou le dessert que vous aviez toujours rêvé de faire sans jamais oser ?

L’Opéra de chez Lenôtre (ici) .

10- En cuisine, si vous étiez un secret, lequel seriez-vous ?

Une petite pincée de sucre dans un plat salé pour apporter un peu de douceur et de rondeur.

Allez, la question bonus : Quel est votre plat vietnamien préféré ?

J‘ai eu mon coup de cœur à Hanoi pour les liserons d’eau sautés ! 

Margot, merci d’avoir répondu au questionnaire. Poursuivons l’entrevue… 

– En quelques mots, qui êtes-vous ?

Je suis originaire de Beijing (Pékin), je vis en France depuis presque 15 ans. Je suis enseignante de chinois.

– D’où vous viennent toutes vos connaissances culinaires ? Qui vous a enseigné la cuisine ?

J’ai appris les choses basiques de la cuisine chinoise avec ma mère, par exemple les raviolis, les plats sautés… Depuis que je suis en France, je suis plutôt autodidacte, sur internet, avec les livres de cuisine.

– Comment est venue cette passion pour la cuisine chinoise ?

Je suis gourmande et curieuse comme ma mère, faire la cuisine devient une sorte de thérapie pour moi.

– Comment vous est venue l’envie de créer un blog ? Pourquoi ?

Ceci est arrivé un jour après un repas chinois quotidien avec des plats sautés, et je me suis dit pourquoi je ne trouve pas ce genre de plat au restaurant chinois en France et pourquoi ces plats restent inconnus en France. Du coup, j’ai décidé de créer un blog pour faire partager la vraie cuisine chinoise.

– Avez-vous rencontré d’autres blogueurs ? Si oui, dans quelles circonstances ? Si non, en avez-vous envie ?

C’est seulement à partir de cette année que j’ai commencé à rencontrer les blogueurs, sous forme d’atelier organisé par 750 grammes.

– Quels sont vos trois blogs préférés ? (et pas forcément culinaires)

Il y en a beaucoup ! Si je dois en choisir trois, j’aime bien le blog « Un dimanche à la campagne« ; pour le dessert: le blog de « Macaronette de cie » et le blog « Un peu gay dans les coings« .

– Quels sont vos adresses préférées de cuisine chinoise à Paris ? 

J’aime La Taverne de Zhao*; le restaurant Bistro de Pékin*, c’est un peu plus cher, mais je me sens à la maison parce que la plupart d’entre eux sont originaires de Pékin; il y a aussi l’Orient d’or*, spécialisé dans la cuisine du Hunan.

– Vous habitez en France, à Paris. Quelles sont les croyances, les erreurs ou les confusions que les Français font souvent avec la cuisine chinoise ?

La pire confusion est celle sur les nems, je répète je ne sais plus combien de fois que ce n’est pas chinois, mais les gens continuent à me demander pourquoi je n’ai pas de recettes de nems dans mon blog !!!

Sinon, il y a le canard laqué, je refuse de cuisiner le canard laqué de Pékin à la maison parce que c’est juste impossible et que je suis assez puriste pour le canard laqué, ma grand-mère ayant été éleveur de canard spécial pour le canard laqué. À la maison on n’a pas les outils nécessaires pour préparer cette recette ! 

– Et enfin, dites-nous quelle est la recette favorite de votre propre blog ? 

Le poulet Kung Pao, je le fais très souvent, c’est le plat préféré de mon mari.

 Merci Margot, pour ce merveilleux moment culinaire passé avec vous et merci d’avoir accepté de répondre à toutes mes questions. Alors, qu’allez-vous faire à manger tout à l’heure ?

A midi, on fait un tourteau à la vapeur avec une sauce de soja-vinaigre-gingembre. Et pour ce soir, je ne sais pas encore, mais quelque chose de simple.

Mmm ça a l’air exquis comme repas ! Merci Margot, à bientôt !

J’espère que vous avez également passé un bon moment culinaire en notre compagnie. Et si vous ne connaissez pas encore le blog « Recettes d’une Chinoise« , je vous invite vivement à le découvrir sans tarder. 

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(*) Les restaurants cités dans l’entrevue avec Margot Zhang :

  • L’arpège (chef Alain Passard), restaurant 3 étoiles, 84 rue de Varenne, 75007 Paris.
  • La Taverne de Zhao, 49 rue des Vinaigriers, 75010 Paris. Métro Jacques Bonsergent, ligne 5.
  • Le bistro de Pékin, 38 rue Ponthieu, 75008 Paris. Métro Saint-Philippe-du-Roulle, ligne 9 ou Franklin-Roosevelt, lignes 1, 9.
  • L’Orient d’Or, 22 rue de Trévise, 75009 Paris. Métro Cadet, ligne 7.

Halte gourmande : Restaurant Siam@Siam à Paris

Le week end arrive… C’est l’occasion de vous faire découvrir ce restaurant de spécialités asiatiques (Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Chine), le Siam@Siam, situé en retrait au fond de la galerie du centre commercial Oslo, au cœur du quartier chinois de Paris (13ème arrondissement), au-dessus de Tang Frères).

Mon père, gourmand et gourmet, connaît toujours de bons plans de restaurants asiatiques à Paris. C’est d’ailleurs mon conseiller « officiel » en matière de cantines ou de restaurants vietnamiens / asiatiques, et je peux totalement me fier à ses critères. Ce ne sont pas des restaurants gastronomiques ou de « haut standing », chic ou encore bobo, mais des lieux où la communauté asiatique aime se rendre pour manger de la bonne cuisine traditionnelle.

Un jour, je rejoins mon père dans le quartier chinois du 13ème arrondissement de Paris pour déjeuner ensemble. Il me vante une excellente soupe de canard braisé aux cinq-épices et aux nouilles de blé et d’œufs (mì vịt tiềm) qu’on peut déguster dans un restaurant ouvert depuis environ une année au-dessus de Tang Frères. J’en ai l’eau à la bouche et je le suis, impatiente, vers le chemin des joies gustatives. Nous grimpons l’escalier roulant du centre commercial Oslo, passons devant le Paristore, longeons de nombreux magasins et de restaurants asiatiques, jusqu’au bout de la galerie qui mène vers les Olympiades, et arrivons enfin chez Siam@Siam, le dernier restaurant situé à droite de la galerie. La surprise est de taille du restaurant, grande ! L’endroit ne ressemble en rien aux autres restaurants ou cantines du quartier. C’est spacieux, avec un décor plutôt sobre (pas de dorures, de rouge, de couleurs criardes, de bibelots kitsch), avec une cuisine ouverte derrière un grand bar. Les cuisiniers en jolie tenue de cuisinier assez stylée, tous coiffés de charlottes, et impassibles devant les regards curieux des clients, s’agitent devant les fourneaux. Les bonnes odeurs flottent déjà… On nous accueille et nous place. Banquettes confortables, grandes tables… Et la vue du bar ouvert sur la cuisine est absolument… magnifique, photogénique, digne d’un film de Wong Kar-wai. C’est un peu exagéré, mais j’ai été littéralement fascinée par la vue de ces cuisiniers derrière le bar. Avant même de manger, je suis déjà conquise.

La carte qu’on nous remet est aussi alléchante que les bonnes odeurs qui nous parviennent au nez. Ma soupe de canard initialement prévue se transforme rapidement en un festin à la hauteur de notre gourmandise. Difficile de faire un choix, tout est bon. Il a quand même fallu se décider… Voici les délicieux plats et desserts choisis.

  • Rouleaux de printemps maison (à la vapeur)

  • Brioches vapeur aux pousses de bambou Kampout

  • Salade Thaï à l’ananas et aux fruits de mer

  • Amok Trei (en flan)

  • Boeuf Loc Lac (bo luc lac)

  • Milkshake au durian

  • Riz gluant et sa crème de durian

Les entrées à la vapeur sont fabuleuses, l’amok trei cambodgien dans sa version flan en papillotte, est bien épicé et goûteux, le boeuf loc lac est de loin le meilleur que j’ai dégusté dans un restaurant avec une viande extrêmement tendre et marinée à point, et la sublime salade Thaï à l’ananas et aux fruits de mer avec gambas et noix de Saint-Jacques est  généreusement servie. Quant aux desserts, nous sommes amateurs de durian… Rien à ajouter, on aime ou on déteste ce fruit…

En conclusion, les plats sont copieux et bien servis, la cuisine est de très grande qualité et particulièrement savoureuse, la carte des spécialités est vraiment intéressante (voir photo), enfin la variété des cuisines (Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam, Chine) justifie bien le choix du terme général de « restaurant de spécialités asiatiques ». L’accueil est courtois, le service rapide. On peut être bien conseillé si on ne connaît pas les plats. Enfin, pour notre plaisir, les prix sont plus que raisonnables, oscillant entre 5 et 10 euros pour les entrées et certains plats, et autour de 12-13 euros pour les plats aux fruits de mer, gambas, crabes… Comment y résister ?

Je n’ai qu’une question à poser à mon père : « On y retourne pour une soupe au canard ? » Et vous, cela vous tente-t-il d’y faire un tour ce week end ?

Bon week end à vous tous ! Et…bonne découverte !