Halte gourmande : Restaurant Siam@Siam à Paris

Le week end arrive… C’est l’occasion de vous faire découvrir ce restaurant de spécialités asiatiques (Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Chine), le Siam@Siam, situé en retrait au fond de la galerie du centre commercial Oslo, au cœur du quartier chinois de Paris (13ème arrondissement), au-dessus de Tang Frères).

Mon père, gourmand et gourmet, connaît toujours de bons plans de restaurants asiatiques à Paris. C’est d’ailleurs mon conseiller « officiel » en matière de cantines ou de restaurants vietnamiens / asiatiques, et je peux totalement me fier à ses critères. Ce ne sont pas des restaurants gastronomiques ou de « haut standing », chic ou encore bobo, mais des lieux où la communauté asiatique aime se rendre pour manger de la bonne cuisine traditionnelle.

Un jour, je rejoins mon père dans le quartier chinois du 13ème arrondissement de Paris pour déjeuner ensemble. Il me vante une excellente soupe de canard braisé aux cinq-épices et aux nouilles de blé et d’œufs (mì vịt tiềm) qu’on peut déguster dans un restaurant ouvert depuis environ une année au-dessus de Tang Frères. J’en ai l’eau à la bouche et je le suis, impatiente, vers le chemin des joies gustatives. Nous grimpons l’escalier roulant du centre commercial Oslo, passons devant le Paristore, longeons de nombreux magasins et de restaurants asiatiques, jusqu’au bout de la galerie qui mène vers les Olympiades, et arrivons enfin chez Siam@Siam, le dernier restaurant situé à droite de la galerie. La surprise est de taille du restaurant, grande ! L’endroit ne ressemble en rien aux autres restaurants ou cantines du quartier. C’est spacieux, avec un décor plutôt sobre (pas de dorures, de rouge, de couleurs criardes, de bibelots kitsch), avec une cuisine ouverte derrière un grand bar. Les cuisiniers en jolie tenue de cuisinier assez stylée, tous coiffés de charlottes, et impassibles devant les regards curieux des clients, s’agitent devant les fourneaux. Les bonnes odeurs flottent déjà… On nous accueille et nous place. Banquettes confortables, grandes tables… Et la vue du bar ouvert sur la cuisine est absolument… magnifique, photogénique, digne d’un film de Wong Kar-wai. C’est un peu exagéré, mais j’ai été littéralement fascinée par la vue de ces cuisiniers derrière le bar. Avant même de manger, je suis déjà conquise.

La carte qu’on nous remet est aussi alléchante que les bonnes odeurs qui nous parviennent au nez. Ma soupe de canard initialement prévue se transforme rapidement en un festin à la hauteur de notre gourmandise. Difficile de faire un choix, tout est bon. Il a quand même fallu se décider… Voici les délicieux plats et desserts choisis.

  • Rouleaux de printemps maison (à la vapeur)

  • Brioches vapeur aux pousses de bambou Kampout

  • Salade Thaï à l’ananas et aux fruits de mer

  • Amok Trei (en flan)

  • Boeuf Loc Lac (bo luc lac)

  • Milkshake au durian

  • Riz gluant et sa crème de durian

Les entrées à la vapeur sont fabuleuses, l’amok trei cambodgien dans sa version flan en papillotte, est bien épicé et goûteux, le boeuf loc lac est de loin le meilleur que j’ai dégusté dans un restaurant avec une viande extrêmement tendre et marinée à point, et la sublime salade Thaï à l’ananas et aux fruits de mer avec gambas et noix de Saint-Jacques est  généreusement servie. Quant aux desserts, nous sommes amateurs de durian… Rien à ajouter, on aime ou on déteste ce fruit…

En conclusion, les plats sont copieux et bien servis, la cuisine est de très grande qualité et particulièrement savoureuse, la carte des spécialités est vraiment intéressante (voir photo), enfin la variété des cuisines (Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam, Chine) justifie bien le choix du terme général de « restaurant de spécialités asiatiques ». L’accueil est courtois, le service rapide. On peut être bien conseillé si on ne connaît pas les plats. Enfin, pour notre plaisir, les prix sont plus que raisonnables, oscillant entre 5 et 10 euros pour les entrées et certains plats, et autour de 12-13 euros pour les plats aux fruits de mer, gambas, crabes… Comment y résister ?

Je n’ai qu’une question à poser à mon père : « On y retourne pour une soupe au canard ? » Et vous, cela vous tente-t-il d’y faire un tour ce week end ?

Bon week end à vous tous ! Et…bonne découverte !

13 réflexions sur « Halte gourmande : Restaurant Siam@Siam à Paris »

  1. Il va peut-être falloir que j’y retourne alors. Le patron nous avait fait visiter l’endroit à une amie et à moi, peu après l’ouverture, sans doute nous avait-il pris pour des inspecteurs, car nous avons eu le droit également aux installations électriques et sanitaires.

    J’y suis allé manger en fin d’année dernière, et je n’vais as été impressionné, manque de netteté de saveur, et surtout cette impression de proposer toutes les cuisines indochinoises en même temps, ça m’énerve un peu.

    A ce point que je ne me souviens même pas de ce que j’y ai mangé, à part d’un pho insipide, avec des herbes qu’on peut apercevoir sur la petite desserte à droite du bar, accumulées en contact avec les chiffons servant à nettoyer les tables. Des fois, certaines cuisines ouvertes mériteraient d’être fermées… qu’au moins on ne sache pas.

    Sur tes photos et de ce que tu en dis, l’endroit semble devenu plus appétissant et plus authentique (le loc-lac servi avec le sel-poivre et le citron, encore qu’il y manque l’ananas). Cela-dit, je ne sais pas ce qu’est le bambou « Kampout », si tu pouvais éclairer ma lanterne…

    Bon WE !

    • Merci Patrick d’avoir partagé tes impressions et avis sur ce restaurant et sa cuisine.
      En effet, il semble que j’ai eu plus de chance que toi, surtout mon père, fin gourmet et connaisseur, qui s’y est rendu plusieurs fois déjà.
      Concernant le point de la variété des cuisines, en Asie, nous aimons beaucoup cela. Pouvoir goûter à tout, en même temps, partager les plats. Ce que ne font pas nos amis Occidentaux : chacun son assiette.
      Pour le pho, je ne l’ai pas goûté et je ne le ferai certainement pas car il y a effectivement d’autres endroits qui en servent de meilleur. Et je préfère… le mien fait maison. 😉
      Pour ce restaurant, il faut commander d’autres plats, leurs spécialités. Je n’ai pas eu la même impression gustative que toi, la netteté de saveur était bien là, mon palais étant très sensible aux saveurs asiatiques, tu penses bien.
      Quant au boeuf Loc Lac, je ne connais pas de version avec ananas, et pourtant j’en ai mangé et consulté énormément de recettes du Vietnam pour étudier ce plat, avant d’écrire mon article à ce sujet sur ce blog. Cela doit-être très bon, mais je ne crois que cela soit authentique. Pas à ma connaissance.
      Pour les brioches vapeurs, j’ai repris le terme du restaurant. C’est fourré aux pousses de bambou et viennent certainement de Kampot (Sud du Cambodge). Cependant, il faut savoir que la plupart des mets à la vapeur, type brioche, dim sum, sont d’influence culinaire chinoise.
      Bon week end à toi et encore merci de ta visite !

      • Moi aussi j’aime la variété, quand elle n’est pas un fourre-tout, et avant tout que les gens fassent la cuisine de leur région. A voir tes plats et leurs nom, j’ai pensé au Cambodge de l’Ouest, où l’influence thaï est forte, mais avec le nombre de spécialités au tamarin, on est plus vers le Cambodge et le Vietnam du sud, va comprendre…

        D’autres plats, comme l’amok treï (version cambodgienne et non thaï, « treï » signifiant poisson en kmer) où les aumonières (dont j’ai mangé l’équivalent à Battambang), me font de plus en plus croire à une origine cambodgienne qui se diversifie pour plaire au plus grand nombre. Je comprends néanmoins qu’un chef dans un restaurant « asiatique » se sente obligé de faire du pho, des cha gio ou du pad-thaï, vu que la plupart des farangs veulent manger ça.

        L’ananas est traditionnel avec le loc-lac au Cambodge, pour le Vietnam tu le sais mieux que moi, encore que je devrais y faire un tour bientôt, j’espère qu’on en reparlera !

        Pour Kampout, j’ai bien pensé à Kampot en effet, ce qui milite aussi pour le sud du Cambodge, mais là-bas c’est plus le poivre que le bambou, j’ai eu beau chercher nulle trace sur le net ou dans ma doc (abondante sur le Cambodge).

        Comme je te le disais, je cause au passé, et l’envie de te faire confiance (et à ton papa ;-)) va l’emporter sur ma première impression : il est possible que la cuisine cherchait encore ses marques lorsque j’y suis allé peu après l’ouverture, ou qu’ils ont changé de cuisinier depuis.

        J’y retournerai donc, mais cette fois en cherchant l’ADN cambodgien de la carte. Je dois avouer que j’ai choisi un pho et des travers à la citronnelle (plus j’y pense, et plus je crois que c’est ça), car il y avait auparavant à cet endroit un excellent restaurant vietnamien. Et je te raconterai !

        • Merci beaucoup Patrick de nous avoir éclairés sur la cuisine cambodgienne. C’est vraiment très intéressant et je ferai avec plaisir des recherches en ce sens.
          A la lecture de ton commentaire, est-il vraiment nécessaire que tu reviennes au Siam@Siam si leur cuisine te semble fourre-tout? Il y a bien d’autres endroits encore à découvrir et qui seront plus en adéquation avec la qualité de tes exigences.
          En attendant, je ne vais pas bouder mon plaisir, je partage comme une béotienne de simples impressions gustatives sur quelques plats dégustés joyeusement en tête à tête avec mon père, pour une fois sans mari et sans enfant. Juste lui et moi. Et dans un endroit qui m’a bien plu. 😉
          Merci de ta visite qui me fait toujours plaisir! Et en plus, je dormirai moins stupide ce soir!
          Bonne fin de soirée à toi et bon dimanche ! 🙂

          • Bien sur que je vas y retourner, pas question de rater une table si elle a des qualités, la roue tourne… et tu as raison, j’ai des a priori à combattre, je ne suis pas entré récemment dans un restaurant du Shandong rue de Budapest parce que j’ai vu des nems à la carte, d’après une grande spécialiste en la matière, j’ai eu tort…

  2. Ah bien envie de tester ce resto! A mon retour en France j’y courrai!
    Sinon autre très bon resto dans cette même galerie (tout au fond sur la gauche – l’avant dernier restaurant), il y a un resto cambodgien. Le kampot je crois, mais pas sûre du nom… A tester les nems croustillants: un délice, le porc au caramel… on se sent presque comme à la maison. Quand la cuisine de ma mère me manquait, c’est là que j’allais.
    Sinon à Patrick Cadour, je n’ai jamais vu de Loc Lac avec de l’ananas… Pourtant j’ai vu des loc lacs avec des frites… Mais ça se peut, mais c’est loin d’être courant.
    Et le bambou, y’en a partout au Cambodge, pas besoin d’être à Kampot.
    Ah tout ça me met l’eau à la bouche!

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