Crumble aux litchis, mangues et poires

Après la préparation d’un grand repas, je dois avouer que réaliser un dessert sophistiqué n’est plus très motivant. Samedi dernier j’avais de la visite de la famille. Ayant eu peu de temps pour cuisiner, j’ai choisi de faire ce délicieux crumble aux litchis, mangues et poires, improvisé il y a quelques années. C’est un dessert qui plaît toujours à mes convives gourmands et que je refais régulièrement. Après un repas copieux, un dessert aux fruits passe bien. Et une couche de fruits sous un crumble croustillant est un vrai régal pour clore un repas.

Avec tous les fruits exotiques, je n’avais que l’embarras du choix. Encore faut-il respecter les saisons, car il est difficile de trouver des litchis en automne en Europe. Pour un crumble, je suis moins exigeante sur la fraîcheur des fruits. Les fruits étant cuits, je trouve presque dommage d’utiliser des bons fruits exotiques frais dans un crumble. Les litchis au sirop me paraissaient être un bon choix. Quant aux mangues, des amis ayant vécu en Asie m’avaient parlé en bien des mangues surgelés de chez Picard (France), douces, sucrées et bien tendres, très proches des mangues thaïlandaises, parfaites pour le fameux dessert mangue au riz gluant ET pour mon dessert. Car expérience faite avec des mangues pas très mûres, cela peut vraiment ruiner un crumble… La dernière touche originale est l’utilisation du basilic thaï avec les fruits. Son goût anisé accompagne parfaitement et discrètement la douceur des trois fruits associés et la pointe d’acidité de la mangue.

Savez-vous que le crumble (du verbe anglais to crumble : émietter, effriter) est un dessert d’origine du Royaume-Uni, créé durant la Seconde Guerre Mondiale, suite au rationnement de la nourriture ? En effet, les hommes partis à la guerre, les femmes étaient réquisitionnées pour travailler, n’avaient plus de temps pour cuisiner, et avec le rationnement, moins d’ingrédients pour faire de la pâtisserie. Le crumble aux pommes était donc parfait : Rapide, facile, délicieux, nécessitant peu de farine, peu de sucre, pas d’œuf, et on trouvait facilement des pommes. Depuis, on trouve toutes sortes de variétés de crumble, sucrés aux fruits et ingrédients divers (fruits secs, chocolat, etc) et plus récemment des versions salées.

Voici un délicieux et original crumble aux litchis, mangues et poires, avec une pointe de basilic thaï pour surprendre agréablement les papilles, rapide et facile à réaliser!

Pour 6 personnes. Préparation : 20 minutes. Cuisson : 35 minutes.

Pour un moule carré 20 x 20 cm (proportions à adapter selon le format de votre moule)

Ingrédients :

  • 1 grosse mangue bien mûre (ou 3 petites joues de mangue surgelée Picard)
  • 200 g de litchis en sirop
  • 2 poires tendres
  • 1 branche de basilic thaï (5 à 6 feuilles)
  • 200 g de farine
  • 150 g de sucre
  • 100 g de beurre
  • 25 g de coco râpé sec
  • 1 pincée de sel

Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C (Th. 6/7).
  • Égoutter les litchis au sirop. Couper chaque fruit en quatre.
  • Peler la ou les mangues, prélever les joues, couper en dés.
  • Peler les poires, couper en dés.
  • Laver, sécher les feuilles de basilic thaï et ciseler finement.
  • Dans un récipient, mélanger le beurre avec la farine. Ajouter le sucre, le coco râpé sec puis la pincée de sel. Mélanger jusqu’à obtenir du sable. Réserver.
  • Beurrer le moule. Mélanger tous les fruits avec le basilic thaï ciselé de façon homogène. Parsemer et couvrir de crumble la surface des fruits.
  • Enfourner à mi-hauteur et laisser cuire 30 à 35 minutes à 200°C. Prolonger la cuisson si nécessaire jusqu’à ce que la surface soit dorée.

Le tour est joué ! Voilà un crumble surprenant qui ravira vos convives ! 

Bonne dégustation !

Cookies au parfum de Speculoos

Ce week end, on quitte momentanément l’Asie, le Vietnam, et on change complètement de registre pour de nouvelles humeurs gustatives sucrées…

Un jour en rentrant de collège, mon fils m’a réclamé des Speculoos. Là tout de suite, dans l’heure qui vient. Une envie furieuse de cannelle, d’épices et de croustillant. Évidemment, impossible de faire des Speculoos sans devoir laisser reposer la pâte, etc. Les biscuits les plus rapides à faire chez moi en terme de temps de préparation et de cuisson, ce sont les cookies. Et ceux aux flocons d’avoine et aux pépites de chocolat (recette ici) sont absolument irrésistibles, croustillants et légers, au bon goût de chocolat. Mais à force d’en faire, on s’en lasse tous…

Concilier le parfum des Speculoos et la rapidité des cookies, telle fut la solution. Je me suis donc basée sur ma recette de cookies aux flocons d’avoine et pépites de chocolat, puis j’ai ajouté les épices présentes dans les biscuits Speculoos. Cela donne d’exquis cookies bien croustillants et légers grâce aux flocons d’avoine, au doux parfum d’épices qui se marient parfaitement avec le chocolat. Les biscuits sont partis en un clin d’œil… C’est devenu une succulente alternative aux autres variétés de biscuits pour le bonheur de la famille et des amis. Et si vous en faisiez aussi pour ce week end ?

Recette des cookies aux flocons d’avoine, chocolat et épices.

Ingrédients :

  • 150 g de farine
  • 100 g de flocons d’avoine
  • 100 g de sucre cassonade
  • 120 g de beurre mou
  • 1 œuf
  • 120 g de chocolat noir en pépites
  • 1 cuillère à café rase de cannelle en poudre
  • 1 cuillère à café rase de 4 épices
  • 1 grosse pincée de sel
  • 1/2 sachet de levure chimique

 Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C.
  • Dans un récipient, mélanger le beurre mou et le sucre cassonade jusqu’à ce qu’ils blanchissent et soient mousseux.
  • Ajouter l’œuf et bien mélanger.
  • Incorporer la farine, les épices, le sel et la levure, à la pâte. Mélanger de façon homogène.
  • Couper le chocolat noir en petits morceaux (au couteau) ou utiliser directement des pépites de chocolat déjà prêtes à l’emploi. Les incorporer à la pâte et mélanger.
  • Incorporer les flocons d’avoine, bien  mélanger.
  • Sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier de cuisson (papier sulfurisé), déposer une vingtaine de petites boules de pâtes à cookies de la taille d’une grosse noix. Aplatir légèrement. Enfourner à mi-hauteur pendant 10 à 12 minutes (selon votre four). Indice de cuisson : le pourtour des cookies doit être légèrement doré.

Dans une boîte métallique avec couvercle, ces délicieux biscuits se conservent quelques jours tout en conservant leur croustillant.

Bon week end à tous !

Gâteau à la banane et au lait de coco (Bánh chuối nướng)

Originaire du sud du Vietnam, le gâteau à la banane (bánh = gâteau, chuối = banane, nướng = grillé pour distinguer du bánh chuối hấp = gâteau à la banane cuit à la vapeur), est une des variantes très populaires de douceurs vietnamiennes à la banane.

D’Europe en passant par l’Amérique du Nord ou l’Australie, ce délicieux gâteau à la banane fait partie des recettes familiales vietnamiennes et se trouve souvent sur la carte des restaurants. C’est un gâteau qui s’est très bien exporté grâce aux ingrédients faciles à trouver en Occident. Certes, la variété des bananes change, le lait de coco en conserve est plus épais que celui qui est extrait à partir de la pulpe de coco râpée maison, et le mode de cuisson au Vietnam est un peu différent. Cependant, on retrouve sensiblement le même goût et la même texture très appréciés des Vietnamiens : un gâteau moelleux (une sorte de pudding) au bon goût de banane parfumée à la noix de coco. En prime, c’est une gourmandise facile à faire.

Dans la cuisine familiale, le doux parfum de bánh chuối a taquiné mon nez durant toute ma jeunesse. C’est ma « madeleine de Proust »… Pendant que le four ronronnait, je m’accroupissais devant la vitre du four pour regarder le gâteau dorer tranquillement, avec l’attente fébrile du rosissement des tranches de bananes. Aujourd’hui, chaque bouchée me transporte instantanément en arrière, dans cette cuisine où j’ai vécu des heures magiques, la caverne d’Ali Baba gourmande…

Il existe beaucoup de variantes autour de cette recette. La version la plus simple est l’utilisation du pain rassis trempé dans du lait, du lait de coco, du sucre cassonade ou brun, et les bananes. Rien d’autre. C’est ainsi qu’on le faisait chez moi. Dans d’autres recettes, on ajoute un ou deux œufs pour consolider le gâteau, voire un peu de farine, ou encore du lait concentré sucré à la place du lait frais, d’autres parfument au rhum, à la vanille ou même à l’extrait de feuilles de pandanus (mais c’est rare). Le pain rassis est plus souvent remplacé par le pain « frais » de tous les jours. Au Vietnam, on utilise du pain (bánh mì qui signifie bánh = gâteau et = blé, et non une déformation du mot « pain de mie » comme j’ai pu lire!) qui est sous forme de petites baguettes parisiennes. Ailleurs, on prend soit de la baguette soit du pain de mie qu’on émiette. Certaines nouvelles variantes proposent aussi de la brioche… mais je n’ai jamais testé.

L’ultime critère de la réussite de ce gâteau à la banane est l’obtention « magique » de la coloration mauve rosée à violet de la banane (voir la photo ci-dessous – le fond retourné du gâteau). Rien de magique bien sûr, il s’agit simplement d’une cuisson lente, voire très lente et à basse température. En moins d’une heure de cuisson, il est rare d’avoir cette belle coloration naturelle.

Voilà toutes les possibilités pour réaliser ce délicieux gâteau à la banane. Je vous conseille de ne pas faire l’impasse du repos du gâteau pendant un jour au frais. Ce gâteau n’en sera que meilleur, plus facile à démouler et à trancher. Toutes les saveurs s’expriment mieux quand ce gâteau est froid. Voici ma version remaniée du gâteau à la banane et au lait de coco vietnamien.

Pour 6/8 personnes. Préparation : 30 minutes + 1 h de repos. Cuisson : 2 heures. Dégustation : 24h après. Moule à cake – idéalement 20 cm ou moule à manqué : 22 cm

Ingrédients :

  • 500 g de bananes pelées et coupées en rondelles de 3 mm d’épaisseur
  • 200 g de pain rassis (avec un peu de lait pour ramollir) ou pain de mie à émietter
  • 1 œuf
  • 200 ml de lait de coco
  • 40 g de beurre fondu + 1 c. à soupe de beurre fondu
  • 40 g de farine de blé
  • 60 g de sucre
  • 1 cuillère à café d’extrait de vanille
  • 1 cuillère à soupe de rhum ambré

Préparation :

  • Peler et couper les bananes en rondelles de 3-5 mm d’épaisseur.
  • Dans un bol, mélanger les bananes coupées et 2 cuillères à soupe de sucre (prélevé dans les 60 g de sucre). Laisser reposer une heure, en veillant à mélanger de temps en temps. Puis ajouter 1 c. à soupe de beurre fondu.
  • Préchauffer le four à 150°C.

  • Dans un récipient, rompre le pain de mie à la main en petits morceaux. Si c’est du pain rassis dur, le mouiller avec un peu de lait pour ramollir pendant 10 mn avant de l’écraser à la fourchette.

  • Dans un bol, mélanger le lait de coco, la farine, le reste du sucre, l’extrait de vanille et le rhum. Verser sur le pain écrasé. Mélanger encore jusqu’à obtenir une pâte. Incorporer un œuf entier. Mélanger. Prélever 2 c. à soupe de banane marinée au sucre et l’ajouter à la pâte de pain. Ecraser à la fourchette le tout. Enfin, verser le beurre fondu et mélanger vivement. La préparation doit être molle et compacte, mais pas liquide.

  • Beurrer le moule à cake ou le moule à manqué. Disposer une couche de rondelles de bananes sans les coller, puis verser la préparation à base de pain et lait de coco, et terminer par une couche de rondelles de bananes à la surface du gâteau.
  • Enfourner le gâteau et cuire pendant 2 heures à 150°C.
  • Après cuisson, hors du four, laisser refroidir avant de mettre au frais. À déguster le lendemain.

Ne vous étonnez pas de l’aspect ingrat de ce gâteau au moment de démouler…et laissez-vous plutôt surprendre par la subtilité de ses saveurs (à condition d’aimer les bananes et le lait de coco) ! Ce gâteau à la banane se déguste froid et se conserve très bien pendant quelques jours au réfrigérateur.

Bonne dégustation et très belle semaine à vous tous !

Vietnam : Entremets aux cornilles et riz gluant (Chè đậu trắng)

 

Dans les précédents articles, j’ai eu le plaisir de présenter deux entremets vietnamiens : le chè bắp bột báng (entremets au maïs et perles de tapioca) et le chè đậu đỏ (soupe sucrée d’azuki ou haricots rouges). Mais connaissez-vous le Chè đậu trắng, un délicieux entremets vietnamien à base de cornilles et de riz gluant, arrosé de lait de coco ?

Cette douceur se consomme chaud ou froid, comme en-cas à n’importe quelle heure entre les repas, mais jamais comme dessert en fin de repas car bien trop nourrissante. Les cornilles sont une variété de haricots en forme de rognon avec une petite tâche noire. Elles sont également appelées « dolique à oeil noir » ou en anglais « black-eyed peas ». Les Vietnamiens raffolent de la texture farineuse des haricots avec le glutineux compact du riz gluant. Et comme toutes douceurs typiques du Sud du Vietnam, le nappage au lait de coco est incontournable. Le Chè đậu trắng est sans aucun doute un des entremets les plus populaires parmi plus d’une centaine de variétés, qui s’exporte très bien en France puisqu’on le trouve dans les cartes des restaurants vietnamiens et en vente dans des pots hermétiques au rayon frais dans les supermarchés asiatiques à Paris comme Tang Frères ou Paristore. Aussi étrange que cela puisse paraître, la soupe sucrée de riz gluant et de haricots (cornilles) ne rebute pas le palais occidental. Le Chè đậu trắng fait même partie des « desserts » vietnamiens préférés de la plupart de mes amis.

Dans mon enfance, cet entremets faisait partie des en-cas classiques à la maison. Même mon père sait le faire très bien. Après avoir quitté le cocon familial, il me fallait la recette. Personne ne pouvait me donner les doses exactes comme souvent dans les recettes vietnamiennes : « il faut mettre un peu de ceci, un peu de cela » puis une autre personne dit son contraire et révèle un secret de fabrication qui n’en est jamais tout à fait un, puis une autre encore dit ce qu’il faire ou pas faire, finalement on n’arrive jamais à avoir une recette complète en mettant tout le monde d’accord. Il faut donc observer, réaliser selon les enseignements culinaires familiaux et surtout goûter pour l’adapter à ses propres goûts. En effet, la cuisine vietnamienne se vit, se hume, se goûte, se transmet mais n’est en aucun cas une somme de doses exactes d’ingrédients.

Voici donc la recette du Chè đậu trắng (entremets aux cornilles et riz gluant, telle que j’ai toujours fait. J’espère qu’elle vous plaira.

Pour 8 portions (bols ou verres). Préparation : 1 nuit de trempage de cornilles + de riz gluant // 20 minutes. Cuisson : 40 minutes pour les cornilles + 10 minutes / 20 minutes pour le riz gluant / 10 minutes pour le lait de coco.

Ingrédients :

  • 200 g de cornilles ou doliques à oeil noir (ces haricots se trouvent dans tous les magasins de produits bio ou les magasins d’alimentation asiatique)
  • 100 g de riz gluant (ou riz glutineux – ils sont différents du riz blanc parfumé que l’on sert habituellement en accompagnement de plats)
  • 80-100 g de sucre (selon goût)
  • Au choix : 4 ou 5 grandes feuilles fraîches de pandanus ou 1 cuillère à café d’extrait de vanille
  • 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium (à mettre dans l’eau de trempage des cornilles)

Crème de coco (nappage)

  • 200 ml de lait de coco
  • 1 cuillère à café bombée de fécule de tapioca (sinon amidon de maïs – Maïzena)
  • 1 cuillère à café de sel fin
  • 1 cuillère à soupe de sucre

 Préparation :

La veille :

  • Laver les cornilles et les faire tremper dans l’eau additionnée de 1 cuillère à café de bicarbonate de sodium au moins 12 heures. Le bicarbonate permet de rendre les cornilles plus tendres et plus digeste, et de réduire le temps de cuisson.
  • Laver, rincer plusieurs fois, et faire tremper le riz gluant en veillant à laisser une bonne hauteur d’eau au-dessus de la surface du riz.

Le jour même :

  • Laver, rincer soigneusement les cornilles, enlever les petites peaux qui se détachent des haricots, et mettre à cuire dans l’eau froide pendant 20 minutes à feu vif, puis 20 minutes à couvert sur feu doux.
  • Pendant ce temps, faire cuire le riz gluant dans un grand volume d’eau froide en veillant à avoir environ une hauteur de 3 cm d’eau au-dessus de la surface du riz, sur feu vif jusqu’à ébullition, puis à couvert sur feu doux pendant 20 minutes, après avoir ajouté les feuilles fraîches de pandanus attachées entre elles. Si option avec la vanille, attendre la cuisson complète du riz gluant avant de mettre l’extrait de vanille.
  • Dès que le riz est cuit (il est très dilué), ajouter le sucre (et l’extrait de vanille si c’est cette option) dans le riz. Mélanger jusqu’à l’absorption complète du sucre et l’obtention d’un aspect brillant. Incorporer les cornilles au riz, mélanger. Laisser cuire à feu doux à couvert pendant encore 10 minutes. Mélanger de temps en temps pour que cela n’attache pas dans le fond de casserole. Éteindre et laisser tiédir. Voire complètement refroidir si on préfère manger froid ou frais.
  • Crème de nappage au lait de coco : Dans une casserole sur feu moyen, verser le lait de coco et mélanger avec la fécule de tapioca (ou Maïzena) préalablement diluée dans un peu d’eau, 1 cuillère à soupe de sucre et 1 cuillère à café de sel. Mélanger, ne pas cesser de remuer jusqu’à obtenir une crème liquide nappant la cuillère en bois (pas trop épaisse car en refroidissant, elle s’épaissit davantage).

Voilà, lorsque tout est prêt, vous pouvez servir l’entremets aux cornilles dans un bol ou une verre, nappé de crème au lait de coco, à savourer chaud ou froid selon envie, à toute heure de la journée, comme en-cas sain et gourmand ! Le tout se conserve très bien au réfrigérateur, pendant quelques jours, dans une boîte hermétique.

C’est simple et absolument délicieux ! Bien frais pour l’été ! Bonne dégustation !

Tarte chocolatée à la crème de framboise

On quitte l’Asie pour un petit égarement gourmand du mercredi, avec le cacao, les framboises et la touche originale de menthe. J’aime en particulier les pâtisseries  visuellement simples qui me surprennent sur le plan du goût et/ou de la texture. Ma dernière découverte gourmande fut ces divins biscuits italiens canestrelli, simples mais ô combien incroyables avec leur croquant fondant en bouche et le parfum si subtil de zeste de citron…

Voici donc une petite gourmandise de mon cru, simple, délicieux et facile à réaliser : la tarte chocolatée à la crème de framboise. Il y a quelques temps déjà, j’avais réalisé mes petites tartelettes à la crème de framboise en me basant sur l’appareil de la tarte au citron. Je remplace le citron par un coulis de framboise et le beurre par la crème liquide. Aussi surprenant que cela puisse paraître, aucune recette de ce type avec les framboises n’existe sur le net. Je trouve bien sûr des versions de crème de framboise, toujours avec du lait concentré sucré, de la crème, de la farine ou encore de la poudre d’agar-agar dans l’appareil. Mais rien de similaire à ma crème.  Pourtant, elle est si simple et tellement bonne !

Pour la pâte à tarte, je fais habituellement une simple pâte à tarte sablée. Cette fois-ci, j’ai eu envie de changer et d’associer les framboises au chocolat. Après une version, tarte sablée avec crème de framboise sur fond de chocolat fondu (qui prend trop de goût et laisse peu de place aux framboises), j’ai fait quelques recherches sur le net pour glaner quelques recettes de fond de tarte sablée au cacao. Je suis tombée par hasard sur la recette du pâtissier Eric Kayser référencée sur plusieurs blogs et qui semblait recevoir de bons échos. J’ai ainsi adopté sa recette pour ma tarte. Ayant toujours en réserve des herbes aromatiques fraîches, notamment la menthe que j’apprécie beaucoup, j’ai eu alors envie d’associer un peu de menthe à la pâte au cacao… car je suis une grande inconditionnelle du chocolat / menthe. Je ne savais donc pas encore comment serait le résultat sur le plan gustatif ni sur le plan de la texture, avec un peu de crainte sur l’alliance menthe-cacao et acidité des framboises.

Cependant, le résultat a été au-delà de mes attentes : fabuleux ! L’acidité des framboises est atténuée par la crème. La texture de la crème de framboise est onctueuse tout en ayant de la tenue sur la tarte. La pâte à tarte, par la présence de la levure, est assez épaisse et moelleuse, très plaisante pour la crème. Et le goût subtil du cacao avec une touche rafraîchissante de menthe surprend agréablement le palais. Le seul bémol avec cette tarte est la couleur de la crème de framboise qui malgré la belle intensité de rose framboise en surface, n’a pas une couleur attrayante à l’intérieur…proche du vieux rose terne. Pour remédier à ce problème esthétique, j’ai donc rajouté un peu de colorant rouge naturel en poudre (à base de betterave – de la marque Scrap Cooking). On peut même imaginer rajouter plutôt quelques gouttes de jus de betterave pour intensifier la couleur rose. À tester…

Voici donc la recette de la merveilleuse tarte chocolatée à la crème de framboise.

Pour une tarte de 26 cm de diamètre.

Préparation : La veille 15 minutes pour la pâte + le jour J 40 minutes pour la pâte et l’appareil de la tarte. Temps de cuisson : 20-25 minutes pour le fond de tarte + 10 minutes pour la crème + 15 minutes pour la cuisson de la tarte garnie.

Ingrédients :

Fond de tarte – Tarte de 26 cm de diamètre

  • 125 g de beurre mou
  • 75 g de sucre glace
  • 25 g de poudre d’amande
  • 200 g de farine blanche
  • 1 œuf moyen entier
  • 5 g de levure
  • 10 g de cacao amer en poudre (type Van Houten)
  • 1 cuillère à soupe de feuilles fraîches de menthe finement hachées

Appareil

  • 150 g de coulis froid de framboises (écrasées et filtrées au chinois) soit environ 250 g de framboises entières fraîches ou surgelées
  • 200 ml de crème liquide
  • 2 œufs
  • 120 g de sucre
  • Un peu de poudre de colorant naturel rouge à base de betterave ou jus de betterave

Préparation :

La pâte à tarte – la veille.

  • Dans un grand récipient, bien mélanger le beurre mou avec le sucre glace et la poudre d’amande. Ajouter l’œuf et mélanger. Incorporer la farine, la levure et le cacao amer en poudre. Ciseler très finement les feuilles de menthe lavées et séchées au préalable. Ajouter à la pâte. Pétrir jusqu’à obtenir une pâte lisse. Former une boule, aplatir légèrement la pâte, protéger d’un film alimentaire et laisser reposer au réfrigérateur une nuit. Si vous êtes pressé(e), on peut faire la pâte et laisser reposer au minimum 2 à 3 heures au réfrigérateur avant son utilisation.

Le jour J

  • Sortir la pâte du réfrigérateur 15 minutes avant de l’abaisser. Abaisser la pâte à tarte pour un moule de 26 cm de diamètre et poser la pâte dans son moule. Piquer le fond de tarte avec une fourchette et remettre 30 minutes au frais.
  • Préchauffer le four à 180°C. Cuire à blanc le fond de tarte pendant 20 à 25 minutes. Afin que la pâte reste plane, découper un rond de papier de cuisson de la taille du fond de tarte, poser sur la pâte à tarte, puis déposer des haricots secs ou noyaux d’abricots ou billes de céramique pour créer du poids sur la tarte. A 5-10 minutes avant la fin de cuisson, sortir le fond de tarte du four, enlever les haricots sec ou noyaux, et remettre à cuire au four. Laisser tiédir un peu le fond de tarte avant son utilisation.
  • Pendant la cuisson du fond de tarte : Dans un récipient ou une casserole, écraser les framboises au presse-purée ou à la fourchette. Filtrer au chinois (=passoire au maillage ou aux trous très fins) ou à défaut, filtrer à la passoire tamis, pour obtenir un coulis de framboise sans grains. Peser et réserver 150 g de coulis de framboise.
  • Dans une casserole, faire chauffer à feu moyen le coulis de framboise, le sucre, la crème liquide et l’œuf. A l’aide d’une cuillère en bois ou d’un fouet, remuer sans cesse jusqu’à ce que la crème nappe la cuillère. Arrêter la cuisson. Laisser tiédir. L’opération dure environ 7 à 10 minutes selon la puissance du feu.
  • Verser la crème de framboise sur le fond de tarte pré-cuite et cuire à mi-hauteur au four pendant 15 minutes.