Ciné gourmand / extrait : Manger des nouilles à la japonaise !

La Kitchenette de Miss Tâm Manger des nouilles japonaises Ciné Tom Selleck

Manger des nouilles à la japonaise est tout un art…

Selon Philippe Pelletier, grand spécialiste du Japon, manger à la table japonaise obéit à quelques règles élémentaires, à savoir :

  • On mange ses nouilles en faisant du bruit ! C’est un signe de politesse.
  • On ne touche pas à sa soupe aussitôt qu’elle est servie, puisque dans un repas japonais, tous les plats se mangent ensemble une fois qu’ils ont été servis sur la table et que l’hôtesse nous invite à commencer en disant « dozo » (allez-y).
  • On ne balaye pas la nourriture avec les baguettes.
  • On pose ses baguettes sur le porte-baguette (hashioki) quand on ne s’en sert pas. On ne les plante surtout pas dans le riz car selon la religion bouddhiste, c’est ainsi qu’on offre le riz aux morts…
  • On n’enfonce pas ses baguettes dans la nourriture, même si on n’arrive pas à attraper les aliments.
  • On n’agite pas les baguettes en l’air, tout en décidant [quels mets choisir].
  • On ne prend pas un plat avec la main qui tient les baguettes.
  • On ne se sert pas à boire, mais on se fait servir par son voisin !

Compte-rendu d’Olivier Milhaud, sur le site de Cafés Géographiques (ici).

L’extrait (à la fin de l’article) du film « M. Baseball » de Fred Schepisi (1992) avec Tom Selleck en train de découvrir les coutumes japonaises à table et de suivre maladroitement les règles, illustre parfaitement bien (et avec humour) ce qu’il ne faut pas faire avec nos hôtes japonais…

Selon le site Japan Digest (ici) et son auteur Hajime Yanagisawa, « les Japonais sont de grands consommateurs de nouilles ! D’après les statistiques d’août 2006, il existerait 98.431 restaurants spécialisés en nouilles au Japon. Plus d’un million de tonnes de nouilles sont fabriquées chaque année et consommées par les Japonais.« 

Pour résumer, les nouilles japonaises sont fabriquées droites ou ondulées, composées pour la plupart de farine de blé ou de sarrasin, de sel, d’eau et de kansui (un type d’eau minérale alcaline contenant du bicarbonate de sodium et du carbonate de potassium).

Par ordre de largeur, les Udon (de 2 à 4 mm de large, à base de farine de blé) qui se dégustent chaud ou froid, les Soba (de 1 à 2 mm de large, à base de sarrasin) « qu’on autorise traditionnellement à manger en faisant du bruit pour apprécier l’odeur du sarrasin et la sensation de passage du soba dans la gorge » (Hajime Yanagisawa) qui se dégustent plutôt froid, mais chaud aussi, les Hiyamugi (de 1,3 mm à 1,7 mm de large) servies froides en été et deviennent des Nyumen lorsqu’elles sont servies chaudes, et enfin les Somen (1,3 mm de large). Sachez qu’il existe une AOC (Appellation d’origine contrôlée) de la nouille japonaise et que chaque département du Japon possède sa propre recette.

En attendant votre prochain repas de nouilles japonaises… observez les règles de bienséance à table avec l’extrait du film suivant. Bon appétit !

Ciné Gourmand : Extrait de « Sucré Salé » (Yin shi nan nu) de Ang Lee

Si vous n’avez pas encore eu le plaisir de voir cette comédie dramatique « Yin shi nan nu » (titre en français : « Sucré Salé » ou en anglais « Eat Drink Man Woman« , sorti en 1994) du fameux réalisateur taïwanais Ang Lee (Garçon d’honneur, Raison et sentiments, Tigre et dragon, Le secret de Brokeback Moutain…), je vous le conseille chaudement.

Synopsis :

Un grand chef cuisinier, Maître Chu, le plus réputé de Taipei, prépare de somptueux repas traditionnels pour ses trois filles avec lesquelles il vit et qu’il élève seul. Celles-ci, adultes et rebelles, ne semblent pas en mesure d’apprécier ces repas, toutes préoccupées par leurs propres problèmes existentiels et vie sentimentale : l’aînée, professeur de chimie, se convertit au christianisme; la cadette voit ses projets professionnels contrariés; la benjamine, étudiante, travaille dans un fast food. Et c’est sans compter l’arrivée de Mme Liang, veuve, qui emménage à côté…

La scène d’ouverture (extrait ci-dessous) nous plonge dans la cuisine du chef cuisinier, préparant avec grand art, le repas traditionnel, avec de magnifiques gros plans sur ses gestes révélant tout le savoir-faire d’un grand maître de cuisine. Un ballet envoûtant qui nous fait saliver devant tous ces mets exquis… Extrait.

Pâtissons un monde nouveau…avec danse, humour et… Mozart !

Birth-day de Jiri Kylian 2001

BONNE ANNÉE 2013 !!! Qu’elle soit légère, pétillante, exquise et…festive comme une bulle de Champagne ! 

Le blog reprend du service après deux semaines de vacances… et démarre l’année 2013 avec joie, légèreté et bon humour ! La cuisine dans la danse… c’est rare ! Le chorégraphe Tchèque Jiří Kylián nous fait honneur d’une démonstration de cuisine hors norme, chaplinesque, en totale synchronisation culinaro-chorégraphique avec l’ouverture des Noces de Figaro de Mozart (dans Birth-day, 2001, de Jiří Kylián) … A voir et à revoir !

A bientôt vous retrouver dans mes prochaines humeurs gustatives et déambulations culinaires !!! Et merci de votre visite !

 

Chanson gourmande : Le « Cake d’Amour » de Peau d’Âne

Kitchenette de Miss Tâm Capture écran Cake d'amour Peau d'Âne film

Comme souvent à l’approche des fêtes de fin d’année, je retrouve le parfum de l’enfance. Des souvenirs de cette époque particulière de fête et de lumières, d’exquises odeurs et d’agitation fébrile en cuisine, l’attente impatiente des cadeaux sous le sapin et… le droit de regarder des films le soir… pendant les vacances de Noël ! Parmi les films diffusés et rediffusés « traditionnellement » à l’époque de Noël en France, il y avait (entre autres) le fameux film musical de Jacques Demy « Peau d’Âne » (1970), une libre adaptation du conte éponyme de Charles Perrault (1694), avec dans le rôle-titre la belle Catherine Deneuve… Un rendez-vous de Noël que je ne voulais jamais manquer !

Ayant toujours eu un goût éclectique pour tout, notamment en cinéma, de Bergman, Tarkovsky, Fellini, Godard, en passant par des westerns, des films de kung-fu (eh oui ! Sans doute mon sang asiatique !) aux films musicaux (avouons-le, bien souvent sirupeux!), je reste encore aujourd’hui émerveillée par Peau d’Âne ! Et Catherine Deneuve dans sa robe de Soleil m’a fait rêver durant toute mon enfance avec son Cake d’Amour confectionné pour son beau Prince (Jacques Perrin !) qui me faisait déjà vibrer la fibre de cuisine… L’amour passe t-il par l’estomac ?

Mais… quel goût a le Cake d’Amour, me suis-je longtemps posé la question ?

Voici l’extrait du film et la chanson du « Cake d’Amour » de Jacques Demy et musique de Michel Legrand… avant de décortiquer la fameuse recette

Et pour notre plaisir, les paroles de la chanson :

Préparez votre pâte

Dans une jatte plate

Et sans plus de discours

Allumez votre four

Prenez de la farine

Versez dans la terrine

Quatre mains bien pesées

Autour d’un puits creusé

Choisissez quatre oeufs frais

Car à plus de vingt jours

Un poussin sort toujours

Un bol de lait entier

Bien crémeux s’il-vous-plaît

De sucre parsemez

Et vous amalgamez

Une main de beurre fin

Un souffle de levain

Une larme de miel

Et un soupçon de sel.

Il est temps à présent

Tandis que vous brassez

De glisser un présent

Pour votre fiancé.

Un souhait d’amour s’impose

Tandis que la pâte repose

Lissez le plat de beurre

Et laissez cuire une heure.

Je n’ai pas eu le temps de tester la recette, mais j’ai pesé les ingrédients selon les instructions de la chanson. Cela donne à peu près…

Recette du Cake d’Amour de Peau d’Âne

Ingrédients :

  • « Quatre mains bien pesées » de farine : 4 x 40 g (mes mains sont petites…) soit 160 g de farine blanche
  • « 4 oeufs frais » : comme indiqué dans la chanson
  • « 1 bol de lait entier » : environ 100 ml (j’ai pris un petit bol)
  • « De sucre parsemez » : en parsemant deux fois avec grosse poignée de sucre, soit 60 g de sucre en poudre
  • « Une main de beurre fin » : avec ma petite main, c’est 80 g de beurre doux
  • « Un souffle de levain » : une grosse pincée de levure chimique
  • « Une larme de miel » : 1 cuillère à café de miel
  • « Et un soupçon de sel » : 1 pincée de sel
  • « De glisser un présent » : en l’occurrence une bague… mais je vous déconseille de le faire pour votre fiancé ou mari… il risque de ne pas apprécier ! Mais un zeste d’amour… pourquoi pas ?
  • « Et laisser cuire une heure » = c’est trop long… mais ça rime avec beurre… Je préconise plutôt 40-45 mn de cuisson au vu des quantités (et à 180°-200°C ?).

Mais sera t-il bon ? Quelques ajustements seront certainement nécessaires pour que ce Cake d’Amour soit envoûtant pour charmer votre amoureux… Je vous donnerai des nouvelles lorsque j’aurai testé ce Cake d’Amour retranscrit… En attendant, bon visionnage de l’extrait et BONNES FÊTES À TOUTES ET À TOUS !!!

La cuisine fait son cinéma : Le Festin chinois – extrait

 

Le Festin chinois de Tsui Hark extrait

Quand on aime à la fois la cuisine, l’Asie, le cinéma, l’humour et… les films de kung-fu, impossible de manquer le délirant et incroyable film hongkongais Le festin chinois (titre original Jin yu man tang (金玉滿堂) de Tsui Hark (1995), dans la catégorie comédie et film de kung-fu culinaire ! Surprenant, n’est-ce pas ? Moi j’en suis fan !

Synopsis :

Refusant de faire carrière en tant que petite frappe dans la pègre locale, Sun décide de devenir maître cuisinier. Introduit dans l’un des plus grands restaurants de Hong-Kong, il devient le larbin du patron, Ai-Siu Fung et le nouveau favori de sa fille, passablement excentrique. Le restaurant se retrouve menacé par Wong Wing, représentant du « Super groupe », qui lui lance le défi culinaire du festin chinois.

Trêve de mots et place à la magie de la gastronomie issue de la Chine impériale et à l’incroyable gestuelle kung-fu des cuistots ! Une démonstration virtuose de cuisine comme on rêve de pouvoir faire !

Régalez-vous pendant que je m’entraîne à faire sauter au wok le boeuf aux nouilles croustillantes ! (le 1er extrait est doublé en français et le 2e extrait est en version originale sous-titré en anglais)

À propos du Festin chinois :

Pour reprendre un extrait de l’excellent article d’Anne-Laure Pham, dans L’Express du 29/12/2009, la journaliste écrit :

« A l’origine, ce défi s’inspire largement du gigantesque repas organisé sur initiative de l’Empereur Kangxi en 1720, lors de son soixante-sixième anniversaire, afin de rapprocher les populations manchoues et han – qui se disputent le pouvoir. Notables et fonctionnaires des deux camps se réunissent autour de quelques 108 plats différents issus de leurs cultures culinaires respectives. Les réjouissances durent ainsi trois jours pour les invités au coeur de la cité interdite de Pékin. Parmi les luxueuses recettes composées d’aliments frais et souvent rares, l’assortiment de la Montagne aux huit délices, avec bosse de chameau, queue de rhinocéros, tendons de daims ou bien encore lèvres de singes.

C’est cette cuisine impériale réservée aux représentants de la dynastie Qing (1644-1911) que sont censés élaborer les héros modernes du Festin chinois. »

Source : Article complet d’Anne-Laure Pham dans l’Express, publié le 29 décembre 2009, ici.