Gargotte chinoise le temps d’une soupe aux raviolis…

Won Ton soup Raviolis chinois La Kitchenette de Miss Tâm

À Paris, nous ne sommes pas gâtés par la météo en ce moment. Mais quel temps idéal pour une bonne soupe ! Alors pourquoi pas un peu de rêve, d’exotisme, et faire un voyage culinaire du côté de la Chine pour oublier la grisaille ambiante ? Allez, des petites courses dans le quartier chinois de Belleville s’imposent et me voilà transportée vers de nouvelles saveurs…Mmmh…

Voici la recette de la soupe aux raviolis chinois (parmi de nombreuses versions) :

Pour une trentaine de raviolis

Ingrédients :

  • 1 paquet de feuilles de raviolis à base de farine de blé (30 feuilles) au rayon frais des épiceries chinoises
Pour la farce des raviolis :
  • 250 g de porc haché
  • 4 petits choux chinois Pak Choi
  • 1 cuillères à soupe de gingembre frais râpé
  • 1 oignon nouveau émincé
  • 1 cuillère à soupe de sauce de soja
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
  • sel, poivre
Pour le bouillon :
  • 1,5 litres de bouillon de poule : compter 1 cube de bouillon de poule dégraissé pour 750 ml d’eau (en ce qui me concerne et en particulier pour cette soupe, je fais un bouillon maison avec 3 litres d’eau froide, une carcasse de poulet (après avoir dégusté un poulet rôti, je garde toujours la carcasse pour faire le bouillon), 1 carotte en rondelles, 3 ou 4 lamelles de gingembre frais, 4 tiges de ciboules ciselées, sel et poivre du moulin – puis filtrer avec un chinois – ahaha).
  • Ajouter 3 ou 4 lamelles de gingembre frais dans le bouillon s’il est fait avec des cubes.
Présentation :
  • ciboules et coriandre ciselées
  • sauce de soja pour tremper les raviolis

Préparation : 40mn – Temps de cuisson : 20mn env.

  • Préparer le bouillon de poule.
  • Dans l’eau bouillante, blanchir les petits choux chinois pendant 2 mn, les rincer à l’eau froide. Hacher finement le chou.
  • Dans un récipient, préparer la farce : Bien mélanger le porc haché, le chou chinois, l’oignon nouveau émincé, le gingembre râpé, la sauce de soja, le vinaigre de riz, sel et poivre selon goût.
  • Sur une feuille de ravioli, poser au centre une cuillère à café de farce. Refermer pour former un triangle en scellant les trois côtés avec le doigt mouillé (avoir à proximité un bol d’eau froide). Bien tasser la farce en appuyant bien sur les côtés de l’enveloppe. Puis prendre les deux coins supérieurs et les ramener l’un sur l’autre en les scellant avec un peu d’eau.
  • Dans une casserole, mettre de l’eau à bouillir. Dès ébullition, y mettre les raviolis pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface.
  • Ajouter 1/4 litre d’eau froide (250 ml), et ramener à ébullition. Sortir les raviolis dès qu’ils remontent à nouveau à la surface. Réserver.
  • Avant de servir, réchauffer le bouillon. A frémissement, y plonger les raviolis en laissant mijoter pendant 2 ou 3 mn. Servir le bouillon et 7 à 8 petits raviolis par personne. Parsemer de ciboules et de coriandre ciselées sur la soupe. Prévoir des coupelles remplies de sauce de soja pour tremper les raviolis.

Variantes :

  • On peut remplacer le porc par la même quantité de crevettes hachées (avec 1 cuillère à café de Maïzena – ou un mélange porc / crevettes hachés) ou de blanc de poulet (avec 2 cuillères à café d’huile de sésame).

La soupe fume, la Kitchenette s’est transformée en gargotte chinoise, bon appétit !!!

Kitchenette de Miss Tâm Soupe de raviolis chinois won tonKitchenette de Miss Tâm Soupe de raviolis chinois won tonKitchenette de Miss Tâm Soupe de raviolis chinois won ton

Des madeleines…à pleurer !

La Kitchenette de Miss Tâm Recette des madeleines

Confectionnées hier avec amour, dans une Kitchenette tout sens dessus dessous, le chat dans les pattes, le mari rôdant dans la Kitchenette pour humer la bonne odeur des biscuits tout en dissertant avec fougue sur l’écologie, le fiston chapardant une ou deux petites douceurs, les Madeleines ont été englouties en un battement de cils!

Je pleure….comme une madeleine… de joie bien sûr!

Pour la petite histoire… 

Si en 1755, Madeleine Paulmier, servante de la Marquise Perrotin de Baumont, n’avait pas eu l’opportunité de remplacer au pied levé le maître-pâtissier qui jeta le tablier à la suite d’une dispute avec le chef de cuisine du Château de Commercy (en Lorraine), la petite « Madeleine » de Proust n’aurait été qu’une simple tranche de pain grillée trempée dans le thé! Ah cela fait un peu moins rêver, n’est-ce pas ?

En effet, la servante sauva l’honneur du Duc Stanislas Leszczyński en confectionnant à la hâte le seul gâteau qu’elle savait faire. Ces petits gâteaux plaisaient tant au Duc qu’il transmit la recette à sa fille Marie, épouse de Louis XV. Celle-ci la baptisa du nom de la servante et fit ainsi connaître à la cour et à la France, ces délicieux petits gâteaux dorés et dodus en forme de coquillage.

Irrésistible Madeleine de Commercy… Même Proust l’a troquée contre une tranche de pain grillée! Et moi aussi!

03/10/2012 : Ne pleurez pas comme une Madeleine, voici enfin la recette tant réclamée!!! 

Il est très intéressant de voir l’innombrable variété de recettes de madeleines, pas tant dans les ingrédients mais dans les proportions. Si on comprend les réactions chimiques entre les aliments, leurs proportions et mode de cuisson ou la température, ces différentes recettes laissent un peu perplexe… La madeleine doit-elle avoir le goût d’un quatre-quarts (en forme de coquillage), ou être étouffe-chrétien comme un gâteau au yaourt, ou encore moelleux comme un muffin? Pour les puristes, la madeleine a SA propre texture! Je confirme, comme dit le fameux et talentueux pâtissier Philippe Conticini : « une densité de texture et une mâche en bouche » !

Un petit tour chez les chefs et « stars » du moment de la cuisine et leurs madeleines (je les ai testées)… On trouve des recettes à proportions égales des ingrédients (comme un quatre-quarts, plutôt surprenant pour des madeleines!) chez Bocuse ou la célèbre Sophie (ses tartes et cakes…), Alain Ducasse met beaucoup (trop?) d’oeufs et de jaunes dans sa version, Robuchon propose une recette avec des blancs d’oeufs et des amandes en poudre dont la texture se rapproche davantage des financiers, Lenôtre et Lignac offrent une version intéressante mais pas assez convaincante à mon goût, Philippe Conticini se rapproche de la perfection en utilisant les 3 matières grasses dans sa recette (le lait pour l’humidité nécessaire de la madeleine, le beurre fondu pour son goût et sa densité et l’huile pour son moelleux !) , et enfin, Jamie Oliver, c’est bien sûr une autre planète (huile d’olive et yaourt + autres ingrédients) même si cela peut être « fun » au goût! Mais… tout est une question de goût… justement ! Et je cherche le « vrai » goût…des madeleines !

Voici une version remaniée de Miss Tâm – compilation et ajustement des recettes de chefs avec la méthode de cuisson de Lenôtre. A vous de voir si ma recette vous plaît… 

Pour 27 petites madeleines (c’est basé sur le moule de madeleines en silicone – par 9) 

Ingrédients :

  • 125 g de beurre doux
  • 125 g de sucre en poudre
  • 150 g de farine blanche tamisée
  • 3 oeufs moyens
  • 1 cuillère à soupe de lait 1/2 écrémé
  • 1 cuillère à soupe d’huile d’arachide
  • 1 cuillère à café de miel liquide
  • 1 pincée de sel
  • 1 cuillère à café rase de levure chimique (attention à l’utilisation de la levure, n’hésitez pas à prendre une bonne marque ou une bio – les bons marchés type Enseigne du magasin ont parfois une composition différente et dénaturent le goût des gâteaux ! J’en ai fait l’expérienc e!)
  • les graines d’une gousse de vanille
  • le zeste d’un 1/2 citron non traité!

Préparation : 20 mn pour la pâte. Temps de repos de la pâte : 20 mn au congélateur ou 1h au réfrigérateur. Cuisson : 5 mn à 200°C / 5 mn à 180°C + prolonger 1 ou 2 mn si nécessaire suivant le four.

  • Faire fondre le beurre dans une grande casserole sur feu moyen pour obtenir un beurre noisette. Après 5 mn environ, le beurre commence à brunir avec une bonne odeur de noisette. Verser immédiatement dans un autre petit récipient (ou casserole) en métal pour arrêter la cuisson. Réserver.
  • Dans un récipient, battre les jaunes d’oeufs et le sucre jusqu’à ce que cela blanchisse et devienne bien mousseux. Ajouter la cuillère de miel, les graines de vanilles et le zeste d’1/2 citron. Mélanger.
  • Battre les blancs (+ la pincée de sel) en neige.
  • Incorporer la cuillère d’huile, la farine + levure dans la préparation oeufs-sucre puis bien mélanger. Ajouter la cuillère de lait, le beurre et 1/3 des blancs en neige. Mélanger vigoureusement.
  • Incorporer délicatement les 2/3 de blancs restants. La pâte doit être légère et « aérée ».
  • Beurrer au pinceau les alvéoles du ou des moule(s) à madeleines (même celles en silicone!). Remplir les alvéoles au 2/3 de son volume – les madeleines vont gonfler.
  • Réserver les moules remplies soit 1 heure au réfrigérateur, soit pour les pressés 20 mn au congélateur – à plat!
  • 15 mn avant de sortir les madeleines à cuire, préchauffer le four à 240°C (Th.8), baisser à 200°C au moment d’enfourner – à mi-hauteur et laisser cuire 5 mn, puis baisser à 180°C et cuire encore 5 à 7 mn (selon les caprices de votre four). Idéalement, il faut surveiller la cuisson dans la 2ème phase : les bords sont bien dorés et la petite bosse est bien montée. Démouler à la sortie du four.

Pas de magie, ni de secret, la bosse est seulement due au choc thermique de la 1ère phase de cuisson. Certains disent qu’il faut attendre que la bosse monte AVANT de baisser la température, MAIS par expérience, il ne faut pas attendre la bosse, elle se fera tranquillement dans la 2ème phase de cuisson!

Bon appétit les Gourmandes et Gourmands!!! 

Du soleil en bocal… Confiture d’abricots de Belle-Maman

Temps de pluie… Temps pour faire les confitures !

Je n’ai jamais été douée pour faire des confitures. À mon grand désespoir, malgré plusieurs tentatives, mes confitures n’ont jamais eu la texture ni la saveur souhaitées. J’ai pourtant tout essayé : dévoré et consulté des tonnes de livres de recettes, des sites culinaires, des recettes de famille glanées par ci par là. Les confitures restent pour moi un mystère de fabrication! Pourtant, mon mari qui cuisine occasionnellement des plats salés, excelle dans la confection de confitures. Allez savoir pourquoi… Et tant mieux pour nos petits-déjeuners !

Pendant que le mari s’agite dans la Kitchenette, dans un ballet de gestes précis : stériliser les bocaux, peser le sucre, couper les fruits en morceaux, touiller les fruits et le sucre, goûter, etc, il me livre enfin son secret. Cela remonte à l’enfance dans la cuisine familiale, fin de l’été, sa mère faisait des confitures. Des moments remplis de joie et de rires où la cuisine était envahie d’exquis parfums de fruits, de petits pots étalés sur la table prêts à recevoir la sève de l’été : « du soleil en bocal », s’exclame-t-il !

Un peu de souvenir d’été à tartiner durant l’hiver, des rayons de soleil à savourer, des couleurs chatoyantes des fruits du jardin (cerises, groseilles, mûres, framboises…) plein les mirettes, des cueillettes gourmandes, des fruits plein la bouche et sans doute des rires qui résonnent encore…

Voilà le secret des délicieuses confitures de mon mari !

Recette de confiture aux abricots :

Temps de préparation : 25 minutes + 30 minutes de temps de macération. Cuisson : env. 25 minutes

Ingrédients :

  • 1 kg d’abricots mûrs (mais pas trop), coupés en quatre et dénoyautés
  • 700 g de sucre en poudre
  • Un filet de citron : Jus pressé d’1/2 citron

Matériel :

  • Une bassine (idéalement en cuivre pour une cuisson optimale) ou une grande casserole
  • Une cuillère en bois
  • Une écumoir
  • Une petite assiette froide
  • Un grand récipient ou saladier
  • Des pots en verre avec couvercle
  • Torchons propres

Préparation :

  • Laver et sécher les abricots. Les dénoyauter et les couper en quatre. Les mettre dans un grand récipient.
  • Presser le demi citron. Verser le jus sur les abricots.
  • Ajouter le sucre aux fruits coupés, bien mélanger. Laisser macérer une 1/2 heure.
  • Mettre une petite assiette au réfrigérateur qui servira de testeur de cuisson de la confiture.
  • Laver et stériliser les pots de confiture avec de l’eau bouillante pour une conservation optimale. Bien sécher.
  • Mettre les abricots macérés dans la bassine ou casserole et cuire à feu moyen vif sans couvrir. Dès ébullition, une écume se forme à la surface. Écumer régulièrement et conserver l’écume dans un bol.
  • Baisser à feu moyen-doux et laisser cuire encore environ 15 à 20 minutes en remuant les fruits régulièrement à l’aide d’une cuillère en bois.
  • En fin de cuisson, tester la gélification de la confiture en déposant quelques gouttes de confitures sur l’assiette refroidie. Si la gelée prend immédiatement et ne coule pas lorsque l’assiette est à la verticale, la confiture est prête.
  • Verser la confiture encore chaude dans les pots stérilisés, fermer aussitôt avec le couvercle et retourner les pots sur les torchons. Les laisser à l’envers une nuit. Le lendemain, retourner les pots et les conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur.
  • L’écume (que les Vaudois appellent la « chime« ) est délicieuse en tartines !

Bonne confiture à tous !

Rôti en cocotte et son ragoût de lentilles vertes du Puy…

 

Aujourd’hui, pas trop d’inspiration… C’est vendredi et comme souvent, le frigo est presque vide… (pour être à nouveau rempli le samedi après le marché!). Alors…que cuisiner ? Vendredi, c’est le jour du défi : « on fait avec ce que l’on a! » et cela doit être bon évidemment. Sinon, cela serait trop facile. Excitant, non ?

Je regarde dans le frigo et fais une liste : un rôti de porc, des carottes, une branche de céleri, du persil, des oignons, des petits oignons blancs, de l’ail, etc… Et dans le garde-manger : pâtes, riz, polenta, semoule, lentilles vertes du Puy… Ahaaa… des lentilles vertes…

C’est décidé, ça va être un rôti de porc en cocotte et un ragoût de lentilles vertes du Puy !!! Il n’y a plus qu’à s’y mettre ! Hâte, hâte !

Mise à jour le 24/10/2012 : J’ai reçu de nombreux messages me demandant la recette du ragoût aux lentilles. La voici enfin !

Pour 4 personnes :

  • 400 g de lentilles vertes du Puy
  • 3 belles carottes coupées en rondelles
  • 1 gros oignon émincé
  • 100 g de champignons de Paris émincés
  • 150 g de lardons fumés
  • 125 g de crème fraîche
  • 150 ml de purée ou coulis de tomate
  • 1/2 litre de bouillon de volaille
  • 1 feuille de laurier
  • Herbe de Provence
  • Sel, poivre du moulin
Préparation : 
  • Eplucher et couper les oignons en petits dés. Les faire revenir avec les lardons dans une marmite.
  • Eplucher et couper les carottes en rondelles. Les ajouter aux lardons.
  • Verser la purée ou le coulis de tomate avec les aromates dans la cocotte. Ajouter le bouillon de volaille et les lentilles vertes. Cuire à feu vif jusqu’à ébullition.
  • Ajouter les champignons émincés. Couvrir et poursuivre la cuisson à feu doux pendant 30 mn. Rectifier avec sel et poivre du moulin.
  • En fin de cuisson, prélever le jus de lentille avec 6 cuillères à soupe de lentilles dans une casserole.
  • Ajouter la crème au jus de cuisson, réduire 15 mn à feu vif. Mixer la sauce avec un mixer plongeant. Et la verser sur les lentilles. Servir chaud !

Rôti de porc en cocotte

Ingrédients :

  • 1kg de rôti de porc
  • 1 carotte en rondelles
  • 1 branche de céleri en petits dés
  • 1 oignon émincé
  • Huile d’olive
  • 15 cl d’eau
  • Feuille de laurier, thym, ail
  • Sel, poivre du moulin
Préparation :
  • Eplucher l’oignon et la carotte. Les émincer. Couper la branche de céleri en petits dés. Eplucher l’ail.
  • Chauffer l’huile d’olive dans une cocotte en fonte. Saler le rôti de porc (sorti du réfrigérateur au moins 30mn avant cuisson) et le faire dorer sur toutes ses faces. Le réserver.
  • Dans la même cocotte, faire revenir l’oignon, la carotte et le céleri avec une pincée de sel et une cuillère à soupe d’huile d’olive. Ajouter les aromates et les 15 cl d’eau puis déglacer à feu vif.
  • Remettre le rôti de porc dans la cocotte et poivrer. Couvrir et poursuivre la cuisson pendant 45 mn à feu moyen.
Servir chaud le rôti de porc en tranche avec le ragoût de lentilles vertes… C’est un pur délice ! Bon appétit les gourmands !

Informations sur la lentille verte du Puy, cliquez ici : http://www.auvergne.chambagri.fr/pages/rubsav/fiches/fruits/lentil.htm

La Lentille Verte du Puy se différencie de ses consoeurs par son goût fin, délicatement sucré, sa belle couleur verte, sa peau plus fine et son amandenon farineuse permettant une cuisson rapide.

Les « Grands » de la gastronomie française ont rendu hommage à cette « Perle ponote » comme on l’appelle au pays ; parmi eux, Paul Bocuse, Bernard Loiseau, Georges Blanc, Régis Marcon ou encore Michel Roth (Le Ritz).