Cookies aux flocons d’avoine et pépites de chocolat

Après la vague culinaire asiatique qui a déferlé sur la Kitchenette, retour à mes premiers amours, la pâtisserie ! Mes petits biscuits chéris… Des cookies aux flocons d’avoine et pépites de chocolat… Ceux qui me mettent de bonne humeur : à faire, à voir, à dévorer ET à voir dévorer. Oui, il y a une réelle addiction dans la famille : réclamation régulière du fiston, affolement papillaire – pourtant non sucré – dû au manque du côté du mari, et moi (re-)pioche frénétique dans la boîte « comme une morte de faim », après chaque cookie avalé. C’est grave, Docteur ?

En attendant, place aux fourneaux et à mes déambulations culinaires… Les cookies, mot anglais dérivé du néerlandais « koekje » (petite galette)¹ pour désigner en général des biscuits secs sucrés, sont pour les Européens, ce que les Américains du Nord appellent  « chocolate chip cookies » : des biscuits croustillants à l’extérieur, moelleux à l’intérieur, avec des pépites de chocolat. On apprend que les chocolate chip cookies ont été inventés par Ruth Graves Wakefield, propriétaire de l’Auberge Toll House Inn avec son mari Kenneth, dans le Massachusetts en 1930. Un jour, manquant un ingrédient à base de cacao pour réaliser ses Butter Drop Do cookies, Madame Graves Wakefield remplace par du chocolat Semi-Sweet de Nestlé. À sa grande surprise, au lieu de fondre complètement, les morceaux de chocolat sont restés moelleux, et les cookies tout à fait exquis. Ainsi sont nés les chocolate chip cookies, qui connaît alors un succès phénoménal.  À tel point que la société Nestlé qui voulait arrêter la production des Semi-Sweet, a vu ses ventes décoller grâce aux cookies de Toll House, et scelle une collaboration marketing historique : la recette de cookies imprimée au dos de l’emballage des chocolats Semi Sweet de Nestlé en échange de chocolat Nestlé à vie pour la dame².

En France, les cookies les plus célèbres sont ceux de la marque Laura Todd. Il n’y a qu’à voir les commentaires dithyrambiques et les partages de la recette des fameux cookies Laura Todd qui circulent dans la blogosphère. C’est vrai qu’ils sont exquis. Bernard du blog culinaire La cuisine de Bernard, nous livre comme toujours avec talent et générosité le fruit de ses explorations approfondies des recettes qu’il propose. On comprend mieux la réaction des aliments, le tour de main, ou le secret dévoilé de certaines recettes connues… comme par exemple les fameux cookies de Laura Todd dont la recette donnée au public ne serait PAS la « véritable » recette (lire ici). Bernard nous en fait une démonstration bien argumentée. Très instructif !

Donc point de cookies Laura Todd ! Je vous propose simplement la recette inspirée du livre « Chocolat, moelleux et fondants » de la collection Hachette pratique, offert par une amie. De cette recette de cookie, j’ai procédé à quelques modifications pour adapter à mon goût : baisse significative de la quantité de sucre, baisse sensible de la quantité de beurre, remplacement des noix de pécan par les flocons d’avoine et ajouté de la vanille et de la levure chimique. Le résultat est délicieux, bien croustillant grâce aux flocons d’avoine, moelleux à l’intérieur, savoureux et surtout…simple et rapide à réaliser ! Voilà ce que je propose…

Pour 35/40 petits cookies. Préparation : 20 minutes. Cuisson : 10 à 12 minutes selon four.

Ingrédients :

  • 1 oeuf
  • 120 g de beurre mou (au lieu de 125 g)
  • 100 g de sucre cassonade (au lieu de 95 g de sucre blanc + 75 g de sucre cassonade = 170 g de sucre !)
  • 150 g de farine
  • 100 g de flocons d’avoine (au lieu de 150 g de noix de pécan)
  • 120 g de chocolat noir à découper grossièrement en petits morceaux (au lieu de pépites de chocolat noir 150 g) – ou un mélange chocolat noir / chocolat au lait.
  • 1 grosse pincée de sel
  • 1 sachet de sucre vanillé (ajout personnel inspiré d’autres recettes)
  • 1/2 sachet de levure chimique (ajout personnel inspiré d’autres recettes)

 Préparation :

  • Préchauffer le four à 200°C.
  • Dans un récipient, mélanger le beurre mou et le sucre cassonade + sucre vanillé jusqu’à ce qu’ils blanchissent et soient mousseux.
  • Ajouter l’œuf et bien mélanger.
  • Incorporer la farine, le sel et la levure, à la pâte. Mélanger de façon homogène.
  • Couper le chocolat noir en petits morceaux (au couteau) ou pour les « paresseux », utiliser directement des pépites de chocolat. Ajouter à la pâte et mélanger.
  • Incorporer les flocons d’avoine, mélanger de façon homogène.
  • Sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier de cuisson (papier sulfurisé), déposer une vingtaine de petites boules de pâtes à cookies de la taille d’une grosse noix. Aplatir légèrement. Enfourner à mi-hauteur pendant 10 à 12 minutes (selon votre four). Indice de cuisson : le pourtour des cookies doit être un peu doré.

Et voilà, en deux fournées, vous avez entre 35 et 40 petits délicieux cookies aux flocons d’avoine, à déguster avec un bon verre de lait pour les enfants ou un thé ou café pour les plus grands ! Quel régal ! Moi, je pioche et re-pioche dans la boîte à biscuits, sans thé, sans café, sans lait… sans m’arrêter !

Sources :

(1) Wikipedia / cookies

(2) About.com / Inventors

Vietnam : Haricots azuki et gelée de coco (chè đậu đỏ)

Connaissez-vous, le chè đậu đỏ, un fabuleux petit en-cas à base de haricots rouges azuki arrosé de crème de coco ? Cette délicieuse compotée de haricots azuki, d’origine chinoise, se déguste frais en été, parfois chaud en hiver, et se prépare au Vietnam de différentes manières pour varier les plaisirs : nature et juste sucrée, avec lait de coco ou sans, avec parfois des grains de lotus, de la gelée d’herbes ou de jus de coco, ou des perles de tapioca, etc. On trouve facilement ce chè en dessert dans certains restaurants vietnamiens et chinois à Paris (surtout du côté du quartier de Belleville ou du XIIIe arrondissement de Paris).

D’origine de la Chine du Nord, ce petit haricot rouge qu’on désigne communément du nom japonais azuki, est très populaire en Chine, au Japon, en Corée et au Vietnam. En deuxième position de popularité après le soja, l’azuki se consomme principalement bouilli, sucré et sous différentes formes suivant les traditions culinaires des pays cités. On le trouve en pâte confite pour fourrer des pâtisseries japonaises ou gaufres, brioches, gâteaux au riz gluant, en gelée à l’agar-agar comme le délicat yōkan japonais, en purée pour les crèmes glacées, en soupe sucrée, ou tel quel germé ou infusé, ou mélangé dans le riz pour les plats de fête au Japon symbolisant les couleurs du drapeau japonais (rouge et blanc) et aussi l’opulence¹. Merveilleuse légumineuse très digeste, le haricot azuki possède des propriétés curatives particulièrement riches, très nutritif (riche en protéines avec tous les acides aminés et minéraux) mais avec un taux bas de calories. Il a vraiment tout pour plaire !

Et…qu’est-ce que le chè du Vietnam ? C’est une désignation générale pour un mets sucré liquide s’apparentant à une boisson / soupe sucrée, compotée, pudding, ou entremets à base de légumineuses telles que grains de soja ou haricots (plusieurs variétés rouges, blancs, noirs…), de riz gluant, de perles de tapioca, de fruits séchés ou frais, de gelée d’agar-agar aux différents parfums ou goûts, de graines diverses (lotus, sésame…), d’herbes ou d’algues, de boulettes de farine de riz simples ou fourrées, etc. Il se déguste au petit-déjeuner ou comme en-cas, froid ou chaud. Le mot chè précède toujours sa garniture principale : chè đậu đỏ (chè aux haricots rouges), chè khoai môn (chè au taro), etc. On  dénombre pas moins d’une centaine de variétés de chè au Vietnam. Dans le sud du Vietnam, on l’arrose souvent de crème de coco. Le mot chè signifie aussi thé dans le Nord du Vietnam.

Voici un de mes petits en-cas préférés, été comme hiver, à la maison comme au restaurant… Étant originaire du Sud du Vietnam, j’aime arroser généreusement les chè de crème de coco qui de sa pointe salée, rehausse délicatement le goût du chè. La gelée d’agar-agar ajoute une texture gélatineuse et ferme très intéressante au fondant sucré des haricots rouges au parfum d’écorce de clémentine ou d’orange. Et pour couronner ce petit plaisir gourmand, les cacahuètes à peine pilées offrent un plaisant croquant au tout. Quel régal, non ? Sans plus tarder, voici…

La recette de haricots azuki, gelée et crème de coco

Pour 4 personnes.

Ingrédients :

  • 200 g de haricots azuki
  • 120 g de sucre en poudre
  • 2 morceaux d’écorces séchées de clémentine (ou remplacer par l’écorce d’orange)

Gelée d’eau de coco (facultatif)

  • 5 g d’agar-agar en filaments (on en trouve dans les magasins d’alimentation asiatique ou parfois dans les magasins bio)
  • 500 ml d’eau de coco
  • 2 cuillères à soupe de sucre en poudre
  • Pour le service : Un peu de cacahuètes grillées et pilées.

Crème de coco

  • 150 ml de lait de coco
  • 1 cuillère à café de sucre
  • 1/2 cuillère à café de sel
  • 1 cuillère à café de Maïzena

Préparation :

  • La veille : Laver les haricots azuki et les faire tremper dans l’eau une nuit (idéalement 12 h).
  • Le jour J : Rincer les haricots azuki. Dans une casserole, cuire les haricots dans 1 litre d’eau froide sur feu moyennement vif et les mener jusqu’à ébullition (compter environ 10 à 15 minutes). Puis baisser le feu, maintenir un léger frémissement, ajouter l’écorce de clémentine ou d’orange et couvrir. Poursuivre la cuisson pendant 45 minutes. Ne pas mettre de sel en début de cuisson, cela durcit les haricots.
  • Dès que les haricots sont tendres, ajouter les 120 g de sucre et 1 pincée de sel. Si les haricots ont absorbé toute l’eau, rajouter de l’eau chaude de façon à recouvrir 1 cm de hauteur d’eau au-dessus de la surface des haricots. Bien mélanger puis poursuivre la cuisson encore 15 minutes à feu moyen doux. Réserver.

Étape facultative : La gelée d’eau de coco (on peut la faire la veille pour gagner du temps)

  • Faire tremper les filaments d’agar-agar dans l’eau froide pendant 15 minutes. Laver, essorer comme une éponge. (On peut aussi utiliser la poudre d’agar-agar, mais j’ai toujours vu faire la gelée avec les filaments d’agar-agar à la maison et c’est devenu une habitude personnelle.)
  • Dans une casserole, verser 1/2 litre d’eau de coco et ajouter les filaments d’agar-agar. Sur feu vif, cuire en remuant sans cesse jusqu’à ébullition. Baisser le feu en maintenant un léger frémissement. Ajouter le sucre et mélanger. Cuire jusqu’à dissolution complète de l’agar-agar. Cette étape dure environ 15 minutes.
  • Verser dans un récipient rectangulaire de préférence, laisser refroidir puis mettre au réfrigérateur pendant 1 à 2 heures.
  • Le jour J : Sortir la gelée du frais et couper en julienne la gelée. Réserver au frais.

Crème de coco :

  • Dans une petite casserole sur feu moyen vif, verser 150 ml de lait de coco. Ajouter 1 cuillère à café bombée de farine Maïzena (diluée dans un peu d’eau froide au préalable), 1 cuillère à café bombée de sucre et 1/2 cuillère à café de sel. Bien mélanger et ne pas cesser de remuer avec une cuillère en bois, jusqu’à épaississement du lait de coco. Éteindre et laisser tiédir avant de servir. Au goût, la crème de coco doit être très légèrement sucrée avec une pointe de salé.
  • Piler un peu de cacahuètes si envie.

Service :

  • Dans un bol ou dans un verre, mettre un peu de haricots azuki cuits, ajouter un peu de gelée de coco coupée en julienne, arroser de crème de coco refroidie, puis parsemer de cacahuètes grillées pilées.

À servir frais en été ou chaud en hiver, ce délicieux petit en-cas sucré se déguste sans faim…à n’importe quel moment de la journée… Et au moment où j’écris, j’ai un grand verre de chè đậu đỏ presque tout entamé… Oh quel délice !

Bonne découverte et bonne dégustation !

Sources :

¹Wikipedia

Laos : Gâteau de riz gluant et de banane en papillote

Redescendue des douces Alpes vaudoises, après deux semaines de pause exquises sans internet, ni ordinateur, je vous retrouve avec une grande joie pour de nouvelles explorations et voyages culinaires !

Aujourd’hui, une petite déambulation gourmande du côté du Laos ? Pour sa cuisine si subtile et raffinée (voir la recette de la salade de riz croustillant ici) et pour le fameux riz gluant que j’aime tant ! Parmi les délices du Laos, voici le succulent gâteau de riz gluant au lait de coco et de banane, enveloppé de feuilles de bananier! Cuit à la vapeur, ce gâteau se déguste à température ambiante ou tiède, au petit-déjeuner ou n’importe quelle heure de la journée en collation, jamais en « dessert », bien trop nourrissants en fin de repas. Au Laos, lors de diverses fêtes, cérémonies populaires (la cérémonie de baci par exemple) ou religieuses, ces petits gâteaux de riz gluant enveloppés dans de feuilles de bananier sont également confectionnés et utilisés comme offrandes.

Enfant, j’avais de la chance de pouvoir trouver ces délicieux petits gâteaux dans les magasins d’alimentation asiatique à Paris. À première vue, ils ne paraissaient pas très appétissants : de petits rectangles aplatis enveloppés dans des feuilles de bananiers marron-vert, sous plusieurs couches de film alimentaire transparent… Cela nous prenait (ce qui me semblait…) « des heures » pour arracher enlever tout le plastique avant de pouvoir goûter à ces petites douceurs… Aussitôt oubliées les minutes d’énervement et d’impatience, l’attente en valait vraiment la peine : la récompense, le régal ! Sentir le parfum subtil de la feuille de bananier qui exhale du riz gluant, prendre une bouchée moelleuse de riz, tomber sur un bout de banane fondant, apprécier le savoureux mélange riche de noix de coco et la tendre douceur de la banane… Quel plaisir !

Pour les gourmands de banane et de lait de coco, cette douceur vous est destinée ! La recette que je vous propose ci-après ne contient pas de haricots noirs (comme on en trouve souvent aussi).

Pour 10 gâteaux de riz gluant et de banane.

Préparation : La veille + jour J 30 minutes. Cuisson : 10 minutes + 1 heure à la vapeur.

Ingrédients :

  • 250 g de riz gluant préalablement trempé dans l’eau froide pendant une nuit ou au minimum 5 à 6 heures.
  • 2 bananes mûres
  • 400 ml de lait de coco
  • 100 g de sucre roux (ou de palme) + 1 cuillère à soupe de sucre roux ou cassonade.
  • 1/2 cuillère à café de sel
  • Facultatif : 3 feuilles fraîches de pandanus coupées en tronçons de 3 cm de long. Sinon, remplacer par une gousse de vanille.
  • 1 paquet de feuilles fraîches de bananier (à Paris, on en trouve dans les magasins d’alimentation asiatique). S’il n’y en a pas, la solution de recours est l’utilisation du papier de cuisson (papier sulfurisé) pour faire des papillotes. Il n’y aura plus le parfum délicat des feuilles de bananier, mais cela sera quand même bon…
  • 20 cure-dents aux bouts pointus pour attacher. Ou du fil de cuisson si utilisation de papier sulfurisé à la place des feuilles de bananier.

Préparation :

  • La veille : Laver et rincer plusieurs fois le riz gluant, jusqu’à ce que l’eau soit claire. Faire tremper le riz gluant dans un grand récipient, en veillant à bien laisser 5 cm d’eau au-dessus de la surface de riz. Le riz va gonfler durant la nuit. Sinon, faire tremper au moins 5 à 6 heures.
  • Jour J : Égoutter le riz gluant dans une passoire. Réserver.
  • Peler les bananes. Couper en 3 parties dans le sens de la longueur, puis en deux dans le sens de la largeur. Ce qui donnera 12 morceaux de bananes. Les réserver dans un grand bol, saupoudrer d’une cuillère à soupe de sucre roux et mélanger délicatement. Prélever deux morceaux de bananes, les écraser finement à la fourchette.
  • Sur feu moyennement vif dans une casserole, chauffer le lait de coco, le sucre, le sel et les feuilles fraîches de pandanus coupées en tronçons (ou une gousse fendue de vanille). Bien mélanger sans cesser de remuer pour faciliter la dissolution du sucre.
  • Enlever les feuilles de pandanus (ou la gousse de vanille), avant d’ajouter le riz gluant au lait de coco *et la petite portion de purée de banane* (c’est une fantaisie de ma part pour parfumer davantage le riz). Baisser à feu moyen, mélanger sans cesser de remuer avec une cuillère en bois. Dès que le riz gluant commence à absorber le lait de coco, éteindre le feu. Cette opération dure en général entre 7 et 10 minutes maximum. Le riz doit rester encore humide. Laisser tiédir.
  • Chauffer l’eau de la marmite à vapeur.
  • Laver, nettoyer puis essuyer les feuilles de bananier. Découper 10 morceaux de 20 x 25 cm (j’ai noté que la largeur d’une feuille de bananier mesure généralement 25 cm sauf aux bouts bien sûr).
  • Poser un morceau de feuille de bananier, face opaque vers soi. Déposer une grosse cuillère de riz gluant au lait de coco, puis un morceau de banane, puis recouvrir d’une petite portion de riz. Envelopper d’abord en réunissant les bords de la largeur, puis replier délicatement les deux bouts pour refermer le petit gâteau rectangulaire. Attacher en piquant avec un cure-dent. (Voir photos)
  • Déposer les gâteaux dans le panier à vapeur de la marmite (chaude), couvrir et laisser cuire à petits frémissements pendant 1 heure.
  • Après cuisson, les sortir de la marmite à vapeur, les laisser refroidir avant déguster. Pour les conserver, on peut les recouvrir de film alimentaire et les garder au réfrigérateur pendant quelques jours.

À déguster froid, tiède ou chaud, on peut réchauffer rapidement au four à micro-ondes, et selon goût, saupoudrer un peu de sucre roux ou sucre cassonade sur le gâteau déballé, pour ajouter un peu de croustillant !

Bonne dégustation et bonne semaine à vous !!!

Fondant au chocolat

Une petite déambulation culinaire autour du fondant au chocolat, LE dessert préféré des Français, selon les statistiques de TNS Sofres de novembre 2012. Après avoir vu la semaine passée, la une du Journal des Femmes rubrique Cuisine, de la recette du fondant au chocolat proposée par une internaute du JDF, Eloise Vaudois, avec 1670 votes positifs, cela a vraiment titillé ma curiosité et…ma gourmandise !

Ni une, ni deux, je me suis mise illico presto aux fourneaux, fébrile, impatiente de goûter à cette merveille. Comme toujours, lorsque je fais une première fois une recette, je suis tout à la lettre. Le résultat fut excellent !

Cependant, quelques petites modifications me semblaient judicieuses pour adapter à mon goût. D’abord, la température de cuisson indiquée à 150°C était sans doute trop basse pour mon four. Le fondant, au goût délicieux mais un poil trop sucré pour moi, me paraissait un peu trop « coulant ». J’ai donc refait ce fondant avec plus de farine, un peu moins de sucre, en ajoutant un peu d’extrait de café, et en augmentant la température à 160°C. Ça reste fondant à l’intérieur, le goût est légèrement plus corsé avec l’extrait de café, et la cuisson parfaite. Mais comme pour tout fondant, c’est toujours délicat de démouler… Au lieu de beurrer le moule comme indiqué, je suggère de mettre du papier de cuisson…

Et voilà une rectification qui ne dénature pas la recette originale du fondant au chocolat.

Pour 6/8 personnes. Temps de préparation : 20 minutes. Temps de cuisson : 30 minutes.

Ingrédients :

  • 200 g de chocolat noir
  • 150 g de beurre à température ambiante
  • 120 g de sucre (au lieu de 150 g)
  • 75 g de farine (au lieu de 50 g), soit 3 cuillères à soupe bombées de farine
  • 3 oeufs (moyens)
  • 1/2 cuillère à café d’extrait de café (ajout personnel)

Préparation :

  • Sortir le beurre pour qu’il soit à température ambiante. Préchauffer le four à 160°C (au lieu de 150°C comme indiqué).
  • Faire fondre le chocolat au bain-marie. (Dans la recette d’Eloise Vaudois, elle ajoute 3 cuillères à soupe d’eau. En ce qui me concerne, je n’en rajoute jamais dans le chocolat).
  • Dans un récipient, battre le beurre et le sucre jusqu’à obtenir une mousse.
  • Ajouter les oeufs un à un en mélangeant bien entre chaque ajout.
  • (Au lieu d’ajouter la farine à cette étape comme dans la recette originale…) Verser le chocolat fondu + l’extrait de café dans la préparation. Mélanger vigoureusement.
  • (Au lieu de verser le chocolat, à l’inverse…) Ajouter la farine. Bien mélanger jusqu’à obtenir une belle préparation homogène et mousseuse.
  • Chemiser un moule de papier de cuisson (papier sulfurisé). Sinon, beurrer le moule.
  • Verser la préparation dans le moule. Enfourner à mi-hauteur et laisser cuire pendant 30 minutes. Sortir le fondant puis laisser refroidir.
  • Mettre le fondant au frais avant de le déguster. Saupoudrer de sucre glace si envie.

Accompagné de crème anglaise ou tout seul, ce fondant au chocolat revisité, inspiré de la recette d’Eloise Vaudois dans le Journal des Femmes (ici), fera le bonheur des gourmandes et des gourmands !

Sablés aux pistaches et chocolat

Après la série des biscuits façon « carrot cake », mes humeurs gustatives de biscuits se sont tournées vers la pistache, un de mes fruits oléagineux préférés, pour son goût si doux et plein de caractère, sa belle couleur verte et ses incroyables vertus nutritives.

Savez-vous que la pistache, d’origine du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de la Méditerranée, aurait déjà été consommée il y a 7.000 ans avant J.-C. en Turquie¹, cultivée il y a 4.000 ans en Assyrie², introduite en Europe par les Romains, présente en France seulement au 17ème siècle³ et qu’à partir du 20ème siècle, elle fut également exploitée en Amérique, plus précisément en Californie ? Aujourd’hui, parmi les cultivateurs de pistaches, les principaux sont en Iran, aux États-Unis d’Amérique (Californie), en Turquie, en Syrie, en Chine, en Grèce et en Italie (Sicile). Le pistachier serait l’un des plus anciens arbres à « noix ».

Consommée crue ou grillée, la pistache s’utilise sous toutes ses formes : entière, concassée, réduite en poudre ou farine, en purée ou pâte, et même sous forme d’huile. On la retrouve grillée et salée en apéritif, dans les salades ou plats salés (tajines, farces, sauces, pesto sicilien ou en association avec d’autres fruits ou légumes d’accompagnement…), dans les pâtisseries orientales (les baklavas…) ou les pâtisseries occidentales (la cassata sicilienne entre autres…) et confiseries (le nougat…), les crèmes, les entremets et les glaces.

Riche en fibres, vitamines, acides gras insaturés, antioxydants (dont ceux qui auraient une influence positive sur les réactions excessives du stress) et minéraux entre autres, le magnésium (anti stress), la pistache a vraiment d’excellents atouts nutritifs bénéfiques pour la santé. Combiné à un irrésistible « anti-déprime » tel que le chocolat, n’avons-nous pas là de délicieuses douceurs pour se faire à la fois plaisir ET du bien ? En prime, on apprend que le  moment où la coquille de la pistache s’ouvre pour en dévoiler le fruit est baptisé « rire » en persan³… Joli, n’est-ce pas ? Allez, tous les prétextes gourmands sont bons pour ma recette de sablés aux pistaches et chocolat, délicieuse et simple à réaliser !

Pour une cinquantaine de petits sablés.

Ingrédients :

  • 100 g de pistaches vertes crues, mondées, non salées, réduites en poudre
  • 250 g de farine
  • 80 g de sucre en poudre
  • 200 g de beurre froid
  • 50 g de chocolat noir concassé en pépites
  • 1 pincée de sel
  • Facultatif : 2 ou 3 gouttes de colorant alimentaire vert si on veut obtenir un joli vert pâle.
  • Conseil : si la pâte est trop sèche,  rajouter 1/2 à 1 cuillère à soupe de lait

Préparation :

  • Mettre le chocolat noir au frais.
  • Mixer les pistaches crues en poudre fine.
  • Dans un récipient, couper le beurre froid en morceaux. Verser la farine, la poudre de pistache, le sel et mélanger jusqu’à obtenir une pâte grumeleuse / sableuse.
  • Ajouter le sucre et les gouttes de colorant à la pâte. Mélanger.
  • Concasser le chocolat noir sorti du frais en pépites : soit en le mettant dans un sachet plastique protégé d’un torchon et en tapant avec un rouleau à pâtisserie, soit en le découpant en pépites avec un bon couteau tranchant (attention, les doigts !). Pour les plus paresseux, les pépites dans le commerce feront l’affaire.
  • Ajouter les pépites de chocolat dans la pâte. Pétrir rapidement pour amalgamer le tout puis former un long boudin ayant 3 cm de diamètre. Si la pâte est trop friable, verser d’abord 1/2 cuillerée à soupe de lait froid, puis encore 1/2 cuillerée à soupe de lait froid si nécessaire.
  • Protéger le boudin de pâte avec un film alimentaire et réserver au frais pendant au moins 30 minutes.
  • Préchauffer le four à 200°C (Th. 6/7).
  • Sortir la pâte du réfrigérateur. Couper des rondelles 2 mm d’épaisseur. Attention, la pâte sablée peut être encore un peu friable malgré le repos au frais. Découper délicatement. Ne pas hésiter à reformer les rondelles à la main si nécessaire.
  • Sur une plaque à pâtisserie chemisée de papier de cuisson, déposer les rondelles de biscuits à cuire, décorer de quelques pistaches concassées si envie, enfourner à mi-hauteur et laisser cuire 12 à 15 minutes maximum. Laisser les biscuits refroidir sur une grille. À la sortie du four, les biscuits sembleront encore « mous », mais se durciront au contact de l’air. Une cuisson prolongée risque de trop durcir les biscuits.

Dans une boîte métallique, ces délicieux petits sablés croustillants aux pistaches et pépites de chocolat se conserveront une petite semaine et réjouiront vos papilles à toute heure de la journée ou mieux, avec un café ou un bon thé !

Mes autres recettes avec pistaches : Financiers à la pistache et aux framboises, Filet mignon aux abricots et pistaches

Sources :
(1) Wikipédia
(2) Passeport Santé
(3) Le Grand Noyer, Paris