Questionnaire de Miss Tâm #7 : Caroline Debonnaire, voyageuse responsable et gourmande

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© Vision Ethique, Caroline Debonnaire

Quand les Vietnamiens se retrouvent ou se rencontrent, c’est souvent (toujours ?) autour d’un repas. Retrouver Shirley, une vieille amie pas vue depuis une décennie, c’est forcément autour d’une table. Et ce, grâce à la rencontre de Caroline Debonnaire de Vision Ethique, qui avait partagé l’un de mes articles (Le lotus dans la cuisine vietnamienne, WSI Magazine) sur le réseau social et qui par hasard, est aussi une amie proche de Shirley, laquelle m’a retrouvée par ce biais. La magie d’Internet !

Un bo bun à Paris avec Caroline a été suivi de quelques autres repas,  pour faire connaissance, papoter, échanger sur la vie et les projets, réfléchir à un partenariat amical avec Vision Ethique. Même à des milliers de kilomètres d’ici, à Antananarivo (Madagascar) en novembre dernier, où par chance notre séjour professionnel malgache respectif coïncidait, et malgré un emploi du temps chargé, nous avions quand même pu partager un repas et déguster ensemble du délicieux foie gras “made in Madagascar” tant vanté par Caroline, un soir au restaurant Le Rossini.

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© 2012 Vision Ethique, Madagascar.

Alors… qui est mon invitée aujourd’hui ? Née à Saigon (Vietnam), de mère vietnamienne et de père indien, passionnée de voyage et « sensibilisée à l’économie sociale et solidaire, et aux enjeux du développement durable », Caroline Debonnaire fonde Vision Ethique en 2007, une agence de conseils de voyage responsable. Dans ses termes, pour « donner du sens aux vacances » tout en proposant des destinations à la carte selon les envies des voyageurs, « permettre aux voyageurs de rencontrer et d’échanger avec la population locale » et « faire en sorte que les retombées économiques du tourisme reviennent à la population locale ». Vision Ethique travaille « en étroite collaboration avec des associations et des petites structures privées impliquées dans des projets d’aide au développement couvrant les domaines de la santé, de l’artisanat, de l’éducation et de développement ».

Vision Ethique

J’ai trouvé le concept et les projets de Caroline à travers Vision Ethique tellement passionnants qu’il me semblait naturel de vous la présenter dans ce « Questionnaire » mais également pour la soutenir dans ses démarches . En un mot, si vous devez organiser votre prochain voyage, choisissez Vision Ethique.

En attendant, faites connaissance avec Caroline à travers son portrait gourmand et découvrez ses projets dans l’entretien amical qui suit, illustré par de belles photos de ses voyages et qui je l’espère, vous donneront envie de voyager. Merci à Caroline d’avoir si gentiment répondu à mes questions… Belle découverte à toutes et à tous !

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© 2011 Vision Ethique, Petit déjeuner, Inde du Sud.

Portrait culinaire

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© 2014 Vision Ethique, Caroline Debonnaire

  • Si tu étais un aliment ou un plat / dessert, lequel serais-tu?

Houlala, dur de choisir, j’aime tellement la nourriture, étant une gourmande et « gourmette » ! Disons : la noix de coco…un aliment utilisé dans beaucoup de pays, que l’on peut décliner sous plusieurs formes, de l’huile, à la chair, en râpée, jus, lait… salé/sucré à sa convenance… C’est doux, laiteux, plein de vitamines, de minéraux et d’oligoéléments tout cela dans une tête dure comme du bois ! Et les cocotiers sont aussi le symbole type pour évoquer le plaisir de la détente sur des plages de sable fin, aux eaux turquoises et cristallines… Un appel au voyage et à l’évasion.

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© 2014 Vision Ethique, Madagascar.

  • Ton meilleur souvenir de cuisine ou en lien avec la nourriture dans ton enfance ?

Tu vas dire que je suis obsessionnelle, mais le gâteau à la noix de coco en forme de cygne ou autres animaux que ma maman nous confectionnait pour nos anniversaires pendant notre enfance ma sœur, mon frère et moi. Je la revois en cuisine faire la génoise, la crème au beurre, dessiner et découper les forme du cygne dans du carton pour ensuite les assembler et le décorer de noix de coco râpée et de couleur ! Technique héritée de son enfance au Vietnam ! Ou bien les dimanches après-midi à préparer et rouler une centaine de chả giò maison aux porc et crevettes (nems) que nous congelions par la suite… Le moment de se retrouver avec ma maman et ma sœur autour de la table de cuisine et de papoter.

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© 2014 Vision Ethique, un repas, Vietnam.

  • Ton coup de fondre gustatif ?

Une tomate mozzarella di bufala, huile d’olive et basilic dégustée dans une ferme bio en Campanie – Italie du Sud. Après la visite de la ferme ou les buffles sont bichonnés comme des petits rois (un peu comme les fameux boeufs de Kobé au Japon), brossés, massés, lavés, nourris avec des produits sains, ils produisent un lait délicieux récolté directement et transformé traditionnellement en de délicieuses et crémeuses boules de mozzarella… J’en salive encore et garde un souvenir gourmand en repensant à ces producteurs étirés la mozzarella encore chaude et la travailler manuellement pour confectionner les boules qui ont par la suite ravi nos papilles. Mais tant d’autres plats me viennent à l’esprit…

  • L’anecdote culinaire la plus drôle qui t’est arrivée lors d’un voyage?

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Lors d’un voyage au Cambodge en 2009, nous étions à Phnom Penh avec une amie et dînions avec des partenaires locaux. Invitées au Romdeng, un restaurant qui a la particularité d’être un centre de formation pour des jeunes issus d’un milieu défavorisé, nos hôtes nous ont fait la surprise de nous commander en entrée «le caviar cambodgien»… Une délicieuse dégustation de tarentules grillées ! Si, si, je te jure ! Après bien des minutes d’hésitation et quelques rires gênés, nous nous sommes lancées… Cela a le goût du calamar et des petites fritures de poissons grillées. Assaisonnées avec une sauce ngoc nam, sel, poivre et citron, je dois avouer au final que c’était plutôt bon. D’ici là à en remanger…

La preuve en images : http://www.vision-ethique.com/blog/1hoiaguc/cambodge-voyage-de-reperage-a-phnom-penh-mars-2009

  • Dans une cuisine, quel objet serais-tu ?

Un rice cooker bien sûr ! Ou bien une spatule en bois, outil indispensable pour bien mélanger les aliments en douceur.

  • Ton pire cauchemar culinaire ou un aliment que tu détestes ?

Sans hésitation tout ce qui est abats, tripes etc… Cela me fait penser à une anecdote de voyage, justement au Vietnam ou disons-le, il faut parfois avoir le cœur bien accroché ! J’étais à Kontum dans les plateaux du Centre, merveilleuse région oubliée par le tourisme de masse dans laquelle vous pouvez rencontrer des ethnies : les Jarai et Barhnar qui vivent dans conditions difficiles sur les Hauts Plateaux. Bovins et porcins représentants de mets de luxe ! C’est pourquoi après une journée de trekking, pour nous faire plaisir et pour nous requinquer, le guide a commandé de la panse bouillie de porc accompagnée d’une soupe aux tripes et queues-de-cochon ! Quelle horreur… Mon pire cauchemar !!! J’avoue avoir mordillé un petit bout avant de le recracher discrètement et de décliner le plus poliment possible les plats.

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© 2014 Vision Ethique, Vietnam.

  • Ton plat fétiche pour conquérir la personne de ton cœur ?

Une potée auvergnate  accompagnée d’un bon vin ? Pour bien l’alourdir et ne pas le laisser repartir ! (rires) Non, je ne sais pas, cela dépend de la personne, de l’humeur et de la saison…

  • Si tu étais une chef en cuisine, où serais-tu ?

Quelque part dans un restaurant simple, en bois et bambou surplombant la mer… à proposer une cuisine fraîche, goûteuse, mixte, internationale représentative de ma culture et passion pour le monde.

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© 2012 Vision Ethique, Madagascar.

  • Le plat ou le dessert que tu as toujours rêvé de faire sans jamais l’oser ?

En plat ? La bouillabaisse… Faire revenir les carcasses de poisson et crustacés pendant des heures, surveiller le bouillon, le niveau d’eau… Je ne m’y suis jamais risquée, pas même regardée la recette tellement cela me semble compliqué ! En dessert ? Un Saint honoré ou une tropézienne, il paraît que c’est très dur à réussir une bonne tropézienne !

  • En cuisine, si tu étais un secret, lequel serais-tu ?

Celui qui se transmet oralement et gestuellement…

  • Quel est ton plat (ou dessert) vietnamien favori ?

La colle ! Je peux en citer plusieurs ? Le banh xèo ( la crêpe farcie du Sud ), les banh cuôn au Nord, les banh khot, une soupe hu tiêu… ou le thit kho aux œufs de mon papa… En dessert les Chè bien sûr ! je les aime tous : maïs, haricots, banane etc… ça aussi ce sont directement des souvenirs d’enfance.

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© 2014 Vision Ethique, un repas, Vietnam.

  • Une recette favorite à partager avec nous ?

Un crumble de poulet aux pommes et lait de coco (recette tout simplement trouvée sur Marmiton… rien de très original… désolée mais c’est délicieux et à base de noix de coco !)

Temps de préparation : 30 minutes / Temps de cuisson : 30 minutes

Ingrédients (pour 4 personnes) :

  • 4 blancs de poulet
  • 4 pommes (golden)
  • 40 cl de lait de coco
  • 20 oignons grelots
  • 100 g de farine
  • 60 g de parmesan rapé
  • 60 g de beurre
  • 40 g de graine de sésame
  • une pointe de curry

 Préparation de la recette :

  •  Peler les pommes et les couper en cube.
  • Peler les oignons.
  • Emincer ou couper en 2 les blancs de poulet.
  • Faire dorer les oignons dans une cuillère d’huile et y rajouter les cubes de pommes.
  • Quand tout est doré ajouter le lait de coco et le curry et laisser mijoter 5 min, assaisonner.
  • Pendant que ça mijote, préparer le crumble en mélangeant le beurre ramoli avec la farine, le parmesan et les graines de sésame (si elles sont blanches, les laisser revenir à sec dans une poële pour qu’elles dorent)
  • Faire dorer le poulet (très rapidement).
  • Dans un plat, déposer le poulet, l’arroser du mélange oignon-pommes-coco, émietter le crumble et enfourner à 180°C (thermostat 6) pendant 30 minutes.
  • Mon petit plus : Je rajoute un peu de curcumin ramené de Madagascar pour apporter une petite touche de couleur supplémentaire au lait de coco et les vertus anti-oxydantes.

L’interview de Caroline…

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© 2011 Vision Ethique, Caroline Debonnaire, Inde du Sud.

  • En quelques mots, qui es-tu ? D’où viens-tu ?

Je suis née à Saïgon, métissée Indienne de par mon père qui était d’origine Pondychérienne et vietnamienne de par ma mère. Eh oui comme me l’a si bien dit une amie un jour : «  Tu es un pur produit de la colonisation française ! », puisque de par mon père Pondychérien, nous avons la nationalité française, d’où mon nom Caroline Debonnaire.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

  • Quel est ton parcours ?

J’étais cadre commercial dans des entreprises «  grands comptes » et Chargée de placement pour une école d’ingénieurs en informatique ! Comme quoi le voyage c’était pas gagné ! Puis un jour, les expériences de la vie m’ont fait réaliser qu’il fallait aller au bout ses rêves, je travaillais pourquoi ? Pour voyager ! Alors pourquoi ne pas travailler dans le voyage !

J’ai commencé à me renseigner, me former sur les principes et enjeux du commerce équitable, des notions du tourisme responsable qui démarrait à l’époque et était essentiellement associatif, l’économie sociale et solidaire..Puis après la théorie, le terrain, je suis partie en voyage, à repérer à Madagascar, au Vietnam, chercher des partenaires etc…

Puis comme aucune agence de voyage ne voulait de moi et de mes belles idées il y a huit ans, je me suis résignée à me lancer le défi et à créer ma propre agence de voyage spécialisée dans le tourisme solidaire et voilà, Vision Ethique est née !

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© 2011 Vision Ethique, Cambodge.

  • Que fais-tu actuellement ?

Vision Ethique a pour vocation de proposer un tourisme je ne dirais pas différent, c’est prétentieux, mais un tourisme qui a tout simplement du sens et qui véhicule des valeurs de respect entre les peuples à travers la rencontre et le partage.

Sur le terrain, nous participons à des projets de développement locaux menés en collaboration étroite avec des partenaires, petites structures privées, associations impliquées dans des projets liés à l‘éducation, la santé, l’artisanat et la protection de l’environnement.

Je veux aussi casser l’image que le tourisme solidaire n’est pas pour tous et ne pas oublier la notion de plaisir et de vacances.

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© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

  • Parle-nous un peu de ton métier ?

Je conjugue entre les voyages de repérages, les réunions avec les associations et partenaires locaux et la commercialisation et gestion de l’agence.

Multicasquette ! Mais c’est passionnant ! Beaucoup de personnes dans le domaine du voyage paradoxalement, ne voyagent pas ! Moi non seulement je voyage mais je rencontre des « vrais gens et des belles personnes » grâce à mon métier!

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© 2010 Vision Ethique, Vietnam.

  • Quels sont les projets en cours et ceux qui te tiennent en particulier à cœur. Peux-tu nous en parler un peu ?

Les projets à Madagascar dans la vallée du Sambirano, c’est le « Terrain de jeu de nos projets d’écotourisme » ! Cela fait huit ans que nous travaillons avec cinq villages. Nous avons construit deux éco-gîtes entièrement conçus en matériaux locaux, équipes de toilettes sèches, panneaux solaires, paillotes et cuisines pour la restauration gérés par les associations villageoises… Nous soutenons le salaire annuel de quatre professeurs pour plus de cent soixante-dix élèves !

J’aimerais que ces projets un jour deviennent autonomes grâce à l’apport de voyageurs. Pour l’instant, ils ne génèrent pas assez de revenus c’est pourquoi chaque année nous lançons à cette période une campagne Ulule (fond participatif) pour récolter 2’400 euros. Je compte sur les lecteurs de ton blog d’ailleurs !

© Vision Ethique, Madagascar.

  • Quelle est ton plus beau souvenir de rencontre ou de partage durant tes nombreux voyages ?

Houlalalala, il y en a tant ! J’ai la chance à travers mon métier de rencontrer à chacun de mes voyages de belles personnes, de vivre des moments intenses de partage. En voyage tout est exacerbé, les rencontres peuvent être brèves, ou s’inscrivent dans le temps, mais à chaque fois ce sont des moments précieux, qui vous nourrissent et vous construisent.

Récemment, me vient en souvenir la rencontre avec une famille indonésienne à Florès, suite à une petite chute en moto, nous avons été chaleureusement accueillis par toute une famille au milieu de nulle part. Ils nous ont apporté de l’eau pour nettoyer et panser les plaies, confectionner un déjeuner à base de riz, maïs bouilli, proposer un café… Comment oublier la petite « claquette » sur l’épaule donnée par la doyenne de la famille à mon compagnon de voyage et conducteur malchanceux lorsque sa peur est retombée ! C’était amical et plein de tendresse.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

  • Parmi les pays où tu organises des séjours, quelle cuisine préfères-tu ?

La cuisine vietnamienne sans hésiter, sans être chauvine, c’est tout de même l’une des plus variées et LA meilleure au monde !

  • Quand tu voyages, tu es plutôt resto ou street food ?

Les deux mon capitaine! Mais la plupart du temps, je revendique la «  street food ». J’adore m’asseoir sur un banc, petit tabouret en plastique et regarder faire les marchands avec leurs gestes rapides et précis. C’est souvent là que l’on mange le mieux et que l’on découvre les petits plats populaires et spécifiques aux régions. L’occasion aussi de contempler des scènes de vie…

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© 2012 Vision Ethique, Madagascar.

  • Peux-tu nous recommander quelques adresses gourmandes à ne pas manquer à Paris ou celles de tes voyages ?

Non pas trop car je ne suis pas très fidèle sur Paris en terme de restaurant. Chez Duong à Belleville est ma cantine pour la cuisine vietnamienne, j’adore le canard laqué au Passy Mandarin… En voyage : pas d’adresses précises non plus, si vous passez à Antananarivo la capitale de Madagascar, ne manquez pas de goûter au foie gras, il est délicieux !

  • Enfin, pour clore cette interview, quels sont tes futurs projets pour l’année qui démarre ? Ou un rêve que tu aimerais encore réaliser dans le futur ?

Les projets il y a en tant ! La participation à l’écriture d’un guide sur le tourisme responsable à Madagascar, partir vivre en Indonésie ou au Vietnam tout en maintenant Vision Ethique grâce à mes associés, car malgré tous mes voyages, je n’ai pas encore réalisé le «  rêve » ou plutôt l’expérience de vivre et travailler à l’étranger… Le challenge de la vie d’expat. mais toujours lié à mes convictions et passions, c’est à dire le voyage et les enjeux du développement durable.

© 2011 Vision Ethique, Cambodge.

© 2011 Vision Ethique, Cambodge.

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Vision Ethique

Pour organiser votre prochain voyage, faites appel à Caroline Debonnaire !

VISION ETHIQUE
Chez les Acteurs du tourisme Durable ( ATD )
21 rue Blondel
75002 Paris

contact @ vision-ethique . com

www.vision-ethique.com

>> À tous les voyageurs de Vision Ethique, un tarif avantageux sur les cours de cuisine particuliers de La Kitchenette de Miss Tâm (soit 50 euros au lieu de 90 euros pour la réalisation d’ 1 plat, 2 personnes)  !

>> Comme Vision Ethique et comme moi, soutenez le projet de scolarisation des enfants Malgaches « Sur le chemin de l’école« , plus que 48 jours pour participer à son financement dont l’objectif est de récolter 2’100 euros : http://fr.ulule.com/chemindelecole/

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© 2014 Vision Ethique, Madagascar.

 À bientôt !

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

© 2011 Vision Ethique, Inde du Sud.

Questionnaire de Miss Tâm : portrait culinaire de Margot Zhang (Recettes d’une Chinoise)

Une matinée avec Margot Zhang (du blog Recettes d’une Chinoise), une leçon de cuisine et l’entrevue menée par Miss Tâm…en ouverture pour la nouvelle rubrique de La Kitchenette de Miss Tâm.

Cela fait un moment que je souhaitais rencontrer Margot Zhang, l’auteure du fameux blog Recettes d’une Chinoise.  La liste des recettes de son blog est aussi impressionnante que la qualité de la présentation et les explications. Non sectaire, la cuisine représentée couvre toutes les régions du vaste « Pays du Milieu ». Le côté didactique des recettes m’a immédiatement séduite : le nom des plats en chinois, la prononciation phonétique en mandarin (« ce n’est pas du tout par chauvinisme, c’est simplement la langue officielle que l’on enseigne aux étrangers », me précise Margot), et le déroulement clair de la recette. Le petit plus qui fait la différence, c’est la liste des ingrédients spéciaux pour faire la cuisine chinoise et les vidéos courtes pour apprendre certains tours de main. J’en prends note et peut-être qu’un jour je m’en inspirerai aussi pour mon blog.

Par chance, Margot Zhang donne aussi des cours particuliers de cuisine (voilà un point commun avec moi). J’aime la cuisine chinoise et je rêvais entre autres de confectionner de petits raviolis aux crevettes à la vapeur, les ha kao, une variété de dim sum cantonais. Margot Zhang est la personne idéale pour me transmettre ce savoir.

Le jour J, j’arrive chez Margot. Une femme douce au sourire malicieux m’accueille. Nous commençons aussitôt la leçon de cuisine, les ha kao sont assez longs à faire. Tablier attaché, lavage de mains effectué, je suis enfin prête. Mon appareil photo aussi. Avec l’accord de Margot pour faire un article et pour partager l’expérience culinaire avec mes visiteurs.

Faire la cuisine ou prendre des photos, il faudrait choisir, et moi je n’y arrive pas. Munie de mon appareil autour du cou, je prends en photo les étapes, je dépose l’appareil pour ne pas être gênée, je réalise moi-même ce que je viens d’apprendre après avoir observé Margot, j’enregistre mentalement tout ce qu’elle me dit, dès que je vois une belle position, une belle texture, je cours chercher l’appareil, je demande à Margot de s’arrêter pour la photo, elle s’adapte avec une patience infinie à ce ballet… Un exercice d’équilibriste réussi tout en ayant retenu la leçon de cuisine (article et recette étape par étape des raviolis aux crevettes à la vapeur avec Margot Zhang ici) et le tout ponctué de discussion passionnante autour des différences ou similitudes des cuisines chinoise et vietnamienne. Margot Zhang est une personne mesurée et discrète qui inspire le respect. Rien ne semble pouvoir troubler ce calme en elle. La leçon de cuisine terminée, nous passons à la dégustation et à l’entrevue…

Margot, cela fait cinq ans que vous avez créé votre blog « Recettes d’une Chinoise » où vous partagez des recettes de toutes les régions de Chine. C’est devenu un blog incontournable pour les amoureux de la cuisine chinoise et asiatique. Vos recettes sont extrêmement bien expliquées, les photographies sont très belles, et se promener dans votre blog est un vrai plaisir. Mais pour nos visiteurs gourmands, j’aimerais en savoir plus sur vous et poser quelques questions…

Mais d’abord, le jeu du « Questionnaire de Miss Tâm » qui consiste à dresser de façon ludique votre portrait culinaire. Commençons si vous voulez bien.

1- Si vous étiez un aliment ou un mets?

Le baozi, tendre et moelleux, pas trop gras et en une bouchée, on a quelque chose d’assez équilibré.

2- Votre meilleur souvenir d’enfance de cuisine ou en lien avec la nourriture.

Manger les raviolis de Pékin préparés par ma grand-mère maternelle.

3- Votre coup de foudre gustatif.

Le repas chez Alain Passard (L’Arpège)*

4- L’anecdote culinaire la plus drôle qui vous est arrivée : en cuisine ou pendant un repas.

Le grand-père de mon mari m’a demandé quelle était la différence entre un poulet et un chapon, et j’ai répondu « un chapon chapon pas ». Ça a fait rire à tout le monde.

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5- Dans une cuisine, que seriez-vous ?

Une paire de baguettes.

6- Votre pire cauchemar culinaire ou l’aliment / plat le plus détesté ?

Le mouton !  J’ai été très malade pendant presque un mois à l’âge de cinq ans. A cause du mouton ou pas, on n’en est pas sûr, en tout cas c’était après le repas de mouton dans mon école maternelle que j’étais tombée malade. Depuis, plus jamais de mouton !

7- Votre plat secret ou magique pour conquérir le cœur de votre élu ?

Ha Kao, les raviolis crevettes à la vapeur, c’est un mets élégant, fin et délicat.

8- Si vous étiez un chef cuisine, où seriez-vous ?

À Londres ou à Hong Kong.

9- Le plat ou le dessert que vous aviez toujours rêvé de faire sans jamais oser ?

L’Opéra de chez Lenôtre (ici) .

10- En cuisine, si vous étiez un secret, lequel seriez-vous ?

Une petite pincée de sucre dans un plat salé pour apporter un peu de douceur et de rondeur.

Allez, la question bonus : Quel est votre plat vietnamien préféré ?

J‘ai eu mon coup de cœur à Hanoi pour les liserons d’eau sautés ! 

Margot, merci d’avoir répondu au questionnaire. Poursuivons l’entrevue… 

– En quelques mots, qui êtes-vous ?

Je suis originaire de Beijing (Pékin), je vis en France depuis presque 15 ans. Je suis enseignante de chinois.

– D’où vous viennent toutes vos connaissances culinaires ? Qui vous a enseigné la cuisine ?

J’ai appris les choses basiques de la cuisine chinoise avec ma mère, par exemple les raviolis, les plats sautés… Depuis que je suis en France, je suis plutôt autodidacte, sur internet, avec les livres de cuisine.

– Comment est venue cette passion pour la cuisine chinoise ?

Je suis gourmande et curieuse comme ma mère, faire la cuisine devient une sorte de thérapie pour moi.

– Comment vous est venue l’envie de créer un blog ? Pourquoi ?

Ceci est arrivé un jour après un repas chinois quotidien avec des plats sautés, et je me suis dit pourquoi je ne trouve pas ce genre de plat au restaurant chinois en France et pourquoi ces plats restent inconnus en France. Du coup, j’ai décidé de créer un blog pour faire partager la vraie cuisine chinoise.

– Avez-vous rencontré d’autres blogueurs ? Si oui, dans quelles circonstances ? Si non, en avez-vous envie ?

C’est seulement à partir de cette année que j’ai commencé à rencontrer les blogueurs, sous forme d’atelier organisé par 750 grammes.

– Quels sont vos trois blogs préférés ? (et pas forcément culinaires)

Il y en a beaucoup ! Si je dois en choisir trois, j’aime bien le blog « Un dimanche à la campagne« ; pour le dessert: le blog de « Macaronette de cie » et le blog « Un peu gay dans les coings« .

– Quels sont vos adresses préférées de cuisine chinoise à Paris ? 

J’aime La Taverne de Zhao*; le restaurant Bistro de Pékin*, c’est un peu plus cher, mais je me sens à la maison parce que la plupart d’entre eux sont originaires de Pékin; il y a aussi l’Orient d’or*, spécialisé dans la cuisine du Hunan.

– Vous habitez en France, à Paris. Quelles sont les croyances, les erreurs ou les confusions que les Français font souvent avec la cuisine chinoise ?

La pire confusion est celle sur les nems, je répète je ne sais plus combien de fois que ce n’est pas chinois, mais les gens continuent à me demander pourquoi je n’ai pas de recettes de nems dans mon blog !!!

Sinon, il y a le canard laqué, je refuse de cuisiner le canard laqué de Pékin à la maison parce que c’est juste impossible et que je suis assez puriste pour le canard laqué, ma grand-mère ayant été éleveur de canard spécial pour le canard laqué. À la maison on n’a pas les outils nécessaires pour préparer cette recette ! 

– Et enfin, dites-nous quelle est la recette favorite de votre propre blog ? 

Le poulet Kung Pao, je le fais très souvent, c’est le plat préféré de mon mari.

 Merci Margot, pour ce merveilleux moment culinaire passé avec vous et merci d’avoir accepté de répondre à toutes mes questions. Alors, qu’allez-vous faire à manger tout à l’heure ?

A midi, on fait un tourteau à la vapeur avec une sauce de soja-vinaigre-gingembre. Et pour ce soir, je ne sais pas encore, mais quelque chose de simple.

Mmm ça a l’air exquis comme repas ! Merci Margot, à bientôt !

J’espère que vous avez également passé un bon moment culinaire en notre compagnie. Et si vous ne connaissez pas encore le blog « Recettes d’une Chinoise« , je vous invite vivement à le découvrir sans tarder. 

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(*) Les restaurants cités dans l’entrevue avec Margot Zhang :

  • L’arpège (chef Alain Passard), restaurant 3 étoiles, 84 rue de Varenne, 75007 Paris.
  • La Taverne de Zhao, 49 rue des Vinaigriers, 75010 Paris. Métro Jacques Bonsergent, ligne 5.
  • Le bistro de Pékin, 38 rue Ponthieu, 75008 Paris. Métro Saint-Philippe-du-Roulle, ligne 9 ou Franklin-Roosevelt, lignes 1, 9.
  • L’Orient d’Or, 22 rue de Trévise, 75009 Paris. Métro Cadet, ligne 7.