Laos : Gâteau de riz gluant et de banane en papillote

Redescendue des douces Alpes vaudoises, après deux semaines de pause exquises sans internet, ni ordinateur, je vous retrouve avec une grande joie pour de nouvelles explorations et voyages culinaires !

Aujourd’hui, une petite déambulation gourmande du côté du Laos ? Pour sa cuisine si subtile et raffinée (voir la recette de la salade de riz croustillant ici) et pour le fameux riz gluant que j’aime tant ! Parmi les délices du Laos, voici le succulent gâteau de riz gluant au lait de coco et de banane, enveloppé de feuilles de bananier! Cuit à la vapeur, ce gâteau se déguste à température ambiante ou tiède, au petit-déjeuner ou n’importe quelle heure de la journée en collation, jamais en « dessert », bien trop nourrissants en fin de repas. Au Laos, lors de diverses fêtes, cérémonies populaires (la cérémonie de baci par exemple) ou religieuses, ces petits gâteaux de riz gluant enveloppés dans de feuilles de bananier sont également confectionnés et utilisés comme offrandes.

Enfant, j’avais de la chance de pouvoir trouver ces délicieux petits gâteaux dans les magasins d’alimentation asiatique à Paris. À première vue, ils ne paraissaient pas très appétissants : de petits rectangles aplatis enveloppés dans des feuilles de bananiers marron-vert, sous plusieurs couches de film alimentaire transparent… Cela nous prenait (ce qui me semblait…) « des heures » pour arracher enlever tout le plastique avant de pouvoir goûter à ces petites douceurs… Aussitôt oubliées les minutes d’énervement et d’impatience, l’attente en valait vraiment la peine : la récompense, le régal ! Sentir le parfum subtil de la feuille de bananier qui exhale du riz gluant, prendre une bouchée moelleuse de riz, tomber sur un bout de banane fondant, apprécier le savoureux mélange riche de noix de coco et la tendre douceur de la banane… Quel plaisir !

Pour les gourmands de banane et de lait de coco, cette douceur vous est destinée ! La recette que je vous propose ci-après ne contient pas de haricots noirs (comme on en trouve souvent aussi).

Pour 10 gâteaux de riz gluant et de banane.

Préparation : La veille + jour J 30 minutes. Cuisson : 10 minutes + 1 heure à la vapeur.

Ingrédients :

  • 250 g de riz gluant préalablement trempé dans l’eau froide pendant une nuit ou au minimum 5 à 6 heures.
  • 2 bananes mûres
  • 400 ml de lait de coco
  • 100 g de sucre roux (ou de palme) + 1 cuillère à soupe de sucre roux ou cassonade.
  • 1/2 cuillère à café de sel
  • Facultatif : 3 feuilles fraîches de pandanus coupées en tronçons de 3 cm de long. Sinon, remplacer par une gousse de vanille.
  • 1 paquet de feuilles fraîches de bananier (à Paris, on en trouve dans les magasins d’alimentation asiatique). S’il n’y en a pas, la solution de recours est l’utilisation du papier de cuisson (papier sulfurisé) pour faire des papillotes. Il n’y aura plus le parfum délicat des feuilles de bananier, mais cela sera quand même bon…
  • 20 cure-dents aux bouts pointus pour attacher. Ou du fil de cuisson si utilisation de papier sulfurisé à la place des feuilles de bananier.

Préparation :

  • La veille : Laver et rincer plusieurs fois le riz gluant, jusqu’à ce que l’eau soit claire. Faire tremper le riz gluant dans un grand récipient, en veillant à bien laisser 5 cm d’eau au-dessus de la surface de riz. Le riz va gonfler durant la nuit. Sinon, faire tremper au moins 5 à 6 heures.
  • Jour J : Égoutter le riz gluant dans une passoire. Réserver.
  • Peler les bananes. Couper en 3 parties dans le sens de la longueur, puis en deux dans le sens de la largeur. Ce qui donnera 12 morceaux de bananes. Les réserver dans un grand bol, saupoudrer d’une cuillère à soupe de sucre roux et mélanger délicatement. Prélever deux morceaux de bananes, les écraser finement à la fourchette.
  • Sur feu moyennement vif dans une casserole, chauffer le lait de coco, le sucre, le sel et les feuilles fraîches de pandanus coupées en tronçons (ou une gousse fendue de vanille). Bien mélanger sans cesser de remuer pour faciliter la dissolution du sucre.
  • Enlever les feuilles de pandanus (ou la gousse de vanille), avant d’ajouter le riz gluant au lait de coco *et la petite portion de purée de banane* (c’est une fantaisie de ma part pour parfumer davantage le riz). Baisser à feu moyen, mélanger sans cesser de remuer avec une cuillère en bois. Dès que le riz gluant commence à absorber le lait de coco, éteindre le feu. Cette opération dure en général entre 7 et 10 minutes maximum. Le riz doit rester encore humide. Laisser tiédir.
  • Chauffer l’eau de la marmite à vapeur.
  • Laver, nettoyer puis essuyer les feuilles de bananier. Découper 10 morceaux de 20 x 25 cm (j’ai noté que la largeur d’une feuille de bananier mesure généralement 25 cm sauf aux bouts bien sûr).
  • Poser un morceau de feuille de bananier, face opaque vers soi. Déposer une grosse cuillère de riz gluant au lait de coco, puis un morceau de banane, puis recouvrir d’une petite portion de riz. Envelopper d’abord en réunissant les bords de la largeur, puis replier délicatement les deux bouts pour refermer le petit gâteau rectangulaire. Attacher en piquant avec un cure-dent. (Voir photos)
  • Déposer les gâteaux dans le panier à vapeur de la marmite (chaude), couvrir et laisser cuire à petits frémissements pendant 1 heure.
  • Après cuisson, les sortir de la marmite à vapeur, les laisser refroidir avant déguster. Pour les conserver, on peut les recouvrir de film alimentaire et les garder au réfrigérateur pendant quelques jours.

À déguster froid, tiède ou chaud, on peut réchauffer rapidement au four à micro-ondes, et selon goût, saupoudrer un peu de sucre roux ou sucre cassonade sur le gâteau déballé, pour ajouter un peu de croustillant !

Bonne dégustation et bonne semaine à vous !!!

Sablés aux pistaches et chocolat

Après la série des biscuits façon « carrot cake », mes humeurs gustatives de biscuits se sont tournées vers la pistache, un de mes fruits oléagineux préférés, pour son goût si doux et plein de caractère, sa belle couleur verte et ses incroyables vertus nutritives.

Savez-vous que la pistache, d’origine du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de la Méditerranée, aurait déjà été consommée il y a 7.000 ans avant J.-C. en Turquie¹, cultivée il y a 4.000 ans en Assyrie², introduite en Europe par les Romains, présente en France seulement au 17ème siècle³ et qu’à partir du 20ème siècle, elle fut également exploitée en Amérique, plus précisément en Californie ? Aujourd’hui, parmi les cultivateurs de pistaches, les principaux sont en Iran, aux États-Unis d’Amérique (Californie), en Turquie, en Syrie, en Chine, en Grèce et en Italie (Sicile). Le pistachier serait l’un des plus anciens arbres à « noix ».

Consommée crue ou grillée, la pistache s’utilise sous toutes ses formes : entière, concassée, réduite en poudre ou farine, en purée ou pâte, et même sous forme d’huile. On la retrouve grillée et salée en apéritif, dans les salades ou plats salés (tajines, farces, sauces, pesto sicilien ou en association avec d’autres fruits ou légumes d’accompagnement…), dans les pâtisseries orientales (les baklavas…) ou les pâtisseries occidentales (la cassata sicilienne entre autres…) et confiseries (le nougat…), les crèmes, les entremets et les glaces.

Riche en fibres, vitamines, acides gras insaturés, antioxydants (dont ceux qui auraient une influence positive sur les réactions excessives du stress) et minéraux entre autres, le magnésium (anti stress), la pistache a vraiment d’excellents atouts nutritifs bénéfiques pour la santé. Combiné à un irrésistible « anti-déprime » tel que le chocolat, n’avons-nous pas là de délicieuses douceurs pour se faire à la fois plaisir ET du bien ? En prime, on apprend que le  moment où la coquille de la pistache s’ouvre pour en dévoiler le fruit est baptisé « rire » en persan³… Joli, n’est-ce pas ? Allez, tous les prétextes gourmands sont bons pour ma recette de sablés aux pistaches et chocolat, délicieuse et simple à réaliser !

Pour une cinquantaine de petits sablés.

Ingrédients :

  • 100 g de pistaches vertes crues, mondées, non salées, réduites en poudre
  • 250 g de farine
  • 80 g de sucre en poudre
  • 200 g de beurre froid
  • 50 g de chocolat noir concassé en pépites
  • 1 pincée de sel
  • Facultatif : 2 ou 3 gouttes de colorant alimentaire vert si on veut obtenir un joli vert pâle.
  • Conseil : si la pâte est trop sèche,  rajouter 1/2 à 1 cuillère à soupe de lait

Préparation :

  • Mettre le chocolat noir au frais.
  • Mixer les pistaches crues en poudre fine.
  • Dans un récipient, couper le beurre froid en morceaux. Verser la farine, la poudre de pistache, le sel et mélanger jusqu’à obtenir une pâte grumeleuse / sableuse.
  • Ajouter le sucre et les gouttes de colorant à la pâte. Mélanger.
  • Concasser le chocolat noir sorti du frais en pépites : soit en le mettant dans un sachet plastique protégé d’un torchon et en tapant avec un rouleau à pâtisserie, soit en le découpant en pépites avec un bon couteau tranchant (attention, les doigts !). Pour les plus paresseux, les pépites dans le commerce feront l’affaire.
  • Ajouter les pépites de chocolat dans la pâte. Pétrir rapidement pour amalgamer le tout puis former un long boudin ayant 3 cm de diamètre. Si la pâte est trop friable, verser d’abord 1/2 cuillerée à soupe de lait froid, puis encore 1/2 cuillerée à soupe de lait froid si nécessaire.
  • Protéger le boudin de pâte avec un film alimentaire et réserver au frais pendant au moins 30 minutes.
  • Préchauffer le four à 200°C (Th. 6/7).
  • Sortir la pâte du réfrigérateur. Couper des rondelles 2 mm d’épaisseur. Attention, la pâte sablée peut être encore un peu friable malgré le repos au frais. Découper délicatement. Ne pas hésiter à reformer les rondelles à la main si nécessaire.
  • Sur une plaque à pâtisserie chemisée de papier de cuisson, déposer les rondelles de biscuits à cuire, décorer de quelques pistaches concassées si envie, enfourner à mi-hauteur et laisser cuire 12 à 15 minutes maximum. Laisser les biscuits refroidir sur une grille. À la sortie du four, les biscuits sembleront encore « mous », mais se durciront au contact de l’air. Une cuisson prolongée risque de trop durcir les biscuits.

Dans une boîte métallique, ces délicieux petits sablés croustillants aux pistaches et pépites de chocolat se conserveront une petite semaine et réjouiront vos papilles à toute heure de la journée ou mieux, avec un café ou un bon thé !

Mes autres recettes avec pistaches : Financiers à la pistache et aux framboises, Filet mignon aux abricots et pistaches

Sources :
(1) Wikipédia
(2) Passeport Santé
(3) Le Grand Noyer, Paris

Vietnam : Entremets aux maïs et perles de tapioca (chè bắp bột báng)

Après avoir publié des recettes de pâtisserie et  récemment un en-cas sucré « street food » thaïlandais, je ne pouvais faire l’impasse sur les mets sucrés vietnamiens. Délibérément, je ne parle pas encore de desserts vietnamiens. Car au Vietnam et dans la plupart des contrées d’Asie du Sud-Est, les desserts comme on le conçoit en Occident n’existent pas réellement (gâteaux, entremets, glaces,etc). En fin de repas, on déguste de délicieux et rafraîchissants fruits exotiques qui en existent à profusion pour « rincer la bouche » (tráng miệng, littéralement rincer la bouche, mais communément traduit « dessert »). Cependant, avec l’influence de l’Occident et pour s’adapter au goût du jour, les mets sucrés (entremets de type chè, gâteaux (bánh), glaces (kem), etc) sont proposés dans les restaurants en dessert. Les mœurs changent et évoluent.

Les Vietnamiens sont de grands gourmands ! Non seulement, ils aiment ce qu’ils mangent ( ! ) mais surtout ils peuvent manger tout le temps, à toute heure de la journée. En complément aux trois repas principaux (un petit-déjeuner avec souvent une soupe pho ou autres, un léger déjeuner sur le pouce, et un dîner avec repas chaud et complet), entre les repas, ils dégustent des douceurs vendues dans la rue, assis sur un petit tabouret en plastique par exemple, ou dans les restaurants / cafés / gargotes. Évidemment, ces habitudes-là ne sont pas possibles avec la vie menée en Occident… Les fruits habituellement consommés en fin de repas, se trouvent bien sûr encore à la table des Vietnamiens, mais les « en-cas » ou douceurs vietnamiennes ont aujourd’hui aussi leur place aux repas, devenant ainsi les « desserts vietnamiens » qu’on connaît par ici.

Parmi ceux-là, je propose aujourd’hui le fameux entremets aux maïs et perles de tapioca au lait de coco, chè bắp bột báng. À base de perles de tapioca (ou perles du Japon), de lait de coco et de maïs, ce délicieux entremet se consomme chaud ou froid. Les petites perles translucides sans goût taquinent agréablement le palais, glissent dans la bouche, se mélangent aux grains tendres et sucrés du maïs et à la douceur typique du lait de coco. Un frère jumeau existe au Laos, le Nam Van, très apprécié et cuisiné de façon similaire.

Dans les recettes existantes, il y a deux types de chè bắp : celui avec les perles de tapioca (recette ci-dessous) ou celui avec du riz gluant que je traiterai une autre fois avec plaisir. Que cela soit dit, pour les grands connaisseurs du chè bắp, aucun en Occident ne peut égaler celui qu’on trouve au Vietnam ! Les variétés du maïs au Vietnam, celles utilisées dans cet entremets, n’ont rien à voir avec le maïs en Europe. Idéalement, il faudrait du maïs blanc aux grains à la texture « dẻo » (difficilement traduisible en français : tendre élastique ?) et du maïs aux saveurs très sucrées (assez proche des variétés américaines). Une fois les grains de maïs tranchés au plus près du trognon, on cuit aussi les trognons dans l’eau pour compléter la saveur du maïs. Le comble de l’exquis est de râper de la chair de coco fraîche pour agrémenter ce chè, ajoutant une texture supplémentaire, légèrement croquante, dont raffolent les Vietnamiens.

La recette que je vous propose ci-après ne sera pas à la hauteur de celle du Vietnam mais adaptée pour être simple et rapide à faire, et tout à fait succulente (parmi tant d’autres variations de recettes, comme toujours…).

Recette de l’entremets aux maïs et perles de tapioca au lait de coco chè bắp bột báng:

Pour 4 personnes.

Ingrédients :

  • 3 à 4 cuillères à soupe bombées de perles de tapioca blanches (perles du Japon – on en trouve dans les magasins d’alimentation asiatique)
  • 1/2 litre d’eau
  • 300 g de maïs doux en grains
  • 250 ml de lait de coco (200 ml si c’est très épais et concentré, selon la marque)
  • 50 g de sucre cassonade (ou plus selon goût et selon le maïs s’il est sucré ou pas assez) + 1 cuillère à soupe
  • 1 cuillère à café d’extrait de vanille
  • 1/2 cuillère à café de sel fin + 1/3 cuillère à café de sel fin
  • 1 cuillère à soupe de fécule de tapioca ou Maïzena.
  • Facultatif : 1 à 2 feuilles de pandanus coupées en grands tronçons pour parfumer et à retirer en fin de cuisson.

Préparation :

  • Faire tremper les perles de tapioca dans l’eau froide pendant 20 minutes.
  • Mixer 150 g de grains de maïs. Réserver 150 g de grains de maïs entiers.
  • Dans une casserole, verser 1/2 litre d’eau froide, ajouter le maïs (mixé et en grains), éventuellement la feuille de pandanus en tronçons, la vanille et porter le tout à ébullition. Ajouter 50 g de sucre et 1/2 cuillère à café de sel.  Mélanger et poursuivre la cuisson à feu moyen pendant 15 minutes.
  • Incorporer les perles de tapioca pré-trempées dans le maïs. Remuer sans cesse pendant 5 minutes jusqu’à ce que les perles deviennent translucides. Eteindre le feu.
  • Dans une petite casserole, porter à ébulltion le lait de coco, 1 cuillère à soupe de sucre et 1/3 cuillère à café de sel. Ajouter 1 cuillère de fécule de tapioca (ou Maïzena) dilué dans un peu d’eau, dans le lait de coco. Bien mélanger jusqu’à ce que le lait de coco s’épaississe un peu. Eteindre et réserver pour napper le maïs au moment de servir.
  • Au choix, à consommer frais (plus largement répandu) ou tiède : Verser dans 4 bols en ayant retiré avant les morceaux de feuilles de pandanus puis napper d’une ou deux cuillères à soupe de crème de coco.
  • Pour déguster, mélanger bien la crème de coco et le maïs.

Voilà un fabuleux dessert vietnamien, tout simple et rapide à faire, qui peut aussi  bien se déguster à toute heure de la journée, au goûter qu’en fin de repas… Bonne dégustation et bonne découverte pour ceux qui ne connaissent pas !!!

Thaïlande : Mangue et riz gluant au lait de coco (Khao niao mamuang ข้าวเหนียวมะม่วง)

Un clin d’œil gourmand pour une amie grande connaisseuse de la culture thaïlandaise, voici une bonne occasion pour vous présenter l’un de mes desserts préférés !

Le délicieux khao niao mamuang, est un dessert à base de riz gluant, de lait de coco et de mangue, très populaire et particulièrement apprécié en Thaïlande. C’est un classique de la « street food » thaïlandaise que l’on trouve partout dans la rue chez les vendeurs ambulants ou dans les petites gargotes. À consommer tiède ou chaud, le riz gluant délicieusement parfumé au lait de coco s’harmonise parfaitement bien avec la douceur et l’acidité de la mangue. De délicieuses variantes existent également avec des fruits tels que la papaye ou le fameux durian.

Le riz gluant, à ne pas confondre avec le riz aux grains longs et parfumés ou aux grains ronds (du Japon) qu’on déguste habituellement avec les plats salés et qui n’a ni la même texture ni la même saveur, se caractérise dans sa teneur quasi nulle en amylose et élevée en amylopectine (deux composants de l’amidon), à l’origine de son caractère collant et de son opacité. Le peuple Lao du Laos et du Nord-Est de la Thaïlande, consomme principalement ce riz, aussi bien dans les préparations salées que sucrées. Tandis que dans les autres régions de la Thaïlande ou d’Asie (Chine, Corée, Japon, Vietnam, les Philippines), à quelques rares exceptions comme le Lo mai gai (portion de riz gluant et de poulet dans une feuille de lotus et cuit à la vapeur, servi en dim sum à Hong Kong, Singapour et en Malaisie) ou le kauk hnyin baung birman servi avec des pois bouilli au petit-déjeuner, le riz gluant est plutôt utilisé dans les desserts ou plats salés festifs. (Source : Wikipedia / Riz gluant).

Voici une des versions de la recette de khao niao mamuang (mangue et riz gluant au lait de coco) telle que je la prépare :

Pour 4 personnes.

Ingrédients :

  • 2 mangues bien mûres
  • 500 g de riz gluant (on en trouve dans tous les magasins d’alimentation asiatique)
  • 400 ml de lait de coco
  • 120 g de sucre cassonade (ou sucre de palme)
  • 1/2 cuillère à café de sel
  • 1 feuille de pandanus (facultatif – on en trouve dans les supermarchés asiatiques, en sachet contenant plusieurs feuilles, au rayon frais des herbes aromatiques).

Préparation :

  • J-1 : Rincer plusieurs fois le riz gluant à l’eau froide. Dans un grand récipient, faire tremper une nuit en veillant à laisser assez d’eau en surface pour le riz qui va gonfler.
  • Le jour J : Rincer et égoutter le riz gluant. Cuire à la vapeur pendant 25 à 30 minutes. Au bout de 15 minutes, remuer délicatement le riz gluant afin qu’il puisse cuire de façon homogène. Couvrir et poursuivre la cuisson.
  • Dans une casserole, sur feu moyen faire chauffer le lait de coco avec (facultatif) la feuille de pandanus coupée en grands tronçons (pour parfumer le lait de coco). Ajouter le sucre et le sel. Mélanger sans cesser de remuer. Arrêter la cuisson dès ébullition.
  • Dès que le riz gluant est cuit, le mettre dans un récipient (ou saladier). Verser doucement les 2/3 du lait de coco (sans les tronçons de feuille de pandanus) sur tout le riz . Mélanger délicatement afin que le riz absorbe parfaitement le lait de coco. Laisser reposer un quart d’heure.
  • Découper les joues de mangue au plus près du noyau. Peler la peau, puis détailler la mangue en lamelles ou en morceaux, selon envie. Compter 1/2 mangue par personne.
  • Dans quatre petites assiettes, déposer une portion de riz à côté la portion de mangue. Au moment de servir, verser un peu du reste du lait de coco, sur le riz gluant.

À découvrir et à déguster sans modération… Bon appétit !!!

Biscuits façon « carrot cake »

Après la vague vietnamienne pendant la semaine du Nouvel An le Têt, je reviens avec plaisir à mes humeurs gustatives sucrées. Hier, la Kitchenette s’est transformée en biscuiterie, ô joie, avec tests réussis et ratages aussi…!

Ma première déambulation gourmande a commencé avec le fameux Carrot Cake, ce délicieux gâteau aux carottes britannique. Ce gâteau remonterait au Moyen-Âge, dont l’origine reste incertaine : une famille italienne Picascio ou encore en Suisse, la rueblitorte, une spécialité du canton d’Argovie. Au Moyen-Âge, l’utilisation des carottes dans la pâtisserie était assez courante, remplaçant avantageusement le sucre, denrée rare et chère à cette époque. Ce qui est sûr, c’est la Grande-Bretagne qui a contribué à populariser le carrot cake puis remis au goût du jour durant la seconde guerre mondiale, suite au rationnement de nourriture. C’est devenu depuis la pâtisserie préférée de nos amis Britanniques selon une enquête à la Radio Times en 2011 (source Wikipedia eng / Carrot Cake). Aux États-Unis d’Amérique, le carrot cake est devenu populaire vers le début des années 60, suscitant engouement et devenant un incontournable des pâtisseries américaines, avec sa touche de glaçage à la Cream Cheese.

Le gâteau aux carottes est fabuleux mais l’envie de faire des biscuits a été bien plus forte. Concilier les saveurs du carrot cake (carotte, cannelle, noix de muscade, noix de pécan) et la texture d’un biscuit n’était plus qu’un jeu d’enfant. Adapter les quantités, les ingrédients, tenir compte de l’humidité des carottes et du gras des noix de pécan, doser les épices… Le résultat est étonnant et vraiment délicieux ! Bien sûr, tout est améliorable et je vous mets à contribution avec joie si vous avez une meilleure idée ! En attendant, voici ma recette de…

Biscuits façon Carrot Cake

Pour 30 petits biscuits.

Ingrédients :

  • 150 g de farine
  • 100 g de beurre
  • 50 g de sucre roux
  • 50 g de carottes finement râpées
  • 50 g de noix de pécan hachées (ou éventuellement, de simples noix)
  • 1/2 cuillère à café de cannelle
  • 1/4 cuillère à café de noix de muscade en poudre
  • 1/4 cuillère à café de sel
  • Glaçage au sucre : 100 g de sucre glace + 1/2 ou 1 cuillère à soupe d’eau
  • (facultatif) Pour la décoration : Carottes découpées en forme de…carottes, un peu de persil pour les fanes de carottes, ou pâte d’amande en forme de carottes, ou pâte à sucre… N.B. Si vous utilisez une vraie carotte pour décorer, sachez que les biscuits seront plus humides et donc moins croustillants, et se garderont moins bien. En utiliser seulement pour une dégustation dans la journée.

Préparation :

  • Dans un récipient, couper le beurre froid en morceaux. Verser la farine. Mélanger jusqu’à obtenir une pâte grumeleuse. (En ce qui me concerne, je mélange à la main pour mieux contrôler la texture).
  • Ajouter le sucre, le sel, la cannelle et la noix de muscade. Bien mélanger.
  • Hacher finement les noix de pécan (ou les noix). Les ajouter à la pâte.
  • Laver, peler et râper 50 g de carotte (env. 3/4 d’une carotte). Ajouter à la pâte et mélanger de façon homogène.
  • Former un long boudin, emballer dans un film alimentaire, réserver au frais pendant au minimum 30 minutes.
  • Préchauffer le four à 200°C (Th.6/7)
  • Dans un bol, préparer le glaçage en mélangeant sucre glace et eau. Suivant la densité souhaitée (glaçage transparent ou blanc), contrôler la quantité d’eau en l’augmentant ou en la réduisant selon l’aspect après mélange. Plus le glaçage est concentré, plus il paraîtra blanc. Et plus il sera… sucré. Dans ce cas, il faut réduire un peu le sucre dans le biscuit.
  • Sortir la pâte à biscuit. Découper en rondelles de 3 ou 4 mm d’épaisseur. Les déposer sur une plaque à pâtisserie tapissée de papier sulfurisé (papier de cuisson) ou préalablement beurrée (si pas de papier sulfurisé). Enfourner à mi-hauteur et cuire pendant 12 à 15 minutes selon le four.
  • Dès la sortie du four, plonger les biscuits encore chauds dans le glaçage sur une face. Laisser tiédir sur une grille.
  • Si vous le souhaitez, on peut décorer les biscuits avec pâte d’amande, pâte à sucre, et même, avec de vraies carottes comme sur la photo.

Et voilà d’exquis petits biscuits au bon goût de carotte et délicieusement parfumés à la cannelle et noix de muscade pour accompagner votre thé !

À vos fourneaux, si vous avez envie de tester et/ou d’améliorer mes biscuits à la carrot cake ! N’hésitez pas à nous faire part à tous ! Bon lundi et bonne semaine à vous !