Vietnam : Entremets aux maïs et perles de tapioca (chè bắp bột báng)

Après avoir publié des recettes de pâtisserie et  récemment un en-cas sucré « street food » thaïlandais, je ne pouvais faire l’impasse sur les mets sucrés vietnamiens. Délibérément, je ne parle pas encore de desserts vietnamiens. Car au Vietnam et dans la plupart des contrées d’Asie du Sud-Est, les desserts comme on le conçoit en Occident n’existent pas réellement (gâteaux, entremets, glaces,etc). En fin de repas, on déguste de délicieux et rafraîchissants fruits exotiques qui en existent à profusion pour « rincer la bouche » (tráng miệng, littéralement rincer la bouche, mais communément traduit « dessert »). Cependant, avec l’influence de l’Occident et pour s’adapter au goût du jour, les mets sucrés (entremets de type chè, gâteaux (bánh), glaces (kem), etc) sont proposés dans les restaurants en dessert. Les mœurs changent et évoluent.

Les Vietnamiens sont de grands gourmands ! Non seulement, ils aiment ce qu’ils mangent ( ! ) mais surtout ils peuvent manger tout le temps, à toute heure de la journée. En complément aux trois repas principaux (un petit-déjeuner avec souvent une soupe pho ou autres, un léger déjeuner sur le pouce, et un dîner avec repas chaud et complet), entre les repas, ils dégustent des douceurs vendues dans la rue, assis sur un petit tabouret en plastique par exemple, ou dans les restaurants / cafés / gargotes. Évidemment, ces habitudes-là ne sont pas possibles avec la vie menée en Occident… Les fruits habituellement consommés en fin de repas, se trouvent bien sûr encore à la table des Vietnamiens, mais les « en-cas » ou douceurs vietnamiennes ont aujourd’hui aussi leur place aux repas, devenant ainsi les « desserts vietnamiens » qu’on connaît par ici.

Parmi ceux-là, je propose aujourd’hui le fameux entremets aux maïs et perles de tapioca au lait de coco, chè bắp bột báng. À base de perles de tapioca (ou perles du Japon), de lait de coco et de maïs, ce délicieux entremet se consomme chaud ou froid. Les petites perles translucides sans goût taquinent agréablement le palais, glissent dans la bouche, se mélangent aux grains tendres et sucrés du maïs et à la douceur typique du lait de coco. Un frère jumeau existe au Laos, le Nam Van, très apprécié et cuisiné de façon similaire.

Dans les recettes existantes, il y a deux types de chè bắp : celui avec les perles de tapioca (recette ci-dessous) ou celui avec du riz gluant que je traiterai une autre fois avec plaisir. Que cela soit dit, pour les grands connaisseurs du chè bắp, aucun en Occident ne peut égaler celui qu’on trouve au Vietnam ! Les variétés du maïs au Vietnam, celles utilisées dans cet entremets, n’ont rien à voir avec le maïs en Europe. Idéalement, il faudrait du maïs blanc aux grains à la texture « dẻo » (difficilement traduisible en français : tendre élastique ?) et du maïs aux saveurs très sucrées (assez proche des variétés américaines). Une fois les grains de maïs tranchés au plus près du trognon, on cuit aussi les trognons dans l’eau pour compléter la saveur du maïs. Le comble de l’exquis est de râper de la chair de coco fraîche pour agrémenter ce chè, ajoutant une texture supplémentaire, légèrement croquante, dont raffolent les Vietnamiens.

La recette que je vous propose ci-après ne sera pas à la hauteur de celle du Vietnam mais adaptée pour être simple et rapide à faire, et tout à fait succulente (parmi tant d’autres variations de recettes, comme toujours…).

Recette de l’entremets aux maïs et perles de tapioca au lait de coco chè bắp bột báng:

Pour 4 personnes.

Ingrédients :

  • 3 à 4 cuillères à soupe bombées de perles de tapioca blanches (perles du Japon – on en trouve dans les magasins d’alimentation asiatique)
  • 1/2 litre d’eau
  • 300 g de maïs doux en grains
  • 250 ml de lait de coco (200 ml si c’est très épais et concentré, selon la marque)
  • 50 g de sucre cassonade (ou plus selon goût et selon le maïs s’il est sucré ou pas assez) + 1 cuillère à soupe
  • 1 cuillère à café d’extrait de vanille
  • 1/2 cuillère à café de sel fin + 1/3 cuillère à café de sel fin
  • 1 cuillère à soupe de fécule de tapioca ou Maïzena.
  • Facultatif : 1 à 2 feuilles de pandanus coupées en grands tronçons pour parfumer et à retirer en fin de cuisson.

Préparation :

  • Faire tremper les perles de tapioca dans l’eau froide pendant 20 minutes.
  • Mixer 150 g de grains de maïs. Réserver 150 g de grains de maïs entiers.
  • Dans une casserole, verser 1/2 litre d’eau froide, ajouter le maïs (mixé et en grains), éventuellement la feuille de pandanus en tronçons, la vanille et porter le tout à ébullition. Ajouter 50 g de sucre et 1/2 cuillère à café de sel.  Mélanger et poursuivre la cuisson à feu moyen pendant 15 minutes.
  • Incorporer les perles de tapioca pré-trempées dans le maïs. Remuer sans cesse pendant 5 minutes jusqu’à ce que les perles deviennent translucides. Eteindre le feu.
  • Dans une petite casserole, porter à ébulltion le lait de coco, 1 cuillère à soupe de sucre et 1/3 cuillère à café de sel. Ajouter 1 cuillère de fécule de tapioca (ou Maïzena) dilué dans un peu d’eau, dans le lait de coco. Bien mélanger jusqu’à ce que le lait de coco s’épaississe un peu. Eteindre et réserver pour napper le maïs au moment de servir.
  • Au choix, à consommer frais (plus largement répandu) ou tiède : Verser dans 4 bols en ayant retiré avant les morceaux de feuilles de pandanus puis napper d’une ou deux cuillères à soupe de crème de coco.
  • Pour déguster, mélanger bien la crème de coco et le maïs.

Voilà un fabuleux dessert vietnamien, tout simple et rapide à faire, qui peut aussi  bien se déguster à toute heure de la journée, au goûter qu’en fin de repas… Bonne dégustation et bonne découverte pour ceux qui ne connaissent pas !!!

Biscuits façon « carrot cake »

Après la vague vietnamienne pendant la semaine du Nouvel An le Têt, je reviens avec plaisir à mes humeurs gustatives sucrées. Hier, la Kitchenette s’est transformée en biscuiterie, ô joie, avec tests réussis et ratages aussi…!

Ma première déambulation gourmande a commencé avec le fameux Carrot Cake, ce délicieux gâteau aux carottes britannique. Ce gâteau remonterait au Moyen-Âge, dont l’origine reste incertaine : une famille italienne Picascio ou encore en Suisse, la rueblitorte, une spécialité du canton d’Argovie. Au Moyen-Âge, l’utilisation des carottes dans la pâtisserie était assez courante, remplaçant avantageusement le sucre, denrée rare et chère à cette époque. Ce qui est sûr, c’est la Grande-Bretagne qui a contribué à populariser le carrot cake puis remis au goût du jour durant la seconde guerre mondiale, suite au rationnement de nourriture. C’est devenu depuis la pâtisserie préférée de nos amis Britanniques selon une enquête à la Radio Times en 2011 (source Wikipedia eng / Carrot Cake). Aux États-Unis d’Amérique, le carrot cake est devenu populaire vers le début des années 60, suscitant engouement et devenant un incontournable des pâtisseries américaines, avec sa touche de glaçage à la Cream Cheese.

Le gâteau aux carottes est fabuleux mais l’envie de faire des biscuits a été bien plus forte. Concilier les saveurs du carrot cake (carotte, cannelle, noix de muscade, noix de pécan) et la texture d’un biscuit n’était plus qu’un jeu d’enfant. Adapter les quantités, les ingrédients, tenir compte de l’humidité des carottes et du gras des noix de pécan, doser les épices… Le résultat est étonnant et vraiment délicieux ! Bien sûr, tout est améliorable et je vous mets à contribution avec joie si vous avez une meilleure idée ! En attendant, voici ma recette de…

Biscuits façon Carrot Cake

Pour 30 petits biscuits.

Ingrédients :

  • 150 g de farine
  • 100 g de beurre
  • 50 g de sucre roux
  • 50 g de carottes finement râpées
  • 50 g de noix de pécan hachées (ou éventuellement, de simples noix)
  • 1/2 cuillère à café de cannelle
  • 1/4 cuillère à café de noix de muscade en poudre
  • 1/4 cuillère à café de sel
  • Glaçage au sucre : 100 g de sucre glace + 1/2 ou 1 cuillère à soupe d’eau
  • (facultatif) Pour la décoration : Carottes découpées en forme de…carottes, un peu de persil pour les fanes de carottes, ou pâte d’amande en forme de carottes, ou pâte à sucre… N.B. Si vous utilisez une vraie carotte pour décorer, sachez que les biscuits seront plus humides et donc moins croustillants, et se garderont moins bien. En utiliser seulement pour une dégustation dans la journée.

Préparation :

  • Dans un récipient, couper le beurre froid en morceaux. Verser la farine. Mélanger jusqu’à obtenir une pâte grumeleuse. (En ce qui me concerne, je mélange à la main pour mieux contrôler la texture).
  • Ajouter le sucre, le sel, la cannelle et la noix de muscade. Bien mélanger.
  • Hacher finement les noix de pécan (ou les noix). Les ajouter à la pâte.
  • Laver, peler et râper 50 g de carotte (env. 3/4 d’une carotte). Ajouter à la pâte et mélanger de façon homogène.
  • Former un long boudin, emballer dans un film alimentaire, réserver au frais pendant au minimum 30 minutes.
  • Préchauffer le four à 200°C (Th.6/7)
  • Dans un bol, préparer le glaçage en mélangeant sucre glace et eau. Suivant la densité souhaitée (glaçage transparent ou blanc), contrôler la quantité d’eau en l’augmentant ou en la réduisant selon l’aspect après mélange. Plus le glaçage est concentré, plus il paraîtra blanc. Et plus il sera… sucré. Dans ce cas, il faut réduire un peu le sucre dans le biscuit.
  • Sortir la pâte à biscuit. Découper en rondelles de 3 ou 4 mm d’épaisseur. Les déposer sur une plaque à pâtisserie tapissée de papier sulfurisé (papier de cuisson) ou préalablement beurrée (si pas de papier sulfurisé). Enfourner à mi-hauteur et cuire pendant 12 à 15 minutes selon le four.
  • Dès la sortie du four, plonger les biscuits encore chauds dans le glaçage sur une face. Laisser tiédir sur une grille.
  • Si vous le souhaitez, on peut décorer les biscuits avec pâte d’amande, pâte à sucre, et même, avec de vraies carottes comme sur la photo.

Et voilà d’exquis petits biscuits au bon goût de carotte et délicieusement parfumés à la cannelle et noix de muscade pour accompagner votre thé !

À vos fourneaux, si vous avez envie de tester et/ou d’améliorer mes biscuits à la carrot cake ! N’hésitez pas à nous faire part à tous ! Bon lundi et bonne semaine à vous !

Gâteau moelleux aux pommes et à la cannelle

Ce gâteau moelleux aux pommes et à la cannelle est le meilleur compagnon de mon thé durant l’hiver. Simple mais tellement délicieux…et moelleux à souhait. Un jour après, c’est encore meilleur ! Dès sa sortie du four, au-dessus du gâteau encore chaud, paupières closes et narines offertes aux douces fragrances de cannelle, pommes et beurre, je reste immobile ainsi pendant cinq bonnes minutes. Là, juste humer pour patienter jusqu’au lendemain. Mais des ours gourmands passent et me chipent toujours une ou deux parts de gâteau, voire plus ! Sauvé de justesse, le précieux morceau arraché aux griffes de mes ours, est jalousement conservé pour mon petit thé du lendemain. Ô joie ! Et si par chance, je me trouvais à la montagne et que quelques flocons de neige tombaient, mon gâteau moelleux aux pommes serait alors absolument parfait…

Gâteaux moelleux aux pommes et à la cannelle

Pour 6 personnes. Préparation : 25 minutes. Cuisson : 50 minutes à 1 heure. Moule à kugelhopf de 22 cm (pour un joli gâteau) ou un moule à manqué.

Ingrédients :

  • 250 g de farine
  • 2 œufs
  • 150 g de beurre mou
  • 180 g de sucre + 1 cuillère à soupe de sucre pour saupoudrer sur les pommes
  • 2 pommes Golden (dont 50 g râpées grossièrement) ou seulement 1 pomme Golden coupée en petits morceaux pour la version cake
  • 100 g de fromage blanc battu
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 cuillère à café rase de cannelle
  • 1 sachet de levure
  • 1 grosse pincée de sel

Préparation :

  • Préchauffer le four à 180°C (Th. 6).
  • Dans un récipient, battre le beurre mou, le sucre et le sucre vanillé jusqu’à obtenir une mousse légère.
  • Incorporer les œufs un à un en fouettant bien entre chaque ajout. Verser le fromage blanc battu. (Pauvre gâteau… on fouette, on bat…!)
  • Râper grossièrement une 1/2 pomme (mais pas plus de 50 g de pomme râpée). Veiller à bien égoutter la pomme râpée pour enlever l’excédent de jus avant d’ajouter à la préparation. Bien mélanger.
  • Ajouter la farine, le sel, la levure et la cannelle. Mélanger jusqu’à obtenir une belle pâte homogène.
  • Beurrer le moule à kugelhopf de 22 cm de diamètre à mi-hauteur. Le gâteau ne remplira pas le moule.
  • Peler et couper le reste de pommes en fines lamelles. Tapisser le fond du moule à kugelhopf (environ 1/2 pomme). Verser la pâte. Recouvrir de lamelles de pommes (1 pomme). Saupoudrer d’une cuillère à soupe de sucre, parsemer d’un peu de cannelle.
  • Enfourner à mi-hauteur à 180°C (Th.6) pendant environ 50 minutes (selon votre four et la forme de votre moule). La surface du gâteau doit être bien dorée et la lame du couteau piquée dans le gâteau doit en ressortir sèche.

À déguster le lendemain, c’est bien meilleur ! Et vous, quel est le meilleur compagnon de votre thé ou café ?

Crêpes au lait de coco, essence de pandanus et sirop de gingembre

En ce moment, j’ai la tête dans les délices d’Asie. Et même la chandeleur ne me détournera pas de mon humeur gustative du moment ! J’adore les crêpes, j’adore la cuisine asiatique et j’adore les couleurs en cuisine. Pourquoi ne pas concilier les trois et créer des crêpes aux saveurs originales avec une jolie…apparence ?

Cela faisait un moment que je voulais tester des crêpes avec l’essence de feuilles de pandanus. Cette essence extraite des feuilles de pandanus au parfum très délicat, colore en vert tendre les mets et les desserts de l’Asie du Sud-Est. On peut trouver cette essence en bouteille dans les supermarchés asiatiques (Tang Frères ou Paristore en région parisienne). Utilisée fraîches, les feuilles de pandanus sont mixées avec un peu d’eau, puis filtrées pour recueillir un liquide très parfumé (proche de l’amande vanillée) et très vert. En Thaïlande, on utilise aussi les feuilles de pandanus plus larges pour des papillotes de poisson ou de poulet. Au Vietnam, mon pays d’origine, les feuilles de pandanus très présentes dans notre cuisine entrent souvent dans la composition d’entremets sucrés et de gâteaux.

Sans plus attendre, pour les amateurs de parfums exotiques et de noix de coco, voici une version originale de crêpes pour la chandeleur que je vous propose…

Pour une douzaine de crêpes.

Ingrédients :

  • 270 g de farine de blé
  • 250 ml de lait de coco (en brique, le lait de coco est plus liquide)
  • 250 ml de lait
  • 3 oeufs
  • 1 cuillère à soupe de sucre
  • 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol
  • 1 cuillère à café d’essence de pandanus
  • 2 cuillères à soupe de cacao non sucré en poudre
  • Pour le sirop de gingembre : 200 ml d’eau, 200 g de sucre cassonade, 1 morceau de gingembre de 5 cm.

Préparation :

Sirop de gingembre :

  • Éplucher le gingembre puis couper en fines lanières.
  • Dans une casserole, mélanger l’eau et le sucre cassonade et porter à ébullition. Puis ajouter le gingembre, baisser à feu doux, et poursuivre la cuisson pendant 45 minutes. Laisser refroidir.

Crêpes :

  • Dans un récipient, mettre la farine en fontaine. Verser le lait et le lait de coco, puis mélanger jusqu’à absorption complète de la farine.
  • Incorporer les oeufs, un à un, en mélangeant bien entre chaque ajout.
  • Ajouter la cuillère de sucre et l’huile.
  • Séparer la pâte à crêpes dans deux récipients. Dans le récipient 1, verser 1 cuillère à café d’essence de pandanus. Mélanger. Dans le récipient 2, ajouter le cacao non sucré en poudre tamisé. Mélanger. A ce stade, vous avez deux pâtes à crêpes : une verte, une marron. Laisser reposer 30 minutes.
  • Dans une poêle légèrement huilée / beurrée, verser une louche de pâte à crêpes (soit verte, soit marron) et bien l’étaler sur toute la surface en tournant délicatement la poêle. Prélever une cuillère à soupe de l’autre pâte à crêpes et réaliser des cercles sur la crêpe en train de cuire.
  • Comme pour les crêpes traditionnelles, attendre que des bulles se forment sous la pâte, avant de la retourner. Vous aurez ainsi, un côté avec des motifs circulaires de couleurs opposées, et un côté monochrome.
  • Faire de même avec les deux pâtes à crêpes, en alternant les couleurs pour les motifs.
  • Pour chaque crêpe, verser un peu de sirop de gingembre sur le côté monochrome, rouler la crêpe, puis verser un filet de sirop de gingembre avec quelques lanières de gingembre pour le dressage.

Voilà de délicieuses crêpes colorées, au parfum délicat de pandanus, à la douceur de la noix de coco et du cacao, relevées par le goût corsé du gingembre… Mmmh… Un grand moment de gourmandise ! 

Cookies aux biscuits roses de Reims, canneberges et pistaches

La Kitchenette de Miss Tâm Cookies aux biscuits roses de Reims, canneberges et pistaches

Avec ce temps de neige, j’avais envie de couleurs douces, gaies, alléchantes et… une terrible envie de cookies. Une déambulation culinaire s’imposait. Voici une recette originale que j’ai composée ce week end… des délicieux mini cookies aux biscuits roses de Reims, canneberges et pistaches !

Partie de la couleurs rose, j’ai commencé à farfouiller dans mes armoires pour trouver l’inspiration…rose. En stock : canneberges, biscuits roses de Reims ! Cela tombait bien, détourner les biscuits de Reims me titillait depuis un moment. Et comme je n’avais pas de noix de pécan ou oléagineux autres que des pistaches crues, je trouvais que le goût des pistaches se marierait parfaitement bien avec la légère acidité des canneberges et qu’elles ajouteraient en prime une jolie touche de couleurs.

Ayant tout en mains, il ne me restait plus qu’à réfléchir à l’équilibre de tous ces ingrédients, en tenant compte de la composition des biscuits roses de Reims en teneur de sucre, de farine et de blancs d’oeufs, et en me basant sur celle des cookies. Ma déambulation culinaire a donné ceci :

Mini cookies aux biscuits roses de Reims, canneberges et pistaches 

Pour une trentaine de petits cookies de 5 cm de diamètre. Temps de préparation : 25 minutes. Cuisson : 10-12 minutes / fournée à 190°C.

Ingrédients :

  • 1 oeuf
  • 125 g de beurre doux ramolli
  • 100 g de sucre en poudre
  • 100 g de biscuits roses de Reims réduits en poudre fine
  • 150 g de farine
  • 40 g de son d’avoine
  • 50 g de canneberges séchées (ou en anglais, des cranberries)
  • 50 g de pistaches entières crues
  • 1 grosse pincée de sel
  • 1 grosse pincée de bicarbonate de soude
  • 1 cuillère à café d’extrait de vanille
  • 3 pointes de couteau de poudre de colorant alimentaire rouge

Préparation : 

  • Sortir le beurre un heure avant la préparation ou ramollir rapidement au four à micro-onde (sans le rendre liquide !)
  • Réduire en fine poudre au mixer les biscuits roses de Reims.
  • Faire revenir rapidement (3 minutes) sur feu vif, les pistaches entières crues à la poêle sans matière grasse, pour exhaler leurs saveurs. Laisser tiédir.
  • Dans un récipient, battre le beurre mou et le sucre jusqu’à ce que cela soit léger et mousseux. Ajouter l’oeuf et l’extrait de vanille. Mélanger.
  • Dans un autre récipient, mélanger de façon homogène : la poudre de biscuits roses de Reims, la farine, le son d’avoine, la poudre de colorant, le sel et le bicarbonate de soude. Incorporer dans le mélange beurre/sucre/œuf et mélanger.
  • En dernier, ajouter les canneberges séchées et les pistaches dans la pâte, puis mélanger.
  • Pour décorer les cookies : on peut réserver quelques pistaches à concasser grossièrement, et des canneberges en petits morceaux, et en parsemer sur les cookies.
  • Préchauffer le four à 190°C (Th.6/7).
  • Faire des petites boules de la taille d’une balle de ping-pong, les aplatir légèrement et les poser sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé.
  • Enfourner à mi-hauteur et cuire pendant 10 à 12 minutes (selon four) à 190° C. Sortir les cookies lorsqu’ils sont encore mous et pas dorés. Ils se durciront à l’air et garderont ainsi leur « croquant-molleux » (oui, c’est paradoxal…) et une belle couleur rose.

Imaginez mon excitation et ma fébrilité durant la cuisson ! Quelle texture, quel goût et quel aspect auront mes mini cookies ? Le résultat fut fabuleux, au-delà de mes propres attentes : un subtil goût acide des canneberges sur fond de biscuits roses vanillés avec le croquant léger des pistaches et le moelleux des cookies. Un régal ! La version avec du chocolat au lait en pépites à la place des pistaches est tout aussi exquise !

Testez-les et dites-moi ce que vous en pensez ! A vos fourneaux !!! Et bon début de semaine !