Soupe aigre-douce au poisson (canh chua cá)

Connaissez-vous le plaisir de cuisiner avec son père ? Quand l’occasion se présente, je savoure chaque minute qui passe. Et quand il s’agit en plus d’une de mes soupes préférées, le plaisir en est décuplé. Une fois n’est pas coutume, voici une recette vietnamienne à 4 mains : la soupe aigre-douce au tamarin et au poisson ou canh chua cá.

Traditionnellement, la cuisine vietnamienne se transmet de mère en fille, ou en famille entre femmes. Point de livres, ni d’écoles de cuisine, la cuisine vietnamienne se transmet oralement, par l’observation et par la pratique. Si des écoles de cuisine vietnamienne fleurissent aujourd’hui au Vietnam, c’est principalement destiné aux touristes. On s’adapte à la mode. Lorsqu’un(e) Vietnamien(ne) vous dit ne pas savoir cuisiner, il ou elle sait en réalité toujours cuisiner quelques plats familiaux. Prenez deux ou trois Vietnamiens ou Vietnamiennes, mettez-les ensemble, immanquablement la discussion tournera autour de la nourriture, des meilleurs plats, des recettes de famille et même de la façon de les cuisiner. C’est montrer tout l’amour et l’importance que portent les Vietnamiens à la cuisine ! Je parle de mon peuple, mais il pourrait s’agir d’autres pays asiatiques, j’en suis sûre. Mais je m’égare.

Excepté les professionnels, les hommes au Vietnam ne cuisinent pas. Ils aident éventuellement en cuisine lors des grands repas de fête comme la confection des gâteaux de riz gluant du nouvel an (banh chung, banh tet). Pour la cuisine du quotidien, ce sont bien les femmes qui s’en chargent. Mais les Vietnamiens exilés depuis les années quarante / cinquante et ceux qui ont dû quitter le pays dans les années soixante-dix et quatre-vingts, ces hommes se sont mis à cuisiner, pour retrouver le goût du Vietnam, le réconfort affectif et gustatif, et en vieillissant, le besoin d’effectuer un retour aux sources.

À l’étranger, une profonde mutation dans la mentalité des Vietnamiens s’est opérée. Les hommes vietnamiens aiment et se mettent à cuisiner. La cuisine du Vietnam est un patrimoine qui leur est cher ! Sans doute qu’à travers cette cuisine, l’amour maternel et la voix de la patrie résonnent aussi dans leur cœur. Elle évoque la joie des réunions familiales ou amicales autour d’une table, le lien fraternel qui les relie entre compatriotes exilés, rappelle une histoire et une culture communes, et son identité en ces terres d’accueil. Faire la cuisine est un acte d’amour, de plaisir mais aussi de résistance !

Mon père fait partie de ces Vietnamiens venus en France pour étudier au début des années soixante. Il a fallu qu’il se mette à la cuisine pour satisfaire ses envies de plats vietnamiens, soigner son mal du pays et préserver aussi sa culture. C’est ainsi qu’il a cuisiné en reproduisant les plats de mémoire gustative ou en mémorisant ce qu’il dégustait en famille, chez des amis vietnamiens, dans les restaurants du monde entier qui servent des plats vietnamiens car il voyage tout le temps, pour les besoins de sa profession. Mon père aime réellement cuisiner même si sa façon de faire est un tantinet loufoque. C’est un improvisateur né. Rien ne peut se faire conventionnellement. Mais le résultat est vraiment bluffant, je dois l’avouer. Le seul défaut chez lui : sa tendance à faire des quantités pour un régiment ! Une petite soupe ou un petit ragoût pour quatre devient LE plat pour le mois. À force de rajouter ceci ou cela, la casserole devient une grosse marmite. Et ça, ça n’a pas changé depuis mon enfance…


Mon cher père… 70 ans ! Quel est son secret de jouvence ?

Il y a quelques semaines, mon père m’a offert un des plus beaux cadeaux : faire la cuisine à quatre mains. Il sait que la soupe aigre-douce au poisson est une de mes préférées. C’est aussi celle qu’il réalise à la perfection. Je rêvais depuis longtemps qu’il me révèle son secret de fabrication. Cette soupe populaire toute simple s’entoure pourtant de magie avec lui. Je ne me souviens que de gestes, de bruits d’aspiration de soupe lorsqu’il goûtait pour rectifier l’assaisonnement, des grognements de satisfaction et du capharnaüm qui régnait dans la cuisine ! Aujourd’hui, c’est toujours la même chose, sans le désordre car c’est chez moi. La kitchenette est trop petite. Il faut bien s’organiser et je suis là pour ça pendant que mon père s’agite bien sûr aux fourneaux. Bien que je sache bien faire cette soupe, mon père me donne ses instructions pour préparer les ingrédients. Rien de difficile, il faut simplement tout laver, sécher, couper. Pendant ce temps, il fait sa soupe. Je lui demande les quantités, il n’en a aucune idée. Voilà à peu près un raccourci de nos échanges durant la réalisation de la soupe… Tout cela en vietnamien mais traduit ici en français !

Mon père : – « Oh c’est simple, normalement tu fais revenir un peu d’ail et d’oignon avec les morceaux de tomates, tu mets les darnes, tête et queue de poisson que tu fais revenir, tu mets de l’eau à la moitié de la casserole (c’est une grosse marmite!), tu ajoutes les morceaux d’ananas et le jus de tamarin, tu assaisonnes d’un peu de sucre et de nuoc mam. Quand ça bout, tu rajoutes les gombos et les tiges de taro. Tu goûtes. Tu rectifies. Mais aujourd’hui, on fait avec l’aile de raie, alors tu ne fais pas revenir la raie avant. Tu rajoutes seulement après la première ébullition de l’eau.

Moi : – Euh d’accord… mais tu mets combien de poisson pour quelle quantité d’eau pour le bouillon? Quelles sont les quantités des ingrédients de cette soupe ?

Mon père : – Je n’en sais rien. Je fais à l’instinct. Tu regardes, tu évalues, tu goûtes. C’est simple !

Moi – perplexe : – OK ça ne m’aide pas trop, mon cher Père… Eh es-tu sûr de vouloir mettre autant de tomates (il doit y en avoir 5 ou 6) ??? Ce n’est pas juste une ou deux ?

Mon père : – Oh c’est comme tu veux. Moi j’aime quand c’est coloré. Elles donnent du goût et de l’acidité. Alors que l’ananas va donner du sucré à la soupe. Il faut que tu coupes tes tomates en gros morceaux de biais. C’est plus joli. (finalement il coupe les tomates)

Moi : – Mmm… ça ne me fait pas avancer d’un iota ton histoire. Et dis donc, stop, stop ! Qu’est-ce que tu as mis dans le bouillon pendant que je découpais l’ananas ?

Mon père : Du jus de tamarin qu’on vient de filtrer, du sucre et du nuoc mam pur.

Moi : – OK mais tu vas trop vite. Combien de nuoc mam, combien de sucre ?

Mon père : – Mmm (il réfléchit), eh bien tu mets un peu de sucre et un peu de nuoc mam.

Moi (désespérée) : – On ne va pas aller loin comme ça Papa. Un peu… ? C’est combien ? Une, deux, trois cuillères à soupe ?

Mon père : – Je ne sais pas. Je n’ai pas mesuré. J’ai versé, mélangé, goûté, rectifié et voilà. Facile, non ? Il faut simplement goûter. Après ébullition, j’ai mis les autres légumes, hein, tu n’oublies pas. Les germes de haricots mungo puis les herbes aromatiques en dernier ! Et la touche finale, tu dois mettre un peu d’ail frit et le piment, OK ?

Moi (dubitative sur la quantité de sucre car mon père a semblé vider la boîte!) : – Comment veux-tu que je partage ta recette avec mes lecteurs ?

Mon père : – Comment, tu n’as rien retenu de ma leçon de cuisine ?

Moi : – Euh… si, si (éclats de rire). C’était parfaitement (pas) limpide ! Reçu 5/5. Merci Papa ! On goûte ? Mmmh… quelle merveille !!! Le goût de l’enfance… Tu es fantastique !

Mon père : – Maintenant on met les ailes de raie cuite dans une assiette avec une ou deux cuillères à soupe de nuoc mam pur. On pioche quelques morceaux de raie pour déguster avec le bol de riz rempli de soupe aigre-douce et de légumes… Alors, c’est bon ?

Moi : Oh la la, c’est divin ! La raie est bien tendre et se marie parfaitement avec le nuoc mam pur. L’acidité du tamarin se rééquilibre avec la douceur de l’ananas. La richesse des saveurs du bouillon, des herbes, de l’ail frit et le mélange étonnant des textures des légumes sont vraiment superbes. Merci Papa ! On va tous se régaler ! »

Voici maintenant ma recette de la soupe aigre-douce au poisson (canh chua cá) :

Pour 4 – 6 personnes. Préparation : 40 minutes. Cuisson : 30 minutes.

Ingrédients :

  • 600 g de poisson de type mulet ou merlu. On peut aussi utiliser l’aile de raie (cá đuối) dans ce cas, comptez deux ailes de raies pour 4, le pangasius frais ou surgelé (cá tra) ou le fameux poisson à tête-de-serpent (cá lóc).
  • 1,5 litre d’eau bouillante
  • 1/4 d’ananas ou un 1/2 petit ananas
  • 2 ou 3 tomates
  • 12-15 gombos (đậu bắp)
  • 2 tiges de taro (bạc hà)
  • 150 g de germes de haricots mungo
  • 1 gousse d’ail
  • 1 gros oignon
  • 3 gousses d’ail frit
  • 8 tiges d’herbes à paddy (rau mò om) ou s’il n’y en a pas, du basilic thaï
  • 6 à 8 feuilles de coriandre longue ou épineuse (ngò gai) ou s’il n’y en a pas, quelques brins de coriandre (persil chinois)
  • Facultatif : Piment rouge frais, épépiné, ciselé en fines rondelles.
  • 100 g de pâte de tamarin séché à réhydrater dans l’eau bouillante et à filtrer (si vous n’en trouvez pas, on peut remplacer par 2 ou 3 cuillères à soupe de jus de citron ou du vinaigre de riz comme mon père le fait souvent aussi).
  • 3 cuillères de nuoc mam non dilué (saumure de poisson – préférez la marque Phu Quôc)
  • 1 cuillère à soupe de sucre (ou plus si vous aimez sucré – attention, goûtez seulement après avoir mis l’ananas qui va déjà sucrer la soupe!)
  • 1 cuillère à café de sel

Herbe à paddy (plante aquatique poussant dans les champs de riz inondés)
En vietnamien, il existe plusieurs appellations : Ngò Om, Ngò Ôm, Ngổ (Nord) / Rau Om, Rau Mò Om, Rau Ôm (Sud) / Ngổ Hương, Ngổ thơm, Ngổ Om (Centre).
Goût citronné – Parfum anisé.

Préparation :

  • Dans un bol, faire tremper 100 g de pâte de tamarin séché recouverte d’eau bouillante pendant la préparation de la soupe. Au bout de trente minutes, écraser le tamarin dans l’eau, filtrer avec une passoire ou un chinois. Jeter le pulpe réhydraté de tamarin pressé. Réserver le jus.
  • Laver, égoutter, sécher les herbes, les tomates, les gombos et les tiges de taro.
  • Peler, hacher finement les gousses d’ail. Peler et hacher grossièrement l’oignon.
  • Supprimer la tête et la base de l’ananas. Peler le fruit. Ôter les « yeux ». Trancher en quatre dans le sens de la hauteur. Utiliser seulement le quart si c’est un grand ananas. Sinon 1/2 si c’est un petit. Réserver le reste pour le dessert ou pour une autre utilisation. Couper l/4 d’ananas en tranches moyennement épaisses. Réserver.

  • Couper les tomates en quartiers.
  • Couper la tête, puis en biais, en deux ou trois parties, les gombos.

  • Peler les tiges de taro comme les tiges de rhubarbe. Couper en biais, de 2 à 3 cm de large.

  • Couper finement la coriandre longue et épineuse ou la coriandre habituelle (le persil chinois). Couper finement une partie de l’herbe à paddy. Garder quelques feuilles entières pour décorer la soupe.
  • Faire frire 3 gousses d’ail finement haché dans un fond d’huile chaude jusqu’à ce que ça prenne une couleur dorée. Arrêter la cuisson aussitôt. Transvaser l’ail frit immédiatement dans un bol, sans l’huile. Réserver.

  • Laver le poisson, réserver les darnes de poisson (merlu, mulet, pangasius, etc…). Si option ailes de raie, couper chaque aile en deux.

  • Dans une grande casserole ou une marmite, faire revenir l’ail et l’oignon hachés dans un peu d’huile. Puis ajouter quelques quartiers de tomate. Faire revenir. Ajouter les morceaux de poisson et les faire revenir pendant 5 minutes environ.

  • Pendant ce temps, faire bouillir 1,5 litre d’eau. Verser sur le poisson. Ajouter le jus de tamarin, l’ananas et les tomates restantes. Cuire quelques minutes jusqu’à nouvelle ébullition (environ 10 minutes). Goûter puis assaisonner avec le nuoc mam, le sucre et le sel. Avec l’option de l’aile de raie, on mettra la raie seulement après avoir versé l’eau bouillante sur l’ail, l’oignon et les tomates revenues à la poêle.

  • Ajouter les gombos, les tiges de taro en tranches. Poursuivre la cuisson pendant 10 minutes. Ajouter les germes de haricots mungo. Goûter, rectifier l’assaisonnement si nécessaire (il faut que la soupe soit à la fois acide et un peu sucrée et salée). Poursuivre la cuisson encore 5 minutes et éteindre le feu.

  • Sortir le poisson de son bouillon et le déposer dans une assiette séparée, arrosé de nuoc mam pur, non dilué.
  • Ajouter à la soupe les herbes aromatiques coupées, ainsi qu’un peu d’ail frit dans chaque bol et facultatif, quelques rondelles fines de piment (pour ceux qui en veulent).
  • Servir chaud, en même temps que le poisson arrosé de nuoc mam non dilué et de piment.

Service :

Et voilà une soupe exquise du sud du Vietnam colorée, riches en parfums et saveurs, et qui plaît énormément aux enfants par son côté aigre-doux !

Bonne dégustation à toutes et à tous !

58 réflexions sur « Soupe aigre-douce au poisson (canh chua cá) »

  1. Ma chère Tâm…La lecture de ton texte m’a beaucoup émue…Vraiment émue. Je te remercie du beau cadeau que tu nous fais, de ce moment plein de tendresse et d’amour qui entourent cette merveilleuse recette <3

    • Ma chère Graziella,
      Je te remercie du fond du coeur de tes mots et je mesure ce que cela représente pour toi. Je suis ravie de pouvoir partager ce moment particulier avec mon père et autour de cette fabuleuse soupe avec toi, avec mes visiteurs. <3
      Merci infiniment de tes visites et de tes mots toujours aussi touchants et émouvants. À bientôt. <3

  2. J’ai adoré lire ce mini roman, je me suis un peu retrouvée à travers cette relation père-fille. Le mien est aussi un excellent cuisinier, mais impossible de connaître ses secrets de fabrication, je crois que lui-même ne les connaît pas 🙂 Il fait tout à l’instinct, vive la cuisine familiale! Bises!

    • Merci de tes mots, ma chère Létitia ! Nos pères cuisinent à l’instinct et ils ont bien raison. Je dis souvent durant mes cours, la recette est présente comme support, mais il faut cuisiner avec sa bouche. Cela dit… il faut aussi une référence gustative avant. Vive la cuisine familiale ! Bises !

  3. Bravo très bel article et belle présentation de ta recette !
    Quand je cuisine avec ma mère, c’est « tu mets un peu de ceci et, un peu de cela .. combien ? …Oh mais tu le vois » !!!
    Quant à ta soupe aigre douce je suis sure qu’elle me plairait ..
    belle journée à toi

    • Merci beaucoup Valérie de tes mots ! Peut-être que la vraie et bonne cuisine viendrait de « un peu de ceci, un peu de cela »… J’espère que ma soupe aigre-douce te plaira ! Merci de ta visite et très belle journée de jeudi à toi !

  4. Hummmmmm c’est aussi une de mes soupes préférées ! Je ne savais pas qu’on pouvait aussi utiliser de la raie ! Je crois que dans ma famille on utilise surtout du poisson-chat !
    Tu as beaucoup de chance d’avoir une telle relation avec ton père, moi c’est mon grand-père paternel qui cuisinait comme un chef 😉

    • Merci de ton gentil mot ! C’est plus rare d’utiliser la raie, mais ça existe et c’est vraiment savoureux. En effet, on utilise la plupart du temps le pangasius au Vietnam ou cá tra / ca trê, mais aussi le poisson à tête-de-serpent (ou cá lóc) pour cette recette.
      Je mesure vraiment la chance que j’ai d’avoir une telle relation avec mon père. Et je trouve très chouette d’avoir une belle relation avec son grand-père paternel aussi ! 😉

  5. Cette soupe doit être DELICIEUSE, je sens l’odeur d’ici ! Un merveilleux récit d’une vie de famille en filigrane derrière une recette de cuisine, c’est la patte Miss Tâm et j’adore ! Ca et aussi l’ail frit et l’ananas coupé à la main. A bas le découpe ananas ! Avec la méthode traditionnelle, on met plus de temps à couper qu’à déguster 😉

    • Ah ma chère Grace, merci mille fois de ta visite et de tes mots.
      Cette soupe du sud est fabuleuse, savoureuse et bien parfumée ! Je suis certaine que tu l’aimeras beaucoup. Découper l’ananas ne prend pas tant de temps tu sais… 😉 Ca aiguise l’appétit et il faut « mériter » cette soupe ! 🙂

  6. Bonjour et merci pour cette merveilleuse recette de ce plat qui est sans doute (pour moi) l’âme gastronomique du sud du Viet Nam.

    Votre père et vous unis dans un moment de complicité harmonieuse…tout est là pour faire de cette page un objet très particulier qui va bien plus loin que le seul plaisir du bien et bon manger…

    j’adorerais déguster cette soupe avec des amis amateurs éclairés

    • Bonjour cher Jean-Pierre,
      Mille mercis pour ce magnifique commentaire. J’en suis très touchée.
      C’est vrai que le canh chua est un peu l’âme gastronomique du sud du Vietnam, ne serait-ce que par sa saveur aigre-douce si typique dans la cuisine du sud, et la richesse des fruits, légumes et plantes aromatiques.
      À bientôt.

  7. Oh merci pour cette recette! J’adore ce plat, je crois que c’est un de ceux que j’ai préféré lors de mon voyage au Vietnam : http://thetalkingbelly.wordpress.com/2013/03/13/recettes-du-vietnam-12-canh-chua-ca/
    La photo n’est pas de super qualité car prise de nuit et j’en avais déjà mange la moitie… 😀
    Et moi aussi j’aime bien cuisiner avec mon popa… enfin c’est pas trop lui qui me transmet les techniques en revanche!

  8. Le dialogue que tu as eu avec ton père, me rappelle celui avec mes parents quand il s’agit de cuisine ! Merci pour ce joli moment avec ton père ! Ta recette m’évoque un tas de bons souvenirs. Merci infiniment de nous faire partager ce beau moment et cette belle recette familiale.

  9. Quelle joie d’avoir cette recette,je l’attendais depuis que j’ai découvert ton si précieux blog merci,merci,merci
    Je t’embrasse

  10. Ma mère le faisait aussi avec des crevettes, des gambas ou du poulet. Nous n’étions pas très fan du poisson-chat en fait pas fan du tout du poisson.

  11. Je suis tombée par hasard sur ton texte en cherchant une recette authentique (j’entends, en dehors des gros sites culinaires) avec du tamarin qui reste encore un mystère pour moi.
    Ton texte m’a mis les larmes aux yeux. Quel bel hommage à ton père. Il doit être fier d’avoir une fille comme toi qui valorise son savoir faire et vos origines.
    J’espère que tu profiteras de lui encore longtemps. Longue relation pleine d’amour à vous !

    • Oh merci Lilla, comme c’est gentil de ta part ! Ca me fait chaud au coeur. Nous avons une belle relation, mon père et moi. Je l’adore. Et j’espère bien profiter de sa présence encore de longues années malgré son grand âge… 70 ans !

  12. J’ai beaucoup de retard dans la lecture des blogs, mais je n’aurais raté cette recette pour rien au monde (alors que je suis moins fan du curry vietnamien par exemple).

    J’ai publié en mai 2007 une recette de « soupe de tamarin aux crevettes » sur CdM, avec aussi une jonque et des rêves (enfin, un genre de délire songeur…) comme dans ton portrait de Marielle Laheurte, c’est drôle ce triple télescopage, et ça m’autorise un commentaire groupé (je ne mets pas le lien, pas mon genre et c’est facile à trouver ;-)).

    Mon interprétation était assez libre, à l’époque les blogs comme le tien n’existaient pas, et je cherchais seulement à reproduire à peu près ce que je goûtais au restau. Maintenant j’utiliserais plus d’ingrédients, notamment de légumes, et par ailleurs, tu viens de me faire découvrir la ngo om; souvent aperçue sur les rayons, mais pas encore goûtée.

    J’ai été ému, mais encore plus hilare en lisant ton récit de cuisine avec ton père, en me plaçant bien entendu du côté du père-cuisinier qui cuisine sans chiffre. Au moins, je publie une partie de ce que je cuisine, ça lui fait une base… et d’ailleurs, elle prends des notes lorsque je l’embauche comme marmiton.

    • Merci cher Patrick de tes visites et interventions si inspirantes par ici. Du retard, j’en cumule aussi. Et pire que toi, je me balade mais je laisse peu de mots. Surtout lorsque l’article est déjà si bien écrit, on ne se sent plus de taille à laisser un commentaire. 😉
      J’ai vu ta recette, et entre nous, je ne vois pas ce qui t’empêche de mettre un lien. J’aime les libres interprétations car la cuisine, c’est ça aussi.
      Contente de t’avoir fait découvrir au moins une herbe ! Et mieux encore, d’avoir provoqué émotion et hilarité. De ta part, c’est pour moi un beau compliment. Merci à toi.

  13. C’était un des plats favoris de mon père! Quel plaisir de retrouver ces recettes par écrit! Quant à votre père, il se porte à merveille! Il me rappelle le mien, qui n’est malheureusement plus à mes côtés. Au plaisir de vous rencontrer très prochainement!

  14. Je viens de passer toute ma soirée sur votre site et je n’ai qu’une envie : courir dans un magasin asiatique et acheter les ingrédients qui me manquent comme l’indispensable bouteille de nuoc mom non dilué !!!

    Vos recettes m’ont rappelé la cuisine familiale lorsque j’étais gamine : ces effluves d’ail ou d’échalote frit ou de toutes ces herbes aromatiques qui envahissent le hall de l’immeuble, la vapeur d’un bouillon riche en goût et la buée sur les fenêtres… Et au final, un régal pour les yeux et les papilles !

    Vraiment, je crois que je vais me lancer dans la cuisine vietnamienne pour retrouver cette ambiance et surtout ces saveurs de mon enfance. Vos explications sont claires et les photos incitent à réaliser vos recettes, tellement elles rappellent de bons vieux souvenirs…

    Le porc caramel, le ragout de boeuf citronnelle ou ce canh chua cá me tentent. J’essaierai et Vous dirai si c’était réussi ou pas ^_^

    • Chère Tuyêt-Anh, c’est en publiant et en partageant toutes ces recettes vietnamiennes que je réalise avec émotion à quel point les souvenirs de cuisine sont communes entre les Vietnamiens exilés ou nés à l’étranger. Je suis très touchée par vos souvenirs. Merci de vos mots. J’espère que vous testerez le savoureux porc au caramel, le ragoût de boeuf bien parfumé et le fabuleux canh chua ! Tenez-moi au courant de vos tests ! À bientôt.

  15. Merci pour ta jolie recette ; j ai ri interieurement en lisant les commentaires de ton père concernant les doses, et toi cherchant absolument à les avoir. Je suis comme ça avec ma grand mère (89 ans)…: tu mets un peu, pas de trop, tu goutes….et un jour ce sera comme ci et un autre comme ca. Bref de quoi se tirer les cheveux.
    Aujourd’hui elle est trop âgée pour m’enseigner des recettes et de tomber sur ton blog, est un vrai bonheur : je vais enfin pouvoir accèder à de nouvelles recettes de « terrain », avec de vraies doses ! Demain matin je file au magasin asiatique et je vais faire cette délicieuse soupe. Avec des crevettes puisque j ai lu que c’était possible.
    Continue à nous faire sourire à travers tes histoires, car visiblement nous sommes nombreux à les apprécier 🙂

    • Merci pour ton très gentil commentaire qui me touche énormément ! 🙂 Oui cette soupe version crevettes est exquise !!! J’espère qu’elle était bonne… Tiens-moi au courant (et photo ?) ! 🙂 À bientôt !

  16. A la maison nous en cuisinons une variante avec de l’espadon qu’on appelle « la soupe de poisson à l’ananas »… Un délice! Je vais tenter votre version qui me semble tout aussi succulente. Merci pour vos publications

  17. Super je suis viet né en France mais comme je suis fan de la cuisine de mes parents et comme je ne veux pas perdre ce tresor je me suis mis aux fourneaux. comme tu dis pas de livres de recettes juste tu fais ci tu mets ça tu fais attention a ça et surtout tu goûte. J’attends que mes enfants grandissent un peu et je leur apprendrai.
    Merci et félicitations

  18. Mille merci pour ces milles recettes tellement authentiques.
    Mon père est chinois du Cambodge et avant de te lire, je ne savais cuisiner que les quelques recettes que je l’ai vu faire: un curry a la citronnelle et lait de coco divin, de la salade de chou au poulet et cacahuètes, la bouillie de riz… Grâce à toi, j’ai bien élargi mon répertoire !
    L’autre jour, je suis tombée sur un pot de concentré pour soupe aigre-douce vitamienne et je l’ai acheté. C’est sûrement moins bien que de rassembler tous les ingrédients frais mais je peux peut-être m’en servir comme base en l’améliorant ?
    Par ailleurs j’adore tes ballades culinaires sur les influences croisées et l’origine de telle ou telle variante de plats. J’aurais donc une question au sujet de cette soupe aigre-douce vietnamienne: quelle est la différence avec poisson aigre-douce thaïe ?
    Je te remercie d’avance pour ta réponse !

    • Bonjour Sonia et merci pour ta visite sur le blog et ton gentil mot.
      Ton pot de concentré pour soupe aigre-douce peut être une base si tu n’as pas le temps de faire ton bouillon.
      En réponse à ta question, la différence entre la soupe aigre-douce vietnamienne et la version Thaïe est tous les ingrédients quasiment… La version Thaï (la base de la soupe aigre-douce) contient de la citronnelle, du galanga, des pleurotes ou autres champignons, des piments, du jus de citron vert, des tomates cerises, des feuilles fraîches de combava ou keffir, le tout mijote dans un bouillon de volaille et assaisonné au nam pla (le « nuoc mam » thaï), sucre et parfois pâte de piment en plus des piments frais. Tu peut constater qu’il y a une différence énorme entre les deux recettes. 😉

  19. Bravo ! la photo est très jolie et j’ai suivi ta recette, c’est super bon ! c’est une super idée de faire revenir les aliments avant d’ajouter à la soupe. Merci !

  20. Chère chi Tâm,
    Vous savez j’ai commandé au restaurant et c’était à emporter cette soupe aigre douce au poisson, après 8-10 minutes la soupe était prête .Je me suis dise que c’était un plat décongelé…
    En suivant votre recette , J’ai préparé cette soupe aigre douce au poisson le dimanche passé . Rien de difficile, il faut simplement tout laver, sécher, couper. Beaucoup d’ingrédients . Un vrai régal pour ma mère. Je vous remercie infiniment de partager avec vos lecteurs ces recettes vietnamiens . Vos recherches culinaires sont très précieux et valent 20/20 points . Vos explications et photos sont très claires . Avec mes profondes reconnaissances.
    ps: puis-je copier vos recettes ?

  21. C’est la 2ème fois que je suis vos conseils à la lettre pour faire ma soupe de ca loc!

    trop trop bon ! J’ai encore pas accompagné avec le porc au caramel, mais c’est dèja un vrai régal. Mon fils metisse (viet français) adore, c’est sa soupe préféré. Et ce soir , mon parisien est là. Je vaislui faire retrouver les saveurs de chez nous!

    Un grand merci à vous miss Tam !

  22. Bonjour,
    Je viens de déménager. Pour ma pendaison de crémaillère dans une semaine, je voulais faire cette soupe, ma préférée, c’est ma madeleine de Proust (je suis arrivée en France à l’âge de 8 ans). Cela me semblait trop difficile… impossible de retrouver cette explosion de parfum et de saveur que seule ma grand-mère connaissait le secret.
    J’ai trouvé votre recette. Je l’ai faite ce soir pour anticiper les difficultés que j’allais rencontrer pour mon dîner. J’ai été agréablement surprise car elle est facile et les parfums et les goûts de mon enfance sont bien là.
    Je vous remercie beaucoup pour cette parfaite recette vietnamienne. Je n’aurais plus peur de la refaire maintenant.
    Bonne continuation!

  23. J’adore tes recettes et quand j’ai lu celle ci avec la conversation. C’est la raison pour laquelle je n’appelle pas mes parents pour leur demander les recettes. Je suis une débutante en matière de cuisine vietnamienne. Et je fais mes premiers pas avec tes recettes. Quand j’aurais plus d’ expérience, je pourrais adapter ce que j’ai appris grâce à toi avec les recettes de ma famille. Comme tu l’as si bien dit, un plat est fait de 36000 façons. Alors merci encore encore pour le temps que tu passes pour nous faire partager ton savoir

  24. Bonjour Miss Tâm
    Je cuisine régulièrement les spécialités asiatiques de diverses contrées et récemment j’ai eu l’occasion de faire le canh chua cá de ton papa, ce fut un pur délice.
    Mon papa est franco vietnamien et nous a déjà fait ce plat, je crois que je vais lui faire goûter le tien et je pense qu’il se reverra en train de le déguster dans les rues de Saïgon.
    Je viens d’acheter ton livre (nouilles d’Asie) que tu partagés avec Chihiro et Margot et je pense que je vais sincèrement m’éclater à préparer d’excellents petits plats !
    Je te ferai part de mes impressions et merci encore de nous régaler les papilles de tes recettes.

  25. Bonjour Miss Tam,

    Nous avons beaucoup aimé cette recette que je vais ressortir pour mes parents assurément. Quand tu accompagne la soupe avec la soupe au tamarin, est ce que tu sers le poisson des deux soupes ?

    Cordialement.

  26. Bonjour,
    Nous revenons d’un séjour de 3 semaines au Vietnam.
    Nous avons mangé cette soupe un soir à l’hôtel.
    Je l’ai faite ce soir.
    Ce fut délicieux, un vrai régal.
    Merci pour vos belles recettes.

  27. Je suis emue aux larmes à la lecture de cette recette. Mon papa, qui nous a quittés l’an passé, adorait cette soupe. Il était parti de Hanoi en 1949 à 18 ans pour Paris. Et, comme tu l’as si bien décrit, il s’est mis à cuisiner pour retrouver les saveurs de son enfance. En 2001, pour la première fois après 52 ans en France, il est retourné au Vietnam. Tous les deux nous avons visité le pays du Sud au Nord, et un jour, dans un restaurant qui ne payait pas de mine, son visage s’est éclairé en dégustant une soupe aigre-douce au poisson: il avait retrouvé une saveur liée à son enfance. Après cet épisode, nous avons mangé cette soupe TOUS les jours pour le reste de notre séjour, car mon papa cherchait à retrouver les ingrédients qui la composait. Merci d’avoir fait remonter à la surface ces beaux moments.

  28. Merci d’avoir décortiqué la recette ! Pas évident d’avoir des indications précises quand on a des parents vietnamiens qui font tout à l’instinct. Tes articles me permettent de re-découvrir les plats de mon enfance et de pouvoir partager à d’autres générations. Un grand merci !!

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