Poisson mijoté à la vietnamienne (Cá kho tộ)

Le poisson mijoté à la vietnamienne ou poisson au caramel, en vietnamien cá kho tộ  ( = poisson / kho = cuire dans la saumure de poisson / tộ = grand bol), est un plat très populaire au Vietnam. Très simple, délicieux et parfaitement en accord avec le goût des Vietnamiens, ce plat se cuisine avec diverses variétés de poisson du pays comme le panga (pangasius de deux variétés : en vietnamien, cá basa ou cá tra), le poisson à tête-de-serpent (cá lóc) ou le poisson-chat (cá trê).

Avec 3.400 km de côtes, le fleuve rouge dans le Nord et le fleuve du Mékong dans le Sud, le poisson (d’eau douce et de mer) au Vietnam est la première source de protéines et tient une place extrêmement importante dans l’alimentation. Il est quasiment présent à tous les repas, frais, séché ou le plus courant, sous forme de saumure comme le nuoc mam (saumure de poisson, condiment national du Vietnam, en vietnamien nước mằm) ou le mắm (saumure fermentée) en usage dans les préparations (marinade, assaisonnement, sauce). Son importance est telle, qu’on l’associe à l’attachement maternel, dans un proverbe du sud du Vietnam.

Không có gì bằng cơm với cá, (Rien ne vaut le riz avec le poisson).

Không có gì bằng má với con. (Rien ne vaut la mère avec son enfant).

Hors du Vietnam, en Occident, suivant le pays où l’on réside, on trouve de délicieuses adaptations de recettes avec du saumon, du maquereau, de la daurade, etc. On peut également trouver ces poissons du Vietnam au rayon des surgelés dans certains magasins d’alimentation asiatique en France ou même le panga frais, très répandu ces dernières années en Europe… Sur la question du panga, je ne polémiquerai pas là-dessus mais je vous invite à vous documenter pour vous faire votre propre opinion. Personnellement, sans aucun jugement, la France étant déjà pourvue d’abondantes variétés délicieuses de poissons, je préfère adapter la recette avec celles du pays dans lequel je vis.

Les préparations de ce plat varient d’une famille à l’autre, d’une région à l’autre. Invariablement dans toutes les versions, le caramel (non pâtissier!), la saumure de poisson non diluée, le poisson, le poivre et le piment sont présents. Dans le sud, on l’agrémente encore de quelques petits morceaux de poitrine de porc pour varier le goût et la texture du plat, mais aussi pour montrer une certaine abondance. En effet, dans le passé, le poisson et les produits issus des rivières et de la mer étaient les aliments du quotidien. La viande était moins présente, mais réservée pour les repas de fête, les cérémonies funéraires ou les offrandes. Ajouter de la viande dans un plat de poisson est (aussi) en quelque sorte un signe de richesse.

Comme toujours, les recettes sont très variées. Si habituellement on fait le caramel au moment de la préparation, certains font usage du caramel industriel prêt à l’emploi (mais je le déconseille) ou du caramel de coco; l’emploi des oignons ou d’échalotes; de l’ail ou pas; de la ciboulette chinoise ou sans; le poisson mariné au préalable ou pas; la cuisson avec l’ajout d’eau ou d’eau de coco; et enfin, certains mettent aussi un peu de citron ou un peu de gingembre, ce qui est « moins authentique ». Peut-être une confusion avec un plat similaire au gingembre (cá kho gừng) ou au galanga (cá kho riềng). Mais pourquoi pas ?

Dans mon enfance, ce plat se retrouvait souvent à la table familiale. On le faisait souvent aux maquereaux pour son goût fumé particulièrement apprécié et en accord avec cette préparation à la vietnamienne. Mijoté doucement dans la marmite en terre*, le poisson nous offrait un fumet fabuleux… Je ne peux dissocier ce plat à la belle marmite en terre et à la joie de sa dégustation. Chaque fois que j’en vois, je me souviens aussitôt de ce merveilleux cá kho tộ de ma jeunesse, en train de cuire sur le feu, à la chaleur réconfortante de la cuisine. Une tendresse gustative étreint mon palais. Je salive… et j’ai envie de ressortir ma propre marmite…

*La marmite en terre ne s’utilise pas comme une marmite en fonte ou une casserole en inox, elle peut être utilisée sur flamme directe, mais pas trop vive. Il faut monter doucement la chaleur. Tout choc thermique peut lui être fatal. Il faut éviter de poser la marmite chaude sur une surface froide comme le marbre ou l’inox, mais sur du liège, un dessous-de-plat tressé, ou sur du bois. Le nettoyage se fait à l’eau chaude, sans produit vaisselle. Au sel, et si résidus, à tremper avec un mélange eau + bicarbonate de soude, puis frotter. En ce qui me concerne, je fais mon plat dans une cocotte en fonte ou simplement une bonne casserole en inox à fond épais, et je transvase dans ma belle marmite de terre. 

Voici la recette familiale remaniée du poisson mijoté à la vietnamienne ou cá kho tộ.

Pour 4 personnes. Préparation 25 minutes + 1 heure de marinade. Cuisson : 5 minutes + 30 minutes.

Ingrédients :

  • 600-700 g de darnes de saumon de 2 cm d’épaisseur environ (ou lotte, maquereau,…)
  • Facultatif (à la mode du Sud): 100 g de poitrine de porc (non salée) coupée en lardons
  • 2 échalotes hachées
  • 3 gousses d’ail hachées
  • 2 à 3 tiges de ciboulette chinoise
  • Facultatif et selon goût : du piment rouge entier ou ciselé.
  • 3 cuillères à soupe de nuoc mam (saumure de poisson – je conseille la marque Phú Quốc si vous en trouvez)
  • 1/2 cuillère à café de sel fin
  • 2 cuillères à soupe de sucre (pour le caramel)
  • 2 cuillères à soupe d’huile végétale (par ex. tournesol)
  • Poivre noir moulu
  • Sel pour rectifier si besoin.

Préparation :

  • Laver les darnes de poisson. Nettoyer et sécher.
  • Hacher l’échalote et l’ail.

  • Dans un récipient large, mettre le poisson à mariner pendant une heure avec un peu d’échalote, d’ail hachés, du sel et du nuoc mam (saumure de poisson).
  • Dans une marmite en terre (idéalement – mais dans ce cas, pas de feu vif et éviter à tout les chocs thermiques qui risquent d’éclater votre marmite), en fonte ou casserole en inox à fond épais, faire chauffer à feu vif le sucre et l’huile pour caraméliser le sucre. Ne pas hésiter à remuer (contrairement au caramel habituel). Une fois doré et caramélisé, ajouter le reste d’échalote et d’ail, faire revenir très vite.

  • Ajouter les petits morceaux de poitrine de porc et faire revenir 5 minutes.
  • Ajouter enfin le poisson avec sa marinade. Poursuivre la cuisson quelques minutes puis retourner les darnes délicatement. Facultatif : Ajouter le piment rouge. Verser environ 300 ml d’eau (ou d’eau de coco). Amener doucement à ébullition, puis baisser à feu doux et poursuivre la cuisson pendant 20 à 30 minutes. Goûter, rectifier si besoin avec un peu d’eau si trop salé ou un peu de sel si pas assez salé. Poivrer.

  • En fin de cuisson, poivrer largement (selon goût). Ajouter la ciboulette chinoise coupée en tronçons de 4 à 5 cm environ (et facultatif : quelques rondelles de piment rouge). Arrêter la cuisson. Servir chaud.

Servez ce plat avec du riz blanc Thaï parfumé, accompagné de liserons d’eau sautés à l’ail (ici), de quelques légumes aigres-doux (ici) ou des germes de haricot mungo au gingembre (ici) et une soupe au tamarin (canh chua ici), le repas sera exquis ! Bon appétit !

Questionnaire de Miss Tâm #2 : Entretien avec Fiamma Luzzati (textes et dessins)

Vous connaissez mon amour pour la cuisine italienne et les beaux Italiens le peuple italien. Une fois n’est pas coutume, il n’y a pas de recette… Quoique… si !  Cliquez ici et vous aurez la merveilleuse « Fougasse des paresseux » de Fiamma Luzzati… Et après, réservez quelques minutes pour faire la connaissance de Fiamma, une personne étonnante, formidable et bourrée de talents ! Et plus belle que Claudia Cardinale…

J’ai rencontré Fiamma Luzzati le jour de son anniversaire, par hasard, lors d’un atelier de Pasta Therapy initié par Farine00 à l’épicerie italienne RAP à Paris (lire l’article ici).

Elle était la dernière arrivée, grande, belle, gracieuse, lumineuse, descendant avec prestance l’escalier en colimaçon menant vers la cave voûtée où se trouvait l’atelier. Son humour, ses questions, son carnet de notes, son bel accent italien gorgé de soleil et son talent de « pétrisseuse de pâte »… Tout me plaisait chez elle. Je ne savais pas encore qu’elle était l’auteure de « L’avventura – La vie dessinée d’une Italienne à Paris » et du blog L’avventura sur le site de Libération (pour avoir une idée…par ici). Je ne savais pas non plus que j’allais devenir fan de ses textes et dessins plein d’esprit et d’humour… dont l’atelier de pâtisserie italienne de Marco Bianchi qui m’avait fait hurler de rire… (« Le gâteau sans rien », mai 2013).

Fin de l’été, j’achète son livre, reçu avec une gentille dédicace. Je suis aux anges ! Des échanges, un dîner, un déjeuner, et voilà l’envie de présenter Fiamma Luzzati, mon coup de cœur de l’année 2013, dans ma rubrique « Questionnaire de Miss Tâm ».

Fiamma ne fait rien comme les autres. Elle réfléchit beaucoup, observe, croque les gens avec humour et ne peut répondre de façon succincte aux questions… Il lui faut du temps, un vrai face à face, un échange, un zeste de vie. Alors le « Questionnaire de Miss Tâm » devient un entretien fleuve oscillant joyeusement entre réflexions diverses et variées, digressions passionnantes et déambulations existentielles et autobiographiques… Tout cela entre le déjeuner au restaurant coréen Bong (Paris 15), la balade à pied jusqu’au boulevard Saint-Michel, jusque dans le bus 86 pour clore in extremis l’interview. Paradoxalement, le temps a passé très vite. J’étais même restée sur ma faim quand nous nous sommes dit au revoir dans le bus.  Voici un « condensé » des trois heures d’entretien avec la belle Fiamma Luzzati.

Avant de commencer l’entretien, voici le « Questionnaire de Miss Tâm » ou le portrait culinaire de Fiamma Luzzati :

1-    Si tu étais un aliment ou un plat?

Dans ma jeunesse, j’étais plutôt un dessert. Mystérieusement, je suis devenue plutôt salée, je dirais une charcuterie. Je pourrais aussi m’identifier aux légumes et aux graines. Mais je me souviens d’une charcuterie fabuleuse à Parma, il y a une dizaine d’années, il y avait toutes sortes de variétés incroyables de jambons, de saucissons et de lards. J’aime l’idée de l’apéro, avec un éventail de petites choses à goûter, à picorer, plutôt qu’un vrai repas carré. Goûter me correspond davantage. Comme dans la vie, j’aime rester à la surface des choses et ne veux pas être spécialiste de quoique ce soit. Je n’aime pas tout savoir sur un sujet. Ça me laisse la liberté de découvrir plein d’autres choses.

2-    Ton meilleur souvenir d’enfance de cuisine ou en lien avec la nourriture.

Pétrir. Pétrir la pâte, et notamment la pâte à pizza. Je trouvais que c’était très sensuel, agréable. Déjà petite, très tôt, je pétrissais la pâte avec ma mère. C’était quelque chose que j’aimais bien faire. La pâte et le résultat que tu obtiens, dépendent beaucoup de ton état. Tu te retrouves à faire la même recette, mais cela peut être catastrophique parce que la pâte absorbe ton état émotionnel. Tu as donc un résultat qui varie énormément. C’est vivant.

3-    Ton coup de foudre gustatif. 

Je n’arrive pas à faire une hiérarchie. J’aime beaucoup de choses. Par exemple, la cuisine japonaise en général me plaît. Mais un souvenir gustatif récent m’a particulièrement plu chez Rino (46 rue Trousseau, 75011 Paris), c’était le fait qu’il associe une viande (tartare d’agneau) combinée à une émulsion aux huîtres, aux saveurs très iodées, avec une sorte de pain aux algues et des feuilles de légumes. La combinaison viande d’agneau et sauce aux huîtres étaient totalement inattendue, surprenante. C’était incroyable, très fort. Giovanni Passerini trouve vraiment des combinaisons audacieuses, il est très doué.

Il y a eu aussi la salsa di noci (à la Pasta Therapy) faite au mortier. C’était une révélation gustative parce que je n’avais jamais goûté cette sauce comme ça, avec les noix pilées au mortier. Et ça me renvoie aussi à l’enfance car j’ai grandi dans la région de cette sauce, à Gênes.

Fiamma (au centre) en train de piler de bonnes noix au mortier – A l’épicerie RAP, Paris, durant la Pasta Therapy de Farine00. Juin 2013.

4-    L’anecdote culinaire la plus drôle qui t’est arrivée : en cuisine ou pendant un repas.

Je ne sais pas. Il n’y en a pas vraiment. (rires)

5-    Dans une cuisine, quel ustensile ou objet serais-tu ?

Je serai un batteur électrique qui fait monter la mousse, la crème, les blancs d’oeufs. J’aime bien ce processus, la transformation, de voir monter la mousse, c’est beau, c’est aérien, c’est léger.

6-    Ton pire cauchemar culinaire ou l’aliment / plat le plus détesté ?

Je n’associe pas la viande à un bon souvenir. Sauf le saucisson. J’aime la viande crue, en tartare. Mais tout ce qui est transformé, cuit, les ragoûts par exemple, je n’aime pas. Tout comme les produits industriels comme le Nutella. J’adore le chocolat mais pas le Nutella, l’huile de palme. Ou la betterave et son jus, un peu trop sanguin à mes yeux.

7-    Ton plat secret ou magique pour conquérir le cœur de ton élu ?

Un plat de pâtes. Sûrement. Un en particulier. Des pâtes à la pomme et au Whisky. Une recette apprise d’une amie qui cuisinait très bien. Au début de ma rencontre avec Emmanuel. On fait un soffritto* d’oignons, on ajoute de la pomme, du Whisky, et de la crème. C’est délicieux !

*hachis à base d’oignons, parfois mélangé à d’autres ingrédients, que l’on fait revenir dans de la matière grasse, base à partir de laquelle on prépare d’autres plats 

8-    Si tu étais une chef cuisine, où serais-tu (pays, lieu, resto…)?

Une chef en Sicile avec son propre potager comme Alain Passard.

9-    Le plat ou le dessert que tu as toujours rêvé de faire sans jamais oser ?

Je ne m’attaquerais pas aux desserts. Par exemple, les macarons ou la charlotte. Ou les desserts un peu sophistiqués. Je vois déjà toutes les complications. Quoique… j’aimerais le faire une fois pour impressionner mes invités, le faire pour quelqu’un.

10-  En cuisine, si tu étais un secret, lequel serais-tu ?

Le gingembre. Que je mets dans une soupe de potiron, avec des épices. C’est une chose qui n’est pas très connue, que je n’ai pas vraiment trouvé dans les recettes.

Allez, la question bonus : Quel est ton plat vietnamien préféré (si tu en connais un)?

Je suis très ignorante sur le sujet. Je ne peux pas te dire grand-chose. A part que j’ai beaucoup aimé les rouleaux verts : tes brochettes de bœuf au feuilles de Lôt et tout ce que tu avais préparé chez toi.

Merci Fiamma ! Pour compléter ton portrait culinaire, passons à des questions plus personnelles…

– En quelques mots, qui es-tu, d’où viens-tu ? 

Il y a pas mal de confusions : je suis Romaine et Sicilienne mais j’ai grandi à Gênes. Mes deux parents sont Siciliens. Donc je suis Sicilienne d’origine. J’ai grandi à Gênes mais sans être attachée à la ville, j’aime beaucoup sa cuisine. Rome m’a beaucoup marquée affectivement parce que j’y ai fait mes études et j’y ai encore beaucoup d’amis. Rome est un attachement amical, mais pas gastronomique. Bien plus que Milan où j’ai également vécu un moment. Je suis assez nomade. Si je le pouvais, je pourrais l’être davantage. Globalement, c’est difficile de dire que je suis de là ou d’ailleurs.

Paris pour moi est une ville intellectuelle. Pour y être bien, il faut pouvoir profiter de cet aspect. J’y ai des émotions intellectuelles. J’ai choisi de vivre à Paris à un moment donné de ma vie pour changer de dynamique. J’ai suivi le courant, je travaillais pour une agence de graphisme qui m’avait proposé de venir à Paris et d’ouvrir une agence ici. Même si Paris n’était pas dans mes plans. Après, j’y ai rencontré mon mari qui est totalement opposé à moi, un vrai sédentaire. Et je suis à Paris depuis 15 ans.

Dans ma vie, j’ai exercé de nombreux métiers divers et variés. Finance, catering, édition, volley-ball… Même si cela ne se voit pas, j’étais très sportive et je pratiquais le sport à haut niveau. La compétition dans le sport m’amusait assez mais je m’en lassais vite aussi. Trop de stress, trop de tension. J’aime mélanger toutes les activités cérébrales, artistiques, manuelles et sportives. Dans certaines disciplines sportives, je trouve qu’on peut développer le côté artistique. Petite, je faisais de la compétition de gymnastique. J’aurais aimé faire une carrière de danseuse. J’aurais pu peut-être trouver un plaisir. Le corps devient un instrument comme un pinceau. Il y a quelque chose à créer. Mais C’est une satisfaction intellectuelle aussi quand cela devient un acte artistique. Je ne l’ai pas fait. Petite, j’étais dans un très bon club de gymnastique, mais je n’ai pas trouvé d’équivalent pour la danse. Surtout en province. Si j’étais dans une ville de danse, cela aurait pu se passer autrement…

Le fil conducteur chez moi est l’écriture : raconter des histoires, témoigner. Je recompose toujours les faits, les histoires. Je pense que cela me convient plus de raconter, de faire du témoignage, de raconter du vécu qui n’est pas forcément autobiographique, plutôt que de la pure fiction. Dans la pure fiction, je m’angoisse vite, je perds pieds. Mais la fiction qui est un exercice difficile, m’intéresse.

– Comment es-tu devenue auteure de bande dessinée ?

En vérité, je ne sais pas comment me définir. Je ne suis pas auteure de bande dessinée et je ne suis pas vraiment une dessinatrice, encore moins une illustratrice. Et artiste, ça sonne vraiment très prétentieux pour moi. Artisane, cela me conviendrait mieux. Sauf que les artisans sont très doués de leurs mains. Moi je ne le suis pas trop. A la rigueur, suis-je une artisane de l’écriture. Même si je dessine beaucoup, je pars toujours d’un texte et le dessin, qui n’est pas le sujet principal, s’y intègre. En ce moment, j’ai très envie de faire une sorte de reportage. Et de le faire en BD me permet vraiment de m’exprimer.

Avant la création du blog de l’Avventura il y a un an et demi, j’écrivais déjà des histoires et je ne dessinais pas du tout. A l’agence de graphisme où je travaillais, j’étais rédactrice, pas graphiste. En arrivant à Paris il y a 15 ans, ma seule expérience de dessin était l’atelier de dessin avec modèles vivants proposé par les Ateliers de la ville de Paris, qui ne sont pas vraiment des cours, et avec beaucoup de monde.

La mise en espace dans le dessin reste donc un vrai problème pour moi. C’est à chaque fois un défi. Je n’ai pas ça naturellement et je ne sais jamais par où commencer. Par exemple, je suis incapable de faire des scènes urbaines, même non rigoureuses.  D’ailleurs je ne le fais pratiquement jamais dans mes dessins, je trouve des combines, je fais des détours. Un vrai dessinateur n’a jamais ce problème. Ce qui me vient naturellement, c’est capter des poses, des expressions toujours humaines et c’est sur ça que je me concentre. Si tu me demandes d’écrire sur n’importe quel sujet, je peux le faire sans problème. Avec le dessin, j’ai encore des limites techniques. Mais ça me plairait de pouvoir surmonter ces difficultés. Je reviens de loin, sans avoir eu réellement de formation de dessin.

Comment t’est venue l’idée de créer le personnage de Fiamma Luzzati ? Est-ce ton double ?

Non pas vraiment. Elle me ressemble un peu, mais ce n’est pas moi. J’ai voulu créer un personnage de femme pas trop jeune, mais pas trop âgée non plus, dans une phase de vie où tout est possible. Dans un âge qui a de l’expérience, sans avoir fondé de famille, où tout est encore ouvert et possible. Une femme qui cherche et qui se cherche. Elle est très observatrice comme moi. Je voulais aussi qu’elle soit une anti-héroïne, pas un canon de beauté ou une icône. Je voulais qu’elle ait un grand pif, qu’elle plaise sans être belle ou sexy, qu’elle soit quelqu’un de singulier. Graphiquement elle est née comme ça, je n’ai pas trop réfléchi. Si elle me ressemble physiquement, ce n’est pas voulu.

Globalement, elle n’est pas moi car ce n’est pas un récit autobiographique. Je raconte des choses que je n’ai pas forcément vécues directement. Ou simplement j’ai une idée, je me fais une réflexion sur quelque chose et je combine avec ce que l’on m’a raconté, ou encore avec ce que j’ai en partie vécu. Je construis une histoire. Beaucoup de mes lecteurs pensent même que c’est un récit en temps réel. J’ai un peu entretenu le doute. Et même si ce n’est pas ma vie directement, c’est en quelque sorte une autre facette de « ma » vie. Je pourrais vivre ces aventures, et à part l’aventure de la piscine qui était bien réelle, les autres ne sont pas autobiographiques. Les lecteurs apprécient la vérité et sincérité qui se dégagent de mes récits.

– Comment t’est venue l’envie de créer un blog ? Pourquoi ?

C’était d’abord un autre projet, une fiction que j’avais écrite autour de Berlusconi. Il y avait déjà le personnage de Fiamma. Pour coller à l’actualité et publier rapidement, je devais faire un blog, si possible sur un site de l’information (comme Libération ou Le Monde). Après une discussion éclairante avec un ami journaliste, celui-ci m’a conseillée d’écrire des réflexions sur l’actualité et des histoires en tant qu’Italienne à Paris. J’ai donc créé le blog de l’Avventura sur le site de liberation.fr, puis j’ai publié mon livre « L’avventura, la vie dessinée d’une Italienne à Paris ». Cela fait maintenant un an et demi que le blog existe.

– Quelle est l’histoire préférée dans ton propre blog ou dans ton livre ?

En particulier une des histoires dans le livre : celle de la relation entre la Sicile et la Bretagne (ici « En Bretagne on trouve l’amour », juillet 2012). Après des vacances en Bretagne, j’ai commencé un délire sur un parallèle possible entre ces deux terres en constatant une similitude entre les deux cartes géographiques. Il y a comme ça des histoires qui me font rire sur le moment que j’évacue et que je ne trouve plus drôles après. Et celles comme la relation entre la Sicile et la Bretagne qui me font encore rire aujourd’hui, pour laquelle j’ai une tendresse.

– Pour revenir au thème de mon blog, dis-moi Fiamma, aimes-tu cuisiner ou préfères-tu manger ? Ou les deux ? Si oui, quel genre de cuisine fais-tu chez toi ? Et quelle cuisine aimes-tu en dehors de chez toi ?

Je préfère manger. Et en cuisine, j’aime pétrir la pâte. Cela remonte déjà à l’enfance.

La cuisine que je fais chez moi est essentiellement italienne. Mais quand je sors, j’aime découvrir et me faire surprendre. Par exemple, j’aime beaucoup la cuisine asiatique, et plus particulièrement la cuisine japonaise. Non seulement pour l’esthétisme, les saveurs, la légèreté de cette cuisine mais aussi parce qu’il y a du choix, plein de petites choses à goûter que l’on peut picorer tout au long du repas, et sans se sentir lourd après. En général, avoir du choix à table en petites portions, picorer et goûter à une cuisine légère, cela ne peut que me plaire. Sinon, j’aime aussi me faire surprendre par une cuisine comme par exemple chez Rino qui propose une cuisine inventive et légère, audacieuse mais exquise.

– Quels sont tes adresses préférées de cuisine italienne à Paris que tu pourrais recommander à mes visiteurs ? 

Je recommande le restaurant Rino pour sa cuisine inventive, qui se situe au 46 rue Trousseau, 75011 Paris. Et pour une cuisine traditionnelle italienne, j’aime beaucoup le restaurant Fontanarosa, au 28 boulevard Garibaldi, 75015 Paris.

– Tu résides en France, à Paris. Quelles sont les croyances, les erreurs ou les confusions que les Français font souvent dans la cuisine italienne ?

En arrivant en France, je trouvais criminel de servir les pâtes dans la même assiette avec le plat de résistance, comme accompagnement avec une viande ou un poisson. Pour un Italien, c’est inconcevable. Maintenant je me suis un peu habituée, donc je considère que ce n’est pas très grave. Mais quand même, cela me fait toujours un petit choc.

– Enfin, pour clore l’entretien, quels sont tes rêves, tes projets pour les mois à venir ? Peut-on espérer de Fiamma Luzzati une oeuvre autour de la cuisine ? 

Oui un blog sur les chefs italiens vient de paraître ce mois-ci, sur le site de lemonde.fr : ici. Il y a la rubrique gastronomie, mais aussi d’autres rubriques comme la science. J’ai d’ailleurs déjà commencé un entretien avec un scientifique. Et la constante reste bien sûr l’humour. Je veux raconter les choses à ma façon, en étant drôle. Toujours avec ce regard décalé parce que cela me convient. Je suis de nature mélancolique, j’évacue mes angoisses par l’humour. C’est une thérapie pour moi et ça fait du bien pour les autres.

Mon rêve est de continuer à faire du reportage, de pouvoir en faire de plus en plus. Toujours en dessin, en BD. De pouvoir vivre de mon métier.

 Merci Fiamma pour ce merveilleux moment passé avec toi et merci surtout d’avoir accepté de répondre à ce long questionnaire, de façon imperturbable, en dégustant la bonne cuisine coréenne, en déambulant à travers les rues de Paris, ou encore dans un bus bondé. Mille mercis pour les dessins qui ont été réalisés pour ce portrait… Le tien !

Si vous avez aimé le portrait de Fiamma Luzzati et vous souhaitez découvrir son travail et suivre ses publications hebdomadaires, voici les liens :

Blog de L’Avventura sur lemonde.fr : http://lavventura.blog.lemonde.fr

Site de Fiamma Luzzati : www.fiammaluzzati.com

Et…c’est bientôt Noël… voilà une belle idée de cadeau avec l’option dédicace personnalisée ! Le livre de Fiamma Luzzati « L’avventura – La vie dessinée d’une Italienne à Paris » Rozebade Éditions est en vente ici.

Riz sauté aux lardons et aux légumes

Il y a un moment déjà que je n’ai pas publié une de mes humeurs gustatives, improvisation ou adaptation gourmande… Pour dimanche soir chez moi, après les agapes du week end, on a envie de simplicité… qui consiste à prendre ce qu’il y a dans le réfrigérateur pour concocter très rapidement un bon repas « équilibré ». Ce n’est pas toujours gagné d’avance, mais comme pour tous les Vietnamiens, j’ai un plat passe-partout qui me sauve bien des pannes d’idées : le riz sauté. Je n’ai donc rien inventé, mais seulement adapté avec mes restes de légumes.

Le riz sauté (cơm chiên / cơm rang) est un vrai plat populaire au Vietnam. On le sert également dans les restaurants ou dans les petites gargotes, en particulier dans le nord du pays. C’est une version qui est loin de l’originale, à savoir des restes de viande et de légumes divers qu’on fait revenir au wok avec le riz. Autant le dire, il n’y a pas de recettes « officielles ». C’est donc une variante de riz sauté plus riche et élaborée qu’on retrouve dans les restaurants au Vietnam (voir photo ci-dessous), avec crevettes, chair de crabes, morceaux de viande (porc maigre) ou poulet, d’œufs en omelette, de légumes divers comme les carottes, grains de maïs, bok choy ou équivalent, ciboulette, oignon, etc. Plus rarement des petits-pois sauf chez les Vietnamiens en Occident. On met aussi de la saucisse cantonaise Lap Cheong coupée en petits dés, ou des dés de jambon…dans le riz sauté, désigné à tort comme « riz cantonais ». La version qui se rapproche le plus de celle qu’on cuisine chez les Vietnamiens hors du pays, c’est le « cơm rang thập cảm« .

Riz sauté servi dans un restaurant à Hanoï.

Mon riz sauté ne sera pas aussi élaboré mais j’ai tenu à avoir le plus de couleurs possibles pour le rendre appétissant, avec ce que j’avais en réserve dans mon réfrigérateur. Voici une suggestion de recette de riz sauté un peu francisée.

Pour 2 personnes. Préparation : 30 minutes. Cuisson : 20 minutes (à condition d’avoir du riz blanc cuit de prêt)

Ingrédients :

  • 200 g de riz blanc Thaï déjà cuit (un surplus de riz de la veille par exemple)
  • 50 g de poitrine de porc fumé coupée en petits dés (lardons)
  • 1 œufs en omelette fine
  • 1 poivron rouge
  • 1 carotte
  • 50 g de petits-pois surgelé
  • 1 oignon
  • 1 gousse d’ail
  • Un brin de ciboulette
  • 1 à 2 cuillères à soupe de nuoc mam pur (sauce de poisson en saumure) selon goût.
  • Sel, poivre selon goût.
  • Huile végétale neutre (arachide, tournesol…)

Préparation :

  • Laver, nettoyer et préparer les légumes (épépiner le poivron, peler la carotte, l’oignon et l’ail). Couper le poivron et la carotte en dés. Hacher grossièrement l’oignon. Hacher finement l’ail. Réserver.
  • Cuire les petits-pois à l’eau bouillante salée pendant 15 minutes. (Facultatif) Plonger dans l’eau froide juste après cuisson pour fixer la couleur.
  • Dans une poêle huilée chaude, à feu moyen vif, verser l’œuf battu additionné de quelques gouttes de nuoc mam et faire une fine couche d’omelette. Baisser le feu, couvrir et cuire quelques minutes : 4-5 minutes. Après cuisson, couper en lamelles ou petits morceaux. Réserver.
  • Dans la même poêle, chauffer un peu d’huile, à feu vif, faire suer l’oignon jusqu’à ce qu’il soit translucide, ajouter l’ail, puis les dés de poitrine de porc fumé. Faire revenir 5 minutes. Ajouter le poivron et la carotte. Continuer de faire revenir encore 10 minutes.
  • Incorporer le riz cuit, bien mélanger. Verser le nuoc mam (on peut aussi remplacer par la sauce de soja, mais cela va colorer le riz et changer le goût aussi). Faire revenir encore 5 minutes.
  • En dernier, ajouter les lamelles d’omelette puis les petits-pois pour ne pas trop les écraser. Faire revenir encore environ 2 minutes. Poivrer. Goûter et rectifier si nécessaire avec un peu de sel.
  • Pour décorer, parsemer d’un peu de ciboulette ciselée ou en tiges coupées.

Et voilà un plat complet, rapide et coloré pour les jours de paresse culinaire, qui plaira beaucoup aux enfants ! Une bonne manière d’introduire des petits légumes pour les faire apprécier aux enfants ? Bonne semaine à toutes et à tous !

Liserons d’eau sautés à l’ail : 3 variantes (Rau muống xào tỏi)

Voici un de mes légumes préférés, les liserons d’eau (en vietnamien, rau muống), une plante semi-aquatique comestible des zones tropicale et subtropicale. Très doux au goût, la particularité est son incroyable croquant, à condition de ne pas la cuire trop longtemps. Connus également sous le nom de « Morning Glory » en anglais ou encore « Water Spinach » (épinard d’eau), les liserons d’eau poussent de manière invasive comme la mauvaise herbe et sont consommés en Asie et dans le Sud-Est asiatique (sud de l’Inde, Bangladesh, Chine, Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge, Indonésie, Malaisie, les Philippines). Il est intéressant de noter qu’il y a beaucoup de similitudes dans la préparation des liserons d’eau dans ces pays, tout en gardant une identité culinaire propre (source : article de Wikipedia en anglais ici).

Au Vietnam, on consomme les liserons d’eau de plusieurs façons : cru avec des aromates en accompagnement des soupes dans le sud (voir photo ci-contre – effilochés et frisés), cuits dans les soupes ou comme dans le nord, sautés à l’ail et au nuoc mam, voire dans l’ancien temps, au mắm tôm, pâte de crevettes fermentées. Avec l’influence culinaire chinoise, plus précisément cantonaise, on prépare aussi les liserons d’eau sautés avec la sauce d’huître (sauce très flatteuse au goût et prisée en France par les amoureux de la cuisine d’Asie…) ou encore un emprunt avéré à la cuisine cantonaise avec l’emploi du délicieux tofu fermenté (parfait pour les végétariens).

Liserons d’eau servis crus effilochés, frisés, avec les aromates pour accompagner des soupes (sud du Vietnam)

Ici, à Paris, les liserons d’eau se trouvent dans les supermarchés asiatiques au prix très élevé de 13,50 euros / kg, emballés dans des sachets de 200-250 g. Au Vietnam, on en trouve partout, à très bon marché… Ci-dessous, des marchandes d’aromates au marché de Hội An.

 

Miss Tâm avec une marchande d’herbes aromatiques de Hội An, Vietnam (centre)

Le plat des liserons d’eau sautés à l’ail nous vient du nord du Vietnam. Savoureux, rapide et simple à faire, le secret de ce plat est la cuisson rapide. Si en Chine, on fait revenir les liserons d’eau directement à la poêle, au Vietnam on les fait d’abord blanchir quelques secondes à l’eau bouillante salée pour garder le croquant et après les avoir plongés dans l’eau froide, pour fixer la belle couleur verte. Dans certaines recettes, il y a beaucoup d’huile ou de matière grasse (gras de porc). Cependant, juste un peu d’huile suffit, sous peine de voir ses liserons d’eau baignés d’huile ou de gras, cela serait dommage. Au Vietnam, beaucoup cuisinent avec de la poudre d’assaisonnement (l’équivalent du bouillon en poudre!) et du glutamate (ou aujourd’hui, un équivalent à base d’extrait de champignon) qui font hélas partie des habitudes culinaires. Je n’ai pas de jugement à ce sujet, chacun fera sa propre opinion, mais je me permets simplement de dire sur le plan culinaire que cuisiner avec ces condiments (c’est valable pour la sauce d’huître d’ailleurs), c’est pratique, toujours facile de plaire et ça standardise le goût, c’est flatteur au palais et cela ne nécessite aucun talent de cuisine particulier. De temps en temps, pourquoi pas (j’utilise aussi parfois de la sauce d’huître), mais des exhausteurs de goût tout le temps, c’est…dommage et cela n’a aucun intérêt de cuisiner dans ce cas. Voilà, c’est dit, c’est mon avis personnel et je n’en parle plus, promis je ne vous embête plus avec ça.

Voici mes trois variantes préférées des recettes de liserons d’eau sautés à l’ail que je propose.

Pour 2 personnes. Préparation : 20 minutes. Cuisson : 5 minutes.

Ingrédients de base pour les 3 variantes :

  • 250 g de liserons d’eau (au rayon frais des supermarchés asiatiques)
  • 2 (grandes) gousses d’ail pelées, hachées au couteau
  • 1 cuillère à soupe d’huile végétale pour la poêle
  • Facultatif selon goût : 1/2 petit piment rouge épépiné et ciselé

Variante 1 : Liserons d’eau sautés à l’ail simple

  • 1 cuillère à soupe de nuoc mam pur (sauce de poisson en saumure – j’ai une préférence pour la marque Phú Quốc)

Avec la sauce nuoc mam préparée à l’ail et au piment à servir à table, vos liserons d’eau sautés à l’ail n’en seront que meilleurs !

Variante 2 : Liserons d’eau sautés à l’ail à la sauce d’huître 

  • 1 cuillère à soupe de sauce d’huître
  • 1/2 cuillère à soupe de sauce de soja

Variante 3 : Liserons d’eau sautés à l’ail et au tofu fermenté pimenté (chao)

  • 2 petits carrés (ou portions) de tofu fermenté pimenté
  • 1 cuillère à soupe rase de sucre
  • Mélanger le tofu fermenté avec le sucre pour en faire une pâte.

Préparation :

  • Couper les liserons d’eau en 3 ou 4 tronçons. Bien les laver, les égoutter.

  • Blanchir les liserons d’eau quelques secondes (20 secondes environ) dans l’eau bouillante additionnée d’une grosse pincée de sel. Plonger aussitôt dans l’eau glacée ou très froide pour fixer la couleur. Bien égoutter, réserver.

  • Peler et hacher finement l’ail au couteau (surtout ne pas réduire en purée avec un presse-ail).

  • Dans une poêle huilée chaude, faire revenir l’ail quelques minutes, puis ajouter les liserons d’eau égouttés.

  • Selon la variante choisie, ajouter en même temps au choix : 1- la sauce nuoc mam pur; 2- le mélange sauce d’huître / sauce de soja OU 3- la pâte de tofu fermentée mélangée avec du sucre. Rectifier si nécessaire avec le condiment choisi.

Liserons d’eau sautés à l’ail et au tofu fermenté parsemés de grains de sésame.

  • Facultatif selon goût : épépiner 1/2 piment rouge, couper en petites rondelles ou en morceaux.
  • Faire revenir à feu moyennement vif pendant 5 minutes maximum. Servir aussitôt.

En mets principal avec du riz blanc nature, ou en accompagnement avec un plat de viande, de poisson ou de volaille, c’est absolument délicieux ! Bonne dégustation !